What do you think?
Rate this book
Printemps au parking (Les cahiers rouges t. 271)
Par un beau jour printanier, rompant ses entraves et se grisant de liberté tel un jeune animal échappé du zoo, un adolescent nommé Christophe quitte sa banlieue et le Grand Ensemble familial pour aller vivre sa vie. Son élan l'emporte jusqu'au seuil d'une bibliothèque du Quartier latin juste à point pour surprendre la controverse de deux contempteurs de sociétés établies. L'un des deux, Thomas, surnommé par Christophe « merdier occidental », va jouer un rôle capital dans l'existence précaire du mineur « en cavale », le temps que celui-ci choisisse sa voie.
Le tout, en effet, n'est pas de partir, encore faut-il savoir où l'on veut arriver. Pas où se trouvent les siens et autres esclaves de la routine, dociles comme bœufs au labour. Christophe est un taurillon ivre de ses jeunes forces et bien décidé à les utiliser autrement que pour tirer une charrue. Comment il découvre un point de chute et par quel itinéraire il y parvient, tel est l'objet de ce récit picaresque où s'incarnent avec une pertinente impertinence les tendances, les ironies et les espoirs qui ont cours à notre époque.
Le tout, en effet, n'est pas de partir, encore faut-il savoir où l'on veut arriver. Pas où se trouvent les siens et autres esclaves de la routine, dociles comme bœufs au labour. Christophe est un taurillon ivre de ses jeunes forces et bien décidé à les utiliser autrement que pour tirer une charrue. Comment il découvre un point de chute et par quel itinéraire il y parvient, tel est l'objet de ce récit picaresque où s'incarnent avec une pertinente impertinence les tendances, les ironies et les espoirs qui ont cours à notre époque.
- GenresFranceFrench Literature
281 pages, Kindle Edition
First published January 1, 1969
32 people want to read
About the author
Christiane Rochefort
52 books15 followersChristiane Rochefort (1917-1998)
French writer, social critic, and feminist, who examined in her novels the situation of women and children, female sexuality, and struggle for personal freedom. Rochefort gained international fame with Le Repos du guerrier (1958, Warrior's Rest), which was made into a film in 1962, starring Brigitte Bardot. Les petits enfants du siècle (1961), another widely translated novel, was a commentary on the French government-assistance epoch. Rochefort received Prix du Roman Populiste in 1961 and the Medicis Prize in 1988.
(from www.kirjasto.sci.fi/croche.htm)
French writer, social critic, and feminist, who examined in her novels the situation of women and children, female sexuality, and struggle for personal freedom. Rochefort gained international fame with Le Repos du guerrier (1958, Warrior's Rest), which was made into a film in 1962, starring Brigitte Bardot. Les petits enfants du siècle (1961), another widely translated novel, was a commentary on the French government-assistance epoch. Rochefort received Prix du Roman Populiste in 1961 and the Medicis Prize in 1988.
(from www.kirjasto.sci.fi/croche.htm)
Ratings & Reviews
Friends & Following
Create a free account to discover what your friends think of this book!
Community Reviews
Displaying 1 - 11 of 11 reviews
August 6, 2015
I read Printemps au Parking multiple times as a teenager, from my 13-years-old onward. I myself was a working class bisexual French teenager and in many ways I could relate to the character. It was good escapism. I do not remember the end that clearly, but I think it ended well for the couple, it was funny at times.
This book amongst other Christiane Rochefort books still felt real and actual to me, a teenager born in 1993, as I read them in the 2000's.
I was happy to meet characters like me, characters I wished to know in real life. As if they were talking to me from the 60's.
These books helped me a lot as a child who was being abused and knew nobody like me. I have very fond memories of this book, as if I had lived this and been with the characters, and it was agreeable knowing them.
It's to the point that I wish I could have thanked Christiane Rochefort, maybe by writing her a letter, but she died before I was born.
This book amongst other Christiane Rochefort books still felt real and actual to me, a teenager born in 1993, as I read them in the 2000's.
I was happy to meet characters like me, characters I wished to know in real life. As if they were talking to me from the 60's.
These books helped me a lot as a child who was being abused and knew nobody like me. I have very fond memories of this book, as if I had lived this and been with the characters, and it was agreeable knowing them.
It's to the point that I wish I could have thanked Christiane Rochefort, maybe by writing her a letter, but she died before I was born.
January 7, 2019
Think "Catcher in the Rye", but French in Paris, and much much better.
Upon another reread:
I still absolutely love this book. So creative, well written, fab. I read it in Norwegian tho, with the old timey dialect version of Norwegian (nynorsk) which made the book all the more exotic and maybe is what made it better for me? Who knows. Love it tho.
Upon another reread:
I still absolutely love this book. So creative, well written, fab. I read it in Norwegian tho, with the old timey dialect version of Norwegian (nynorsk) which made the book all the more exotic and maybe is what made it better for me? Who knows. Love it tho.
June 3, 2015
Une écriture régénérante, bien qu'un peu datée. La multitude de dialogues a fini par me lasser. Entre l'Attrape-coeur et La bande du drugstore.
