"Elles étaient toutes brisées et pourtant incassables. Elles existaient ensemble comme un tout solidaire, un orchestre puissant, les organes noués en ordre aléatoire, un grand corps frémissant. Et j'étais l'une d'entre elles."
Une société totalitaire aux frontières closes, bordée par un fleuve. Sur l'autre rive subsistent les vestiges d'une communauté de résistantes inspirée des Guérillères de Monique Wittig. Dans la capitale du territoire fermé, divers personnages se racontent, leurs aspirations. leurs souvenirs. comment survivre, se cacher et se faufiler dans un monde où les livres sont interdits.
Une dystopie où se reflètent les crises que nous traversons aujourd'hui. Un roman choral poétique et incandescent, où l'on parle d'émancipation des corps, d'esprit de révolte et de sororité. Un hommage à la littérature et à son potentiel émancipateur et subversif.
Wendy Delorme est écrivaine, performeuse, performeuse et féministe, membre du collectif d'autres RER Q, elle est aussi enseignante-chercheuse à l'université.
Si la langue est aussi mélodique et rythmée, c’est parce que ce roman est plein d’alexandrins. Voilà, je relis les phrases qui m’ont faite chavirer et je compte les syllabes sur mes doigts comme en cours de français, sauf que cette fois c’est fun. Maintenant que ça c’est dit.
C’est incroyable cette histoire, de femmes qui s’aiment et inventent une manière de vivre ensemble alors que tout semble désolé. On y ressent une nostalgie de libertés et de beautés qui ne sont pas encore mortes mais le pourraient bientôt, tout sonne un peu trop proche et triste et comme un avertissement il faudrait en prendre de la graine pour ne pas se laisser terrasser.
J’ai aimé chacune des personnages, surtout Ève dont la maternité comme une colonne vertébrale ne l’empêchait pas pourtant de rester entière, et l’enfant qui ressemblait à l’espoir. J’ai aimé Raphaël et Louise, leur relation à l’intérieur des murs qu’ils feront éclater.
ben qu'est-ce que vous voulez que je vous dise c'est excellent Wendy est excellente ses intentions d'écriture sont au cordeau son exécution est irréprochable non vraiment je n'ai strictement rien à dire c'était expérimental juste ce qu'il faut nature writing juste ce qu'il faut #dystopie juste ce qu'il faut et je suis assez admirative de la justesse que ça atteint sans jamais sonner un peu faux ou gimmickesque, fin genre tout le livre est très premier degré dans son lyrisme et ses descriptions (et i mean it as a compliment, dans le sens où c'est pas un pastiche de dystopie ou quoi, c'est vraiment un texte qui s'assume dans ce qu'il est et qui tient son ton d'un bout à l'autre) sans que jamais ça ne fasse mièvre ou emphatique. si vous avez déjà essayé d'écrire un texte où vous utilisiez la première personne du pluriel et le mot soeurs vous savez très bien de quoi je parle, dès qu'on se met à dire "nous sommes des soeurs nous vivons ensemble nous cultivons la terre etc." ça fait très manifeste néoféministe 101 et c'est un peu gnangnan et là PAS DU TOUT JE SAIS PAS COMMENT ELLE FAIT WENDY TU ES LA PLUS FORTE tu mérites toute la plateforme et toute l'audience que tu es en train de te construire je suis trop heureuse que la littérature féministe et lesbienne puisse te compter parmi ses principales bâtisseuses et défenseurs !!!!! merci et bravo
J’ai beaucoup aimé cette lecture et chacun de ses personnages, le texte est beau, doux et particulièrement poétique, terriblement féministe évidement, mais, il y a un Mais ! En ce moment je tombe sur beaucoup de livres dont chaque chapitre est écrit du point de vue d’un personnage différent et si ça fonctionne généralement très bien, c’est encore plus le cas ici où l’on découvre peu à peu chacune des histoires qui s’entrecroisent comme un vrai tricot de vie, je constate depuis quelques mois que ce sont des lectures qui me fatiguent et pour lesquelles je n’ai pas suffisamment d’énergie. Ça me gâche un peu ma lecture parce que je sens que ma concentration n’est vraiment pas suffisante pour apprécier le texte à sa juste valeur. J’ai l’impression que c’est un courant actuel en littérature contemporaine et parfois c’est un peu trop à mon goût. C’était tout de même une super lecture que je suis ravie d’avoir ajoutée à la bibliothèque personnelle, je crois juste qu’elle aurait méritée d’être lue avec un peu plus d’énergie.
