De retour sur les terres qui l’ont vue naître, Orga fait de la Nivlande le théâtre de la plus sournoise de ses machinations. Chacune de ses apparitions marque le paysage et le peuple de balafres profondes, comme autant de mutilations infligées aux Synalions qui y sont nés. Pourtant, au cœur de ce pays ravagé où rôdent les meutes qu’elle a asservies, subsiste un îlot de magie qui résiste à ses assauts. À l’heure de l’ultime affrontement, ce faible espoir suffira-t-il à restaurer l’unité et préserver la vie de tous les enfants d’Aliel ?
Sara Schneider est née et domiciliée dans le Jura suisse. Passionnée de littérature fantastique, amatrice des oeuvres de Robin Hobb ou David Eddings, elle aime raconter des histoires centrées sur les personnages. Elle privilégie une écriture fluide et rythmée, parfois saupoudrée d'un peu de poésie ou d'humour.
J’avais pas mal d’a priori avant de commencer ma lecture du premier tome. Et pour cause, le pitch, qui est relativement classique : Une entité maléfique s’éveille dans un monde de fantaisie. Un groupe d’élus se découvre alors des pouvoirs hors du commun qui leur serviront à faire face à la menace et à ramener la paix sur le continent.
En cuisine, ce serait un plat de pâtes. C’est pas bon, c’est pas mauvais non plus. Simplement le même truc que tu bouffes à chaque fois et dont t’attend plus grand chose, avec, en prime, le risque que la recette soit mal exécutée.
Dit comme ça c'est pas très engageant mais soyons clair : j’ai A-DO-RÉ cette saga.
Donc des pâtes, oui, mais il faut voir la sauce qui les accompagne !
J’ignore si Sara Schneider est bonne cuisinière. En revanche, sa narration arrive à nous en convaincre. Qu’il s’agisse de nous décrire les saveurs du plat, le dressage de la table, les convives, les conversations, ou le délicat fumet venu de la cuisine : on est dedans. On s’y croit, on se prend au jeu, on mange avec appétit, et on se perd dans un excellent moment en compagnie de personnages aux profils aussi variés qu’attachants.
Je ne mentionnerait ici, aucun spoil majeur. Je m’appuierai éventuellement sur quelques éléments très anecdotiques, mais rien de bien significatif.
La plume
Comme je le disais, Sara Schneider est une excellente narratrice. Pour résumer, je dirais que sa plume est à la fois accessible et recherchée.
Pourquoi accessible ? Parce qu’elle ne s’épanche pas en descriptions interminables ou complexes. La lecture est fluide, elle se contente de mettre l’accent sur ce qui a besoin de l’être, et laisse le reste à l’imagination du lecteur (ce qui peut être bien plus efficace par moment). Le vocabulaire et le texte dans sa globalité sont à la portée de tous. On se laisse porter par le récit comme par une bonne histoire au coin d’un feu, et ça fonctionne.
Pourquoi recherchée ? J’ai la sensation que les mots sont choisis avec justesse. Le vocabulaire, bien qu’accessible, est riche et varié, ce qui permet une compréhension plus précise des éléments décrits, mais également une meilleur transmission des émotions. L’immersion est renforcée par, je pense, un certain travail de recherche (ou en tout cas, certaines connaissances de l’autrice) quant à certains éléments de l’intrigue. Quand elle nous décrit le fonctionnement d’un château ou d’un moulin, on s’y croit. Quand elle nous parle du comportement d’un cheval, on se le représente très bien, en plus de saisir quelles émotions l’animal est sensé éprouver et transmettre. Quand les personnages voyagent et découvrent une nouvelle culture, on a suffisamment d’information pour s’en imprégner, mais jamais trop de détails sur le contexte écono-géo-écolo-militaro-politique de la région (certains auraient fait l’erreur de nous donner tout un cours d’histoire-géo, mais honnêtement, quand on débarque à peine dans une nouvelle contrée, on s’en fout un peu. Ces infos viennent plus tard, à petites doses si besoin, et c’est très bien comme ça.)
