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La diagonale des reines

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Deux femmes, deux génies des échecs, chacune parfait contraire de l'autre, prêtes à un combat sans merci où s'affrontent deux conceptions du monde et des humains.

L'une est la fille d'un milliardaire qui a fait allégeance au bloc communiste et finance l'IRA. "Autophobe" elle ne supporte pas d'être seule et croit qu'on est toujours plus fort avec les autres, en groupe, tous ensemble.

L'autre, surdouée, mais inadaptée à la vie en société. "Anthropophobe", elle ne supporte pas les autres et pense que l'individu doit primer sur le groupe, l'exception sur la foule, seule contre tous.

De 1970 aux années 2050 leur duel se poursuit sans répit et sans relâche aux quatre coins de la planète et de l'histoire contemporaine devenue, pour elles, un échiquier géant dont les humains sont les pièces.

480 pages, Paperback

Published September 28, 2022

54 people are currently reading
397 people want to read

About the author

Bernard Werber

162 books1,706 followers
Bernard Werber's "Ants" trilogy made him one of France's most popular science fiction novelists in the 90s. Werber began studying journalism in 1982 in Paris, where he discovered the work of sci-fi writer Philip K. Dick. In 1991 he published the novel Les Fourmis (Empire of the Ants), a complex fantasy novel in which ants were the heroes and humans the pesty antagonists. The novel became a cult hit across Europe, and Werber followed it with two other books in the same vein: Le Jour des Fourmis (Day of the Ants,1992) and La Révolution des Fourmis (Revolution of the Ants, 1995). His other books include L'Empire des Anges (Empire of the Angels, 2000) and L'Arbre des possibles (The Tree of Possibles, 2002).

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Community Reviews

5 stars
184 (24%)
4 stars
264 (35%)
3 stars
196 (26%)
2 stars
81 (10%)
1 star
28 (3%)
Displaying 1 - 30 of 80 reviews
Profile Image for Louis-David Desruisseaux.
3 reviews
January 13, 2023
Impressions globales 🎭

Histoire

L’idée de base est intéressante. On suit deux parcours aux antipodes, deux destins qui se croisent et s’entrechoquent. Là où se trouvait une belle opportunité, j’ai été déçu de constater que l’intrigue était bâclée et stéréotypée enlevant toute crédibilité aux personnages principales. J’aurais apprécié avoir plus de détails sur leur développement respectif. Je m’attendais à un récit d’espionnage à la hauteur de la série Les Gestionnaires de l’Apocalypse de Jean-Jacques Pelletier, mais le rythme essoufflant ainsi que les intrigues laissées en suspens ont contribué à rendre l’histoire irréaliste et insipide.

Style

Je suis traditionnellement un grand fan du style de Bernard Weber. Son mélange de faits historiques/scientifiques/religieux qu’il incorpore à l’histoire donne un cachet bien particulier à ses romans. Cela étant dit, pour ce roman-ci, il y avait un manque de cohérence entre ces faits et la fiction proposée. Les références étymologiques ou les références historiques venaient même briser le fil de l’histoire donnant parfois l’impression qu’il s’agissait d’un manuel scolaire déguisé en fiction.


Est-ce que je le recommande? 📣

Il s’agit pour moi d’un faux pas de la part de mon auteur préféré. Je ne recommande pas ce livre aux amateurs de la plume de Bernard Werber, car je n’y reconnais pas son génie habituel. J’aime cet auteur pour sa capacité à susciter des réflexions tout en offrant une histoire bien ficelée qui surprend par son originalité. Bien que le synopsis était prometteur pour des réflexions intéressantes sur notre société, l’approche stéréotypée choisie par l’auteur est venue couper court à toute réflexion potentielle.
445 reviews
September 12, 2024
Un livre très prétentieux où l’auteur essaie de convaincre le lecteur qu’il possède un savoir encyclopédique. Au final cela ne mène nulle part, et tout sonne creux. La plupart des situations étant très simplistes on ne peut se retenir de sourire à la lecture de certain dialogues. Aucune philosophie ici uniquement du vernis.
Profile Image for Catherine.
36 reviews4 followers
October 29, 2022
J’achète religieusement chacun des livres de Bernard Werber qui sort au mois d’octobre et honnêtement, il s’agit de son meilleur depuis les dernières années.
Profile Image for Jo.
1,217 reviews223 followers
November 23, 2022
Une des rares fois où je n’adhère pas à un roman de Werber.

