Thara Charland a mené, durant les cinq dernières années, une enquête sur l’identité de son père et sur le mythique parc Belmont. La maison familiale des Charland à Cartierville était en effet située à deux pas du « Coney Island de Montréal ». Depuis, l’autrice n’a cessé d’essayer de comprendre comment habiter à côté d’une fête perpétuelle quand notre vie n’est tissée que de drames répétés.
C'est le récit d'une enquête. Dans le bureau du psychanalyste, les deux mains dans des archives longtemps dérobées au regard, en menant des entrevues avec des membres de sa famille, à travers les mots de Roland Barthes et d'Allison Bechdel ou encore en se rendant directement sur les lieux, Thara Charland enquête sur la vie de son père et plus largement comment elle s'insère dans le récit familial des Charland, hanté par les morts prématurées. Cette enquête exigeante nous est présentée sous forme de fragments mis en dialogue avec des photographies, documents d'archives et dessins de l'autrice reproduits dans les pages du livre. L'écriture est superbement maîtrisée, joue subtilement entre les registres, se distingue de ce à quoi nous habitue la littérature québécoise contemporaine des dernières années. Aux émotions brutes et exacerbées, on préfère ici une certaine sobriété qui n'empêche nullement le lecteur ou la lectrice de ressortir de cette lecture ému.e et troublé.e.
J’ai toujours aimé les livres écrit de façon fragmenté. J’aime remonter le temps, plonger dans des tranches de vie, des souvenirs et assembler les morceaux du casse-tête afin de voir un tout se former. Mais avec ce livre, le tout ne s’est jamais formé. Bien que ce soit intime et empreint de nostalgie, il manquait un gros quelque chose. L’autrice n’a pas réussi à me secouer, ni même me toucher avec ses mots. J’avais l’impression qu’elle me gardait à distance de ses émotions et que rien n’était vraiment creusé. Je n’ai jamais su quel était le but de sa quête. Je suis vraiment resté sur ma faim. Et honnêtement, je regrette un peu le temps passé avec ce livre.
Je ne serais pas nécessairement allé vers ce livre parce que les livres sur la filiation et l'introspection ne m'attirent pas outre mesure. Mais 1. Thara est mon amie et je voulais le lire. 2. La prémisse est quand même intéressante. Son père est mort quand elle avait 9 ans (je crois? c'est autour de 9 ans en tous cas) et quelques 20 ans plus tard, elle découvre une boite cachée avec des photos de lui, les seules, car sa mère brulait toutes les photos familiales qu'elle trouvait. Donc le roman (c'est plus un récit dans mon livre à moi mais peu importe) est une recherche à partir des photos et des souvenirs de et à propos de son père, recherche entrecoupée de séances chez le psychologue (quand même pas mal drôles), donc vraiment une introspection. À noter aussi, pour les fans de Bechdel, que le livre s'inspire fortement de l'approche de l'auteure de Fun home et d'Are you my mother?
Je suis biaisé car je connais l'auteure, mais c'est pas le premier roman d'ami(e) que je lis et il y en a que j'ai vraiment pas aimé, pis anyways c'est toujours subjectif les livres qu'on aime.
Mais allez lire ça, ça vaut quand même le détour. Il y a un rapport aux souvenirs et à la photographie qui m'a vraiment parlé et qui m'a donné envie d'écrire moi aussi sur mes souvenirs, ce qui est un bon signe.
L’auteure a une belle plume et l’idée que je pensais se cacher derrière le livre était intrigante… mais je m’ennuyais à mourir. C’est horrible à dire, mais la fille je ne la connais pas et son histoire de famille, en vrai, je m’en fou. Je ne pensais pas que ce serait construit comme ça, sinon je ne l’aurais jamais lu. Je m’attendais plus à des méthaphores qu’à une biographie complète sur le père de l’auteure et de sa famille. J’veux dire… c’est pas un ancien premier ministre ou un récipiendaire d’un prix Nobel, alors je me demande sincèrement quel était l’intérêt de ce livre… Clairement pas pour moi.
J'ai apprécié ce casse-tete de souvenirs, ce retour sur le passé du père de l'autrice. Cela dit, j'ai trouvé que certains morceaux fittaient moins, qu'on s'éloignait de cette enquête sur le passé du père. J'ai aussi eu du mal à comprendre pourquoi elle s'adressait parfois à son père à la 2e personne et que parfois, elle parlait de lui à la 3e. Dans l'ensemble, le fait que certains éléments me paraissent décousus m'a moins permis d'apprécier ce récit empreint de nostalgie.
Voici un court livre où l’autrice expose plusieurs moments de la vie de son père et de sa famille. Elle remonte à un temps où la famille Charland habitait proche du parc Belmont, une fête foraine qui se tenait l’été en plein sur l’île de Montréal (a fermé ses portes en 1983). Quelques photos d’époque sont également jointes au livre. C’est une lecture très intimiste et assez douce. Bémol, je n’ai pas trop compris où s’en allait le récit et quel était le but de cette quête entamée par l’autrice.
j’ai vu quelqu’un dans les commentaires dire que les chapitres se suivaient pas, que ça aboutissait à rien. J’ai l’impression que des fois, c’est ça les souvenirs de quelqu’un qu’on perd. On a l’impression que ça mène nulle part. Merci beaucoup pour ce livre. Je ne sais pas si la partie où que l’auteure a l’impression de ne rien dire de vulnérable à son psychologue est vraie, mais ce roman est un cri du coeur et une immense preuve d’ouverture.
J’ai aimé le ton, le fait que ce soit en fragments. C’était intime, touchant, intriguant. L’ajout de photos rendait ça très inclusif (on a l’impression de les connaître?) mais il manquait de fil conducteur. C’est difficile de savoir où l’autrice s’en va avec ça, honnêtement, je ne le sais toujours pas.
C'est une quête de ses origines et une enquête sur un père parti trop tôt. C'est tout tendre et tout tordu à la fois.
Je suis particulièrement impliquée parce que je le commence à Cartierville et que je le finis à côté de Lac des Écorces. Je suis passée sur le pont couvert à Chute St Philippe avec le livre dans mon sac.
Je l’ai terminé, mais j’avoue que j’ai pas été tant accrochée à l’histoire. J’aime les petites rubriques, ça se lit bien et c’est doux, mais un peu triste et ça m’a pas vraiment rejoint. Ça se passe sur la rive-nord, intéressant de découvrir les noms de ville… fun les photos !! C’était vraiment un plus d’avoir sous les yeux les personnes de sa famille qu’elle décrivait.
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Tout au long du roman, on pénètre le monde des souvenirs floues de l'enfance à travers les gestes d'adultes. Les non-dits, les sous-entendus peuplent l'imaginaire des petits qui devenus grands refont surface et demandent des réponses afin d'avancer et vivre librement. Ainsi, Thara nous entraîne dans son enfance qui semble détenir les réponses qu'elle cherche.
J’ai aimé traverser les souvenirs retrouvés et l’intimité que créait les photos parsemées. Par contre, je ne crois pas avoir bien compris le fil conducteur derrière les recherches de la narratrice. Il me manque un petit quelque chose pour me laisser être totalement immergée dans le récit.
Un livre morcelé de souvenirs et d’anecdotes familiales. Le tout appuyé par des photos de l’époque où son père vivait toujours. Un intime rendez-vous avec l’autrice et sa famille dans une enquête personnelle
J'aime beaucoup ce genre de récit à la première personne, dont les chapitres sont comme des tableaux. Belle réflexion sur la filiation familiale et sur l'héritage intime que cela nous laisse.