« Tu veux pas écrire un roman sérieux ? » Telle est la question qu’elle a posée à Alan, avant de le quitter pour un universitaire spécialiste de Ronsard.
Depuis, Alan cherche un sujet de « roman sérieux ». Il veut profiter de l’été qui commence pour se plonger avec la discipline d’un guerrier samouraï dans l’écriture d’un livre profond et poignant. Ça et s’occuper de la piscine des voisins partis en vacances. Or bientôt l’eau se met à verdir, de drôles insectes appelés notonectes se multiplient à la surface…
Fabcaro, pseudonyme de Fabrice Caro, est né à Montpellier en 1973. Suite à des études scientifiques, il se dirige d'abord vers le professorat puis entreprend une carrière de dessinateur/scénariste à partir de 1996 en travaillant pour diverses revues de bandes dessinés (notamment FLBLB en 2003-2004, Psikopat, Jade entre 2006 et 2013, Tchô !, L'Écho des savanes, Zoo, CQFD...), la presse et l'illustration de livres. À partir de 2005, il participe au travail de différents collectifs, en particulier ceux de 6 Pieds sous terre et La Cafetière. Il écrit en 2006 Figurec, qui fait l'objet d'une adaptation en bande par Christian De Metter l'année suivante1,2.
Le succès arrive en 2015 avec Zaï zaï zaï zaï, bande dessinée qui, d'après Télérama, réussit à doser « critique sociale et éclats de rire »3. En 2018 paraît une autre œuvre mélangeant humour absurde et satire sociale : Moins qu'hier (plus que demain) ; elle reçoit un accueil critique favorable.
En parallèle de sa carrière dans la bande dessinée, Fabcaro est également musicien, auteur-compositeur et chanteur. Il est à l'origine en 1994 du groupe de rock Hari Om et réalise en 1999 un album en solo Les Amants de la rue Sinistrose1puis en 2014 Shhherpa.
Samouraï est un livre en apparence léger, drôle et rempli de situations absurdes et de scènes banales où il ne se passe presque rien, il cache une critique discrète mais incisive du monde adulte, de sa gravité parfois vide, et de ce besoin constant de paraître profond, cohérent, sérieux.
Alan, le personnage principal, vit entouré d’une forme d’immaturité lucide. Il regarde le monde comme quelqu’un qui n’a pas tout à fait accepté les règles, ou qui refuse de les prendre au sérieux. Il conserve ce regard d’étonnement qu’on associe souvent à l’enfance. Pour moi, quand on perd l’étonnement, on perd tout. C’est lui qui nous garde vivants, attentifs, capables de percevoir quelque chose de plus que l’ennui quotidien.
À travers son humour et son ton absurde, Caro glisse une critique à la fois forte et indifférente de ce monde “sérieux” — surtout du milieu éditorial — qui méprise tout ce qui semble puéril, léger, enfantin, comme si cela était incompatible avec la vérité ou la profondeur. Pourtant, ce n’est pas parce qu’une chose fait rire qu’elle est vide de sens. Parfois, c’est justement dans la légèreté qu’on touche au plus vrai. Cela m’a fait penser à Ana María Matute, qui revenait toujours à l’enfance comme à un lieu originel, là où le réel et l’imaginaire se rejoignent. Elle disait que l’enfance est plus longue que la vie. Et moi, je crois que tout ce qu’on y invente perdure jusqu’à la mort. Dans ce livre, l’enfance devient un refuge, un espace de liberté face à un monde adulte qui demande de grandir sans vraiment ressentir. Alan ne refuse pas d’écrire un roman sérieux. Au contraire, il s’y engage tellement qu’il finit par ne rien écrire du tout. Et ce blocage dit quelque chose de vrai : quand on force la création, quand on veut à tout prix produire quelque chose de “profond”, le résultat est souvent artificiel, voire médiocre. Caro montre cela avec humour et tendresse. Il ne se moque pas de la littérature sérieuse, mais il nous rappelle que ce qui vient naturellement, même si cela semble insignifiant, peut parfois toucher bien plus juste qu’un grand roman.
Alan vient de se faire larguer, son meilleur ami s'est suicidé et en plus c'est un auteur comique raté. Alors que ses voisins lui demandent de prendre soin de leur piscine durant leurs vacances, il décide qu'il va profiter de cette surveillance pour écrire un "roman sérieux".
Très drôle, profondément mélancolique et un poil absurde. L'auteur a un style incomparable, qui nous emmène dans les méandres du cerveau totalement torturé de son personnage. Délicieux.
Pas fini et pas aimé du tout. Autant j’ai adoré le film « le discours » pcq visuellement ce type de narration rend très bien, autant je n’ai pas aimé ce roman au même style. Je pense que c’est juste très personnel pcq l’histoire en soi peut être intéressante
Je découvre cet auteur et j'aime vraiment beaucoup. Léger, plaisant, quelques peu spirituels tout de même aussi. Je vous le recommande, bien sûr. Vous avez aimé Pierre Desproges? Vous aimez Frédéric Beigbeder ? Peut-être aimerez-vous Fabrice Caro. Plus doux, plus accessible mais toutefois véritablemenl à remarquer.
