»Haben Sie Kinder?«, wird der Vater gefragt. »Nein, ich habe zwei Mädchen«, antwortet er. – Diese Szene ist eine der ersten Erinnerungen einer Frau, die um 1960 in gutbürgerlichen Verhältnissen in Rouen aufwächst. Was folgt, ist ein Leben, wie es exemplarisch scheint für ihre Generation: Laurence befreit sich aus der Enge des Elternhauses, erlebt sexuelle Freiheit, aber auch Gewalt, sie verliert einen Sohn bei der Geburt und bringt eine Tochter zur Welt. Und mit dieser Tochter, die sich allen Rollenzuschreibungen entzieht, öffnet sich etwas – auch für Laurence und ihr Leben als Frau. Aus dem Besonderen eines Frauenschicksals leitet dieser klug konstruierte Roman ab, was im Allgemeinen folgt, nachdem es heißt: »Es ist ein Mädchen.«
Camille Laurens sur les hommes qu'elle décrit dans son livre..
Elle ne va pas à leur rencontre, du moins pas comme on pourrait croire. Elle ne fond pas sur eux pour les capter, les saisir, leur parler. Elle les regarde. Elle se replit de leur iamge comme un lac du reflet d'un ciel. Elle les maintient d'abord dans cette distance qui permet de les réfléchir. Les hommes restent donc là longtemps, en face d'elle. Elle les regarde, elle les observe, elle les contemple. Elle les voit toujours comme ces voyageurs assis vis-à-vis d'elle dans les trains maintenant rares où cette disposition existe encore : non pas à côté d'elle, dans le même sens, mais en face, de l'autre côté de la tablette où gît le livre qu'elle écrit. Ils se tiennent là. C'est le sexe opposé.
On continue dans les livres qui s'apparente plus à de géantes claques dans la gueule qu'à des livres!
Ce roman est un condensé de tout le sexisme et la misogynie qu'une femme rencontre quasi inévitablement dans sa vie, juste parce qu'elle est née fille. Cette violence intériorisée, subtile ou assumée, qui vous formate, vous limite, vous blesse émotionnellement mais aussi souvent physiquement, vous fait passer au second plan, vous marche dessus, vous apporte malheur et frustration si vous osez défier les normes (et parfois: vous tue). Car c'est comme ça, c'est ainsi, les filles c'est ci, c'est ça, c'est pas ci, c'est pas ça.
Hystérique. Fait pas ton intéressante. Arrête de te victimiser. Soit gentille. Soit serviable. Soit patiente. Prend sur toi. Tu ne sais pas de quoi tu parles. Ne te donne pas en spectacle.
Ces normes qui vous rattrapent constamment si vous avez le malheur de vouloir marcher, même rien qu'un peu, en dehors du minuscule carré dessiné autour de vous qui représente ce qu'une fille est, selon la société. Tout ceci est magnifiquement raconté au travers de la vie de Laurence, née une fille alors que son père aurait voulu un fils: "une fille c'est bien aussi"... Un roman qui nous interroge sur la condition féminine, nous donne un peu d'espoir sur son évolution (quand même, un tout petit peu...), mais nous rappelle que rien n'est acquis ni gagné.
Favorito. A recensão virá depois da releitura. Uma bela prenda de Natal, acreditem.
"Queres dizer pirilau?" "Pilinha", corrige Corinne. "Pirulito", diz Ginette. "Pichota". Parece que ninguém tem a mesma palavra para designar o coiso, nem fala de coiso. (...) A palavra "sexo", segundo explicam, vem do latim 'secare', que quer dizer "cortar" e que, entre outros, deu origem aos verbos "serrar" e "seccionar". Ah, já percebi tudo, sex-cionaram a pilinha dos rapazes para fazer raparigas. (...) Uma menina é um rapaz com uma ferida (...). Não me lembro de alguma vez ter sido rapaz, mas algures dentro de mim, profundamente, isso não me surpreende.