L’écriture m’a semblé manquer de son charme habituel et les destins croisés des héroïnes ne m’ont que très peu touché.

Malgré un début intéressant, la suite est sans goût. Sans parler de la fin - ultra ouverte - agaçante.
Profile Image for HALIMA Elyoussoufi.
353 reviews15 followers
December 11, 2022
Un magnifique roman où se mêle le social à la psychologie. J'ai trouvé la lecture époustouflante. J'ai beaucoup apprécié. Je le recommande vivement.
Profile Image for Alisa.
27 reviews1 follower
February 16, 2023
Alors....par où commencer...?
Je ne saurais dire si ce livre m'a déçu ou a dépassé mes attentes. Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais. Néanmoins je l'ai beaucoup aimé. Nous avons dans ce livre deux visions radicalement différentes, dans l'extrême total. C'est la partie un peu irréaliste de l'histoire. Deux femmes s'affrontent au cours de leur vie tout en influençant le monde, le transformant ainsi en un échiquier géant. L'une joue principalement avec des pions ( elle soutient la vision de la collectivité ) et l'autre qui joue principalement avec la dame ( avec la vision très individualiste ).
En tant que joueuse d'échecs je pense qu'il est impossible de mener une bonne partie en se limitant à un seul type de pièces. Exactement comme dans la vraie vie. Généralement notre vision ne vas pas dans les extrêmes, on arrive à trouver un équilibre parfait.
C'est exactement ce que fait ce livre : il nous présente des points de vue opposés et quelques fois fanatiques et ridicules pour qu'on visualise l'importance d'un juste milieu.

À part cela, je peux ajouter que ( comme j'ai pu le prévoir ) ce livre regorge de culture générale. Une histoire du monde, la politique, les grandes dates, des faits intéressants introduits sans s'inscrire dans les actions du livre.
Un pure plaisir !!

Ce n'est pas un simple roman, ce livre va au-delà. J'aime beaucoup ce style.
Profile Image for Sophie Guillon.
199 reviews7 followers
May 29, 2023
Superbe histoire ! 2 fillettes s'affrontent aux échecs, l'une croit en la force des foules et l'autre en l'individualisme. L'échiquier va leur permettre d'appréhender le monde. Laquelle va gagner ?
J'ai adoré.
Profile Image for Isabelle.
254 reviews
January 22, 2023
J'ai aimé l'intrigue même si un moment donné c'est devenu un peu "too much" comme on dit. Le milieu de l'histoire m'a un peu perdu, mais belle finale.
Profile Image for Aurélien Parlouer.
164 reviews
July 25, 2024
Great but not as awesomesque as usual, I was expecting a longer, more detailed scenario. It was a pleasure anyway!
Profile Image for Aude Bouquine Lagandre.
725 reviews217 followers
March 9, 2023
« La diagonale des reines » raconte deux formes de pensée. L’une, incarnée par Nicole O’Connor australienne, croit profondément à la force du collectif. L’autre, incarnée par Monica Mac Intyre américaine, accorde tout son crédit à la force de l’individualisme. Le roman s’ouvre sur leurs jeunes années où chacune va affiner sa pensée au travers de multiples expériences, souvent préoccupantes pour leur jeune âge, et en apprenant à jouer aux échecs. La façon de jouer, d’ouvrir le jeu et de placer les premières pièces est conforme à la pensée de chacune. « Il y a deux styles : soit on fait une guerre offensive en tentant des coups surprises fulgurants, cela s’appelle le “style romantique”. Soit on fait une guerre lente qui consiste à étouffer progressivement l’adversaire sans qu’il puisse se défendre, étonnamment cela se nomme le “style moderne”. Trouve la manière qui est la plus adaptée à ta personnalité. »