Roman attrapé au vol dans une gare, quelle jolie surprise! C’est fin, amusant, absurde, tout en soulevant des questions sur la réalisation de soi, l’écriture, la célébrité, bref un excellent moment de lecture!
Su-per-be! Amusant, hilarant, décalé, absurde, humour style Monty Python, mais en roman.
Il y a des fils rouges. - Alan a du chagrin d'amour car son amie l'a quitté. Pour quelqu'un de beaucoup plus âgé, et qu'il déteste en pensée. - Ses voisins partent en vacances et lui confient la supervision de la piscine, c-à-d ajouter une tablette de chlore chaque jour. - Alan veut écrire un livre "sérieux" pour montrer à son ex ce dont il est capable. (et bien plus)
Voilà, il s'installe sur la terrasse du voisin, y écrit son livre, digère son chagrin d'amour, surmonte tout ça. Il sera en paix là-bas, il a trois semaines de tranquillité devant lui, repos mental bien nécessaire.
Hélas ! Il s'apercevra vite que dans notre société il n'est pas si facile de s'isoler. Et que, même si on arrivait à s'isoler en disant durement 'non' à tous ceux qui vous sollicitent, les ennuis dans la vie vous poursuivent partout, et la tranquillité pas au rendez-vous. C'est là qu'il y a plusieurs autres fils rouges que je ne vous dévoile pas.
Ajoutez à cela que Alan a un caractère mou, manipulable, qu'il ne sait pas dire 'non', ni accepter que son ex en aime un autre (il est jaloux, quoi), et ce n'est pas bien parti pour ses trois semaines de tranquillité et le livre qu'il veut écrire.
Morale Morale de l'histoire : si vous voulez vraiment être tranquille quelques semaines, faites une retraite zen. Dans tous les autres endroits, l'humain moderne est embêté par l'humain moderne, par des évènements et par lui-même.
Conclusion Un style fabuleux, dynamique malgré le caractère mou de Alan, une histoire absurde comme il en faudrait plus. Un livre qui n'a pas de véritable raison d'être, qui justement à cause de cela est ultra nécessaire. Un livre qui fait rire aux larmes, un délice, une pépite, et nous confronte au fait que nous ne sommes jamais tranquilles.
Samouraï - Fab Caro (Fabrice Caro – Pourquoi cette contraction ?!) – 224 pages – Gallimard – 17/08/2023 – 3.61/5 (893 notes) (Babelio) – « Il arrive parfois que tout soit concentré sur un laps de temps très court, un condensé d’événements, et après tout pourquoi pas. Comme disait ma mère quand on vidait les courses du coffre de la Talbot Horizon : prend deux sacs d’un coup, ça évitera d’y revenir (…) » (Page 10) « En sortant j’ai allumé une cigarette en me disant que si je faisais un AVC, là, Lisa culpabiliserait toute sa vie – j’étais dans ma phase suicidaire modéré » (Page 32) « Il y a quelques années ma mère a décrétée qu’on ne se disait pas assez « je t’aime » » (Page 42) Après ces quelques citations éloquentes, je souhaiterais faire remarquer que ce beau petit Livre à Taille Idéale, est ce que j’appelle un « Taiseux » (c’est-à-dire très peu ou pas de dialogues !) et je n’aime pas trop ce genre de Livres x-) … Et ça, c’est le Game over assuré x-( … Bonne Année bande de Phoenix… Papa Phoenix ++
Une autre loufoquerie de Fabrice Caro … dont le protagoniste -comme à l’accoutumée- n’est pas un grand vainqueur de l’existence. On rit, c’est léger et absurde.
“ C'était peut-être ça mon problème: je ne changeais pas assez de lettres dans les prénoms. Comme un voyou qui repeindrait une voiture volée mais qui, par paresse, ne repeindrait que l'aile gauche. Si mon livre avait été un best-seller, les réactions auraient été radicalement différentes. Ça n'est pas le vol qu'on vous reproche, c'est l'échec. On veut bien être utilisé, mais pas dans les fiascos, sinon c'est double peine.”
“ Je sors de la boulangerie et me trouve nez à nez avec Julio Iglesias, qui me lance un regard noir. Je lui dis Je n'abandonne pas, je laisse simplement mûrir, il me répond Quand les choix sont trop mûrs, ils tombent de l’arbre.”
est-ce que fabrice caro est mon auteur favori ? je sais pas mais une chose est sûre c’est que je veux découvrir tous ses romans. après avoir lu journal d’un scénario j’ai décidé de me plonger dans samouraï parce que j’aime son écriture simple, fluide et surtout un truc que j’adore… ses protagonistes principaux ! jsp pq mais ils m’intriguent j’ai envie de tous les découvrir ! enft jsp si je m’attache à eux ou si je me retrouve dans leur attitudes parfois mais wow j’aime trop comment ils sont construits.. there’s something about alan que je comprends (pour réponse : son angoisse ⚰️) ! jsp c genre un loser un mec un peu névrosé etc mais je vous jure il est un peu sympa !
bref sinon drôle, hyper décalé (même un peu trop j’ai sometimes perdu le fil) et je me suis parfois ennuyée sur ce roman… on verra les prochains j’espère trouver mon 5 étoiles dans ce qu’il a écrit !
