Le chef-d’oeuvre de John Steinbeck, adapté en roman graphique par Rébecca Dautremer. États-Unis, 1937 : John Steinbeck publie un court roman qui deviendra un chef-d’oeuvre de la littérature, mondiale. Des Souris et des Hommes, c’est l’histoire de George et Lennie, deux saisonniers qui voyagent à travers la Californie, rêvant d’une vie meilleure. Une histoire magnifique, qui nous raconte l’amitié, l’espoir mais aussi la cruauté des hommes, et qui a profondément ému des millions de lecteurs. France, 2020 : Rébecca Dautremer adapte ce grand classique dans un incroyable roman graphique. Pour cette deuxième collaboration avec les éditions Tishina, après Soie il y a quelques années, elle renouvelle brillamment son univers et sa palette, et pousse plus loin que jamais son talent. Un dialogue intense entre le texte intégral de Steinbeck et l’univers artistique de la plus célèbre des illustratrices françaises.
Rébecca Dautremer was born in 1971 in Gap in the South of France (Hautes Alpes). She attended classes in the ENSAD of Paris and got a degree in graphic edition in 1995. She afterwards became a graphic editor and illustrator. A few years ago, she started to write books of her own. Now living in Paris with her husband Taï-Marc Lethanh and their three children, she also works for the press for children (Milan-Presse and Fleurus-Presse), school publishers, and in advertising.
WORK
Her picture books are very poetic, with a hint of humour. Inspired by fairy tales, she offers new and more entertaining stories, featuring Babayaga, an ogress, a funny Cyrano, and weird princesses like P?tsec and Quart de Lune. Rébecca's recipe is : warm colours and precise drawings. Her books are a real success for children between 3 and 11 years old. L'Amoureux, a story she wrote herself, is a moving tale about love and children, that was recently adapted for the stage and performed by children. It was awarded the "Prix Sorcière" (Witch Prize) in 2003.
A selected bibliography
Gautier-Languereau Publishing: - Cyrano, Taï-Marc Lethanh (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) - Babayaga, Taï-Marc Lethanh (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) - Le Ciel n'en fait qu'à sa tête, Jean-Luc Moreau (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) - Lily la licorne, Christian Ponchon (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) - Le géant aux oiseaux, Ghislaine Biondi (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) - Les deux mamans de Petirou, Jean de Monléon (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) - Les Princesses, Philippe Lechermeier (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2004) - L'amoureux, Rébecca Dautremer (author, illustrator) (2003) Flammarion - Père Castor: - Nasreddine, Odile Weulersse (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) Bilboquet-Valbert Publishing: - Sentimento, Carl Norac (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2005) - Lili la libellule, Florence Jenner-Metz (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2004) - Le livre qui vole, Pierre Laury (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2003) Magnard Publishing: - Je suis petite, mais mon arbre est grand, Christine Beigel (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2003) - Les fables de la Fontaine, Jean de la Fontaine (author), Rébecca Dautremer (illustrator) (2001)
Ceci n'est pas un livre, ni une bande dessinée, ni un roman graphique. Il s'agit d'une œuvre d'art à part entière. Rébecca Dautremer, à la manière des travailleurs évoqués dans le texte de Steinbeck, a abattu un travail titanesque en illustrant magnifiquement ce chef d'œuvre de la littérature à (re)découvrir.
Magnifique roman graphique, les illustrations sont à tomber par terre! L’histoire est d’ailleurs tout aussi prenante, malgré qu’elle a mal vieilli sous certains aspects (i.e. le seul personnage féminin et son rôle dans l’histoire). J’ai même versé une larme à la fin.
Lezen, kijken, even wegleggen, kijken, lezen,… alles is even ‘mooi’ in dit boek. Het is een kanjer van een boek maar het schrijverschap van Steinbeck en de illustraties van Dautremer maken het tot een teer pareltje.
Het verhaal kan ik je in 5 zinnen vertellen maar dat ga ik zeker niet doen. Ik las het voor de eerste keer in het Engels in een uitgave van Easy Readers tijdens mijn lerarenopleiding. Toen ik enkele jaren later zelf voor de klas stond, was dit het 1ste boek dat mijn vijfdejaars moesten lezen (ze kregen wel een uitgebreide vertaalde vocabularybundel mee nr huis) en dat we samen in klas bespraken.
Thema’s als vriendschap, ‘broederschap’, eenzaamheid, frustratie, wanhoop, hoop, machteloosheid, … passeren allemaal moeiteloos de revue. Dit boek moet je ‘proeven’ met mate & met tijd… en later nog eens naar teruggrijpen.
