La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d’Alice Guy : première femme cinéaste du monde. Écrire vite. Raconter son enfance, d’abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu’elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C’est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu’Alice a l’idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Déjà « mordue par le démon du cinéma », elle n’a qu’une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction… Longtemps effacée de l’Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d’une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7e art qu’elle a « aidé à mettre au monde » ; elle se réhabilite. Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu’en 1976.
Alice Ida Antoinette Guy-Blaché (née Guy; French pronunciation: [alis gi blɑʃe] ) was a French pioneer filmmaker. She was one of the first filmmakers to make a narrative fiction film, as well as the first woman to direct a film. From 1896 to 1906, she was probably the only female filmmaker in the world. She experimented with Gaumont's Chronophone sync-sound system, and with color-tinting, interracial casting, and special effects.
She was the artistic director and a co-founder of Solax Studios in Flushing, New York. In 1912, Solax invested $100,000 for a new studio in Fort Lee, New Jersey, the center of American filmmaking prior to the establishment of Hollywood. That year, she made the film A Fool and His Money, probably the first to have an all-African-American cast. The film is now preserved at the National Center for Film and Video Preservation at the American Film Institute for its historical and aesthetic significance.
if you are a cinema history buff, and you don't know who alice guy blache is...well, just read up, then we'll talk. this filmmaker was truly a pioneer & (arguably) the 1st narrative filmmaker. damn you melies. can't a gal get some credit where credit's due?
An astounding book on a number of bases. Most fundamentally because the subject has been very obscure versus her true importance to her professional field. She was the only woman to own her own film studio in the US, starting before WWI -- this distinction holds to the present day. Having personally directed hundreds [!] of films beginning in 1896, she presided over the commercialization of a sound synchronization technology. She produced numbers of shorts which were very like music videos --- in the first decade of the 20th Century.
The autobiography is quite terse in style but but conveys the essence of her live and achievements.
Especially useful are reprints of articles about her studio "Solax" which for a time was the largest such operation in the US. Also a number of film listings.
« elle défriche et les autres récoltent » ouvrage hyper important et intéressant pour se rappeler qu’Alice Guy, la grande oubliée de l’Histoire du cinéma a compté et qu’on ne l’oublie pas, un jour, son nom deviendra une évidence au même titre que Gaumont ou Meliès
+ la lettre de sa fille et les préfaces étaient très émouvantes
C'est assez dingue, mais la première fois que j'ai entendu le nom d'Alice Guy, ce devait être dans un podcast qui date d'il y a deux-trois années à peine. Je ne m'étais jamais penchée sur l'histoire du cinéma en détails, c'est vrai, mais cela montre à quel point nous avons encore beaucoup de retard sur la reconnaissance de l'histoire des femmes et de leur participation à l'Histoire, comme à celle de l'art ou de toute invention. A ce titre, ces brèves mémoires sont un document précieux, dont la republication est une excellente initiative, en plus d'être importante.
Alice Guy dit deux choses en préambule : elle n'en est même pas à réclamer la reconnaissance de son titre de pionnière dans la réalisation de films de fiction, mais à mettre à jour sa participation certaine aux débuts de ces derniers et au cinéma tout court. C'est dire qu'à l'heure où elle écrivait ses mémoires, son nom était déjà quasiment oublié - les premiers films n'étaient pas signés, il n'y avait pas de crédit inclus qui pouvaient témoigner de façon définitive de leur appartenance. Des centaines de films qu'elle a tournés pour Gaumont en France ou dans son propre studio aux États-Unis, elle n'en a retrouvé que très peu. Les premiers livres d'histoire du cinéma ont d'ailleurs souvent prêté à ces derniers la paternité à d'autres artistes, en majorité des hommes, qui avaient collaboré (ou non) à leurs productions... Enfin, ce n'est qu'en 1976, près d'une dizaine d'années après sa mort, que parut pour la première fois le livre de ses mémoires, pourtant achevées en 1953.
La deuxième chose qu'elle nous indique : elle n'est pas une littéraire. Et effectivement, l'écriture n'est pas une qualité du livre, que ce soit dans le style, dans la façon dont elle relate sa vie et ses anecdotes, introduit les personnes qui ont travaillé avec elle ou qu'elle a été amenée à fréquenter, rencontrer, discuter avec, etc., ou même dans l'arrangement de ses mémoires. Il n'en reste pas moins que c'est une vision riche d'une personne ayant vécu, observé et contribué, aux débuts d'un art devenu majeur aujourd'hui.