« La différence, maman, entre les hommes et les femmes, tu vois, c’est que les hommes ont peur pour leur honneur, tandis que les femmes, c’est pour leur vie. Le ridicule ne tue pas, la violence, si.» Gros coup de cœur. Moi qui m’attendais à un simple résumé de ce que c’est d’être une femme, avec tous les stéréotypes qui vont avec, je me suis prise une gifle monumentale. Ce livre est révolutionnaire. Le premier chapitre est l’un des meilleurs incipit que j’ai lu, comparable à celui de L’Étranger de Camus. D’ailleurs, le style d’écriture lui ressemble aussi vaguement dans le contraste entre la simplicité du vocabulaire et l’intensité des évènements décrits. J’ai ressenti un nombre incalculable d’émotions pendant la lecture. La colère et l’impuissance sont sans doute celles qui revenaient le plus souvent. Colère parce que, depuis la nuit des temps, les femmes ont été opprimées et violentées. Parce que les hommes, jusqu’à très récemment, non seulement n’ont pas mis cet ordre social en question, mais l’ont reproduit et renforcé. Et puis je me suis sentie très impuissante. Impuissante parce que, malgré le fait que la narratrice ait grandi dans les années soixante, je me suis reconnue dans beaucoup de ses expériences et ressentis. C’est honteux qu’après tellement d’années, la société occidentale ai si peu évolué, que les femmes doivent encore se battre pour leurs droits, que ça prenne tellement de temps. C’est assez décourageant, on se dit presque que ça ne vaut pas la peine, que la situation ne changera jamais. Néanmoins, le personnage d’Alice, la fille de la narratrice, nous rappelle que la lutte pour l’égalité continue. Les femmes ont pris conscience que cette oppression n’est ni naturelle, ni inévitable. Le mouvement féministe s’agrandit de jour en jour, même si on avance à petits pas.
E logo no início do ano, um favorito! Oxalá o ano seja fértil em leituras poderosas. Um livro que faz reflectir sobre o que significa ser mulher em diferentes etapas da vida. Um obra que deve ser lida por meninas e meninos!
«É menina.» (…) Segundos antes, ela ou ele, tudo era possível, a gramática ainda magicava a sua paisagem, agora cortaram-te as asas (…) «É menina.»
És menina. Também não é drama nenhum, sabes? Tens os olhos rasgados, mas não estamos na China. Não estamos na Índia. Hoje em dia, «é menina» é uma frase proibida na Índia. Dizer «é menina» antes do nascimento pode dar três anos de prisão e dez mil rupias de multa: já não é possível pedir ou praticar uma ecografia para ver o sexo da criança e abortar em consequência, pois são muitas as meninas que desaparecem; à força de as asfixiarem antes de nascerem, existem aldeias inteiras de homens solteiros. À força de liquidar as meninas, já não encontram almas gémeas. Antes de inventarem a ecografia, matavam-nas ao nascerem. Se tivesses nascido na Índia ou na China, talvez estivesses morta. Em Rouen, não há problema. Gostam de ti, apesar de tudo.
«Sabes o que é horrível, mãe? É que as mulheres têm sempre medo, em todo o lado, em todas as épocas. Claro que têm menos medo aqui do que na Índia ou sei lá onde, mas pronto, seja consciente ou não, vivem no medo, medo dos homens.» Pouso a faca ao lado do montinho de cascas, limpo as mãos. «É verdade, querida. Ao mesmo tempo, os homens também têm medo. Temos mesmo de os opor a nós? Será que…?». «Não tem nada que ver. O domínio vem dos homens. Lá por alguns terem medo, paciência, não vamos chorar por eles. Enquanto uma mulher está sempre a viver sob ameaça, e desde muito cedo na vida. (…) «A diferença, mãe, entre os homens e as mulheres é que os homens temem pela sua honra, enquanto as mulheres temem pela vida. O ridículo não mata, mas a violência, sim.»
"Mit sechs Monaten deiner Entwicklung bist du also ganz Ohr, bereit, erst die Refrains deiner späteren Existenz zu hören, und dann, an der Schwelle zur äußeren Welt, gleichzeitig das Platsch des schräg auf der relativ glatten Oberfläche des Schweigens aufprallenden Steines ("Es ist ein Mädchen.") und die Kiesel, die von Mund zu Mund springen ("Das ist doch auch gut.", "Dann klappt es das nächste Mal.", "Mädchen sind pflegeleichter.", "Übung macht den Meister.")."