J’avais visionné le film il y a quelques années, qui de prime abord ne m’attirait pas plus que ça, et qui finalement m’avait laissé sans voix.
C’est donc en étant une grande fan du monde de l’illustration que je m’étais procurée ce roman graphique.
Aujourd’hui j’ai enfin voulu le lire et je ne suis pas déçue.
Tout d’abord je dois dire que le texte original est retranscrit intégralement ici, donc vous pouvez bien ne lire que le roman graphique sans passer par le roman.
Déjà, il y a seulement 6 chapitres, donc l’histoire se lit rapidement.
Premièrement commençons par ce pour quoi j’ai acheté ce livre, les illustrations. Elles sont magnifiques. Rebecca Dautremer illustre parfaitement les sentiments que nous pouvons ressentir tout au long de la lecture, c’est très prenant, et le fait que ce soit illustré nous plonge encore plus dans le récit.
Il y a des planches avec une multitude de personnages, soit en désordre, soit bien alignés. Des planches sans texte avec de belles et grandes illustrations, des couleurs incroyables, des dessins qui donnent l’aspect qu’ils ne sont pas terminés pour se pencher sur le plus important. Il y a de tout, et à la fois on ne se sent pas perdu, la pâte graphique reste la même, on n’a jamais le temps de s’ennuyer.
Concernant l’histoire, elle se déroule pendant la grande dépression en mettant en scène deux ouvrier itinérants qui sont comme deux frères.
Lénnie est « Dingo », à sûrement une maladie mentale, ce qui restait peu connu et tabou pour l’époque. George veille sur lui. Mais rien n’est simple.
Cette histoire c’est un peu la course entre l’espoir et la réalité de la vie.
L’histoire à un peu mal vieillie par bien des aspects, mais elle n’en reste pas moins poignante.
Une adaptation graphique très réussie d’un classique que j’avais lu il y a quelques années et que j’avais beaucoup aimé. L’histoire est forte, émouvante et marquante.
Les illustrations sont magnifiques, pleines d’émotion, et la palette de couleurs est sublime. L’œuvre aborde avec justesse des thématiques puissantes telles que la solitude, l’amitié, le racisme, les injustices, l’espoir, les rêves et les désillusions.
Certains aspects m’ont toutefois mise mal à l’aise, notamment la représentation très limitée des femmes, que j’ai trouvée assez dérangeante à la lecture. Malgré cela, cette relecture reste marquante, portée par un univers graphique fort et sensible.
Cette histoire ne ressemble à aucune autre. Elle m’a laissé emplie de tristesse lié évidemment à la mort du personnage dont on s’attache le plus malgré le fait que cette fin soit juste. Le récit est simple, doux et les dessins de Rebecca Dautremer ajoute vraiment quelque chose, ils sont magnifique. Cela m’a donné envie de lire d’autres ouvrages de cette collection illustrée mais aussi d’autres livres de Steinbeck.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Il capolavoro di Steinbeck sulla fragilità dei sogni e sull’amicizia tra emarginati rivive in un’edizione illustrata di rara intensità. Le immagini di Dautremer amplificano la tensione e la malinconia del racconto, trasformandolo in un’esperienza visiva oltre che letteraria.
Californie, années 1930. La Grande Dépression pousse les travailleurs sur les routes à la recherche de petits boulots pour survivre. Au sud de la petite ville de Soledad, George Milton et Lennie Small se retrouvent à passer la nuit sur les rives de la Salinas avant de rejoindre le ranch voisin où ils sont attendus comme saisonniers. Les deux hommes ont fui Weed, où Lennie, un peu limité intellectuellement, a agrippé un peu trop fort la jupe d’une jeune femme car le tissu lui plaisait. Il faut dire que ce géant costaud peut se révéler parfois effrayant par sa taille et le jeune homme ne connaît pas vraiment sa force et panique vite. D’ailleurs, alors qu’il adore caresser des petits animaux à fourrure, tels que lapins ou souris, cela lui est déjà arrivé d’en tuer sans le vouloir. George, plus âgé et plutôt petit et mince, cherche toujours à protéger Lennie, même s’il s’énerve souvent contre lui et regrette quelquefois sa présence à ses côtés. Les deux hommes rêvent d’acheter une petite ferme où ils pourraient vivre de leur production, être « rentiers » comme ils disent. A l’arrivée au ranch, ils découvrent l’équipe de travailleurs en place : Candy le manchot et son vieux chien, Slim le roulier beau gosse, Crooks le seul Noir du groupe, toujours seul, Carlson qui râle souvent et surtout Curley, le fils du patron, très imbu de lui-même et sa jeune épouse, qui traine souvent du côté du baraquement des saisonniers … Beaucoup connaissent déjà ce classique de la littérature américaine et j’avoue que, alors