Anna Song, "la plus grande pianiste vivante dont personne n'a jamais entendu parler", vient de mourir, laissant derrière elle une oeuvre discographique sans précédent. Paul Desroches, son mari et producteur, lui dresse un tombeau musical et littéraire, ode à une femme désespérément aimée, à une enfance engloutie dans le temps et à un pays perdu. Sur fond d'imposture et de falsification, quand le grand amour devient l'oeuvre de toute une vie.
Tous les éléments sont là pour faire un beau récit sur le deuil mais la tournure choisie ne parvient pas à cette fin et n'arrive pas à prendre assez d'ampleur pour vraiment exprimer la tragédie sur laquelle l'histoire.
une très émouvante fiction basée sur un fait réel retentissant dans l'histoire des supercheries de l'industrie du disque.L'histoire de la confession d'un homme qui tenta, selon lui par amour, de faire demeurer pour l'éternité le génie musicale de son épouse.
Très belle écriture fluide, précise et sans fioritures. L'auteur explore ce que c'est que la perte et le deuil sous de nombreuses formes : perte d'un être cher, d'une origine, d'une condition physique, d'une identité, d'une illusion. Brillamment mené.
Grâce à son mari, Paul Desroches, Anna Song passe à la postérité peu après son décès. Mais le phénomène médiatique prend une tournure inattendue en devenant le "Annagate" du microcosme des pianistes classiques... La virtuose ne serait pas à l'origine des albums qui l'ont rendue célèbre postmortem... Paul nous raconte comment "la plus grande pianiste vivante dont personne n'a jamais entendu parler" est devenue ce qu'elle était. Leur rencontre, leur séparation, leurs retrouvailles et surtout, l'amour qu'il lui voue depuis les premières notes qu'il a entendues d'elle : tout compte pour expliquer ce curieux phénomène. Paul retrace aussi une partie de l'histoire familiale d'Anna, qui illustre trop parfaitement les affres par lesquels le Viêt Nam est passé à partir de années 1950, et qui pourrait expliquer une partie du mystère qui entoure l'artiste.
J'ai été bouleversée par l'autrice en lisant "Ton frère" et j'avais envie de découvrir sa plume de romancière. J'ai retrouvé avec plaisir la qualité de son écriture, sa délicatesse et son vocabulaire si bien choisi. J'ai sélectionné ce roman car j'aime la musique, le piano en particulier. D'autre part, je cherchais des extraits pour une lecture publique autour du thème de la main, et il se trouve qu'Anna Song souffre de dystonie au cours de sa carrière.
Malheureusement, malgré toutes les qualités littéraires et narratives, j'ai été moins emportée qu'espéré. Pourtant, la construction est intéressante et l'art de l'intrigue, du retournement et de la révélation est parfaitement maîtrisé. Le roman s'ouvre sur un article de presse (fictif) de 2008 puis alterne entre les confidences de Paul, son récit de leurs vies communes et les articles qui montent puis démontent la notoriété d'Anna Song. J'ai beaucoup appris sur l'Histoire du Viêt Nam et j'en suis ravie, mais les longs passages au sujet des ancêtres d'Anna m'ont un peu éloignée du thème plus musical qui m'avait attirée.
Scritto fluidamente ma con parecchie ripetizioni, il mistero della pianista Anna Song, divenuta famosissima dopo la sua morte, viene ripercorso tramite una serie di articoli giornalistici e il racconto in prima persona del marito di questa, Deroches. Ho apprezzato molto la dicotomia che riveste l'intero libro tra il mondo di cultura e tradizioni del Vietnam e il paese di adozione, la Francia; la nonna di Anna infatti è fuggita dal Vietnam emigrando prima in Francia e successivamente negli Stati Uniti e ha cresciuto la nipote nella storia della famiglia e nelle tradizioni culinarie vietnamite. Mi aspettavo di più da questo libro poichè il fulcro, il mistero di Anna Song, non mi ha preso più di tanto.
Un très beau roman sur la notion si fuyante de vérité, l’amour, le deuil, l’identité… Mêlant au récit de Paul Desroches des coupures de presse sur le mystère puis le scandale Anna Song, on peut se dire que la fin est prévisible. Il n’en est rien, et j’ai trouvé les dernières pages du livre d’une puissance dévastatrice. Quel contraste avec la relative innocence du début et des grands-mères échangeant des recettes françaises et vietnamiennes, pages qui m’avaient fait sourire (et, avouons-le, donné faim).
Dare un voto a questo libro è stato molto difficile. Non so se devo giudicarlo come una storia romantica o come la storia di un pazzo delirante truffatore. Io capisco il voler scrivere una storia sulla tua persona amata che è venuta a mancare, tra l’altro per una morte violenta come un suicidio, ma se anche nella tua versione della storia lei è comunque malata e muore di cancro a 49 anni, e tu ti inventi tutta una carriera musicale basata su di lei, truffando il mondo intero per creare “la sua leggenda “e farci i soldi sopra, non saprei.