Même le ton est soigné : on passe aussi bien par des moments drôle, chauds et touchants que par des passages où une réalité bien plus dure nous rattrape, mais toujours avec cette même fluidité dans la narration. Parce que oui, certains passages font aussi état de certaines violences (dans ces livres on parle notamment de guerres, de batailles, de blessures, ou d’actes criminels en tout genre) : chaque détail, chaque information est savamment dosée. Parfois les choses sont seulement sous-entendues, parfois elles sont dites de façon assez brutes (sans pour autant s’enfoncer dans un gore graphique ou une expansion de détails, n’oublions pas que les romans s’adressent aussi à un public relativement jeune). Les mots sont simplement choisis avec soin et servent aussi bien le contexte que l’émotionnel.
Sara Schneider maîtrise suffisamment ses écrits pour nous faire comprendre ce qu’elle veut qu’on comprenne, et nous faire ressentir ce qu’elle veut qu’on ressente. Et c’est notamment grâce à cela que je me suis pris à beaucoup aimer l’antagoniste de ce récit… ce qui, là aussi, n’était pas gagné d’avance.
L'antagoniste
Au début, comme pour le pitch, je voyais Orga comme un cliché ambulant. Elle s’annonçait comme le classique méchant de fantaisie, le méchant très maléfique qui fait des trucs de méchants parce qu’il est pas très gentil, avec pour objectif l’horreur et la domination parce que… parce que c’est ce que font les méchants. On aurait passé le début du tome 1 à nous mettre en garde à son encontre, la suite à nous rappeler son existence de temps en temps, puis le dernier tome à anticiper une confrontation finale sans réelle saveur.
Je suis très heureux de m’être trompé.
Le fond reste vrai, en un sens. Mais la façon dont ce personnage est raconté lui donne une présence et une substance comme j’en ai rarement vu. Orga n’est pas juste méchante et horrible. Elle est perfide. Elle est rusée, envieuse et rancunière. Elle est un poison qui gangrène les Terres-Franches, un vice qui rampe jusque dans les cœurs, une toile qui étend sournoisement son influence sur le monde. (Petit content warning : amis arachnophobe, soyez servi.)
Orga incarne et exploite tout ce qu’il y a de pire en l’humanité. Pas seulement en termes d’actes criminels, de vices ou de violence : chaque envie, chaque colère, chaque doute, chaque peur, aussi légitime et justifiée soient-elles, sont susceptibles de cacher un peu d’Orga, ou de constituer une faille dans laquelle la laisser s’engouffrer. Elle est partout, tout le temps. Pour les personnages, mais aussi pour le lecteur : chaque chapitre commence par un court passage qui nous parle d’elle. Son passé, son plan, qui elle est, ce qu’elle veut, ce que font elle ou ses engeances, ou simplement l’effet de son influence sur le monde. De courts passages qui, en plus d’être très intéressants puisqu’il développent l’un des personnages les plus importants du récit, renforcent ce sentiment d’omniprésence. C’est très bien pensé.
Les protagonistes
Qui de mieux pour faire face à une antagonistes qui exploite les failles de l’humain… que des protagonistes, eux même, terriblement humains ?
Chaque personnage est caractérisé de façon très efficace. Il y a, grosso modo, un ou deux traits de caractère extrêmement dominant chez chacun d’entre eux, qui servent de base pour constituer une personnalité plus riche. Je pourrais tous les citer, et vous décrire précisément l’essentiel de leur caractère, tant ils se démarquent les uns des autres. On pourrait me donner une situation type, et je saurais de façon assez certaines comment chaque personnage y réagirait à un stade donné de son évolution, en quoi leurs actions se compléteraient les unes les autres, ou au contraire, comment elles pourraient nuire à l’harmonie générale du plan.
Chacun d’entre eux déborde de qualités, mais doit également faire face à ses propres démons. Malgré leurs dons hors du commun, ils sont loin d’être des super-héros invincibles. Au contraire, leurs meilleures forces sont aussi leurs plus grande faiblesses (et Orga, elle adore les faiblesses). Ce sont des humains comme les autres, avec leurs bons et leurs mauvais côtés, leurs rêves, leurs aspirations, leurs espoirs, leurs craintes et leurs vices à qui l’on a confié des pouvoirs extraordinaires pour mener une guerre qui n’aurait jamais du être la leur.
Une guerre qui, conformément à ce que j’écrivais plus tôt, reste malgré tout assez manichéenne. On a Aliel et ses élus contre Orga et ses créatures, le bien contre le mal, la lumière contre les ténèbres… Et pourtant pas dénuée de nuances. Le gris entre le blanc et le noir n’est pas tant une affaire d’idéologie. On ne se demande jamais vraiment quel camp à raison, ou lequel est le moins pire. La réponse à ces questions ne fait jamais aucune doute. Non, les nuances prennent plutôt la forme de conflits internes propres à chaque personnage, avec une approche de la question à une échelle plus humaine, ce qui les rend d’autant plus attachants, complets et complexes.