La première fois que Nicole et Monica se rencontrent, c’est pour jouer une partie d’échecs à Reykjavik en Islande, en marge du championnat mondial d’échec où s’affronteront Boris Spassky et Bobby Fischer. Elles ont eu le temps de perfectionner leurs jeux… et leurs personnalités ! « La diagonale des reines » suit l’évolution de chacune au fil des années, le développement de leurs personnalités, la progression de leurs idées, et leurs participations respectives sur le grand échiquier mondial. En effet, pourquoi se contenter de soixante-quatre cases lorsque le jeu peut être étendu au monde entier ? L’une va travailler pour l’est, l’autre pour l’ouest.

Tout les oppose depuis leur plus jeune âge. Bernard Werber a travaillé leurs portraits dans les moindres détails, jusque dans le choix de leurs prénoms. Nicole, du grec Nikelaos peut se traduire par « peuple victorieux ». Monica du grec monos signifie « seule ». Comme si leurs prénoms les prédestinaient déjà à leurs croyances et à leurs destins…

Nicole est autophobe. Elle ne supporte pas de rester seule. « J’ai besoin du regard des autres, j’ai besoin de l’odeur des autres, j’ai besoin d’être tout le temps avec des gens. » Pour elle, l’intelligence collective surpasse très largement la simple addition de plusieurs intelligences individuelles qui officieraient chacune seules dans son coin. « Il faut miser sur la quantité de gens qui agissent ensemble et non pas sur la quantité d’individus isolés. » La force c’est le groupe, celle « du troupeau ». Aux échecs, Nicole étouffe son adversaire grâce à ses pions.

Monica est anthropophobe. Cela se manifeste par la hantise quasi maladive d’être avec d’autres gens. Elle se sent alors terriblement oppressée. Elle dit d’elle-même : « Je n’aime pas les gens. Ils me dégoûtent. Ils me dégoûtent tous. Il n’y a que lorsque je suis seule que je suis bien. » Pour elle, ce sont les individus sortis du lot qui accomplissent des actes extraordinaires. Son but : « (…) faire évoluer les choses selon l’intérêt de chacun ». Elle pense profondément qu’un seul individu peut changer le cours des choses. Aux échecs, Monica joue principalement avec sa reine.

Autant dire que Nicole et Monica ne peuvent pas être plus différentes et que ces « divergences » d’opinions vont guider toute leur existence. Bernard Werber va les façonner de telle sorte que chaque décision prise corresponde à leur nature profonde et à leur philosophie de vie. C’est tout à fait passionnant !! Au fil des années, elles vont être amenées à se rencontrer plusieurs fois, et pas seulement devant un jeu d’échecs. Elles vont s’affronter, se traquer, s’écharper, se mutiler, se livrer des batailles sans merci pour asseoir leurs pouvoirs respectifs et vérifier leurs théories.

Pour lire « La diagonale des reines », nul besoin d’être un professionnel des échecs. C’était un peu ma crainte face à la couverture. Cela aurait été sans doute un peu restrictif et trop confidentiel de rédiger presque 500 pages sur deux femmes qui passeraient leur temps à se livrer bataille autour d’un échiquier. Bernard Werber a vu bien plus grand, et c’est précisément cette manière de faire qui m’a totalement séduite. En effet, Nicole et Monica s’adonnent à une guerre personnelle tout au long du roman. Mais, leur terrain de jeu s’avère être le monde entier. L’auteur s’est servi d’événements historiques majeurs pour étoffer la guerre sans merci qui anime ces deux femmes. Et il le fait de manière tout à fait passionnante, en fonction des croyances de chacune, et de leur évolution professionnelle. Et chacune se sert alors d’un événement historique particulier pour régler ses comptes avec sa rivale. À travers ces événements historiques, Bernard Werber explore les stratégies de chacune grâce aux règles du jeu d’échecs. Le dosage action et réflexion est donc parfait. Ce chevauchement, alimenté par le terrorisme et l’espionnage, suscite bien des réflexions et oblige le lecteur à réfléchir aux grandes catastrophes contemporaines, sous un autre angle. Et si ces catastrophes n’étaient réellement arrivées qu’à cause de l’ego surdimensionné d’une seule personne ?

