— J'ai le goût de t'acheter quelque chose ! Je peux t'acheter quelque chose ? Il sautillait littéralement, me devançant sur le trottoir comme pour évacuer un trop-plein d'énergie. — De quoi tu parles ? — Tu voudrais quoi, Émilie ? — Je veux rien. — Un café ? Un nouveau manteau ? Il revenait vers moi pour me prendre par les épaules, puis se remettait à faire des bonds en énumérant toutes les choses qu'il pourrait m'acheter. Il jubilait. Moi, je me sentais… C'était quoi, donc, ce sentiment ? C'était flou, comme l'embryon d'une émotion. Peut-être l'humiliation.
Lili Boisvert est journaliste, chroniqueuse et animatrice. Elle est à la barre de Sexplora, une émission diffusée sur ICI Explora, la chaîne scientifique de Radio-Canada. Elle est aussi cofondatrice de Les Brutes, à Télé-Québec, une série web féministe irrévérencieuse sur les enjeux sociaux qui interpellent la génération Y.
Mon admiration pour Lili Boisvert ne fait que grandir. Il m’était difficile d’arrêter ma lecture tant j’étais choquée et révoltée (mais aussi débordante d’amour pour Émilie). C’est le récit d’une toxicité qui s’installe sournoisement dans une relation. Des exemples concrets de sa progression, de ses zones grises. C’est le point de vue de la narratrice qui, dans la confusion, en vient à se demander comme elle en est arrivée là. C’est la rencontre avec le personnage de Ludwig, avec qui on est jamais au bout de nos surprises… À travers cette histoire de relation abusive s’insèrent des réflexions sur le féminisme et sur la « femme forte ». Un roman percutant, douloureux, mais nécessaire. Je souhaite de tout coeur que cette histoire soit une fiction, mais comme Lili Boisvert l’a souligné, : « le seul facteur de risque réel pour être dans une situation abusive, c’est d’être une femme. » Avertissement - ce roman aborde les thèmes suivants : relation toxique, violence psychologique, idées suicidaires.
Plusieurs personne m'ont dit avoir dévoré ce livre en quelques heures. J'étais dubitatif, mais j'ai presque immédiatement été aspiré, moi aussi, par le récit. Car oui, il s'agit d'un récit, fortement autofictionnel, avec des références assez directes pour que quiconque puisse les saisir, deviner qui sont les personnages, ou le découvrir en quelques secondes sur Google.
Ne vous attendez donc pas à la présence d'un aspect littéraire marqué - on donne ici dans le «page turner», et l'écriture est simple et directe, au service de l'intrigue.
On a évidemment tous envie de dire: «Ben voyons, c'était évident dès les premières minutes de la première date que le monsieur brandissait davantage de drapeaux rouges que ses mains ne pouvaient en contenir...», mais bon, qui sommes-nous pour juger? Que la personne qui ne s'est jamais laissée ensorceler par un beau parleur ou une mythomane jette la première pierre.
On s'enfonce donc rapidement dans l'horreur, multipliant les «Voyons donc!» et les «Guuuuuuurl, décrisses de là!» C'est un document d'époque intéressant, recréant bien l'expérience de naviguer sur des apps de rencontre où les individus sont dépersonnalisés et où la compagnie devient presque un produit, gratuit, et les contacts se marchandent.
Mais je m'égare. Vous cherchez une lecture breezy et pétrifiante sur les dangers du dating contemporain? Un portrait réaliste d'une relation plus-que-toxique? Vous avez cogné à la bonne porte.
Ce livre se lit d’une traite. Très mauvaise idée de la commencer avant de se coucher, je n’avais pas envie d’arrêter et j’étais en colère.😅
Ludwig est dégueulasse. Par contre, j’apprécie qu’il soit un personnage en teinte de gris. C’est toujours ça qui rend la situation plus complexe.
Le seul bémol c’est que j’aurais aimé comprendre davantage Émilie dans son désir d’être et de rester avec Ludwig. D’un autre côté, le coeur est un traite. Bien loin d’être raisonnable.
La principale raison pourquoi j’ai aimé le livre (iykyk lol) - au-delà de l’écriture fluide qui nous fait embarquer immédiatement dans le récit - c’est que je me suis sentie vraiment moins seule, je me suis reconnue dans cette jeune femme forte féministe qui vit quand même de la violence conjugale. Ça a beau faire 15 ans cette année depuis cette relation violente, j’en suis encore profondément marquée et profondément honteuse de m’être fait « avoir » - mais je pense que je le suis un peu moins après avoir lu Match. Un très grand livre qui a résonné bruyamment chez moi, j’ai juste envie de dire merci.