- Camille Laurens, "Es ist ein Mädchen"
"Es ist ein Mädchen." - Mit diesem Satz beginnt um 1960 Laurence Leben. Schnell merkt sie, dass sie kein "Wunschmädchen" ist, dass sich ihr Vater sehnlichst einen Sohn erhofft hat. Mit ihren Eltern und ihrer älteren Schwester wächst sie in gutbürgerlichen Verhältnissen im französischen Rouen auf. Ihr Leben ist geprägt von sehr engen patriarchalen Strukturen, von denen sie sich erst ansatzweise befreien kann, als ihre eigene Tochter erwachsen wird und sich gegen die gesellschaftlichen Fesseln sträubt.
Auf dem Klappentext zu "Es ist ein Mädchen" lässt sich lesen: "Aus dem Besonderen eines einzelnen Frauenschicksals leitet dieser hellsichtige Roman ab, was im Allgemeinen folgt, nachdem es heißt: "Es ist ein Mädchen"." - und diese Beschreibung trifft Camille Laurens Roman ausgesprochen gut. Die Autorin schafft es, aus einer speziellen Perspektive heraus eine Universelle anzunehmen, sie beleuchtet mit Laurence Geschichte die Geschichte einer ganzen Generation weiblich gelesener Personen. Dabei lässt sie die Lesenden schonungslos und ungeschönt daran Teilhaben, wie die Protagonistin unter ihrem Vater, ihren männlichen Familienmitgliedern, Ärzten, dem Ehemann leidet, wie sie permanent klein gehalten und unterdrückt wird. Die Misogynie zieht sich durch dieses Buch wie ein Schlag ins Gesicht - und kann, da bin ich mir sicher, gerade dadurch auch viele Augen hinsichtlich der patriarchalen Gewalt öffnen. Da die Autorin alle im Buch angesprochenen Themen aber sehr explizit und unumwunden anspricht, möchte ich eine ausdrückliche Triggerwarnung für sexuellen Kindesmissbrauch, Abtreibung und Fehlgeburt aussprechen.
Thematisch habe ich das Buch - bis auf eine Ausnahme, dazu komme ich gleich - als wirklich gelungen empfunden. Auch die Stilkniffe der Autorin waren sehr interessant, wenn auch nicht immer ganz mein Fall, sie baut erzählerische Perspektivwechsel im Laufe des Lebens von Laurence passend zu den inhaltlichen Umbrüchen ein. Was mir persönlich aber leider gar nicht zugesagt hat, war die Übersetzung von Lis Künzli. Die Übersetzerin nutzt einerseits in meinen Augen sehr hochtrabende, ungelenke Begriffe in ihrer Übersetzung, zum anderen verwendet sie rassistische Sprache (unter anderem das I-Wort). Hinzu kommt, dass sie in ihrem Versuch, eine gendergerechte Sprache zu verwenden, Begriffe gendert, die dafür nicht geeignet sind - beispielsweise "Unbekannt*innen". Versteht mich nicht falsch - ich erkenne die riesige Arbeit, die hinter der Translation eines Buches steckt, an und kann mir gar nicht ausmalen, wie lange so etwas dauert und wie knifflig das bisweilen sein kann. Jedoch würde ich mir wünschen, dass Übersetzer*innen gerade in Sachen antirassistischem und gendersensiblem Sprachgebrauch besser geschult werden.
Der kleine inhaltliche Kritikpunkt meinerseits ist, dass mir Camille Laurens vor allem in ihrem letzten Abschnitt, in dem ihre eigene Entwicklung in Verbindung mit dem Aufwachsen ihrer Tochter verhandelt wird, nicht weit genug geht. Sie bricht zunächst aus dem binären Geschlechtersystem aus, nur um dann letztlich doch wieder darin zu verharren. Ich hätte mir hier vielleicht etwas mehr Mut der Autorin gewünscht - letztlich bleibt es jedoch bei einer Andeutung.
