Vingt-trois textes du fameux anthropologue Serge Bouchard, écrits de sa plus belle plume, ludique et savante, et abondamment illustrés d’œuvres de Pnina C. Gagnon, artiste peintre qui a également sa propre patte, dans un style oscillant entre le réalisme et l’art naïf.« Je suis le loup, je suis la loutre, je suis le caribou, je suis le pékan... » Vingt-trois bêtes des espaces sauvages prennent la parole, se confient à nous. Leurs joies, leurs appétits, leurs travers et nostalgies. Saviez-vous que la mouffette a donné son nom à la ville de Chicago, et que, s’il est coupé, le pénis du lièvre repousse ?! L’ours avoue qu’il pue et le castor, qu’il prend un malin plaisir à voir un humain tenter hystériquement de défaire à mains nues ses barrages. Mais plus qu’un recueil de propos et confidences, ce bestiaire est l’appel de la grande Nature et de ses habitants qui crient pour ne pas être oubliés. Un livre idéal pour faire connaître et aimer notre patrimoine naturel ; aux plus jeunes par les illustrations, aux plus vieux par la richesse des textes.
Serge Bouchard est né à Montréal en 1947. Diplômé des Universités Laval à Québec et McGill à Montréal, il a d’abord été chercheur dans le domaine des études nordiques. Spécialiste des questions amérindiennes, il a touché à de nombreux champs d’enquête allant de l’ethnohistoire jusqu’aux contextes contemporains des changements sociaux et politiques. Son mémoire de maîtrise (1973) a porté sur le savoir des chasseurs innus du Labrador, tandis que sa thèse de doctorat (1980) décrivait et analysait la culture et le mode de vie des camionneurs de longue-distance dans le nord du Québec.
Devenu consultant autonome en anthropologie appliquée, il a fondé en collaboration une firme de recherche en sciences humaines, firme qu’il a dirigée jusqu’en 1986. À ce titre, il a travaillé sur des questions relatives à la formation interculturelle (évaluation de matériel pédagogique, conception de contenus, conférences), à l’environnement(consultations publiques, études d’impact) à la justice (formation policière, déjudiciarisation) et à la gestion (culture des organisations). Durant cette période, il a été chargé de cours au département des sciences administratives de l’Université du Québec à Montréal. Entre 1987 et 1990, il a dirigé les services de recherche en sciences humaines de l’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail du Québec. En 1991, il agissait comme commissaire aux audiences publiques tenues par la Ville de Montréal sur le sujet de la gestion intégrée des déchets.
Serge Bouchard a donné de nombreuses conférences auprès du personnel de la GRC. Dans le domaine des recherches anthropologiques en management et organisation du travail, il a travaillé pendant près de cinq ans (1991-1996) en France et en Belgique pour le compte de Giat Industries (industrie française de l’armement terrestre). En 1996, dans le même domaine, il fut consultant auprès de la Sûreté du Québec et de la Police de la Communauté urbaine de Montréal et a travaillé en collaboration avec Hydro-Québec.
Chercheur, consultant en anthropologie et conférencier durant toute sa carrière, Serge Bouchard a publié seul ou en collaboration huit livres et une soixantaine d’articles dont de nombreux sur les Inuits, les Amérindiens, les Métis et les peuples autochtones d’Amérique du Nord. En 1991, il a publié son premier ouvrage littéraire, Le Moineau domestique. De 1992 à 1996, il a animé en compagnie de Bernard Arcand l’émission Le Lieu commun sur Radio-Canada. Chroniqueur-anthropologue à l’émission de Marie-France Bazzo durant l’année 1996-1997, il a signé aussi une chronique régulière dans la revue L’Agora. Les Éditions du Boréal ont déjà publié sept volumes de lieux communs signés Bernard Arcand et Serge Bouchard, dont en 2003 un «Best-of» de ces textes, intitulé Les Meilleurs Lieux communs, peut être.
Serge Bouchard a participé à de nombreux documentaires et émissions de télévision et a donné régulièrement des entrevues sur sa vision anthropologique du monde.
Pas du tout mon genre de lecture. J'ai trouvé le contenu de ce livre est un peu redondant, presque trop scolaire. Je n’ai pas vu l’intérêt de lire plus que le quart.