Je crois que mes attentes étaient trop élevées. Je m'attendais à être plus chavirée que ça. Certes, j'ai été enragée à bien des moments, mais si je compare avec Le monstre d'Ingrid Falaise, j'ai préféré ce dernier.
J'ai cependant beaucoup apprécié l'importance de son côté féministe qui nous rappelle que des relations toxiques, ça peut arriver à tout le monde.
Tellement frustrante cette lecture! J’avais envie de brasser Émilie, de frapper Ludwig. Encore une fois, c’est dérangeant à lire parce qu’on sait que ce genre de relation existe. Je n’arrive pas à concevoir que des femmes sont prises dans ce tourbillon, j’espère que cette lecture pourra en éveiller plusieurs.
Prêté: Premièrement, je ne m’attendais vraiment pas à ce type d’histoire alors j’ai été secouée et je dirais que ce n’est pas vraiment le genre de livre que j’apprécie lire car il ne me fait pas vraiment sentir bien. Ensuite, c’est certain que je comprends l’importance d’écrire des livres sur des sujets si choquants et communs tel la violance conjugale et la santé mentale/le suicide sauf que n’ayant personnellement jamais vécue d’histoire toxique de ce genre, je me sentais détachée du personnage principal et la lecture ma choquée. Ce livre pourra certainement en aider d’autre, mais ce n’est pas pour moi.
Malgré que je l'ai lu d'une traite parce que je voulais absolument découvrir le dénouement, je n'ai pas cessé d'être outrée tout au long de ma lecture, mais aussi triste. Comment peut-on faire vivre cet enfer à quelqu'un?
Ce livre fait réaliser à quel point la violence psychologique dans un couple peut être insidieuse et pernicieuse et des dommages collatéraux qu'elle peut causer sur la victime. Une vérité toute crue, nécessaire. C'est la dure réalité.
Je me souviendrai longtemps de ce récit, et de la plume de l'autrice qui a rendu l'histoire si réelle, comme si on en était témoin. Une lecture probablement difficile pour les personnes qui ont vécu ou vivent cette violence (des TW sont nécessaires à mon avis).
« Un an et demi durant, il avait étriqué le spectre de mes émotions, embrouillé mes convictions et jusqu'à mon identité, au point de me faire croire à celle qu'il avait concoctée. Il m'avait embourbée. Considérablement ralentie. Mais il ne m'avait pas neutralisée, pas pour de bon ».
On ne resort pas indemne de cette lecture. La violence conjugale s’y retrouve, avec tous les aspects les plus sombres qu’elle peut engendrer. C’est un livre remplie de démons qui tend à illustrer la facilité à laquelle n’importe qui peut tomber dans le piège. On tombe dans cette lecture comme on tombe dans une relation toxique, addictive, sans calculer les répercussions, les yeux fermés. Match tend à briser l’isolement des victimes de violence conjugale et à revendiquer le courage des survivant.e.s.
PS. J’ai adoré les clins d’œil à India Desjardins. Et évidemment, l’amour de Nelly Arcan transcende encore. J’ai aimé ce kaléidoscope de femmes, féministes, fortes et vulnérables, qui donne de l’espoir entre les lignes.
J'avais très peu d'information sur l'histoire, avant de commencer ma lecture. Évidemment, je savais qu'il serait question de dating et rapidement, j'ai compris où ça s'en allait. Mais peut-être à cause du type de narration, très descriptive, très détaillée, ou peut-être parce que le roman était très court, j'ai eu de la difficulté à m'investir. J'ai ressenti de la frustration quand Émilie retournait avec Ludwig malgré son comportement, mais pas d'empathie. Traitez-moi de sans coeur. Malgré ça, je considère que c'est un bon roman, très très bien écrit, qui pourra sûrement servir à ouvrir les yeux de certaines personnes.