Pour l'idée, je donne 10/10. Pour l'exécution, nettement moins : disons 4/10.
Le gros problème avec ce roman c'est son rythme lent, beaucoup trop lent, causé par ses multiples (et encore là : trop nombreux) narrateurs. On change de vision aux 3 pages, les histoires ne s'entremêlent pas si bien que ça parce qu'elles ne se déroulent pas au même moment et ça donne une cassure trop fréquente dans le roman. Le présent, le passé, 3 ans avant, 30 ans avant, 2 semaines plus tard… Ça nous prend aussi énormément de temps remettre les pièces du puzzle en place.
On s'entend, je suis fan des lesbiennes antifascistes anarchistes qui refusent d'être forcées de mettre des enfants au monde. Gimme more. Mais le côté nostalgique est si prononcé dans la première partie du livre qu'il en devient un peu mièvre et on a envie de crier : oui mais après ? Le premier point d'intérêt pour moi arrive à la moitié du roman, quand on apprend enfin c'est quoi cette extinction de masse des jeunes qui s'est produite, avec une histoire somme toute largement inspirée de l'idole des jeunes Greta. Avant ça ? Avant ça on avance à pas de tortue en tentant de démêler les liens entre tous les personnages, en se doutant bien qu'ils sont interreliés, mais en se disant aussi que d'éliminer un ou deux narrateurs (ou en tout cas, un ou deux chapitres dans lequel on n'apprend rien de rien sinon que Louve est magnifique) aurait servi davantage à garder notre intérêt.
Ça s’améliore un peu dans la 2e partie parce qu’on passe de l’inertie nostalgique à la préparation révolutionnaire mais là encore, des mots et très peu d’action. Et là encore, on est trompés par un narrateur peu fiable en pleine désillusion (je l’ai dit dans d’autres critiques, plus capable de ce punch!).
La salvation de ce roman vient de ces idées. De la puissance de la connaissance, des livres, de l’Histoire avec un grand H qui nous empêche de faire des erreurs. On y voit un aperçu de notre futur, des grandes migrations climatiques, de l’effritement des droits des femmes (salut les États) et de la mise au ban des communautés LGBTQ. C’est ce qui a rendu l’histoire plus intéressante pour moi, ce qui m’a poussé en fait à le terminer ce roman. Mais je me répète, fans d’action, ce livre n’est pas pour vous.
Je l'ai savouré celui-ci. J'ai pris le temps de lire et relire les phrases qui me tiraient les larmes (et il y en a eu) Je trouve ce roman à la fois exceptionnel, magnifique et terrifiant. Une dystopie emprunte d'un réalisme sombre mais d'un espoir luttant pour ne jamais s'éteindre. Il y a beaucoup de parallèles à faire avec ce que nous vivons aujourd'hui, et c'est ce qui rend ce texte difficile à lire, du moins difficile à tenir sur la longueur (j'ai du me ménager une longue pause pendant laquelle j'ai lu carrément autre chose pour me préserver) mais je le trouve important, et incroyablement exécuté.
Difficile d'écrire sur un livre qui a provoqué autant d'émotions (parfois très opposées) en moi.
Il y a d'abord eu beaucoup de tristesse, de malaise face à une société dystopique qui ressemble tant à la notre et à ce qu'elle pourrait devenir - pour cette raison, à cause de cet univers si sombre et pourtant pas siiii éloigné du notre, j'ai été passablement déprimée à la lecture de ce livre, peut-être davantage dans sa première moitié.
Mais il y a l'espoir, des personnages infiniment attachants pour lesquels j'ai ressenti beaucoup de tendresse et/ou d'admiration et cette idée d'anarchie finalement. Cet espoir d'un autre monde qui grossit tout au long du roman, jusqu'à son dénouement... viendra le temps du feu.