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Une histoire d’amour mais pas que! Une enquête sur fond d’ode à la musique classique. Avec de multiples points de vue, jusqu’à imaginer des articles de presse spécialisée. C’est intelligent et très joliment écrit, malgré les quelques digressions qui ne servent pas beaucoup l’histoire. Le contrat du roman à énigme tient totalement, on reste en haleine jusqu’à sa résolution et l’issue n’est pas aussi évidente qu’on le croit d’abord...
3.75 I found it interesting, finding out that it was based on a real story, the descriptions of Vietnamese culture, legends, examples of the effect of french colonization were all things I enjoyed learning about. The interviews seemed a bit repetitive but it was fine. The characters and the relationship between them weren't that strong to me , but I still was invested to the end , the last couple of pages were especially gripping.
BOOORING. It is too slow burning, I couldn't finish it. Also, it is extremely uninteresting in the beginning. Sadly, the whole story (which ends up being SoMeWhAt decent) develops in the last few pages, which I didn't even reach. I had to google Anna Song and make my friend (who lent me the book) tell me the entire story. I vehemently discourage you to read it.
Après une ouverture un peu lente à mon goût, l'intrigue s'épaissit cependant page après page pour finalement en arriver à un dénouement hors du commun ! Jolis parallèles avec le premier roman de l'auteure, La Princesse et le Pêcheur.
A story within the story. Beautifully written. The main story is *not* driven by the plot, its unusual and will undoubtedly put off a good chunk of readers. Their loss.
A back and forth between Vietnam and France, coutumes, history, the passage of time... Wonderful read.
Des longueurs sur tout ce qui s'est passé au Vietnam, qui, me semble-t-il, n'a que très peu à voir avec l'intrigue. L'écriture est fluide mais un peu ennuyeuse parfois. Les dernières pages sont par contre très réussies ! En gros, un plutôt bon roman.
Comme le titre l’indique, ce roman relate la double vie d’Anna Song, ou plutôt sa seconde vie, après sa mort. Ce qui m’a très tôt frappée, c’est qu’on n’entend jamais la voix de cette musicienne dans le livre : les articles de journaux se succèdent, élogieux puis accusateurs, en alternance avec le récit de Paul Desroches, son mari. Cela a pour effet de rendre le personnage principal insaisissable et mystérieux. Au fur et à mesure des révélations médiatiques, on ne sait plus que penser : d’un côté, l’artiste est présentée comme géniale, puis comme une vulgaire plagiaire, et de l’autre, comme un être d’exception, durement frappé par le destin. Par petites touches, révélation après révélation, comme lorsqu’on ouvre une poupée russe (la métaphore est d’ailleurs très justement utilisée dans le livre), Minh Tran Huy construit un récit bien plus complexe qu’on ne pourrait le penser au premier abord, démontant patiemment l’imposture initiale, jouant du vrai et du faux avec habilité. Personnellement, ce n’est qu’une fois lu le dernier mot et refermé le livre que j’ai pu reconstituer le puzzle que constitue ce texte dans son intégralité, découvrant l’ampleur de l’escroquerie et, surtout, le talent de l’auteure à bâtir son récit. En effet, si les coupures de presse m’ont semblé répétitives vers le milieu du récit, chacune apporte un nouvel élément qui peut sembler inutile, mais qui prend tout son sens une fois l’ensemble des tenants et aboutissants connu.
Enfin, au-delà de cette construction magistralement menée, j’ai également été séduite par la narration de Paul Desroches, dont l’amour est encore plus beau et touchant que je ne l’imaginais au début. Il fait commencer l’histoire à sa rencontre avec Anna lorsqu’ils étaient encore enfants, placée sous le signe de la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel (que je vous invite à écouter), magnifique pièce pour piano qui reviendra souvent dans le texte. Commence alors pour eux une période de bonheur et d’innocence, de musique et de souvenirs. À la lumière de la fin du roman, ce récit m’apparaît comme d’autant plus émouvant.
En conclusion, une réflexion sur le faux et la littérature extrêmement bien construite et servie par une très belle écriture poétique. Mon premier coup de cœur de l’année.
Bien que ne connaissant pas le scandale concernant Joyce Hatto - dont la vie est l'inspiration pour le récit de ce livre - je trouve ce roman écrit avec beaucoup de justesse. Le rythme lent est "cassé" par les interviews intercalées dans l'histoire narrée par le personnage du mari. Cela donne une dynamique très agréable à la lecture, ainsi qu'un point de vue différent des évènements. Les descriptions sur l'histoire et la culture vietnamienne font rêver ! Pour un peu, elles vous pousseraient à acheter un billet et partir sur le champs. J'ai aussi apprécié que l'auteur ne nous laisse pas sur notre faim. En effet, on apprend la vérité dans les dernières pages de l'ouvrage.
Enfin, j'ai mis 5 étoiles à ce livre mais la fin me dérange. Je ne pense pas que l'acte de Paul Descroches soit pour honorer Anna. Selon moi, c'est un geste égoïste afin de satisfaire son besoin de connexion avec celle qu'il aime et l'a oublié/rejeté.
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