Tokom upoznavanja novih osoba, u detinjstvu ti često govore "ne sudi o knjizi po koricama", da gradiš toleranciju i izbegavaš predrasude. Posle protraćenog vremena, pokušaja i promašaja, OBAVEZNO SUDI O KNJIZI I PO KORICAMA, TOME KORICE I SLUŽE. Nekoliko puta pomislim u početku "auh, što je ovaj lik čudan, nešto tu šlajfuje", ali ipak odlučim da dam šansu, a dotični raširi čitavu lepezu manipulativnih ponašanja (od love bombinga, negginga do gaslightinga i ghostinga*), a ja se zainatim jer nisam džabe oštrila zube, nokte i jezik da bi me neki tatin sin vređao.
U ovoj knjizi, poznata feministkinja Lili Boaver disecira svoju toksičnu vezu, započetu tokom tinderisanja (tinderacije?). Sama priča je identična bilo kojoj koju ste čuli od prijatelja, nažalost možda i doživeli, gde čoveku dođe da urla na naratorku "BEŽI BRE ODATLE ALO" i nervira se neprestano "AH DEVOJKO DOKLE VIŠE" ali to je, u suštini, i realnost takvih veza. Žaba koja se polako krčka i ne oseća toplotu dok su svi ostali odavno zbrisali od šporeta. Sad, kome je potrebna ova knjiga, verovatno nikome (osim autorki), jedino što dodatno zabrinjava je kako osoba koja se profesionalno bavi društvenim uzrocima nejednakosti polova, koja ume da prepozna "red flag" ponašanje i uspeva u početku da odoli partnerovim zlobnim komentarima upadne u istu zamku. Knjiga ne nudi rešenje kako da se okolina postavi u datoj situaciji, donekle pokušava da razume razloge takvog partnerskog ponašanja... ali - nismo ni plaćeni ni specijalizovani da bismo analizirali potencijalne partnerove/partnerkine traume ili način afektivnog vezivanja, ako se ta osoba ponaša kao ljudski ispljuvak i ne poštuje druge, nemamo šta da tražimo tu. Što je izuzetno lako reći sa distance, to stoji.
Što bi rek'o BoJack Horseman, "Closure is a made up thing by Steven Spielberg to sell movie tickets". Tačka, kraj, u takvim vezama nema razjašnjenja, ne može ga ni biti jer pogled na situaciju nije isti.
*Love bombing - zasipanje ljubavlju i pažnjom, u cilju izopštavanja partnera/ke od okoline Negging - zajedljivi komplimenti, da bi partner/ka počeo/la da sumnja u sebe Gaslighting - teranje partnera/ke da sumnja u sopstveni realnost ("kad sam to rekao/la, to nije istina, samo ti se čini, samo si umislio/la") Ghosting - potpuni prekid komunikacije, bez objašnjenja
« Quand j’avais trop mal après une série d’insultes, je me raccrochais à ces serments passionnés qu’il me lançait, comme le reste, sans crier gare. Ils étaient beaucoup moins fréquents, mais ils pouvaient être si grandioses, avaient de tels accents de permanence, qu’ils me semblaient compenser le reste. »
Ouf ! Mais quel livre percutant. Je me suis senti étouffée, écrasée par la lourdeur et la toxicité de la relation entre Émilie et Ludwig. Les mots qu’il lui crache au visage, ses commentaires déplacés et ses excès de colère sont difficiles à lire. J’ai refermé ce livre en souhaitant fort qu’il se retrouve entre les mains de celles et ceux qui souhaitent trouver la force de se sortir d’une relation toxique. Comme j’aurais aimé lire ce livre il y a 10 ans. Ça fait réfléchir, ça chamboule mais c’est nécessaire !
Deux choses restent en moi après cette lecture : 1- Quelle pression c’est qu’être une femme forte ! 2- On ne connaît jamais l’ampleur de violence conjugale vécue. Émilie le dit en affirmant qu’elle calcule ce qu’elle raconte à ses proches et en disant explicitement qu’elle n’arrive pas à partager à son lectorat l’entièreté de ce que Ludwig lui fait vivre. Je nous invite toutes à être conscientes de ça quand on reçoit des confidences.
Pour la lecture : un récit qui se lit rapidement, facilement. Lili Boisvert a beau utiliser de faux noms, modifier un tant soit peu la réalité, on arrive à faire des liens avec son propres parcours, pour le peu que j’en connais. Des fois ça m’a dérangé qu’on essaie de simuler un événement réel dans une fausse fiction. Sinon, un lecture qui laisse une trace et qui fait réfléchir à ses propres histoires, à celles de nos proches. Une invitation, un rappel, à la nécessaire bienveillance pour nous-mêmes et pour nos proches dans un contexte de relation toxique.