« La diagonale des reines » est un jeu d’échecs à ciel ouvert, grandeur nature, où deux visions de la société se confrontent sans cesse. Le monde est un échiquier géant où chacun joue sa partie, les échecs ne sont qu’un prétexte pour aborder des thématiques bien plus vastes. Nicole et Monica ont été créés pour faire un focus précis, à un instant précis, sur un événement précis. Bien que très différentes, j’ai immédiatement ressenti énormément d’empathie pour l’une et pour l’autre. Et pourtant, elles ont des fonds très discutables, commettent des atrocités, sans que cela les bouleverse réellement, obnubilées par cette guerre sans fin qu’elles se livrent. C’est là, à mon sens, la grande force de ce roman. Bernard Werber parvient à nous faire aimer l’une, puis l’autre, nous force à choisir un camp, qu’on abandonne très facilement au coup suivant. On oscille entre admiration, fascination, empathie, tantôt pour l’une, puis pour l’autre. D’ailleurs, il est tout à fait intéressant de constater qu’une seule chose les lie, les rétrospectives de chaque fin d’année. L’auteur a eu la formidable idée de nous montrer ce que chacune retient de l’année écoulée. Les événements sont identiques, mais ce qu’elles notent comme éléments marquants ne le sont pas du tout. Personnellement, j’ai adoré constater l’étendue de leurs différences par ce prisme.

Enfin, je terminerai par cela : j’ai beaucoup aimé la fin. À mon sens, il n’y en avait pas d’autre possible. D’une part, elle fait prendre conscience que nous sommes tous parfois Nicole, parfois Monica. Chacune est une face d’une même pièce et en chacun de nous se balancent deux entités bien opposées… D’autre part, « La diagonale des reines » fait énormément réfléchir à notre place sur l’échiquier mondial, sur les directions que nous serions tentés de prendre, sur les opinions que nous avons, sur les actions auxquelles nous pourrions participer. Bernard Werber agrémente son texte d’extrait de l’encyclopédie du savoir relatif et absolu de Edmond Wells, ce qui permet aussi de mettre en perspective certains éléments et d’en apprendre d’autres.

En résumé, j’ai pris un plaisir immense à me plonger dans ce roman. Je l’ai trouvé formidable. Abouti. Réfléchi. Questionnant. J’ai adoré les deux protagonistes et les réflexions suscitées par chacune. J’ai trouvé la construction du roman très pertinente, et l’écriture de Bernard Werber, captivante. Pour moi, c’est une lecture indispensable, autant sur la forme que sur le fond. REDOUTABLE !
Profile Image for Loïs.
52 reviews
July 31, 2024
2,75/5
Malheureusement je ne pense pas être le lectorat visé mais j'ai tout de même plus ou moins apprécié ma lecture.
Les personnages de Nicole et Monica sont clairement le point fort du livre. Deux visions totalement opposées qui au final se ressemblent et se complètent. On peut s'identifier à l'une, l'autre voire les deux. De mon côté j'avais clairement une préférence pour Monica. Mais ce sont toutes les deux des stratèges hors norme. J'admire quand même Nicole pour tout ce qu'elle a fait (même si je suis pas forcément pour).
Ensuite j'ai beaucoup moins aimé le fait que ça tourne essentiellement autour de notre politique à nous dans le monde réel. On va de la guerre froide au 11 septembre 2001. Ça aurait pu passer pour moi si ça n'avait été que survoler et qu'on était plus dans l'histoire. Mais on en parle énormément donc j'avoue avoir sauter plusieurs passages.
Le fait que toute cette histoire soit sur fond d'échecs rend ça très stimulant. Et même si je n'appréciait pas tout le temps ma lecture, c'était très addictif.
J'ai aussi moyennement accroché à la plume de l'auteur malheureusement, mais ça ne m'a pas empêché de continuer.
Alors après ma lecture je suis toujours mitigée par rapport à ce livre, savoir si j'ai adoré ou non. Mais je pense que c'est un juste milieu. Dans tous les cas je suis certaine que ce livre peut plaire parce qu'on peut se retrouver dans l'idéologie d'un des personnages.
Profile Image for Yves.
22 reviews
December 16, 2023
Aaaaaaah, enfin ! Ça faisait quelques années que Werber se morfondait dans les mêmes concepts et les mêmes archétypes de personnage.