March 26, 2023
Toute cette grossièreté m'a rappelé Bukowski, je me suis dit que Christiane Rochefort était sans doute l'un de ses pseudonymes. Il s'agit d'un monologue intérieur alors vous voyez c'est pour ça que c'est un peu n'importe quoi et ça part dans tous les sens, moi aussi dans ma tête c'est comme ça. Il y a des dialogues de temps à autre. Ça ne devient bien qu'à partir de la page 130.
En sélectionnant les citations je vois que beaucoup de sujets sont abordés dans ce livre ; or Christiane Rochefort était apparemment une anti-conformiste, comme son livre donc.
« Et ce que je ne veux pas par-dessus tout, c'est pâlir mes soleils dans un bureau comme ça me pend au nez. Ils pensent sans doute que c'est héréditaire, comme les maladies. Orientation tu parles. Mise en bière oui. La levée du corps aura lieu tous les matins à huit heures trente. On pointera. Et tu as de la chance. Et tu ne connais pas ton bonheur. Et il y a plus malheureux que toi, tu sais, mon petit. Tu préfères peut-être l'usine ? disent-ils comme si c'était la déchéance suprême »
« Et s'il n'était pas au Minus, s'il avait eu un empêchement, ou s'il était déjà parti, en fait il n'avait pas rendez-vous avec moi il pouvait s'en foutre, il devait avoir d'autres choses, qu'est-ce que j'étais moi pour lui, un jeune con, il ne me devait rien. Six heures ! Je courais. Pas besoin de faire semblant d'avoir une occupation dans la vie je l'avais. »
« Ce qu'il y a de bien dans les appartements des riches c'est qu'on n'entre pas dans la pièce où il y a tout le monde; qui saute immédiatement sur l'occasion de vous demander d'où on vient, pourquoi on arrive si tard, etc., et les scènes qui s'ensuivent forcément de ce genre de questions. On rentre, on prend son couloir, on va au fond dans sa chambre sans que personne vous ait vu et on est garé. Après on pourrait même raconter qu'on est là depuis un bon moment, qu'on est juste sorti cinq minutes pour acheter des cigarettes. S'il venait à l'idée de quelqu'un de vous demander quelque chose des fois. Mais ils sont si habitués à ne pas se voir qu'ils n'y pensent même pas. Des conditions comme ça rendraient même la vie de famille possible. Et comme dit Boubou (personne s'était aperçu qu'il était rentré, et avec un autre gars) ça me coupe tous mes élans, pourquoi me barrerais-je ils ne sont jamais là eux-mêmes, ils ne s'en apercevraient même pas à moins que je leur fasse savoir par un huissier. Une fois mon frère Sébastien a essayé (il en voulait celui-là), il est revenu quinze jours plus tard, il est tombé dans le dîner, sa mère lui a dit : " Tu aurais tout de même pu te changer pour passer à table. " Il n'a plus recommencé. C'est à vous dégoûter. Qu'est-ce que tu fais devant la glace du narcissisme ? »
« Elle me demanda ce que je voulais faire dans la vie. C'est malheureux que c'est toujours les parents des autres qui vous posent cette question, comme si la liberté était toujours pour les voisins, les propres vôtres disent dépêche-toi de trouver du travail et que ce soit de la merde ils sont contents dès qu'on est bouclé avec des fins de mois. S'il y avait des salaires au bagne et pas de honte pour la famille ils vous y enverraient en disant que le travail c'est la liberté. Je lui dis que je voulais être ingénieur en fusées. En vérité dis-je je voulais être cosmonaute mais mes parents étaient contre parce que ce n'est pas pour l'immédiat. Je les comprends un peu dit-elle. Alors en attendant je serai ingénieur en fusées. Ils ont de la chance d'avoir un fils qui a une vocation, tandis que les siens seulement de jeter au vent l'argent que leur père se tuait à ramasser. Eh bien vous voyez comme c'est mal fait dis-je, les miens trouvent que j'en ai trop de vocation car ils n'ont pas les moyens de payer des études pareilles. Oui, dit-elle, c'est malheureux, la vie est mal faite, sans pour autant se ruer sur son carnet de chèques pour tenter de la corriger. »
En sélectionnant les citations je vois que beaucoup de sujets sont abordés dans ce livre ; or Christiane Rochefort était apparemment une anti-conformiste, comme son livre donc.
