Parce qu’il fait l’école buissonnière pour lire, manger des beignets et jouer aux billes, parce qu’il répond avec insolence, parce qu’il parle français mieux que les Français de France et qu’il commence à oublier sa langue maternelle, Hamet, un jeune garçon de Bamako, est envoyé loin de la capitale, dans le village où vivent ses deux grands-mères. Ses parents espèrent que ces quelques mois lui apprendront l’obéissance, le respect des traditions, l’humilité. Mais Hamet en rencontrant ses grands-mères, en buvant l’eau salée du puits, en travaillant aux champs, en se liant aux garçons du village, va découvrir bien davantage que l’obéissance : l’histoire des siens, les secrets de sa famille, de qui il est le fils et le petit-fils. C’est un retour à ses racines qui lui offre le monde, le fait grandir plus vite. Un premier roman bouleversant, porté par une langue pleine d’inventivité et de poésie.
Je qualifierais ce livre de surprenant, de bouffée d'air frais, et qui amène à la réflexion. Je ne m'attendais pas à cette histoire étant donné le titre mais j'ai été agréablement surprise. J'ai beaucoup aimé la première partie du roman, où l'on en apprend beaucoup sur la vie à Bamako, notamment sur le rôle de la langue. Cette évolution qu'on suit depuis les premières pages m'a enrichit Gtâce à son voyage, Hamet s'aperçoit des lois non écrites qu'il faut connaître. Et je pense qu'à partir du moment où on prend conscience des regles de vie en dehors de l'école, on évolue. On dit que lire permet de voyager sans trop dépenser. Diadié Dembélé a réussi à nous faire voyager au pays des baobabs, avec un roman qui utilise des termes africains de différentes langues afin que nous puissions les comprendre sans vocabulaire. J'ai apprécié ce voyage au Mali à travers les yeux de Hamet, il m'a fait rire plus d'une fois avec ses commentaires et son regard enfantin. On y découvre une parcelle de ce continent, des coutumes que je ne connaissais pas. J'ai bien aimé les passages qui dénoncent certaines mentalités de ce continent, certaines visions des choses comme la place des enfants et des femmes mais qui soulignent aussi l'importance des valeurs et des traditions. La place que le lecteur a est très similaire à celle de Hamet et permet donc de passer plus facilement des messages et incite à réfléchir. On voudrait se révolter contre certaines attitudes mais on reste simple observateur, comme le jeune Hamet, qui, souvent, n'a pas son mot à dire. Il faut juste se laisser porter par les sentiments de ce petit garçon qui s'interroge sans le savoir sur son identité et qui devra apprendre à se forger une identité à partir de toutes les histoires qui le traversent
Le jeune Hamet vit à Bamako avec sa mère. Son père travaille en France et comme celui-ci n‘avait pas la possibilité d‘obtenir une bonne éducation, il voulait que son fils aille à une école française pour apprendre la langue du colonisateur. Mais, l‘école est dure quoiqu‘il apprenne vite le français. Après plusieurs incidents, les parents décident d‘envoyer Hamet chez ses grands-mères qui habitent la campagne. Là, il passera l‘été non seulement à apprendre à obéir de nouveau, mais aussi à connaître l‘histoire de sa famille.
« Le duel des grands-mères » est le premier roman du Malien Diadié Dembélé. L‘auteur réussit à créer une atmosphère vivante et animée qui bien transporte les émotions du jeune Hamet qui, d‘un côte est un peu naïf comme il peut bien l‘être à son âge, mais qui, de l‘autre côté, est observant et intelligent et peut regarder derrière les façades des adultes et reconnaît que parfois, ceux-ci suivent leurs intérêts plutôt que être sincères.
J‘ai vraiment adoré la première partie du roman dans laquelle on apprend beaucoup sur la vie à Bamako, avant tout sur le rôle de la langue qui est un indice du statut social. Hamet est un caractère gentil qu‘il faut aimer immédiatement.
« Il y a des serpents venimeux, des plantes vénéneuses, mais surtout des humains venimeux. »
C‘est au village d‘où viennent ses parents qu’il apprend une leçon pour sa vie. Non seulement reconnaît-il les différences entre Bamako et la vie à la campagne qui est toujours marquée par une foi ancienne. Avant tout, il s’aperçoit des lois non écrites qu‘il faut connaître et obéir. En plus, il y a là des choses qu‘il ne sait pas, l‘histoire de sa famille, des affaires datant de décennies qui sont toujours présentes dans les têtes des habitants du village.
Un roman d‘apprentissage émouvant. Dembélé rend hommage au femmes qui vivent à l‘ombre des hommes mais qui trouvent une manière de profiter de leur place. Et, en outre, le roman montre qu‘il n‘y a non seulement l‘éducation formelle qui est importante mais qu‘il y a aussi une autre éducation qui n‘est pas enseignée dans les écoles mais dans la rue.
On dit que la lecture permet de voyager sans trop dépenser. C'est réussi avec ce roman. Je peux comprendre la difficulté de rentrer facilement dans le récit quand ce qui est décrit à au total opposé de tout ce qu'un occidentaux connaît. C'est cru, dur et on fait face à une tradition qui est cruel et banalisé. Cependant, ce n'est pas encenser par le personnage principal ni même qu'il va rester ainsi à la fin du récit. Le principe est quand même que Hamet doit connaître le passé de sa famille pour se reprendre dans son présent. C'est le roman qui utilise le mieux les termes africains de différentes langues pour nous les faire comprendre sans besoin d'un lexique. L'auteur y est même plus respectueux que d'autre. A lire pour découvrir une parcelle de ce continent.
Hamet, jeune garçon de Bamako, aime les langues : le songhai, le bambara et même le français qu'on lui apprend à l'école.
Un jour, sa mère le surprend à faire l'école buissonnière et l'envoie chez sa grand-mère, là où il en apprend plus sur ses ancêtres et sur les traditions du village.
Diadié Dembélé remporte le prix vocation (2022) pour cette oeuvre qui nous ouvre l'esprit et nous fait découvrir une nouvelle culture.
J’ai beaucoup aimé ce livre, lecture agréable et rapide, j’ai apprécié ce voyage au Mali à travers les yeux d’Hamet, il m’a fait rire plus d’une fois avec ses commentaires et son regard d’enfant. J’ai bien aimé les passages qui dénoncent certaines mentalités de notre continent africain mais qui soulignent aussi l’importance de nos valeurs et traditions. Je recommande.
3 semaines pour lire un petit livre de 200 pages… Malheureusement, je pensais que j’allais aimer ce livre, mais force est de constater que ce n’est pas le cas vu le temps que j’ai mis à le lire. Je suis un peu frustrée car j’ai aimé l’écriture et le sujet, malheureusement, je n’ai pas réussi à accrocher.
Histoire assez longue et ennuyeuse. L’histoire ne prend vraiment tout son sens qu’à 85% dans le livre. Le reste n’est que remplissage qui n’a pas vraiment de lien ou peu d’intérêt avec l’histoire finale.