"Es ist ein Mädchen" - und eine sehr intensive Lektüre, mit vielen eindeutigen Stärken (thematisch wie stilistisch), aber auch Schwächen, über die ich nicht so leicht hinwegsehen konnte. Mein Geschmack wurde nicht ganz getroffen, ich denke aber, dass das Buch viele begeisterte Leser*innen finden wird.
Récit multigénérationnel et fascinant sur : les filles. Si le texte n'apporte pas vraiment de questionnements nouveaux, il se distingue par son approche assez originale. J'ai été bouleversée par les passages écrits à la deuxième personne, et ressentais une pointe de déception dès que le "je" réapparaissait. Tout de suite on retombait sur une structure plus classique qui m'emballait moins. Énormément de thèmes sont traités dans ce petit roman, mais c'est fait avec beaucoup de justesse, sans jamais rien survoler. Qu'est-ce que ça voulait dire d'être une fille et de grandir dans les années 60 ? Qu'est-ce que cela veut dire d'avoir une fille, d'élever une fille au XXIe siècle ? Ca parle de l'incompréhension entre les générations, des nouveaux combats, du rapport à la mère, au père aussi, à la maternité. Du rapport au corps, à la société, aux hommes, à la sexualité. Mais aussi d'inceste et de lesbianisme. Complet, émouvant, poignant, et essentiel donc.
Kayah śpiewała kiedyś piosenkę „Córeczko wolałabym żebyś była chłopcem” i ten fragment idealnie opisuje o czym jest „Dziewczynka” Camille Laurens. Laurence narratorka książki wychowuje się w latach 60-tych we Francji. Po jej urodzeniu otoczenie reaguje na kolejną córkę w rodzinie słowami: Następnym razem się uda, Też dobrze, Próbujcie dalej albo Z dziewczynkami łatwiej. Może i łatwiej, ale dziewczynkom łatwiej nie jest. I tak widzimy masę klatek, w których płeć od najmłodszych lat jest przyczyną nierównego traktowania, podwójnych standardów, przemocy fizycznej i psychicznej, ograniczania, wiecznego strofowania i formowania z nas grzecznych ułożonych lalek, a potem mizogini i seksizmu. Laurence już w wieku kilku lat dochodzi do wniosku, że „dziewczynka to okaleczony chłopiec” czy zauważa, że pierdzący w towarzystwie chłopiec to powód do śmiechu, a kiedy robi to dziewczynka to uznawane to jest za prostackie - tak, dziewczyny sprawiają, że rzeczy stają się wulgarne. W przedszkolu Mikołaj przynosi dziewczynkom wózek z akcesoriami do sprzątania, a chłopcom oczywiście Lego. Bo przecież „dziewczynki uwielbiają naśladować swoje mamy". Narratorka od zawsze słyszy też jak ludzie mówią: „Bądź mężczyzną". Nigdy nie mówią jednak: „Bądź kobietą". Dziewczynki słyszą od matek, babć: „Musisz przez cały czas być czujna. Zawsze wiedzieć, kto znajduje się wokół ciebie, za tobą, sprawdzać, czy nikt na ciebie nie patrzy, nie śledzi cię. Miej się na baczności, ale tak, żeby nie było tego widać”. Która z nas nie tego nie zna? Smutne jest to, że bohaterka wychowana w latach 60-tych doświadcza tego, czego dziewczynki wciąż doświadczają. Jasne, może w mniejszym stopniu, ale wciąż. A najgorsze jest to, jak wiele kobiet tego ucisku nie jest świadoma, godzi się na to, uznaje za normę. Nawet te, które mówią o sobie jako o feministkach. Ta książka to jeden wielki cytat i właściwie powinnam zaznaczać w niej co drugie zdanie. Kupujcie więc, czytajcie, podsuwajcie innym (nie tylko kobietom!). Ogromnie polecam. „Widzisz, mamo, różnica między mężczyznami a kobietami polega na tym, że mężczyźni boją się o swój honor, a kobiety o życie. Od bycia wyśmianym się nie umiera, od przemocy owszem". „Tak, jestem przedwcześnie dojrzała jako dziewczynka, a może raczej - jak to dziewczynka: mówię lepiej, niż się ruszam, słucham lepiej, niż biegam, wolę bawić się słowami niż w berka. Wygląda na to, że język jest naszym przywilejem, tych, które tak wcześnie uczą się ograniczać swoje ciała”
Não consegui terminar e raramente me acontece abandonar um livro, mas não conseguia digeri-lo tamanho era o aperto no estômago. Talvez por ter uma filha pequenina, talvez por sentir demasiado a angústia de «menina». Fica para outra altura.