« Et ce que je ne veux pas par-dessus tout, c'est pâlir mes soleils dans un bureau comme ça me pend au nez. Ils pensent sans doute que c'est héréditaire, comme les maladies. Orientation tu parles. Mise en bière oui. La levée du corps aura lieu tous les matins à huit heures trente. On pointera. Et tu as de la chance. Et tu ne connais pas ton bonheur. Et il y a plus malheureux que toi, tu sais, mon petit. Tu préfères peut-être l'usine ? disent-ils comme si c'était la déchéance suprême »
« Et s'il n'était pas au Minus, s'il avait eu un empêchement, ou s'il était déjà parti, en fait il n'avait pas rendez-vous avec moi il pouvait s'en foutre, il devait avoir d'autres choses, qu'est-ce que j'étais moi pour lui, un jeune con, il ne me devait rien. Six heures ! Je courais. Pas besoin de faire semblant d'avoir une occupation dans la vie je l'avais. »
« Ce qu'il y a de bien dans les appartements des riches c'est qu'on n'entre pas dans la pièce où il y a tout le monde; qui saute immédiatement sur l'occasion de vous demander d'où on vient, pourquoi on arrive si tard, etc., et les scènes qui s'ensuivent forcément de ce genre de questions. On rentre, on prend son couloir, on va au fond dans sa chambre sans que personne vous ait vu et on est garé. Après on pourrait même raconter qu'on est là depuis un bon moment, qu'on est juste sorti cinq minutes pour acheter des cigarettes. S'il venait à l'idée de quelqu'un de vous demander quelque chose des fois. Mais ils sont si habitués à ne pas se voir qu'ils n'y pensent même pas. Des conditions comme ça rendraient même la vie de famille possible. Et comme dit Boubou (personne s'était aperçu qu'il était rentré, et avec un autre gars) ça me coupe tous mes élans, pourquoi me barrerais-je ils ne sont jamais là eux-mêmes, ils ne s'en apercevraient même pas à moins que je leur fasse savoir par un huissier. Une fois mon frère Sébastien a essayé (il en voulait celui-là), il est revenu quinze jours plus tard, il est tombé dans le dîner, sa mère lui a dit : " Tu aurais tout de même pu te changer pour passer à table. " Il n'a plus recommencé. C'est à vous dégoûter. Qu'est-ce que tu fais devant la glace du narcissisme ? »
« Elle me demanda ce que je voulais faire dans la vie. C'est malheureux que c'est toujours les parents des autres qui vous posent cette question, comme si la liberté était toujours pour les voisins, les propres vôtres disent dépêche-toi de trouver du travail et que ce soit de la merde ils sont contents dès qu'on est bouclé avec des fins de mois. S'il y avait des salaires au bagne et pas de honte pour la famille ils vous y enverraient en disant que le travail c'est la liberté. Je lui dis que je voulais être ingénieur en fusées. En vérité dis-je je voulais être cosmonaute mais mes parents étaient contre parce que ce n'est pas pour l'immédiat. Je les comprends un peu dit-elle. Alors en attendant je serai ingénieur en fusées. Ils ont de la chance d'avoir un fils qui a une vocation, tandis que les siens seulement de jeter au vent l'argent que leur père se tuait à ramasser. Eh bien vous voyez comme c'est mal fait dis-je, les miens trouvent que j'en ai trop de vocation car ils n'ont pas les moyens de payer des études pareilles. Oui, dit-elle, c'est malheureux, la vie est mal faite, sans pour autant se ruer sur son carnet de chèques pour tenter de la corriger. »
August 22, 2022
Hyper bien, vive les intellectuels de gauche des années 70 qui baisaient des mineurs!! La libération sexuelle comme on l'aime ;)
En sah j'ai vraiment kiffé ce roman et je tiens à en partager une citation : "C'est un bon petit camarade, dit Miguel, il est collectiviste jusqu'à la queue."
En sah j'ai vraiment kiffé ce roman et je tiens à en partager une citation : "C'est un bon petit camarade, dit Miguel, il est collectiviste jusqu'à la queue."
June 28, 2024
Si je suis absolument conquise par le style de Rochefort je le suis en revanche beaucoup moins par le récit d’un détournement de mineur déguisé en histoire d’amour (et la prise en compte du contexte de parution et l’histoire personnelle de l’autrice ne me le rend pas plus digeste !)
September 8, 2024
Une écriture jouissive. Des personnages, un rythme et une ambiance captivante. Je suis tombée sur ce livre totalement par hasard, et j'ai adoré.
La manière d'écrire est très stimulante et vivante, l'impression d'être à côté des personnages et d'assister à leurs échanges.
Les thèmes abordées sont également passionnants (la famille, la reproduction sociale, l'identité, et bien sûr l'amitié et l'amour) et sont traités en arrière plan avec justesse.
Je jetterai définitivement un œil aux autres livres de cette autrice.
La manière d'écrire est très stimulante et vivante, l'impression d'être à côté des personnages et d'assister à leurs échanges.
Les thèmes abordées sont également passionnants (la famille, la reproduction sociale, l'identité, et bien sûr l'amitié et l'amour) et sont traités en arrière plan avec justesse.
Je jetterai définitivement un œil aux autres livres de cette autrice.
August 24, 2022
Rochefort dá-nos a sensação que a revolução se aproxima sem a mencionar.
Read
July 23, 2025sublime souvent mais malheureusement, comme souvent chez Rochefort, des passages de défense de la pedocriminalité
October 9, 2025
Love the Saussure slander
June 24, 2020
A reread from when I was ... oh, sixteen. It's still as good as it ever was — funny, touching, revolutionary in its essence, queer as all hell, and a fantastic, tricky spin on the bildungsroman plot structure.
Displaying 1 - 11 of 11 reviews