Ce qui en fait un témoignage précieux et passionnant, en plus qu'il permet de voir comment Alice Guy l'a vécu en tant que femme, avec toute sa complexité, sa personnalité forte, son courage et sa vision, et en tant que pionnière dans le métier de metteure en scène de cinéma qu'elle a initié en France et dont elle a contribué au succès.
Le livre est de plus illustré de nombreuses photos et introduit notamment par une très belle préface de Céline Sciamma (en plus de celle non moins intéressante de Nathalie Masduraud et Valérie Urrea). Si vous vous intéressez au cinéma, il foisonne de nombreuses anecdotes sur ses débuts, les premières trouvailles et trucages pour les effets spéciaux et la mise en scène, le développement des appareils, le développement de la société Gaumont, etc. Et si vous vous intéressez à l'histoire des femmes pionnières, vous avez également là un riche témoignage d'une personnalité passionnante qui y raconte aussi son histoire personnelle, la façon dont elle a vécu cette période, ses doutes, sa curiosité, ses prises de risque et les nombreuses rencontres qu'elle a faites toute sa vie. Je ne saurais donc que vous recommander de le lire.
Ce volume relativement mince est un document d'autant plus précieux qu'il est sorti très tardivement des tiroirs, une première fois dans les années 1970 et à nouveau aujourd'hui. Il s'agit des mémoires d'Alice Guy, la première réalisatrice de l'histoire du cinéma, active dès les années 1890 grâce à un heureux hasard — elle était en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont — mais qui n'aurait rien été sans son énergie et sa lucidité, qui lui ont fait comprendre immédiatement les possibilités artistiques que présentait l'invention des frères Lumière. Elle fit une carrière fructueuse de près d'un quart de siècle, qui l'amena jusqu'aux États-Unis où elle fut productrice et réalisatrice indépendante sur la côte Est alors que Hollywood balbutiait à peine : mais cette carrière fut longtemps négligée par les historiens du cinéma qui, tout à la tâche il est vrai très ardue d'attribuer les bandes les plus anciennes, qui souvent n'existent plus que par ouï-dire, ont spontanément négligé Alice Guy et attribué une bonne partie de son travail à tel ou tel de ses collaborateurs. Le plus triste est que j'ai vu ma génération redécouvrir son existence avec stupéfaction, alors que dès le début des années 1980 Christine Pascal lui prêtait ses traits dans un téléfilm de Caroline Huppert qui avait fait quelque bruit… comme si une espèce de malédiction du silence et de l'oubli l'entourait. Ces mémoires, l'autrice l'affirme, n'ont aucune prétention littéraire. De fait on y trouve des maladresses de style, mais aussi quelques belles formules et quelques jolies métaphores. Le ton demeure celui, peu chargé de détail, qu'on retrouve dans un certain nombre de mémoires rédigés par des écrivains d'occasion, mais qui ont quelque chose à raconter. Et très vite on se prend à leur trouver un je-ne-sais-quoi qui laisse percevoir la personnalité d'Alice Guy, sa curiosité, sa bonne humeur, son sens de l'occasion, une tristesse aussi, mais sans pathos, d'avoir vu sa carrière s'effondrer suite aux déboires d'un mari négligent et d'avoir constaté, à son retour en France, qu'on ne lui faisait plus confiance pour mener à bien des projets. Et on dévore son récit. Celui-ci n'est pas toujours strictement chronologique (un enchaînement thématique qui accentue d'ailleurs son intérêt), et quelques coquilles d'édition, notamment dans les notes, s'acharnant sur les dates, ne simplifient pas la reconstitution de l'enchaînement des faits. Par ailleurs, la revendication d'Alice Guy d'avoir réalisé la première fiction cinématographique ne dépend pas tant des dates, sur lesquelles les historiens du cinéma s'écharpent, que de la définition de la fiction : pour ma part j'ai du mal à considérer "L'Arroseur arrosé" des frères Lumière comme un documentaire. Mais en fait la question me paraît anecdotique : comme le souligne fort bien Nicole-Lise Bernheim dans sa préface de 1975 reproduite ici en annexe, le mérite véritable d'Alice Guy est d'avoir compris, spontanément, immédiatement, la puissance du cinéma, et d'avoir su joindre le geste à la parole : et en cela elle est l'égale de Méliès et la première directrice artistique, moins le titre, de la maison Gaumont. Ils ont été les premiers, sans se consulter, ont apprivoisé l'outil en même temps, ont compris sa puissance artistique et développé systématiquement ses potentialités d'expression de l'imaginaire. Alice Guy est un témoin très précieux, à la fois des toutes premières années de cet art et de son développement des deux côtés de l'Atlantique, et du talent exceptionnel qu'il fallait à une femme pour s'imposer dans un univers artistique nouveau mais où les postes de décision sont très vite devenus une prérogative masculine (elle évoque même un syndicat de distributeurs américain où les réunions pouvaient finir à coups de revolver !). Ce qu'elle décrit n'est pas encore passé du côté de l'histoire ancienne : un détail hors sujet symbolise magnifiquement cela. Elle témoigne en effet de l'existence, il y a plus de cent ans, de voitures électriques… dont l'autonomie était cependant limitée par la faible capacité des batteries. Les anciennes préfaces passées en après-texte sont remplacées par des avants-propos tout frais, et justement militants, signés de Natalie Masduraud et Valérie Urrea pour l'une, de Céline Sciamma pour l'autre.