J’ai pris ce livre dans une boîte à livres, peut-être même à mon travail, je ne m’en souviens plus mais sa couverture m’a tout de suite interpellée.
J’ai aim�� le rythme de l’histoire, c’est une lecture fluide et assez facile à suivre.
Par contre, il y avait tellement d’éléments dans la vie du personnage principal entre son passé et ses réflexions que je me suis un peu perdue à plusieurs reprises.
Arrivée à la fin, je n’ai pas vraiment compris la conclusion ni le message que je devais en tirer.
Je crois simplement que ce livre n’était pas pour moi. Je lui donne 2/5⭐.
Déprimé et en plein deuils, Alan se retrouve à surveiller la piscine de ses voisins (qui ne tarde pas à verdir et accueillir une vie pour le moins hétéroclite) alors qu’il tente d’écrire un roman sérieux et que des amis le poussent à de nouvelles rencontres.
Humour triste et désabusé d’un antihéros sous antidépresseur.
Quelques phrases grandioses dans une mélasse sous Prozac
C'est au bord d'une piscine avide de chlore que Fabrice Caro retrace l'échec cuisant de sa précédente relation. Loin de la prose de Ronsard, l'écriture comique nous plonge dans les mélodrames de séances d'écriture peu productives et malgré tout surprenantes. Les anecdotes s'enchaînent entre recherches et quêtes d’inspirations pour parvenir à trouver un sujet sur lequel écrire. La légèreté de ce roman nous fait passer un bon moment sans nous faire perdre notre temps.
J’avais bien aimé Figurec, mais Samouraï n’était pas au même niveau. On reconnait bien le style, un mélange d’humour, de critique social, un fond de cynisme, mais le tout fonctionnait moins bien pour moi dans ce roman. Je l’ai trouvé ennuyeux et les quelques passages qui avaient bien un peu de mordant étaient trop rare et trop parsemé pour en faire une lecture qui en valait la peine. Je ne le recommanderais pas.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant rigolé en lisant un livre. En plus d'être (très) amusant, c'est profond, subtil, absurde et très bien écrit. Gros coup de coeur pour ce roman, mon coup de coeur pour 2022 sauf miracle dans les prochains mois. Je vais dévorer les autres livres de Fabrice Caro séance tenante.
Very woody allenish, i.e. a bittersweet monologue by an insecure would-be writer who's been dumped by his girlfriend and boorishly rebuffs all attempts by well-meaning friends to find him a new one. I'll admit that my rating is a bit mean since this book did make me smile once in a while, but I'll have forgotten it before the week is out.
C’est par moment son livre le plus sombre, mais c’est paradoxalement celui qui m’a fait le plus rire aux éclats. C’est toujours un peu la même construction du monologue intérieur, ça pourrait être redondant mais ça marche à plein régime, parce que c’est drôle, parce qu’on peut y projeter ses propres névroses et choisir d’en rire
Comme à chaque fois que je lis cet auteur je passe un bon moment et je rigole souvent dans ma tête… il écrit comme on parle ce qui résulte souvent sur une lecture qui se disperse mais je crois que c’est l’impression qu’il veut donner. Une lecture trop marrante (du moins ca correspond bien à mon humour) qui se lit très vite
Du pur Fabcaro. Mettre en texte l'absurdité de la vie. Pas aussi percutant que Le Discours, on est plutôt ici dans un registre doux amer. Mais une lecture agréable et quelques moments de franche rigolade à la lecture de ce roman.
Ce n’est peut-être pas le meilleur des romans de Fab Caro, ce n’est pas non plus mon préféré, cependant comme toujours l’auteur tourne la lose en quelque chose de touchant et de drôle, très drôle. Caro est le seul auteur à me faire pouffer de rire devant un livre et juste pour ça, je ne pouvais que lui mettre 5 étoiles.
C'est très drôle. Le gag récurrent de la nouvelle idée de roman est vraiment hilarant. Ça se lit très bien. J'ai eu 20 fois envie de lire un passage à la personne a coté de moi ou de l'envoyer à quelqu'un pour partager le rire.
Samouraï rappelle beaucoup Le Discours dans son style et de par son personnage principal. Peut-être même un peu trop, créant une impression de déjà-lu. Toutefois c'est une lecture facile et drôle, et on se reconnaît forcément dans certaines situations ou facettes du narrateur.
Un roman plutôt drôle mais je n'y ai pas retrouvé le même panache que dans "Le discours" qui m'avait fait tellement rire ! Néanmoins bien écrit, avec un humour proche de l'absurde et un comique de répétition bien dosé.
Le ton habituellement drôle est surtout présent au début. Ensuite, malheureusement, le récit devient vite redondant avec le projet de roman qui n’avance à rien. Ses pensées divaguent et sont insolites. Celui de ses romans que j’ai le moins aimé.