J'ai lu les 6 premiers textes et j'ai abandonné. L'auteur a une belle écriture et les idées véhiculées sont belles mais rien me donne envie de poursuivre et lire les 17 autres textes.
Livre qui m'a pris un an à lire, par petits bouts, ici et là. L'idée de textes rédigés par les animaux eux-mêmes m'intriguait; malheureusement, l'intérêt me manquait. Chaque narrateur- animal a la même voix, du moins pour moi. J'ai malgré tout vécu quelques émotions à la lecture de certains chapitres (ours, lynx, renard,truite, mésange, outarde, phoque, etc), probablement parce qu'ils me touchent personnellement dans mon identité de bas-laurentienne.
Des textes magnifiquement écrits, mais qui n’ont pas su me passionner comme bien d’autres textes de l’auteur. Malgré ce manque de passion qu’à suscité l’ouvrage chez moi, j’ai apprécié les images créées par Serge Bouchard, de même que l’équivalence des noms d’animaux en langues autochtones. Un petit plus qui m’a fait aller jusqu’au bout du recueil.
Une belle lettre d’amour à nos animaux d’ici. Un mélange de poésie et de « fun fact » sur ceux-ci ! Un bon livre que j’ai aimé avoir sous la main en même temps d’une autre lecture.
Une balade en forêt, à la découverte des animaux sauvages que l'on ne croise que rarement dans une vie. En peu de mots, il illustre à la perfection la nature de ces êtres de la nature. Du bonbon pour les amoureux de la forêt.
Assurément pas son plus digeste, mais la beauté et la poésie de ses mots résonnent tellement fort. Belle idée que de voir l’humain et son histoire à travers les yeux de tant d’animaux. Je ne recommande pas comme première lecture de Bouchard, mais une fois habitué à sa plume, courez le lire!
Un de mes livres favoris. Parfait pour lire dans de court moments : le transport en commun, la salle de bain ou juste avant de se coucher. Magnifique écriture et instructif. Très beau.
Ce livre est un pur bonheur. Du grand Serge Bouchard. Le lisant, je n'arrêtais pas de sourire. Il s'agit d'un bestiaire. Quarante-quatre espèces d'ici y prennent la parole pour nous rappeler une sensibilité, des savoirs que, bétonnés dans nos vies urbaines, dans nos banlieues géométriques, propres et gazonnées, nous avons oubliés. Que voulez-vous, le Wi-Fi, la 4G, la 5G, la 1000G, nous ont déconnectés de la nature.
Nous en apprenons ainsi sur les comportements de ces animaux, sur nos rapports avec eux, sur l'imaginaire auquel il ont donné naissance, en particulier chez les Amérindiens qui ont fondé sur eux leurs mythologies. Tout un monde de proximité entre homo sapiens et les autres espèces animales.
C'est documenté, rigoureux, mais sans lourdeur. Vous trouverez au contraire dans ces pages des bonheurs de formulation, une poésie imprégnée de grands espaces. Et puis Bouchard est une loutre, il faut qu'il s'amuse. Sa prose est truffée de références qui n'ont aucune raison d'être, sinon le pur plaisir du jeu. En voici quelques-unes : « Chassez, chassez, chassez le lièvre, il en restera toujours quelque chose » ; « le petit père des petits peuples du Nord » ; « Le loup est un homme pour le loup » ; « Quand t’es-tu promené la dernière fois dans les bois ? Homme, y es-tu ? » ; « Qu’est-ce que le spasme de vivre, serai-je aimé, serai-je aimé ? » ; « Voir un loup et mourir » ; « Des souris et des hommes, il faudrait faire l’histoire » ; « humain, trop humain » ; « Mon pays s’appelait Terre Inconnue des Hommes »...
Chaque foyer québécois devrait avoir ce livre, à côté du dictionnaire.
J'ai adoré la proposition de Serge Bouchard avec ce livre. Donner une voix aux mammifères, aux oiseaux et aux insectes. En quelques pages on passe d'un animal à un autre.
Quand description sonne comme poésie, avec un air éducatif et un rythme ludique.