Avec la diagonale des reines, il se sort enfin de cette passe. Les protagnistes, que tout oppose mais qui sont in fine si semblables, sont des sociopathes en puissance mais on ne peut pas s'empêcher de s'identifier à l'une ou l'autre au cours de leurs deux vies, de leurs expériences et de leurs déboires. Les deux philosophies de vie opposées et malgré tout complémentaires sont le reflet de la société et de la dualite humaine.

Certains diront que la fin tombe a plat mais je trouve qu'elle est en accord avec les personnages. Seul petit bémol, elle ne laisse pas le doute sur l'issue finale, ce qui est dommage. Pour une fois j'aurais voulu être tenu en haleine et me demander comment tout s'est terminé.
164 reviews
May 8, 2024
Ce livre a un concept prometteur ; mais la promesse n'est pas tenue. Non seulement pas tenue, on en est si loin que je finis en me demandant s'il n'y avait pas une terrible méprise, une incompréhension fondamentale par l'un d'entre nous, auteur ou lecteur, de ce que promet ce livre.
On nous vend le duel vaste et ramifié entre deux génies, deux idéologies, la force collective contre la fulgurance individuelle. Cela commence assez banalement, avec des tournois d'échec, ce cliché ultime depuis l'époque de Sherlock et Moriarty. Puis Nicole lance un mouvement de foule. Un deuxième mouvement de foule. Monica réplique par un mouvement de foule. Voyez-vous un thème, ou plutôt un gimmick ? Voilà pour toute incarnation de la collectivité comme arme. Des sociopathes qui lancent des alertes à la bombe ou lancent quelques bouteilles dans un stade, et comptent les dizaines, les centaines de morts à la fin de la journée sans le plus petit frémissement de conscience. Et c'est tout. Pour toute vision, des listes un peu arbitraires de faits marquants chaque 31 décembre. Pour toute philosophie, des banalités tournant autour "Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin", ou de "Les masses sont stupides et l'intelligence est un fardeau". Pour toute stratégie, relier en pointillés parfois très ténus quelques événements majeurs ou anecdotiques de l'Histoire contemporaine. Pour toute dualité, une héroïne qui se promène dans le désert et l'autre qui organise des soirées techno ("un talent particulier pour mixer musique rock russe et musique des Aborigènes d'Australie"). Pour tout duel, des parties d'échec nécessairement indigentes sur le papier (on verra aussi de temps à autres un personnage sortir un jeu d'échec d'on ne sait où et renverser dramatiquement une pièce pour illustrer un récent coup de théâtre), des yeux crevés, et des rafales de mitrailleuses.
Rarement le contraste entre l'intelligence affichée et l'intelligence réelle des personnages n'a été aussi important. Adapter à l'écrit les vidéos de fouloscopie de Mehdi Moussaïd, aussi intéressantes soient-elles, passe pour les lumières d'un génie. Nicole s'engage dans les rangs soviétiques pour libérer le prolétariat de l'exploitation, mais ne prend évidemment jamais de recul sur les dictatures qu'elle sert, et ne se demande jamais si ses actions font avancer d'un centimètre la cause des travailleurs. Monica devient major dans l'armée américaine pour aucune raison visible - si ce n'est conserver la symétrie entre les héroïnes - et pour la mousser auprès de ses collègues l'auteur lui fait prédire les attentats du 11 septembre une heure avant leur survenue. Oh, et ces fameux attentats, devinez quoi, ont été en réalité orchestrés par Nicole pendant une ellipse narrative. Du grand n'importe quoi.
Et les problèmes ne se limitent pas au fond. La forme pèche aussi. Tout est trop simple pour nos protagonistes, que ce soit descendre sur la pelouse d'une finale de coupe d'Europe ou devenir colonelle du KGB. Tous les personnages secondaires ne semblent exister que pour elles, pour leur réciter ou quémander des paragraphes maladroits d'exposition, et si leur nom a l'heur d'être cité il y a fort à parier qu'ils ou elles couchent un peu plus tard. Même les parents, qui dans un monde raisonnable devrait s'alarmer que leur fille respective menace d'être timbrée, ne font que l'encourager. Le pire est peut-être ce moment où Sophie, la directrice du MI5 qui s'est entichée de Monica, passe du vouvoiement au tutoiement... dans une conversation en anglais.
Et que dire de la fin ? Pas même une fin, c'est juste que le livre s'arrête. Sans conclusion, sans ouverture, sans résonance, comme si l'auteur avait dû rendre sa copie avant d'avoir terminé. Heureusement, pour que les choses soient claires pour le lecteur, il a précisé FIN en toutes lettres.
449 reviews
April 30, 2023
Nicole et Monica, ont onze ans. L’une habite en Australie, l’autre à New-York. Toutes les deux sont de redoutables joueuses d’échecs. Chacune de leur côté remportent des titres importants jusqu’à ce qu’elles soient amenées à jouer l’une contre l’autre. L’une ne compte que sur elle-même et s’attarde à l’aspect micro des situations; l’autre a maladivement besoin des autres et ne jure que par une vision macro du monde. S’enclenche alors un duel cruel sur l’échiquier mondial qui va durer toute leur vie. Laquelle gagnera cette sordide lutte de pouvoir ?