que je l’avais lu dans ma jeunesse, je n’en conservais aucun souvenir hormis le fait que le duo George-Lennie était particulier (dans leurs relations et dans le caractère si différent des deux protagonistes). J’ai donc trouvé que ce serait bien de me rafraichir la mémoire avec ce bel album qui pèse son poids : avec cette lecture, on se muscle les bras tout en développant une réflexion intellectuelle ! Avec Rebecca Dautremer au dessin, je savais déjà que j’allais me régaler visuellement car ses productions sont toujours très soignées et magnifiques. Ici, elle mélange crayonné et gouache, planches qui seront ensuite retravaillées pour obtenir des effets visuels (comme un aspect vieilli par exemple). Un travail artisanal titanesque très bien expliqué en fin d’ouvrage et qui m’a laissée admirative. C’est aussi tout à fait le genre d’album qui représente bien l’appellation roman graphique car, en plus des superbes illustrations, parfois inspirées de photos existantes ou de publicités de l’époque, on a des tranches entières du texte original (on m’a dit que l’album adaptait le texte intégral de Steinbeck mais je ne sais pas ... il me semble que j’ai lu l’ensemble assez vite comparé à ce qu’il m’aurait probablement fallu pour lire le roman, même s’il est court). Le graphisme ne cherche pas non plus à ressembler à un découpage classique mais utilise souvent complètement les pages, foisonnant de détails. Certaines planches sont sobres, avec juste un décor ou le visage d’un seul personnage, d’autres montrent une multitude de personnages en situation, avec plein de vignettes assemblées comme un patchwork. Les couleurs font la part belle aux tons pastels, souvent dans la gamme rouge-sépia-marron. Il y a même des phrases en anglais tirées de la version originale du roman mais j’avoue que c’était écrit petit donc je ne les ai pas toutes lues. Côté histoire, beaucoup la connaissent mais après lu Les raisins de la colère, qui fait partie, avec Des souris et des hommes, de la trilogie du Dust Bowl, j’ai trouvé que cela prenait une nouvelle dimension. En marge de l’histoire d’amitié et de solidarité, qui pourrait prendre le devant de la scène, j’ai fait plus attention aux petites choses concernant l’état du monde du travail de l’époque et sur les espoirs utopiques de George et Lennie, sur leurs rêves qui leur permettent d’avancer et qui sont essentiels au développement du récit. J’ai aussi ressenti la solitude des personnages, sans réel point d’ancrage, sans famille, sans futur solide et cela donne une ambiance lourde, étouffante et un peu angoissante car on sent bien la tension monter et même sans connaître l’histoire, on comprend vite jusqu’où les choses vont aller avec quelques évènements annonciateurs de la tragédie. J’avoue que je ne me suis pas vraiment attachée à Lennie mais j’ai été triste de voir l’attitude des protagonistes et leurs réactions mais mes larmes ont été pour un autre personnage (ceux qui me connaissent sauront tout de suite pour qui !). C’est une belle adaptation réussie d’une histoire forte et émouvante, qui questionne les lecteurs sur ce qu’ils auraient fait dans ces conditions.
Indéfectible amitié et terrible solitude, rêves partagés, mais une issue dramatique.
Rébecca Dautremer, dont j’avais découvert l’univers graphique avec Les riches heures de Jacominus Gainsborough, qualifie elle-même le livre de « généreux ». Le roman originel de John Steinbeck (1937) est déjà un vrai bijou littéraire, mais l’illustratrice se l’approprie avec virtuosité, tout en respectant, à la virgule près, la magnifique traduction de l’américain de Maurice-Edgar Coindreau. Elle rend un hommage bien mérité à l’auteur tout en nous offrant une lecture très personnelle qui déborde le texte pour l’ancrer dans une époque, une atmosphère particulières. Si l’écriture de John Steinbeck est ancrée dans le réalisme, restituant l’idée du rêve américain et la dure réalité des gens ordinaires pendant la Grande Dépression, au début des années 1930, le langage visuel de Rébecca Dautremer est bien plus poétique, plus tendre même avec les personnages.
Deux amis Georges Milton le gringalet et Lennie Small, la bête dans une tête de bébé, parcourent le pays, vivotant de petits boulots de journaliers afin d’avoir suffisamment d’argent pour pouvoir s’offrir un lopin de terre… et des lapins pour Lennie. Celui-ci s’attire bien souvent des ennuis, car il aime caresser des choses douces, les souris, les lapins, les étoffes soyeuses, du velours, sans comprendre sa propre force ni la peur qu’il peut inspirer. Il apparaît sous les traits d’un enfant à la bonne bouille, ce qui rend plus déchirant encore son sort.