“Por vezes, ela desenha. Um dia, pede-lhe para se desenhar a ela mesma, com a mãe e o pai, em forma de animais. Na folha que me apresenta orgulhosamente à saída, vejo uma forma oval rodeada de traços de lápis preto. “É uma centopeia”, explica-me. “Bem visto”, digo, com um sorriso amarelo. “As mães andam sempre a correr”. (…) Sinto-me uma idiota, com o meu retrato na mão.”
Um livro poderosíssimo sobre a condição feminina, no papel de filha, mulher e mãe. A escrita distingue-se, como se o livro falasse connosco. Excelente leitura!
Tellement déçue parce que ça commençait très bien, cette rencontre avec Camille Laurens. Je trouvais sa plume inventive et pleine d’esprit, naviguant entre légèreté et petites phrases piquantes et bien senties. Malheureusement, pour moi le récit s’est vite résumé à une forme de caricature. Flirtant avec l’autofiction, on suit Laurence, une fille donc, qui va subir ou côtoyer toutes les horreurs que l'on peut imaginer : harcèlement scolaire, abus sexuels, inceste, grossophobie, maltraitance, anorexie, exhibitionnisme, violence obstétrique et j’en passe. La dernière partie traite de maternité et j’ai pensé que mon avis s’adoucirait mais encore une fois, ça part un peu dans l’outrance à mon goût avec des histoires de « garçon manquant » qui frôlaient la psychologie de comptoir. J’ai trouvé que sur la forme, l’écriture devenait à la longue fatigante et j’ai levé au ciel sur les jeux de mots incessants type « j’ai envie » = « mais oui, tu es en-vie ». Pour moi Fille n’est pas un livre universel, j’ai eu l’impression de lire le récit introspectif d’une personne qui aurait beaucoup de choses à extérioriser. 2 ⭐️ quand même pour l’épilogue et le personnage d’Alice, la fille de Laurence.
Il y a des livres qui vous touchent plus que d’autres. Des livres que vous lisez au bon moment dans votre vie, dans la bonne conjecture pour les aimer. Il y a des livres bien écrits. Et il y a des livres qui font les trois, comme celui-ci. Le style de Laurens, entre jeux de mots, jeux de style, est doux et âpre à la fois, il offre des images édifiantes de ce qu’elle cherche à nous dire. L’histoire se déroule sur de nombreuses années, pour attester de l’expérience des filles/femmes de ce monde depuis de nombreuses années (trop nombreuses). Alors forcément, on lève les yeux au ciel, on peste contre les hommes (la misandrie est immanquable), on est tout à tour foudroyée, apeurée, emportée. A part de fille(s), je ne savais pas de quoi allait parler ce livre, encore moins qu’il allait résonner en moi d’une manière si particulière et si tristement actuelle à ce qu’il se passe aux US en ce moment.
Lisez-le, je vous laisse la surprise des sujets abordés…
j'ai mangé ce livre. J'y ai trouvé un grand intérêt et surtout il a énormément résonné avec certains textes d'Annie Ernaux (❤), Les Années en particulier. De même, il y a beaucoup d'échos à faire avec le dossier "Naître : aux origines du genre" que je suis en train de lire dans la revue La Déferlante N°1 - Naître : aux origines du genre ?.