Mieux que ça, j’ai envie de dire qu’ils ne sont pas seulement bien écrits : ils sont vivants. Dans beaucoup de livres, l’existence des personnages s’arrête à ce que l’auteur en montre. Ici, on les imagine sans peine continuer d’exister en dehors du récit. Chacun d’entre eux est une personne que j’ai envie de côtoyer au quotidien, et devoir leur dire au revoir me brise le cœur.
Le lore
Et de façon générale, la caractérisation est très réussie même pour les différentes régions du monde. Les aspects culturels importants, la mentalité des habitants, l’environnement géographique : on se fait très vite une image mentale assez précise de chaque peuple. On a assez peu besoin de se poser pour essayer de se rappeler “attends qui fait quoi, déjà ? Et ça c’est où ? Ah mais, je suis sensé me souvenir de ce truc ?”. C’est un univers vivant dont on perçoit la richesse sans qu’il en fasse des tonnes et c’est franchement agréable.
D’un point de vue moins terre à terre, je trouve que l’aspect magique aussi est très réussi. Le surnaturel est clairement défini : il a une raison d’exister, la façon dont il existe est justifiée, et il a un objectif précis. On a vraiment l’impression que rien n’est laissé au hasard, quand un pouvoir s’éveille ou qu’une magie entre en action, il y a toujours eu quelque chose avant pour nous y préparer ou quelque chose qui viendra plus tard pour apporter les pièces manquantes au puzzle. De mémoire, il y a peut être quelques “ta gueule, c’est magique” minimes, mais rien de méchant. Non, par contre, la petite critique que j’aurais à faire sur ce point, c’est que certains personnages secondaires acceptent parfois un peu vite ce qui devrait leur paraître irrationnel. Mais là encore, c’est du détail.
L'histoire
Je vais pas trop m’attarder sur ce point, j’ai déjà pas mal développé cet aspect : Le fil rouge global qu’on a déjà vu et son manichéisme évident (= les gentils élus qui combattent la méchante maléfique), c’est peut être ce qui pêche un peu dans ces bouquins à mon sens, mais on leur pardonne facilement. Globalement on se laisse porter par le fil sans trop se poser de questions, on suit le mouvement sans qu’il soit transcendant. Mais on pardonne cet aspect parce que c’est une histoire portée avant tout par ses personnages plus que par son scénario, et ce sont clairement eux qui donnent toute sa saveur au récit. Pour revenir à mon analogie de tout à l’heure : est-ce que c’est vraiment grave de manger des pâtes si la sauce est excellente ?
A mes yeux, ça ne doit pas être un frein. D’autant que c’est une formule qui nous a déjà offert d'autres très bonnes œuvres également, et je regrette d’ailleurs que les enfants d’Aliel ne soit pas plus connu. C’est typiquement le genre de livres que je voudrais voir adapté (bien adapté, s’il vous plaît) en films, série, en bande dessinée, et pourquoi pas en jeux vidéo ou en jeu de rôle. (Oui, je veux continuer à voir vivre cet univers et ses personnages, qu’importe le support, j’aimerais vraiment que ça existe.)
Pour conclure
Au final… Oui, le récit est empreint des clichés habituels qu’on trouve dans beaucoup d’histoires de fantaisie. Mais ce qui fait la force de ces romans, c’est avant tout ses personnages et leur évolution face à leurs propres failles et aux épreuves sur leur chemin. On s’attache à eux, on les aime (même les personnages plus secondaires ou tertiaires, et quelque part, même l’antagoniste, d’une certaine façon) et on partage leurs sentiments avec eux : l’inquiétude pour un proche, la douleur de la séparation ou de la perte, la joie des retrouvailles, l’amertume d’un amour contrarié, la morosité qui s’installe à mesure d’être confronté à l’horreur, et finalement, la chaleur d’un rire trop rare autour d’un feu de camp. Ce sont des livres qui m’ont emporté, qui m’ont enchanté et qui m’ont fait voyager.