À noter également la présence d’une nature qui semble en osmose avec les personnages.
Quelques 200 planches créées exclusivement à la main, fruit d’un travail titanesque, pour notre plus grand plaisir. Une œuvre qui vaut assurément le détour et que j’ai pris mon temps à savourer. Il faut dire, et c’est le seul bémol que la police des caractères 9,5 et la couleur du texte ralentissent la lecture. Cela permet paradoxalement de s’attarder sur la richesse et la diversité des images.
I read about this illustrator and was contemplating purchasing a copy of the book discussed in the article (not this one), so I decided to see if my local library had a copy. They didn't have a copy of that, but they did have this. I realized that as I had never read Steinbeck's Of Mice and Men, I wanted to read the English version first. This book was quite extraordinary and beautiful and strange. It seems to have the complete text translated into French (with only one possible mistake I picked up on), whereas there are often parts of the text in English, almost graffiti style, in the illustrations. The pictures shift from dream-like realism to cartoon-like to almost stick figures at time. A very unusual rendering of the story. (For what it's worth, the possible error of translation is how "handy" is translated when referring to Curley. It is translated as being competent - fairly positive - but I think - and I actually found a discussion of this on the internet just now- that Candy is saying he's handy with his fists - aggressive and quick to use them in a fight. It doesn't seem that Candy is complimenting Curley, rather warning George and Lennie that Curley is not to be discounted. That's my interpretation though, and it seems Steinbeck was never asked to clarify).
En esta obra tengo que destacar por un lado la parte ilustrada por Rebecca Dautremer, que es completamente maravillosa. Sus ilustraciones acompañan a la perfección a la historia, consiguiendo que te metas más profundamente en la mente de los protagonistas. Imágenes perfectamente elaboradas se entremezclan con bocetos y otros dibujos muy locos que te sumergen en la historia según va avanzando. En cuanto a la historia, solo puedo decir que me ha emocionado. Una obra sencilla, donde aparentemente no sucede gran cosa, muy costumbrista, pero narrada con una sencillez y una elegancia que hacen que la lectura sea cautivadora. Lo leí en muy poco tiempo, no solo por tratarse de una obra corta, sino porque la historia de los dos personajes me atrapó y me pareció muy tierna. En un tiempo que no es el actual, donde la vida era muy diferente, ver esa complicidad entre dos personas tan diferentes, y que en cierta manera se necesitaban el uno al otro, te muestra cómo hay cosas que nunca cambian. El hombre necesita a los demás y eso nos convierte precisamente en seres humanos. Preciosa obra. La primera vez que leo al autor y que me deja con muy buen sabor de boca. No le doy las 5 estrellas simplemente porque a nivel personal me gustan las historias con más acción, donde hay más trama en general, pero eso ya es cuestión mía.
Dans le cadre d’un défi littéraire, je devais lire un classique que tout le monde devrait lire. J’ai choisi cette version graphique du roman. Je donnerais un 5 étoiles pour les illustrations! Mais quant à l’histoire, je n’ai pas réussi à accrocher. Il y a bien le lien entre les deux personnages principaux qui m’a ému à quelques reprises. C’est triste. On en ressort traumatisé (pas autant que les personnages eux-mêmes sans aucune doute!). Mais voilà. Ce n’était pas pour moi, ou pas le bon moment.
J'y suis vraiment allée à la discipline pour ce roman. Je n'avais jamais lu Des souris et des hommes et avec cette sublime édition de Rebecca Dautremer c'était l'occasion de réparer cette lacune. Mais pfffiiu .. cette Amérique sombre et crasseuse de bêtise qui ressemble à une tragédie grecque (on sait dès le début où on va, et sans surprise on y va tout droit)...
Bon, place à du plus léger à présent !
En revanche, 5 étoiles pour l'objet graphique et les illustrations Dautremer qui mettent un sacré relief au texte, le travail a dû être titanesque !!!
«Les trois hommes sortirent. Quand ils traversèrent l’écurie, les chevaux s’ébrouèrent et les licous tintèrent. Assis sur son lit, Crooks resta quelques minutes à regarder la porte, puis il leva la main pour atteindre son flacon de liniment. Il releva sa chemise par-derrière, versa un peu de liniment dans sa paume rose et, la passant derrière lui, il commença à se frotter l’épine dorsale.»
Une magistrale adaptation visuelle d'un chef-d'œuvre littéraire ! Rébecca Dautremer offre des illustrations belles et vraies qui accompagnent la version intégrale de John Steinbeck. Une réussite sur toute la ligne !