Vingt ans après sa déportation, une rescapée des camps de la mort rencontre un universitaire allemand qui a servi comme officier sous le régime nazi. À travers leur dialogue, qui oscille entre confrontation et séduction, la pièce interroge la mémoire de la Seconde Guerre mondiale et la responsabilité individuelle et collective face à l'une des pages les plus sombres de notre histoire. TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Biographie de l'autrice - Contexte historique - Genre de l'oeuvre - Pour mieux interpréter - Chronologie TOUT POUR RÉUSSIR - Questions sur l'oeuvre - Entraînement au brevet - Éducation aux médias et à l'information - Histoire des arts - Un livre, un film GROUPEMENTS DE TEXTES - Agir dans la cité : s'engager et résister - Se raconter, se représenter : Françoise, double de Charlotte Delbo - L'expérience des camps racontée par Charlotte Delbo CAHIER ICONOGRAPHIQUE.
Charlotte Delbo was a French writer chiefly known for her haunting memoirs of her time as a prisoner in Auschwitz, where she was sent for her activities as a member of the French resistance. Born in Vigneux-sur-Seine, Essonne near Paris, Delbo gravitated toward theater and politics in her youth, joining the French Young Communist Women's League in 1932. She met and married George Dudach two years later. Later in the decade she went to work for producer Louis Jouvet and was with his company in Buenos Aires when Wehrmacht forces invaded and occupied France in 1940. She could have waited to return when Philippe Pétain, leader of the collaborationist Vichy regime, established special courts in 1941 to deal with members of the resistance. One sentenced a friend of hers, a young architect named Andre Woog, to death. "I can't stand being safe while others are guillotined", she told Jouvet. "I won't be able to look anyone in the eye." Accordingly she returned to Paris and Dudach, who was already active in the resistance as the assigned courier for the internationally famous poet Louis Aragon. The couple spent much of that winter printing and distributing pamphlets and other anti-Nazi Germany reading material. They became part of the group around communist philosopher Georges Politzer, and took an active role in publishing the underground journal Lettres Françaises. On March 2, 1942, police followed a careless courier to their apartment, and arrested George and Charlotte. The courier was able to escape from a back window. Her memoir uses unconventional, almost experimental, narrative techniques to not only convey the experience of Auschwitz but how she and her fellow survivors coped in the years afterwards.
« Je voulais qu’il parle, il fallait donc que ce soit lui qui parle puisque mes paroles à moi n’avaient plus de portée, qu’elles s’arrêteraient à lui. Tandis que ce qu’il me dirait, lui, servirait puisque je restais le maillon qui transmettrait – et j’ai eu honte d’avoir fait un calcul, et j’ai senti ma respiration m’échapper en apprenant ainsi que moi je continuerais à vivre ».
Ce livre… Mon Dieu. Que c’est bouleversant. Mais que c’est bouleversant. Je suis passée par toutes les émotions possibles et imaginables en lisant cette pièce de théâtre, écrite par Charlotte Delbo en hommage à son mari Georges Dudach. Et quel bel hommage.
La pièce se compose de deux récits différents. Il y a une partie qui montre le personnage de Françoise, touriste en Grèce une vingtaine d’années après la SGM, en conversation avec un Allemand, qui, lui, a fait partie du réseau bureaucratique et administratif des Nazis en Grèce. Cette partie de la pièce explore la question de la culpabilité, par participation active ou par ignorance, volontaire ou involontaire. On touche au deuil, à la nécessité de continuer, malgré tout, de croire en l’humanité. On parle d’amour et du fait que « Personne ne remplace personne ». C’est une conversation qui touche aux questions politiques, éthiques et morales. Comment pardonner ? Est-ce seulement possible ? Et si oui, dans quelle mesure ? En même temps, on n’oublie pas non plus de parler de l’impact de toutes ces questions sur la vie intime et émotive des personnages.
Il y a une autre partie où Françoise raconte la dernière fois qu’elle a vu son mari, Paul, après leur arrestation, quand leur réseau de Résistance avait été trahi. C’est extrêmement poignant comment Charlotte Delbo décrit ces derniers instants. Elle décrit comment Françoise déjà est en deuil, quand Paul vit encore. Mais savoir que c’est la dernière fois qu’on se verra, qu’on se touchera, qu’on se parlera. Cela se lit dans les yeux de celle qui va rester en vie malgré tout.
Cette partie de la pièce explore aussi le problème de la réminiscence, la nécessité de parler, de raconter cette histoire, pour garder vivant le souvenir, mais aussi l’impossibilité d’en parler sans que ce soit un acte de trahison, parce qu’on transmet ce qu’il y a de plus intime, et c’est un acte de séparation, tout comme c’est un acte de réminiscence que de raconter ses souvenirs.
La construction de la pièce est ingénieuse, surtout quand il s’agit de la façon dont ces deux parties sont entrelacées et forment un tout qui témoigne d’une force et d’un talent incroyables de la part de l’autrice.
Un ouvrage extrêmement important. A mettre entre toutes les mains !
Pièce de théâtre qui met en scène une ancienne déportée d'Auschwitz et un ancien dignitaire nazi. Un dialogue s'installe entre les 2 protagonistes sur leurs expériences respectives et leurs ressentis. Des questions existentielles se posent aussi au travers ce dialogue sur l'humain et ses sentiments. Très intéressant. Basée malheureusement sur l'expérience de l'auteure.
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Un livre bouleversant. 83 pages mais une foule d'émotions à chaque phrase. Toutes les questions soulevées sont d'une grande importance, et font beaucoup réflechir...Cette pièce est brillante.