Historicamente, considero o livro bem importante. Para quem tem interesse na história do cinema, principalmente dos primeiros tempos, e pela história do apagamento das mulheres no cinema é obrigatório. Inclusive, em termos de relato de vida e de testemunho do período, algumas passagens são bem emocionantes. O prefácio e o posfácio (que é o prefácio da primeira edição) são preciosos no sentido de situar o texto. Em termos literários, no entanto, é mediano.
There are portents for all life here, the Yin and Yang if it, the balance struck, to enable things to move forward. Unfortunately the beast is an easily maligned contrary being.
Alice no solo era una mujer muy creativa e inteligente, sino que además tenía una sensibilidad única, y creo que eso es lo que la hizo tan especial. Pionera del cine narrativo pero también de una representación de lo femenino que se salía de los cánones de la época. Y el encanto de la Belle Époque de fondo, donde las posibilidades parecían infinitas. Mención aparte a la editorial Banda Propia por recuperar esta joyita y traducirla al español: razón número mil para bancar la edición independiente, autogestiva y, en este caso, también feminista.
Creo que Alice escribió estas memorias pensando que solo se la recordaría desde el cine y se enfocó plenamente en eso, si bien era interesante, hartas anécdotas y partes que me parecieron un poco aburridas, mucho nombre, mucha repetición. Lo más lindo era su mirada mágica de la infancia, sus deseos y sueños, que me hubiera encantado, estuvieran más presentes. Me da pena que se termine con una frase tan fuerte y que al final entendamos que cuando se acabó para ella el cine, se acabó su vida. El prólogo de Tiziana es bellísimo.
Watched the documentary, read the biography that she fought everone at the end of her career, when she was left out of the story when captlisms knocks by. Such a marvelous character, and her movies are very expressive, charming, and free. Also i wrote an article about her
Un interesante viaje por la vida de la primera cineasta. Gracias a sus memorias, es posible imaginarse y sentir diversas emociones asociadas a la historia del desarrollo del cine y de la vida de su autora
alice guy es la mujer más importante de la historias del cine y me siento tan honrada de poder leer sus memorias con tantos datos, es que es una maravilla, definitivamente le estaré prestando este libro a todes mis amigues.
Alice, the woman that you were. This was such an insightful look at her life and career as a filmmaker. It’s tragic that she still doesn’t receive the credit she deserves.
Fascinating to read, Alice Guy is a phenomenal writer with an endlessly interesting story to tell. Her early childhood growing up and moving around is painted in the way of vivid memory. Her career afterwards, from the birth of cinema to the start of the studio system, and rebuilding her legacy - she saw and did so much in her life. I wish that she had more insights and reflections on the evolution of cinema as an industry and an artform - I would love to know her thoughts on how much things changed - though her brief history on the invention of cameras and projection was insightful too. Highly recommended for all these reasons, and to learn about an important figure who is too often overlooked in film history today.
Not great literature, but hey it's Alice Guy Blaché, the first woman filmmaker and one of the FIRST filmmakers period. The French were there neck-to-neck with the Americans in film production. No wonder to this day they have so many movie theaters in Paris. Right now somewhere in Paris there is probably an Alice Guy Blaché film festival. If so bring something to eat and drink because she made something like 600 films.
Alice Guy was the first narrative film director in history, while she worked as a secretary for the Pathé company. She ended up going to the US and made a ton of films under her own film company, Solax. She died forgotten, but her memoirs are fascinating.