Sous un fond de conflit Irlande/Angleterre, l’auteur dessine deux personnages que tout oppose. Gérant des pulsions agressives et psychopathiques, ces deux femmes revanchardes tentent de régler leur compte à leur façon et l’auteur les pousse très loin dans cette folie.
Bien que le roman fasse plus de 450 pages et s’étale dans le temps (1971 à 2045), l’écriture est impulsive, impatiente. L’auteur nous plonge de manière frontale d’un tableau à l’autre et les choses se règlent rapido/presto. Pour la profondeur ou les détails, on repassera. Par exemple, Monica, qui évite durant toute son enfance les contacts avec autrui, croise un libraire qui vient à elle pour l’inviter à une séance de dédicace/conférence: « Monica réfléchit un instant puis demande; Il y aura combien de personnes ? Le théâtre peut en accueillir 200. Elle lui fait signe de s’assoir et lui propose un thé à la bergamote. C’est-à-dire que j’ai un problème, je suis anthropophobe, ce qui signifie que je n’aime pas avoir beaucoup de gens autour de moi. Ah ? Eh bien, si vous voulez, on placera votre fauteuil loin des premiers rangs et pour la dédicace, un service d’ordre ne laissera passer les gens que un par un. Dans ce cas, j’accepte. » Pour une personnalité schizoïde comme celle de Monica, cette acceptation impulsive d’un enjeu si important est trop rapide pour être crédible…
J’accorde toutefois un 4 étoiles au roman pour l’exercice d’imagination et la créativité, notamment les références à L’encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu du professeur Edmond Wells, un personnage inventé par Werber dans un écrit précédent. C’est fort bien mené.