Quelle lecture bouleversante, renversante. Je n’ai pratiquement pas été capable de déposer mon livre.
On y suit Emilie, une autrice féministe qui s’enfonce tranquillement dans une relation toxique. On y plonge avec elle.
J’ai ressenti avec Émilie les premiers papillons, les questionnements, la douleur, l’humiliation, la chute de l’estime de soi.
On comprend que même la féministe la plus convaincue peut s’éprendre d’un homme qui ne la respectera pas. Personne n’est à l’abri. J’espère arriver à enseigner à mes filles les pièges, les red flags de ce type de relation. Entre autre, en leur donnant accès à des œuvres de ce genre.
« Partir, ça aurait confirmé le problème. Ça aurait scellé cette histoire, sous cette forme, pour toujours dans ma vie. Et ça, ça aurait été de la folie. »
« Je ne pouvais pas réconcilier ce constat final avec qui j’étais. Une féministe. Une personne lucide. Une femme forte. »
Ouf. Je suis essoufflée. Outrée. Enragée. Triste. Les mots me manquent pour dire à quel point ce livre m'a rentré dedans comme un train à grande vitesse.
J'ai été dégoûtée, déçue, fâchée, mon visage s'est crispé à maintes reprises pendant ma lecture. Parce que c'était choquant, mais c'était aussi la réalité. La trop grande réalité de plusieurs femmes.
Lili Boisvert a su mettre en lumière ce qu'on banalise du comportement des hommes, ce qu'on normalise et qui est beaucoup trop présent dans notre société. Elle a osé peindre cette réalité. Un livre tellement nécessaire et pertinent, même s'il fait mal.
" il n'était pas difficile à aimer. Il était en fait, très facile à aimer, avec son charme et ses attentions, avec ses idéaux et la grande vulnérabilité qu'il affichait. C'était lui qui avait de la difficulté à aimer. C'était son amour qui était plein de haine"
Roman percutant. Been there done that. Plus jamais.
Un livre qui m’a beaucoup parlé pour des raisons évidentes. Je me suis reconnue dans la protagoniste, les questionnements, l’incompréhension de l’auteure. C’est vraiment le livre que j’ai lu qui représente le mieux les relations toxiques et les pervers narcissiques. Sous forme de roman pour que ce soit plus digeste.
J'ai lu ce roman les dents serrées, la rage au ventre. C'est un récit percutant dans sa franchise et sa candeur, et je regrette que des relations puissent naître et grandir aussi malsaines. Je relirai les mots de cette autrice, parce qu'ils portent à une réflexion nécessaire et savent dépeindre avec humanité des réalités outrageuses.
Bouleversant. Je ne souhaite pas cette histoire à personne! C’est fou à quel point la violence psychologique peut atteindre plus intensément que la violence physique. À lire!
J'ai dévoré ce roman en une journée, je ne fais j-a-m-a-i-s ça! Wow les émotions que ça m'a fait vivre, les souvenirs que ça a fait renaître. Je réagissais violemment et verbalement à plusieurs passages. Ça m'a vraiment fâchée!!! Bref, j'ai adoré 😆🤗
Émilie, féministe avec une notoriété publique se lance dans les applications de rencontre. Elle fait la connaissance de Ludwig, qui ne sera pas tout à fait ce qu'il laisse paraître. On sent dès le départ que quelque chose ne tourne pas rond, c'est très insidieux. On accompagne la protagoniste dans sa confusion, sa descente vers les abysses de sa relation toxique, mais aussi sa reconstruction. C'est un vrai "page turner", on sent le besoin de toujours en savoir plus, jusqu'où cela ira, et aussi, l'envie de tendre la main à Émilie.
Excellente courte lecture, à dévorer en une session!
Un slow-burn de 180 pages. J’ai aimé et dévoré ce livre! C’était excellent du tout à la fin. J’étais à l’envers, j’avais le cœur tordu et déchiré. Mais quelle magnifique et puissante plume! C’est clairement dans mes livres préférés de 2022!
Mais ce qui me fait encore plus fâcher c’est le fait qu’on réalise que cette histoire n’est pas que de la fiction, puisque des personnes comme cela existent bel et bien.
Le Principe du Cumshot s’en va direct dans mes want to read ;)