Es ist ein Mädchen - das ist ein Satz, der leider viel zu oft einen negativen Beigeschmack hat. Auch für das Leben von Laurence Barraqué hat er große Bedeutung. Sie wird Ende der 1950er Jahre in Frankreich geboren - als zweites Mädchen, das eigentlich ein Junge hätte werden sollen. So ist sie bereits von Beginn an benachteiligt und leidet in einer von Männern dominierten Welt. Ihr erstes Kind - einen Jungen - verliert sie kurz nach der Geburt, ihr zweites Kind - ein Mädchen - soll es einmal besser haben als sie. Camille Laurens spricht in diesem Buch wichtige, aktuelle Themen an: die Bedeutung des Geschlechts, nicht nur nach, sondern bereits vor der Geburt, die systematische Benachteiligung von Mädchen, Machtmissbrauch, sexuelle Gewalt, strukturelle Unterdrückung von Frauen. Ihr gelingt dies auf eine besondere Weise und das ist ihre Sprache: Laurence, die Hauptfigur, wird von Beginn an direkt angesprochen. Dadurch erhält die Geschichte eine ganz außergewöhnliche Sichtweise. Nach einem traumatischen Erlebnis gibt es einen Wechsel der Anrede, was ich sehr gelungen fand. Der zweite Teil der Geschichte, der Verlust des Kindes bei der Geburt, war für mich sehr schwer verdaulich. Dies lag nicht nur an der Thematik, sondern auch an den Umständen, die zu diesem Verlust führen. Der dritte Teil dreht dann vieles um, was vorher an Bildern aufgebaut wurde. Er schafft vor allem eins: Der Satz "Es ist ein Mädchen" bekommt nun endlich eine positive Bedeutung. Und das war für mich mit das schönste an diesem Buch! Ein großes Kompliment geht übrigens an Lis Künzli, die Übersetzerin, für ihre großartige Arbeit!
"A diferença, mãe, entre os homens e as mulheres é que os homens temem pela sua honra, enquanto as mulheres temem pela vida." (p. 159)
Surpreendeu-me bastante. Pela capa, julguei ser um livro daqueles da moda, cheio de lugares comuns e escrita atabalhoada. Não podia estar mais longe da verdade. Primeiro, a escrita é boa ao ponto da narrativa na 1ª pessoa do singular não me ter incomodado (coisa rara). Depois, o percurso de vida de Laurence, da geração antes e da geração depois, mostram que há tanta, mas tanta coisa errada na nossa sociedade dita civilizada e no modo como trata as mulheres, tornam este livro uma leitura muito importante.
Laurence est une fille. C'est tout bête et c'est tout. Ca l'a déterminée, influencée, heurtée et instruite. Ca a fait d'elle une certaine déception pour ses parents, et une cible certaine pour tout un tas d'agressions, restrictions et autres oppressions. Ca a fait d'elle
C'est un roman court, tout en fluidité et en fragments, et malgré ça vraiment marquant. C'est l'histoire d'une fille qui se veut femme et parvient petit à petit à s'improviser son statut à elle, hybride, bancal et personnel. C'est un individu qui ne se sent pas forcément politique mais dont la vie l'est à chaque instant, c'est une démonstration subtile et éclatante de combien le privé est politique et combien certaines dynamiques structurelles viennent irriguer toute une vie intime de leurs injonctions. C'est une vie qui se croit sans intérêt, qui s'autorise donc à se livrer dans tous ses détails, et qui s'avère justement grâce à ça passionnante. On ne lit pas Fille pour son histoire, son intrigue (inexistante, là n'est pas le but) ni même son personnage principal (qui n'existe, et là encore, c'est volontaire, qu'à travers le regard que d'autres portent sur elles), mais pour la précision, l'intelligence et la pertinence du regard que l'autrice porte sur son sujet d'étude. La thématique de la féminité, de la maternité, de la sexualité et de la vulnérabilité, dans toutes ses bizarreries et ses contradictions (et puis même, c'est quoi, la féminité ?), est ici décortiquée avec un mélange de dérision, de sérieux et de cynisme, et c'est plus que jouissif.
On retient enfin Fille pour sa plume davantage que son histoire, sa belle plume ciselée aux fulgurances tour à tour ludiques, poignantes, simples et érudites, ses jeux de mots géniaux dans tous les registres, ses références transgénérationnelles, de la pop culture à la littérature, sa façon inouïe de connecter tout un tas de domaines (historiques, politiques, sociologiques, scientifiques) pour en tirer une réflexion solide, accessible et plus que convaincante autour de ce qu'est être une femme. C'était loin d'être gagné, vu le côté battu et rebattu du sujet, vu les bêtises qui ont pu être échangées là-dessus, mais dans le cas de Fille, le propos m'a semblé délicat, et même bienvenu, quand bien même il aurait pu à mon sens encore gagner en radicalité (mais bon, ça, c'est juste moi).