Citations:
« Les protestants pensent que Dieu aime les gagnants, et les capitalistes pensent qu’il faut créer une compétition pour que les plus forts surpassent les plus faibles. » p. 41

« Si ton bonheur dépend des choix d’une autre personne, prépare-toi à être malheureuse. » p. 120

« … comme il est agréable d’être stupide, et comme il est fatigant d’être intelligent ! » p. 210

Profile Image for François.
19 reviews
October 3, 2023
Moyen, j'ai mis quelques pages avant de réussir à m'imprégner de l'univers, et l'écriture me faisait parfois en sortir... L'idée est géniale, j'ai directement accroché au synopsis, mais cependant j'ai trouvé certains moments vachement prévisibles.

Nous avons deux vies qui se construisent en parallèle, jusque là d'accord, mais à certains moments on a l'impression que les deux font les mêmes choses au même moment pour montrer le parallèle (de manière anormale/artificielle) qu'il y a entre elles (ce sont deux filles).

Exemple du livre :
Le père de Nicole O'Connor présente les échecs à sa fille, et au chapitre d'après (on change de perspective à chaque chapitre) c'est au tour de la mère de Monica de lui faire découvrir ce (magnifique) jeu des échecs. On a l'impression que l'intrigue se déroule juste pour montrer le parallèle et pas donner de naturel à la croissance des deux filles, comme si un seul fil liait les deux. Elles vivront une vie très différente, mais finissent pratiquement toujours par découvrir les mêmes choses au même moment. C'est ce qui m'a dérangé.

Autre exemple : Lors des stratégies.
Dès que l'une met au point une stratégie excellente d'attaque... c'est comme si un ange venait souffler l'idée à son adversaire, et ce presque à chaque fois.

L'une est dans la CIA, l'autre au KGB (toutes haut placées) ce qui me fait me demander "Comment font-elles pour voir à l'avance ce qu'il va se passer (Voir l'attentat des deux tours en guise d'exemple).

Malgré tout ça, je n'ai pas moins pris du plaisir à lire ce livre de 500 pages, même en ayant du mal par moments j'ai réussi à garder le fil tout du long et j'ai même apprécié la fin. Un bon divertissement, qui peut parfois ressembler à un documentaire mais bon, c'est de la culture historique alors why not :)

Pour passer le temps.
This entire review has been hidden because of spoilers.
1,232 reviews5 followers
February 15, 2023
En voilà un livre qui ne se prend pas pour un Seven up. On suit la lutte intestine de deux "génies" avec des visions philosophiques diamétralement opposées se faire la guerre via différents événements historiques sur plusieurs décennies. L'une semble "bonne" (euh allo capitalisme individualiste) et l'autre "mauvaise" (bonjour communisme socialiste); la distinction étant très marquée. Toutefois, à la lecture, les deux semblent plutôt grises. Elles n'ont apparemment aucun mal à dormir à décimer une partie de la population mondiale par leur guéguerre de pouvoir. Ce livre se lit plus comme une étude socio-géo-politique que comme un roman d'espionnage ou de polar. La fin ouverte est également très décevante, comme si l'auteur n'avait finalement pas voulu se mouiller pour donner son opinion, pour trancher qui était "la bonne" de l'histoire.
Profile Image for Krystel Anceau.
82 reviews1 follower
November 24, 2023
Encore une très grande réussite de Bernard Werber. J'ai tout simplement adoré. J'ai toujours pensé que le monde était un grand échiquier dont nous étions les pions et l'auteur m'a conforté dans cette idée, mais pas selon ma vision. C'est tout simplement un chef d'oeuvre de stratégie et de manipulation, dont nous avons la preuve au quotidien. C'est effrayant et tellement actuel. Maintenant tout dépend du camp dans lequel on se place. Ces 2 reines aux intelligences si particulières et différentes font forcément écho aux comportements humains. J'ai immédiatement compris comment je fonctionnais et ai retrouvé des situations d'oppositions que j'ai déjà vécues. Curieusement je m'en suis sortie de la même façon que l'héroïne à laquelle je correspondais. Cependant heureusement que ces situations n'ont pas pris cette ampleur!:)
Profile Image for Mélyssa W.
24 reviews
October 5, 2022
Comme d’habitude, ravie de retrouver la plume de Bernard Werber dans ce nouveau romain. Je l’ai trouve pas mal différent des autres livres, moins spirituel, mais tout autant intéressant. Je pense que dans l’écriture il y a une petite préférence pour une des deux protagonistes (a moins que ce soit parce que je m’identifie personnellement plus facilement à une qu’à l’autre), mais je trouve que psychologiquement une des deux est un peu plus développée.
Très bon livre en tout cas, pas mon préféré de M. Werber mais il reste incontestablement un auteur que j’admire.
Profile Image for Tanya.
29 reviews1 follower
February 7, 2024
2,5⭐/5