Refermer le dernier tome me laisse une sensation de vide et de nostalgie. J’ai l’impression de devoir laisser partir quelques bons amis à bord d’un train qui les emmènera loin à la fin des vacances, avec un sentiment de “hey, on se reverra”. Alors oui, y a eu des galères sur la route, tout n’a pas toujours été rose. Entre la fuite d’eau dans l’appart’, une guerre à droite à gauche et Orga cachée sous le lit mais hey, au fond… Quoi de mieux qu’un voyage extraordinaire avec des gens qu’on aime ?
Voilà, c’est le mood dans lequel m’a laissé cette saga. Je suis frustré parce que malgré tout l’amour que je lui porte, et malgré tout le bien que j’en dis, je n’ai pas la sensation de réussir à lui rendre honneur. Alors bien sûr, pour être tout à fait franc, j’ai mis plus d’un an (deux ans ?) à la lire dans son intégralité et j’ai conscience que les livres se bonifient au fil des tomes. Ils ne sont pas exempt de défauts, ni de maladresses (et c’est peut être encore plus vrai sur les premiers tomes), mais ce n’est vraiment pas ce que je retiens.
Je vous encourage vraiment à passer outre les quelques défauts et clichés qui ne sont vraiment qu’anecdotiques (pour moi ça l’est en tout cas). Parce que c’est une lecture franchement agréable que je place facilement dans mon top lecture. Tout le monde ne portera peut être pas le même amour que moi pour cette saga, et je m’excuse de vous la survendre un peu, mais je suis convaincu que c’est une bonne histoire de fantaisie, et qu’elle mérite plus de succès.
Merci d’avoir lu jusqu’au bout, et merci à madame Schneider pour cette aventure.
PS : Si je n’ai pas réussi à vous convaincre de laisser une chance au moins au premier tome, voici mon dernier argument : Il y a un chat. Magique. Qui parle par la pensée. Je veux un Flynn dans ma vie.
Voilà, j'ai terminé la saga des enfants d'Aliel... quel beau voyage, et quel chemin parcouru pour tous ces personnages attachants. La bataille de ce cinquième tome m'a moins plu que celle du tome précédent parce qu'on est plus dans de la sournoiserie que dans une bataille épique, mais j'ai quand même adoré parce que l'effet est là. J'ai eu peur pour les personnages, mon espoir a parfois faibli mais jamais flanché car l'autrice nous offre des surprises de taille. Ce fut une aventure semée d'embuches, très prenante, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page – littéralement ! C'est un plaisir de suivre chacun des personnages et d'assister à son évolution, voir leur amitié, leur cohésion et leur complémentarité se développer et s'affiner au fil des pages. J'ai aussi beaucoup aim�� la façon dont l'autrice termine cette histoire, j'ai été surprise par l'épilogue qui réserve quelques surprises à lui seul (et beaucoup d'émotions), mais globalement j'aime cette fin complète, logique et satisfaisante. En bref, j'ai aimé ce tome et cette saga, j'ai aimé les personnages, les pouvoirs, les peuples, les aventures, l'écriture, la douceur, l'humour, les combats, les réussites et les échecs. Je vous recommande de lire cette saga, vous passerez un bon moment dans ce pays où la magie s'est installée !
Waa... peut-on être plus triste ? J'ai vraiment failli pleurer (je me suis retenue très fort, et j'en suis très fiere !). J'ai mis beaucoup de temps à lire ce cinquième tome en sachant qu'il était aussi le dernier. Ça me manque déjà T^T pourtant je viens à peine de déposer le livre sur ma table à chevet...
La fin avec la dernière carte d'Orga m'a surprise. Heureusement que Shë-Ly veille au grain ^^ C'est fou comment l'autrice a réussi à mettre autant de vie dans ses personnages. Ils sont si fidèles à eux même, si colorés (sauf Shë-Ly pour le coup 😅). J'ai eu envie à mille reprises de prendre tous les synalions dans mes bras, faire une battle d'expressions durnach, adapter les romans en dessin animé, écouter les histoires d'Oltar, et tant de choses encore... je suis tombée amoureuse des personnages, il n'y a pas d'autres explications. Je pourrais en parler des heures, je vais mettre fin à cet avis qui risque de devenir une lettre d'amour. Irraisonné et passionné.
Il ne me reste plus qu'à sortir mes feutres et mes crayons pour combler le vide qui me reste après avoir terminé cette saga.
Merci Sara Schneider pour ce bijou, ce bonbon, ce couché de soleil. En espérant avoir plus de vous dans le futur, je fus enchantée de vous rencontrer dans cette première saga.