J'ai aimé cette société de femmes qui s'aimaient et vivaient en harmonie (ou presque) même si c'était raconté au passé, j'ai aimé les personnages, qui avaient tous beaucoup de profondeur et j'ai aimé la plume de l'autrice, poétique et mélodieuse.
Peut-être que ce n'est pas un coup de cœur, c'était un peu trop dur pour moi par moments, mais nul doute que c'est un roman qui m'a marquée et qui, je pense, me hantera sûrement encore parfois. À découvrir, et peut-être à lire moins vite que je ne l'ai fait, qui sait...
C’est un coup de cœur pour Viendra le temps du feu, une dystopie qui résonne puissamment dans l’actualité, un roman plein de sororité et de tolérance, un cri d’amour pour la liberté de vivre tel que nous le désirons. C’est un ouvrage poignant, qui nous rappelle la fragilité des utopies mais aussi la force d’un peuple qui s’unit et se soulève.
4,75⭐ Une lecture marquante, bouleversante, même si ce n’est pas un coup de cœur. Il m’a peut-être manqué un petit quelque chose, mais la plume poétique et engagée de Wendy Delorme m’a profondément touchée.
C’est un roman féministe, militant, qui oscille entre angoisse, colère et espoir. Il donne envie de résister, de militer, de croire en un monde plus juste. La sororité qui s’en dégage est puissante.
Un texte fort, nécessaire, à mettre entre toutes les mains.
Beh, je m'attendais à trop aimer, et finalement j'ai eu un peu de mal à être accrochée 😥 J'ai trouvé l'écriture très belle et très poétique, mais que c'était par contre pas toujours hyper concret... Après, j'ai pas lu Wittig et Preciado et iels ont pas tellement transformé ma vie, donc c'est peut-être pour ça (merci Yaëlle pour le kdo par contre, je voulais trop le lire!!!)
Il y a certainement beaucoup à dire sur Viendra le temps du feu, ne serait-ce que, ce qui apparaît assez évident et immédiatement en lisant le texte, la construction d'un texte en dialogue direct avec Les Guérillères de Monique Wittig (et pas simplement pour l'énumaration de noms) et Un appartement sur Uranus de Paul Preciado. Sans être obligé de lire ces deux ouvrages, je conseille définitivement leur lecture puisque, surtout pour le recueil d'essais de Preciado, on dialogue directement en imaginant la forme que cet appartement sur Uranus pourrait prendre dans une société encore plus dystopique.
L'espèce de groupe de résistance dans ce texte, contrairement à de nombreuses autres dystopies ou eutopies sur fond de guerre des sexes, n'est pas seulement un groupe de femmes, comme on l'imagine bien au début du texte, mais une communauté de personnes marginalisées, des lesbiennes, des femmes sans enfants, des immigrants, des gais, des travestis, des queers, des trans, etc. et c'est leur alliance seule qui semble pouvoir triompher du système (appelé le Pacte dans le livre).
Cet intertexte joue aussi sur des références de l'actualité internationale et française : les changements climatiques, les soi-disant « crises » migratoire, la fermeture des frontières, la baisse de natalité (puis la nécessité de contrôler celles-ci). On fait, je crois, directement référence à la ZAD et aux violences et assauts policiers lorsqu'on parle de la commune de femmes détruites par le Pacte au début du livre (ce n'est pas sans me rappeler, moi, la destruction des communautés de femmes dans Les bergères de l'apocalypse de Françoise d'Eaubonne : cette même gratuité, violence, assassinat, de communauté qui ne menace pas le système autrement qu'en étant présent et qui est complètement détruit de la pire manière possible. Cette destruction emmène ultimement un besoin d'autant plus grand de détruire le système lui-même plutôt que d'offrir des espaces alternatifs. On pourrait aussi penser à The Space Merchants de Kornbluth et Pohl avec cette obsession capitaliste qui vient tout assimiler). Il y a aussi, et c'est peut-être le personnage, de par ce qui lui arrivera, qui m'a mis le plus mal à l'aise dans le livre à mon avis, et pas dans un sens formateur, une figure de Greta Thunberg (le nom est similaire et ses prises de paroles publiques et l'attention qu'elle attire, celle des jeunes, et les moqueries de plus vieux et dy système) adorée par les jeunes dont les actions contribueront au backlash qui conduit à la formation du Pacte pour « protéger » la société. J'aurais probablement préféré une personne non identifiable dans ce cas là (territoire de spoiler sur le pourquoi). Je semble avoir remarqué une pointe narrative aussi à l'incendie de la cathédrale Notre-Dame à Paris, ce qui ne m'étonnerait pas, d'autant plus pour avoir lu ce que Preciado a écrit sur cet événement.
