Nos enfants ne savent plus lire, ni compter, ni penser. Le constat est terrible, et ses causes moins obscures qu'on ne veut bien le dire. Un enchaînement de bonnes intentions mal maîtrisées et de calculs intéressés a délité en une trentaine d'années ce qui fut l'un des meilleurs systèmes éducatifs au monde. Faut-il incriminer les politiques, les profs, les parents, les syndicats, les programmes ? En tout cas, la Nouvelle Pédagogie a fait ses "preuves" : l'école a cessé d'être le moteur d'un ascenseur social défaillant. Ceux qui sont nés dans la rue, désormais, y restent. Dès lors, que faire ?
Avant de commencer la critique du livre, je vais préciser que je suis moi-même enseignante en reconversion.
D’un côté, je partage le constat central du livre oui, les élèves actuellement ont un niveau général en baisse. Ils ont de nombreux problèmes avec l’orthographe et la grammaire (et que personne ne me dise ce sont des dyslexiques confondre un verbe et un adjectif possessif c’est pas de la dyslexie c’est de l’illettrisme).
MAIS Quand j’entends dire les élèves ne lisent pas, c’est faux ils lisent, certains me disaient mais madame nous on ne lit pas de “vrais” livres ah tiens c’est nouveau ils existent de vrais et de faux livres un peu comme les vrais sacs Chanel et les contrefaçons….. Je les imaginais assis à un table avec un thé, de fausses lunettes noires carrées d’intellectuels avec juste une couverture de livre ah et comme dans un film de la nouvelle vague en noir et blanc…. Ils lisent des BD, des mangas et alors c’est déjà un premier pas et peut-être que la lecture de ces mangas les emmènera à lire autre chose et s’ils ne veulent pas lire autre chose c’est aussi leur droit. Nous sommes dans un pays où si on ne lit pas la pléyade, on lit de la merde grosso modo. N’oublions pas que certains de nos grands auteurs français ont été décriée par le passé, Alexandre Dumas.
Alors oui effectivement les enfants ont un niveau plus bas et oui nous devrions refonder notre école, le chantier est titanesque parce qu’il faut tout reprendre. Mais nous devons aussi arrêter de nous ériger en censeurs de la morale et décider ce qui est bon ou pas.
Pas eu le courage d'aller jusqu'à la fin, l'argumentation de l'auteur (qui a l'air un peu imbu de sa personne), semblant plus reposer sur une vision très et trop personnelle de l'enseignement (un peu datée). Ca manque de données, d'arguments réels qui reposent sur autre chose que la simple anecdote professionnelle et la maugréation nostalgique envers un système dont les mérites anciens semblent plus fantasmés qu'avérés. Un vieux con qui ferait peut-être bien d'utiliser son esprit critique pour penser son passé avant de se pencher sur le système des crétins du présent.
Dommage, certaines idées mériteraient tout de même d'être réfléchies plus en profondeur.
The story and impressions of a sadist who misses the good old days when abuse was the norm. An example on page 126, 5th paragraph after decrying the conscription:
«Il n'est pas de rite de passage qui ne soit douloureux -- c'est meme sa fonction premiere. Sortir de l'enfance, c'est toujours un arrachement. Un examen qui donne aux cheres tetes blondes le droit d'entrer dans le monde adulte ne peut pas etre une formalite.»
Malgré quelques bonnes idées, j ai l impression de lire les pensées d un vieux monsieur aigri qui a chaque chose dira « c était mieux avant ». Ça manque d arguments creusés et il se limite beaucoup trop souvent à des anecdotes personnelles. Certaines visions, de la banlieue notamment mais de la jeunesse en général , semblent caricaturales au possible.
En tant que parent d'élève(s). j'ai trouvé cet ouvrage très intéressant. Il permet de mieux comprendre le fonctionnement de cette machine de l'école. Il est clair que les différences avec le système éducatif que l'on a connu étant jeune a beaucoup évolué mais le monde a pas mal changé aussi depuis. Il est néanmoins clair que l'on se dirige vers un système à deux vitesses entre le privé et le public.
Sur le plan simplement littéraire, les sujets abordés me semblent assez pertinents, et le message passe sans problème. J'aurais tendance tout de même à considérer que certains passages sont facilement méprisants. Autant j'ai commencé en considérant que l'utilisation du "crétin" était un outil, autant je finis en le considérant simplement comme une insulte, un mot rabâché pour tenter quelques phrases marquantes.
Sur le plan politique, j'ai eu l'impression de lire l'avis d'un réactionnaire amoureux des "c'était mieux avant". Peu de solutions à mon sens, des raleries sur le manque de respect de ce qu'est la grande école plutôt. Sont-elles légitimes ? Chacun son avis. Mais certaines opinions me semblent contradictoires et/ou manquant de justifications, même lorsque je serais d'accord.
Une lecture intéressante. Brighelli dénonce des vérités évidentes avec un ton souvent sévère, érudit et parfois élitiste, tout en défendant l'idée que le système éducatif d'autrefois était supérieur. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est l'usage d'un vocabulaire soutenu, voire désuet, qui semble appartenir à une époque où la rigueur linguistique et intellectuelle était plus valorisée.
Lecture passionnante et édifiante. À mettre entre les mains de tous les enseignants de la Garderie Nationale des zones "prioritaires" (ou "Zones d'Exclusion Programmée") et de tous les "géniteurs d'apprenants" s'inquiétant du niveau au ras des pâquerettes de leur progéniture.
je ne comprends pas bien tout le bruit autour de ce livre tellement j'ai le sentiment que l'auteur ne fait que lister des évidences sans proposer plus de solutions que ça.
C'est un livre qui a beaucoup fait parler lors de sa parution il y a désormais plus de 15 ans. Et le moins que l'on puisse dire, nonobstant les couinements des thuriféraires du régime, est que Jean-Paul BRIGHELLI ne s'est pas beaucoup trompé sur l'état de décrépitude du système scolaire français...l'avenir lui a donné raison. Dans un style décapant cet ouvrage s'avère visionnaire.
Suite du premier opus du même nom écrit en 2005...Jean-Paul BRIGHELLI nous régale avec son français impeccable comme de coutume. Le constat est, hélas, implacable...à la fois désespérant et visionnaire. À lire d'urgence.
I read it in French. The author offers an analysis of this school of success that has become a school of programmed failure , and offers solutions for the school of tomorrow. I recommend it for anyone interested in the today's French education system.
L'auteur dénonce à nouveau avec virulence et un certain talent pour les punchlines le diktat du nivellement par le bas initié dans les années 80. Le relâchement du principe de laïcité face à la vindicte des musulmans est abordé sans tabou.