Sans polémique, l'auteur analyse l'un des paradoxes de notre époque : le passé est dévalorisé - sa connaissance ne servirait à rien dans une société moderne -, et pourtant très investi - témoin le contrôle exercé par les régimes totalitaires sur la mémoire publique. Avec l'émergence de la cancel culture de virulents débats viennent désormais de la société elle-même. C'est précisément ce mouvement que l'auteur tente de décoder, en s'intéressant à trois problèmes majeurs : la mémoire historique (statues déboulonnées, noms supprimés) ; l'arrivée des trigger warnings dans l'espace artistique et la place de l'Antiquité classique à l'université. Depuis quelques années, et dans le monde entier, nous voyons régulièrement les figures, les disciplines et les œuvres les plus prestigieuses de la culture occidentale contestées et critiquées par une minorité de jeunes militants qui exigent leur exclusion de la culture commune. En un mot, leur effacement : cancel. Celle-ci ne serait, au fond, rien d’autre qu’un système de légitimation d’un ordre patriarcal, raciste et colonial. Face à ces accusations, beaucoup sont perplexes. Pourtant, il s’agit de l’un des débats les plus importants de notre temps. Que répondre à ceux qui accusent Churchill d’avoir eu une vision du monde « raciste » ? À ceux qui font valoir que Carmen s’achève sur un « féminicide » ? Tout cela est vrai. Mais faut-il pour autant déboulonner les statues du Premier ministre britannique ou récrire la fin de l’opéra de Bizet ? Telle est la question que Pierre Vesperini saisit à bras le corps, en mettant ses outils d’historien philosophe au service du débat d’idées.
J'ai eu beaucoup de mal à adhérer à la première partie de l'ouvrage, où l'auteur développe une vision très noire de ce qu'il appelle la "culture occidentale", centrée sur les apports du christianisme et du capitalisme. On ne peut s'empêcher de penser qu'il s'agit d'un cadre trop partiel, qui oblitère tous les aspects positifs et les voix à contre courant, que nous avons tous tendance à mettre en avant plus souvent. L'auteur lui même les rappellera, plus loin, quoique très très brièvement et presque seulement pour les écarter comme des exceptions. Le but, je pense, est de nous faire sortir pendant un moment de la fierté que nous pouvons ressentir vers notre tradition culturelle pour nous permettre d'apprécier de manière plus objective les arguments de la "cancel culture", trop souvent balayés avec une certaine suffisance. Cela aurait pu être fait de manière plus nuancée (ou assumée, pourquoi pas), car cela peut dégoûter bien de lecteurs en les empêchant d'aller plus loin, ce qui serait dommage. Premièrement parce qu'il y a beaucoup de choses à apprendre même de cette première partie, qui traite de sujets peu souvent évoqués aujourd'hui justement à cause de leur caractère un peu "honteux". Mais surtout, dans l'ensemble, parce que l'ouvrage a le mérite de nous faire voir tout l'intérêt d'écouter et de dialoguer avec cette "cancel culture", qui d'ailleurs ne représente pas forcément quelque chose de particulierment nouveau. Et il nous rappelle l'importance de se poser des questions, garder un regard critique et évaluer chaque situation au cas par cas, ce qui est toujours précieux face à des points de vue qui ont tendance à s'extremiser. Dommage que l'auteur n'ait pas lui-même suivi son propre conseil tout au long de son développement.
L'ho preso pensando a qualcosa di diverso. Non mi ha convinta. Dapprima le premesse. La cultura " occidentale" qualunque cosa sia, mi sembra una forzatura ad hoc ridurla a due aspetti: cristianesimo medievale ( dichiarato imposto) e capitalismo (realizzato sulla schiavitù). Il resto per l'autore non conta. Ora, è anche per i modelli matematici, basta scegliere i dati che vanno bene ( e sono indubbiamente veri e incontestabili) ma trascurare quelli che non vanno in accordo con le proprie tesi e si ottiene il modello desiderato. ossia come dicevano Ognuno vede quel che vuole vedere. Non contesterò quindi le affermazioni, ma mi sembra che abbia trascurato dell'altro, per dire classici, che pure poi cita, libertà, tirannide, democrazia, socialismo... per dire solo i primi aspetti della cultura occidentale che mi vengono in mente. Ma forse l'occidente si è spostato a occidente, ossia abbiamo abdicato in favore degli USA, che sono un magma che sta ribollendo e cambiando sotto i nostri occhi. e noi li scimmiottiamo. Giusta un'osservazione: se un testo compare in inglese, si diffonde. se scritto il altre lingue ( es tedesco, francese, italiano.. per non dire altro) la cultura attuale lo ignora. Risparmio le riletture dei classici in chiave contemporanea che non ho capito quanto l'autore approvi e quanto disapprovi. Alla fin fine ci dice che insomma qualche statua pure la possiamo lasciare..
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Très superficiel et paradoxalement un manque de culture des autres…cultures ! Par ex, les sociétés patriarcales ont été la norme quasiment partout dans le monde. Exemples: - la Chine: "Dynastie Han (202 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.) : Ban Zhao, une historienne de la dynastie Han, a écrit les “Leçons pour les femmes”, des conseils sur la façon dont les femmes devraient se comporter1. Elle a défini les “trois subordinations et les quatre vertus” qui sont devenues une phrase courante tout au long de la période impériale." - la "Rome antique" avec le pouvoir absolu du père de famille ("pater familias”) (là, l’auteur est de mauvaise foi, car il la connaît très bien) – Moyen-Orient: avant et après l’Islam la société était patriarcale.
NB: “l'Egypte ancienne” était plus égalitaire, mais cela dépendait aussi du milieu social.