Sur cette organisation qu'est le « Pacte », on n'en sait pas trop, et ce n'est pas une mauvaise chose en soi, le flou m'évoquait beaucoup le système dans Les Sorcières de la République de Delaume de par son omniscience, son impact et ses règles fixes, mais aussi le peu qu'on en apprend réellement sur lui : par exemple, les articles de lois sont évoqués sans être cités. Sans être nécessairement ultra-capitaliste, le Pacte fonctionne par rationnement bien que l'épicerie semble être au centre de la vie des femmes, ce système semble être plus proche d'une structure religieuse : les gens suivent des règles fixes, vont régulièrement à la messe (comme à l'épicerie), il y a des valeurs morales excessivement fortes : l'homosexualité y est réprimée ainsi que les livres qui encouragent à la moindre dissension, il y a encore des bars de danseuses, mais mieux vaut-il ne pas y être vu. La présence d'un couvre-feu alimente le côté autoritaire du gouvernement ainsi que la prohibition de tout ce qui peut faciliter un suicide et finalement, on y voit aussi un ultra-nationalisme anti-immigration et faisant la promotion d'un vivre-ensemble composé de valeurs et d'identité toutes similaires sans place à la déviation. Je pense que ce flou permet la présence d'une narration autour d'une communauté beaucoup plus large qu'un gouvernement qui ne réprimerait qu'un seul groupe social. Ça évite aussi, probablement, de pouvoir pointer vers une seule cause, une seule organisation, une seule idéologie, comme responsable de la répression et permet une plus grande l’attitude pour l'analyse de différents types d'oppression et de résistances.
Comme roman (post-)apocalyptique, j'ai beaucoup aimé, malgré un début que j'ai peut-être trouvé un peu lent, rendu à 150 pages de la fin, j'ai dévoré chaque fois que je pouvais me remettre à la lecture durant la journée et retardant ainsi mon souper. Je crois que ce qui le distingue vraiment des autres romans sur fond de guerre des sexes est qu'il ne s'attarde justement pas à une seule dimension de l'oppression (ou deux incluant le capitalisme), mais réussit, avec relativement peu de personnages, à montrer une panoplie de récits et de résistance. Quand j'ai vu un paragraphe avec l'intitulé Raphaël (l'intitulé introduit la personne qui parle durant le chapitre), je dois avouer avoir été très très très surpris de voir un homme s'insérer dans ce genre de récit, même si cette introduction passe par quand même par son rapport à sa mère, à la relation qu'il a avec elle, au travail de soin de celle-ci qu'il souligne tout au long de ses lettres de sa génitrice. Peu à peu, le personnage se développe beaucoup plus et permet une relation qui n'a plus à se définir par sa mère ou l'absence de son père, mais par sa relation avec les autres et sa communauté. Les autres personnages étaient aussi très bien développés avec une Ève (évidemment qu'un personnage s'appelle Ève et l'ironie de départ est qu'elle est la seule survivante, celle de fin est que ) mère d'une enfant qu'elle doit élever et protéger dans une société dans laquelle elle doit réussir à survivre. Il y a aussi le personnage de Louise, mascotte de supermarché le jour et danseuse le soir (que je trouve quand même un peu workoholic à faire tout ça et seulement le lundi de congé...) qui a un regard lucide sur le monde, mais ne connaît pas le moyen d'en sortir. D'autres voix apparaissent aussi ça et là, et apporte une plus grande complexité au roman et permettent aussi d'en raconter la genèse ou d'apporter un nouvel éclairage sur une même situation. C'est aussi ces voix qui font très méta-littéraires avec des livres/textes dans un livre, figure d'autant plus nécessaire que la littérature et les librairies y sont bannies (avec comme seule survivance des livres approuvés et qui ne sont que des adaptations de programmes de cinéma tout aussi contrôlés). La résistance passe donc par l'écrit et ce n'est pas un hasard que chaque personnage aura un rapport à l'écrit ou à la lecture unique et sera symptôme de l'évolution dans leur cheminement narratif personnel.