Ps : mon seul regret et de ne pas avoir pu me procurer le tome 1 avec sa couverture d'origine avec les dessins de Lilas, Jaz et Flynn. Je la trouvais plus sympathique et accordées aux autres tomes. Ce n'est qu'un regret qui ne gâche en rien la lecture.
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Merci à Linkthesun de m'avoir fait découvrir cette saga ... J'ai eu du mal à commencer le livre parce que je savais que le commencer voulait dire aussi finir et c'était tellement d'excellents moments de lecture que je ne n'arrivais pas à m'y résoudre... Mais je ne regrette rien ! Encore un super tome (bien qu'Irika m'ait encore trop manqué !) Et la fin... J'ai adoré.. bref je pense que je les relirai un jour, pour le plaisir de retrouver ces personnages incroyables ! ❤️
Comme j'ai malencontreusement perdu mes notes de lecture en cours de route, ma critique va être assez courte, et je me concentrerai davantage sur une évaluation plus globale de la saga.
Pour annoncer la couleur de suite : ce tome est sûrement celui qui m'a laissé l'avis le plus partagé.
J'ai finalement tranché sur un 4, parce que j'ai passé un bon moment de lecture et que je ne me suis jamais ennuyé. J'ai adoré l'ambiance plus lente et sombre de ce tome, le développement toujours plus intéressants des personnages principaux comme secondaires ( restera dans mon petit cœur... Et les mots me manquent pour exprimer à quel point ils sont parfaits), la redécouverte de l'univers,...
Mais dans le même temps, j'ai personnellement eu du mal avec beaucoup de parties de l'intrigue qui ont forcément plombé mon appréciation de ce tome : ).
Malgré tout, ça ne serait pas rendre hommage à la saga que de finir sur une note un peu amère, donc je me propose de faire un petit résumé global de mon avis :
Points positifs : 1) Les personnages parfaitement caractérisés et super attachants. Pour moi, ils sont vraiment LA qualité du roman si je ne devais en citer qu'une. Même si mon amour éternel a fini par aller à Kyr-Son, je garde une énorme affection pour beaucoup d'autres, principaux comme secondaires, et même tertiaires, et ce, plus d'un mois après avoir refermé le dernier tome. Leur personnalité haute en couleur, leurs relations, et leur humour forgent vraiment l'identité de cette saga. 2) La plume à la fois accessible et travaillée, parfaitement équilibrée à chaque instant. 3) L'univers : la géographie, les villes, les différentes cultures, tout est décrit avec juste ce qu'il faut de détail pour rendre le récit vivant mais pas ennuyeux, et le tout est rempli d'excellentes idées. 4) L'ambiance globale, et particulièrement la lente progression vers la dark fantasy. Il y a un excellent dosage entre le côté très "innocent" apparent, et les horreurs très "adultes" qui peuvent apparaître à chaque saut de page. 5) Orga. Juste Orga. Et le concept même de son pouvoir. 6) La gestion du mystère, du suspens et des plot-twists qui s'améliore de tome en tome.
Points négatifs : 1) L'intrigue globale simple et plutôt manichéenne, avec des ficelles un poil trop visibles et des clichés un poil trop présents. 2) Les quelques passages où le scénario part en roue libre et où l'intrigue avance à base de "ta gueule c'est magique". 3) Le lecteur souvent trop pris par la main. (4 La présence très inégale des protagonistes entre les différents tomes.)
Pour conclure, je réitère ma recommandation faite dès le premier tome : je recommande très chaudement la lecture à toute personne un minimum férue de fantasy, même si je pense que c'est un livre qui gagnerait à être découvert jeune adolescent.
J'ai eu du mal a lire le tome 5. Trop noir pour moi. Sara Schneider nous a présentés des personnages très attachants et j'avais peur pour eux. Ça paraît bizarre dit comme ça mais j'avais du mal à avancer dans l'histoire. J'ai même arrêté de le lire car je pensais l'avoir fini. Je trouvais que la fin avait été rushée et qu'elle ressemblait un peu à la fin d'un compte Disney. Ça finissait trop bien. Je lis sur liseuses et je me suis aperçue qu'il restait 3% à lire. J'ai repris la lecture. Ah, je comprends mieux.
J'ai adoré la saga. Je vais continuer de lire les histoires de l'actrice