Une très belle lecture donc, intelligente, et c'est tout réfléchi que de le dire. On manque de textes comme ça, ancrés à la fois dans le passé et dans la réalité de leur temps, des témoins très actuels et qui se veulent moteurs de changements, la littérature telle qu'on l'aime, accompagnatrice, lucide et tournée vers le dialogue, un ensemble de petites trouvailles et de grandes révélations plus ou moins marquantes, mais toujours pertinentes. Ce n'est qu'un point de vue singulier, évidemment, mais c'est aussi tout ce qui fait la force du texte. Une proposition à lire, et dont il faudra ensuite débattre.
J’aurais dû aimer - le thème m’avait séduite - et je l’ai lu très rapidement, sans m’ennuyer, mais… non. Je n’ai pas aimé. J’ai trouvé le récit et ses personnages complètement artificiels, la fin neuneu, et les jeux de mots pseudo-lacaniens à deux balles (« naissance, née-sans ») profondément agaçants.
wow. I’m so glad I wasn’t born in the 50s. I felt gross just reading about this girl’s life. from patriarchy, to sexism, to belittling, to sexual assault, to so so much more, there was and still is so much trauma in being a female. there is so much constraint, powerlessness, and judgement in being a women and it’s fucking disgusting. very important novel.
"Menina, Nome Feminino!" de Camille Laurens é uma obra que explora a experiência feminina, desde a infância até à maternidade, abordando os desafios enfrentados pelas mulheres na sociedade.
Um livro para entender e refletir sobre a condição de ser mulher.
"Sabes o que é horrível, mãe? É que as mulheres têm sempre medo, em todo o lado, em todas as épocas."
Laurence Barraqué, het hoofdpersonage in 'Fille' is geboren in 1959, als 2de dochter in een gezin waar de vader hoopte op een zoon. Ze was een meisje in de jaren '60 Een tiener in de jaren '70 Een jonge vrouw in de jaren '80, Een jonge moeder vlak voor de eeuwwisseling, En moeder van een puber in het nieuwe millennium.
Ik ben iets jonger dan Laurence, maar ook niet zo veel, en dat maakt dat heel veel van wat ze vertelt herkenbaar is, beangstigend herkenbaar soms... en confronterend met momenten, dat ook.
Er wordt hier heel knap weergegeven hoe de gewoonten en het vrouwbeeld in de maatschappij in iets meer dan een halve eeuw veranderd zijn. De schrijfster doet dit door Laurence afwisselend over zichzelf in de ik-, jij- en ze-vorm te laten vertellen, al naargelang de gevoelens die bepaalde gebeurtenissen bij de hoofdpersoon opwekken. Mooi gedaan.
A particular strength of Fille, for me, was the way that Laurens switched between the first, second and third persons in a highly original way. Her use of the third person was especially striking. This linguistic creativity is typical of the work more generally. The careful attention that Laurens pays to her language, particularly the gendering of the French language is powerful. For this alone, the book is worth reading. In terms of the plot, though, I must admit that at times it felt quite heavy. The first part of the book, which looks at Laurence's life is far longer than the others. Although there are some standout moments within it, this first part didn't quite impress me as much as the later parts. Part two was incredibly poignant and a real standout for me, but moments of raw emotion punctuate the book with an understated power. Thought provoking and carefully written, this attentive work constructs and deconstructs what it means for its central character(s) to be a "fille".
Książka to mocny głos w dyskusji o nierówności płci, lecz mimo ciekawej i ważnej tematyki była dość nierówna — druga połowa znacznie lepsza, przeczytałam ją w dwie godziny, podczas gdy pierwsza zajęła mi kilkanaście.. dni. Niektóre nawiązania i metafory były zbyt bezpośrednio zilustrowane, pretensjonalne, egzaltowane.. (głównie w części pierwszej). Książkę uważam za wartościową i myślę, że warto przebrnąć przez ten (znacznie gorszy) początek.