Je pourrais probablement continuer longtemps l'analyse, j'ai à peine parler de l'idée de frontières, de gentrification, d'urbanisme, de racisme qui compose la société et en impose ses limites. Il y aurait aussi long à dire sur l'écologie, voir l'écoféminisme du roman qui guide l'action de plusieurs des personnages et permet la fondation d'une commune auto-gérée. Il y aurait aussi à réfléchir à la Louve (qui ne peut pas ne pas me faire penser au personnage d'Ingrid de Stockholm, qui commande le bataillons des Louve des Neiges, dans les bergères de l'apocalypse, les similarités sont très frappantes à plusieurs égards), etc. , mais je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, peut-être mettrais-je au propre une analyse plus détaillée un autre jour. Et il faudra, à ce moment, relire un appartement sur Uranus pour bien comprendre les subtilités du projets utopiques des uraniens (je note le u minuscule du mot pour plus tard).
j’ai adoré. première fois que je lis une fiction en lien avec la politique et c’était un réel plaisir. j’ai l’impression que c’est beaucoup plus accessible de lire un bouquin engagé sous couvert de fiction que des essais etc. mon éco anxiété est à son max mais ça fait du bien de pouvoir imaginer un après « effondrement ».
Les idées sont bonnes mais l’exécution n’a pas fonctionné avec moi. Je n’ai pas été particulièrement happée par le style, je n’ai eu aucune empathie pour aucun personnage et j’ai trouvé beaucoup de choses très convenues. A mi chemin entre la servante écarlate, Faraneith Fahrenheit 451 et d’autres dystopies ça ne fonctionne pas vraiment. Les personnages mis en scènes sortent de ce qu’on lit habituellement mais on ne les connaît finalement que superficiellement, les points de vue et les périodes se mélangent si bien que c’est parfois confus dans la narration. L’histoire piétine et avance lentement. Je m’attendais, avec un tel titre, à un récit explosif mais il faut seulement attendre la fin pour que tout converge. Et même ça c’est décevant, on ne sait pas comment ce monde totalitaire explose, c’est à peine évoqué. Les thématiques sont d’actualité mais ça m’a donné une sensation d’exhaustivité superficielle : on aborde beaucoup de choses mais on ne creuse rien. Je suis déçue, ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais ni ce que j’espérais.
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Je me suis ennuyée avec ce livre. Les thèmes abordés sont intéressants mais pas exploités du tout. J’ai bien aimé les chapitres qui alternent différents points de vue, c’était cool de suivre plusieurs personnages. Malheureusement c’est un flop pour moi, ça a commencé à m’intriguer une fois passé les 200/220 pages, sur un livre de 300 pages c’est dommage.
« La douleur, quand elle dure à ce point a quelque chose de pur. C’est comme une mélodie. » Il m’a fallut d’abord apprivoiser ce livre, et ensuite il m’a happée entièrement et l’histoire de ces personnages m’a complètement embarquée. J’ai aimé chacun.e d’entre eux.elles, eu peur pour chacun.e d’entre eux.elles. Ève m’a particulièrement émue. Il y a des phrases si belles, je le relirai je pense.
Cette dystopie utopique m'a beaucoup touchée. Le texte est bien rythmé, par les différents récits des personnages et par les belles phrases si bien écrites. J'aurais pu continuer à lire cette histoire pendant des heures
Très bon livre, qui se lit d'une traite. je ne m'attendais pas à une dystopie/ roman d'anticipation et j'ai donc dû me faire violence pour le lire car l'écriture pertinente et très inspirée du monde actuel force à lever la chape de déni que l'on a concernant le changement climatique, la situation politique et sociétale globale... Bref, un roman nécessaire, qui donne envie d'agir mais aussi de se tirer une balle (j'exagère bien sûr ^^). C'est très bien écrit et ça fait du bien de lire des récits qui changent et font réfléchir.
