Depuis huit ans, pour sa chronique quotidienne sur France Inter, Guillaume Meurice interroge les gens dans la rue, sur les marchés, dans des salons professionnels, à l’Assemblée nationale. Dans les paroles de simples citoyens, les discours des lobbyistes, ou les soliloques des parlementaires, il traque et dissèque les fausses évidences, les contradictions, les éléments de langage, l’illusion du bon sens. Il en retire ici la substantifique moelle, livrant au passage quelques moments off drôles et surprenants, sans rien perdre de sa joie communicative de porter la blague dans la plaie.
J'ai vraiment adoré cette lecture ! Beaucoup de réflexions qui semblent logiques (mais pas du tout évidentes pour tout le monde !), de remise en question, d'humour sociologique et surtout une satire bienveillante des mœurs et préjugés actuels qu'on appelle communément "le bon sens commun"
2.5* Amusant et léger, mais pas beaucoup de substance je trouve. Il fait de bonnes analogies, on retrouve sa verve et ca fait plaisir, mais le plus intéressant était les parties "Off"; j'aurais préféré un livre consacré à ce genre d'anecdotes et les réflexions qui en découlent plutot que le format "sujet-réflexion-anecdote", plus impersonnel.
On se régale de A à Z. Même s’il la déclare comme « de trottoir », Meurice manie tout de même bien mieux certaines ficelles de la sociologie (voire de la rhétorique: « Le Pouvoir rhétorique » de Clément Viktorivitch fait d’ailleurs partie de la bibliographie de ce livre) que la plupart des « vraies gens » - ce qui est d’ailleurs regrettable: il s’agit de procédés puissants permettant d’élever les débats. Il s’agit ici d’une grande prise de recul, systématique, d’un être qui se pose des questions et qui, rempli de bonne volonté et uniquement alimenté par le bon sens, et sans véhémence aucune, y cherche des réponses. Les biais illustrés font peur, les incohérences des gens sont crasses, la remise en question est rare; c’est comme ça - mais Meurice, sans aucun militantisme, semble vachement apaisé face à tant de défis auquel il ne lutte autrement que par du bon sens.
Il faut aimer Guillaume Meurice et ses chroniques sur France Inter pour apprécier ce livre. C'est mon cas. Et j'ai dévoré Les Vraies Gens en une après-midi. 5 étoiles, pas moins, parce que son humour et son style se couchent très joliment à l'écrit. On oscille entre rire et pleurer du constat d'où en est arrivée notre société.. Mais il nous faut "garder en tête que plus on utilise notre liberté (...), moins elle s'abîme, plus elle s'affirme." (après - propros). Achetez ce livre !!
J'ai bien aimé, le style est agréable à lire, on retrouve bien le ton des chroniques de Guillaume Meurice, en entrevoyant un peu l'envers du décors. L'auteur rappelle bien que ce sont avant tout les discours (et non les personnes) qui font l'objet des critiques et sont tournés - à juste titre - en ridicule. Ce livre pourrait constituer, selon moi, une brève introduction à la pensée critique, c'est cool.
J'aime beaucoup le regard que Guillaume Meurice porte sur son travail. Il n'a pas la prétention d'être journaliste et le dit mais vient montrer les nombreuses incohérences des discours conservateurs notamment. Ce petit livre se lit rapidement avec une entrée par thématiques et quelques anecdotes sur des loupés d'enregistrements.
Du rire, de la colère, du désarroi. J'avais l'impression d'entendre la voix de Guillaume Meurice tout au long des chapitres. Ce livre fait réfléchir avec beaucoup d'humour. A mettre entre toutes les mains (particulièrement dans celles des bobos islamo-gauchistes ;-)
Des critiques, qui nous font réfléchir sur des thèmes, mais dont la solutions ou les remarques sont trop radicales, ou trop succinctes, ou les deux à fois. Dommage. L'humour décalé est appréciable.
J’ai dévoré ce livre Vivant à l’étranger, trouver des livres qui me divertissent, enrichissent ma connaissance de ce qui se passe en France et écrit par un auteur talentueux. ☑️
Ça se lit vite et bien, comme du bon Meurice. Par contre, ça fait tout drôle de lire ces réflexions après avoir déjà fini "Dans l'oreille du cyclone". Guigui était tellement reconnaissant à France Inter de la liberté éditoriale qui était laissée à l'équipe... Ses commentaires sur les lignes qu'il se refuse à franchir avaient aussi une tout autre saveur avec le recul des évènements de cette année. Comme quoi, on n'est pas à l'abri de Roger au pouvoir.