Ps tłumaczenie świetne — akcja tandemów tłumaczeniowych 👏🏼
Camille Laurens'in Kız isimli kitabı otokurmaca bir eser. Annie Ernaux sayesinde hayatımıza giren -yani en azından benim hayatıma giren- bu türün en iyi örneği Seneler diyebiliriz sanırım. Laurens de tıpkı Seneler'e benzer şekilde doğumdan, çocukluğa, genç kızlıktan kadınlığa hatta anneliğe doğru giden yolculuğunu bizimle paylaşıyor. 1957 doğumlu yazarın maruz kaldığı cinsiyetçilik oldukça sinir bozucu. 60'lı yıllarda "çocuğum yok, kızlarım var" diyen bir babayla büyümek normal kabul ediliyor olsa da benim okurken tüylerim diken diken oldu. Normalleştirilen mizojini, taciz, aşağılanan kadın ve yüceltilen erkeklik gibi unsurlar kitabı okumamı zorlaştırdı. İncecik olsa da bir oturuşta bitiremedim. O nedenle belki buraya kadın okurlar için tetikleyici unsurlar içerdiği bilgisini ekleyebilirim.
Daha iyisini okuduğum için muhtemelen, Kız benim için bazı yönlerden biraz sönük kaldı. Kızının eşcinsel kimliğini ısrarla reddeden karakter de sinirimi bozdu, bu da puan kırmamda etken biraz.
Ależ to było smutne i rozdzierające. A jednocześnie tak paskudnie prawdziwe, że bolało podwójnie.
Trochę zabrakło mi przy końcówce niestety. Autorka gdzieś zgubiła moje zainteresowanie po dobrym początku i niezwykle mocnym środku. Szkoda, że wdarła się tu ta pewna nierówność, ale chyba jestem w stanie ją w pewien sposób wybaczyć.
Les sujets abordés (exister comme femme, VSS, violence médicale, misogynie, inceste, avortement,...) sont très importants mais malheureusement traités sans subtilité par l'autrice. On dirait qu'elle fait de la caricature. L'Écriture m'est particulièrement agaçante. Et qu'est-ce qu'ils sont pénibles les jeux de mots dans ce livre: L/"ailes" ; "naissance"/"née-sans"; "Laurence, lauréate de rien", "envie"/"en vie" etc. sérieux ?
Hab das Buch in der Bücherei gesehen und aufgrund des Titels mitgenommen und es hat mich wirklich positiv überrascht. Das Buch zeigt so gut die Entwicklung des ganz persönlichen Feminismus durch Generationen und ich glaube für viele junge Menschen hilft es ein bisschen die Generation unserer Eltern besser zu verstehen. Ich werde bestimmt noch oft an das Buch denken und den Inhalt reflektieren. Schaut auf jeden Fall, ob ihr irgendwo triggerwarnings dazu findet, es beinhaltet oder erwähnt viele heavy Themen.
Un livre très bien écrit. J'ai particulièrement apprécié le début, le moment de l'enfance et de la naissance de Laurence dans un monde patriarcal. Le sujet reste d'actualité et il est pertinent de nous montrer qu'il n'y a pas si longtemps, être une femme était considéré comme une tare.
Néanmoins, j'ai trouvé le reste de l'histoire un peu lourd, forcé d'une certaine façon. Le tout étant assez manichéen avec des filles soumises et impuissantes face à des hommes menaçants. Même dans la famille, les femmes ne sont pas a l'abri. Les hommes sont absents, traitres, abusifs. J'ai aussi été déçue par la façon dont est abordée la jeunesse de la fille de Laurence, comme si le genre et l'orientation sexuelle étaient intimement liés. A ben tiens, une fille qui aime faire du sport et ne se fait pas marcher sur les pieds, elle est forcement lesbienne... ah et bien sûr, c'est certainement lié à un traumatisme lié au décès de son frère... Le tout s'achève sur un, "c'est merveilleux être une fille" mais tout le livre nous expose le contraire... heureusement qu'il y a les jeunes générations pour redorer le blason et apprécier les femmes (litteralement), sûrement un jeu stylistique mais qui pour ma part n'a pas fait mouche.
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