Dans un futur très proche, nous suivons le destin de plusieurs femmes et d’un homme, écrasés par une société totalitaire. Comment en est-on arrivé là ? Comment vivre dans ces conditions ? Comment faire bouger les choses et retrouver sa liberté ? Voici quelques unes des questions qui se posent dans ce roman très fort. ⠀ Parler de ce roman n’est vraiment pas évident tant c’est une expérience. Dès les premières pages, on est emporté par la plume de l’autrice, tantôt douce et mélancolique, tantôt acide et crue, toujours terriblement efficace. ⠀ L’autrice nous fait naviguer entre différents points de vue qui nous permettent rapidement de comprendre dans quel genre d’univers nous évoluons. Il faut un petit moment avant de vraiment comprendre comment fonctionne cette société, et surtout comment on a pu en arriver là, et c’est glaçant à bien des égards. Ne serait-ce que parce qu’on réalise très vite qu’il n’y a qu’un pas entre ce que nous vivons aujourd’hui et ce que vivent nos personnages tant certains parallèles se font facilement (on nous parle notamment de Grand Repeuplement, dans un roman qui prédate notre fameux « réarmement démographique »)… ⠀ Toujours est-il que si l’on ne comprend pas immédiatement tous les tenants et les aboutissants du monde créé par l’autrice, on comprend très vite qu’il ne fait pas bon appartenir à une quelconque minorité (bien que je n’ai pas spécialement l’impression que la majorité soit si heureuse non plus, mais ça n’est pas tellement le sujet ici). Certains événements prennent vraiment aux tripes, d’autant qu’au-delà des difficultés que peuvent rencontrer certaines minorités aujourd’hui, on comprend à travers ce roman à quel point il est facile de revenir en arrière, et de perdre certaines « avancées » qui ne nous semblent déjà pas franchement suffisantes aujourd’hui. ⠀ Je ne vais pas en dire beaucoup plus sur les thématiques (j’en dis peut-être déjà beaucoup ?) mais j’ai en tout cas adoré ma lecture. Au-delà du fond, j’ai beaucoup aimé les différents personnages qui servent extrêmement bien le propos du livre. J’avoue avoir eu une préférence pour les personnages de Louise et Raphaël, ce couple atypique et attachant, mais tous les personnages que nous propose l’autrice sont passionnants et attachants. ⠀ Viendra le temps du feu est vraiment une grande réussite, et je pense sincèrement que c’est un roman important à mettre entre toutes les main, autant pour ses mises en garde que pour ses messages de sororité et d’adelphité.
Plus de livres comme ça dans ma bibliothèque s'il vous plaît.
Je le dis souvent, mais c'est encore un roman auquel cette remarque s'applique : je ne comprends pas pourquoi j'ai attendu si longtemps pour le lire. C'est très clairement le genre d'histoires dont j'ai besoin, qui participe à ma construction, qui m'offre de nouvelles perspectives, qui me donne envie de me battre et d'espérer.
J'ai tout aimé dans ma lecture : les points de vue multiples, les références, les personnages, les récits. C'est un manifeste d'amour autant qu'une dystopie féministe.
Ce livre avait pourtant tout pour me plaire, et une farandole de superbes lectrices pour m'accueillir (comme sur la couv, vous vous reconnaîtrez !). Le genre de rendez-vous manqués qui me plongent dans l'introspection. Je dois avouer ma défaite. Je me suis ennuyée, je n'ai pas distingué les voix des différents personnages. Ne pas avoir été embarquée par ce livre est ma petite dystopie perso.
Il y a des livres qui illuminent et marquent au fer... Un tison brûlant. Je suis encore complètement secouée de cette lecture, elle m'a touchée de "la périphérie au centre" "Feu est femmes. Le feu éteint celles..."
C'ÉTAIT MERVEILLEUX j'ai pleuré après le dernier chapitre de l'enfant. au début du livre c'est beaucoup trop lent j'ai du faire une pause parce que je m'ennuyais mais enfait il faut s'accrocher au texte (très joliment écrit par ailleurs) conclusion du livre: atomiser Macron et embrasser des filles
J’y pense encore plus de deux après. J’ai prêté ce livre à un nombre incalculable d’amies. Il me fait encore réfléchir à ce jour. J’ai rarement eu une telle expérience de lecture.