"La diagonale des reines" est mon premier livre de Bernard Werber, et j'ai été un peu déçue...

L'histoire en tant que telle est, je trouve, intéressante ! Mais, je n'ai pas accroché avec la plume de l'auteur, ni sa façon d'écrire certains personnages. Nicole est détestable et les autres ne sont, soit pas développées, soit là pour donner des expériences à Nicole et Monica, ce que je trouve dommage.

Voilà, l'histoire de base est très intéressante mais il me manquait des choses pour apprécier plus ce livre.
Profile Image for Lucas ★ .
3 reviews
September 29, 2024
Comme toujours, Bernard Werber me fait frissonner, rire, pleurer. Ce livre n’est que la confirmation qu’il est bien mon auteur préféré.

La Diagonale des reines, c’est pour moi un chef d’œuvre. Dans son rythme, dans ses personnages, dans sa temporalité, dans sa psychologie. J’ai tellement aimé voir grandir et vieillir Monica et Nicole, j’ai l’impression de les avoir connues personnellement. C’est à mon sens le signe qu’un personnage est complet et parfaitement écrit.

Un récit hypnotisant, qui fait voyager dans l’espace et le temps d’une terre géopolitiquement complexe.
Profile Image for Elsa Mimoulit.
7 reviews
April 13, 2025
J’ai trouvé ça franchement ennuyeux + prétentieux alors que l’écriture est pas ouf + il a voulu se la jouer « la vie est une partie d’échecs omg je suis mystérieux et intellectuel » alors que les parties décrites n’avaient aucun sens donc ça m’a un peu foutu la rage + le délire des personnages féminins qui « manipulent les hommes grâce à leur charme sensuel » est-ce qu’on peut laisser ce trope en 2012 svp + 15h de lecture pour une fin ouverte à interprétation il s’agirait d’aller se faire foutre au bout d’un moment
95 reviews
January 9, 2024
Un très bon roman de Werber où l’on retrouve tout ce qui fait de lui un poids lourd de la fiction française depuis 30 ans : qualité de narration, passion de la géopolitique et créativité inspirante. En ajoutant à cela une trame échiquéenne, ce roman m’a beaucoup plu. La seule limite mais qui a parfois confiné au blocage pour ma part : le style littéraire est vraiment à destination des adolescents et le didactisme est poussé trop loin pour me procurer une réelle claque littéraire.
Profile Image for Elise B.
13 reviews1 follower
November 28, 2024
Bernard Werber est mon écrivain préféré et sur ce coup, il ne m'a pas déçue. J'ai vraiment aimé ces deux femmes, allégories du capitalisme et du communisme, se battre comme aux echecs tout le long de leur vie. La lecture est fluide, sans avoir une plume trop recherchée non plus. J'aime beaucoup le fait d'apprendre plein de choses à travers ses livres, mais je ne sais pas si je suis la seule, mais je zappe les parties encyclopédies pour les lire à la fin car elles me coupent dans l'histoire.
13 reviews
January 15, 2025
plutôt bon livre, je ne dirais pas que c’est le chef d’œuvre de Werber non plus mais c’était très bon. J’ai bien aimé les références historiques, culturelles, religieuses etc qu’il introduisait, même si des fois j’avais l’impression qu’elles n’avaient pas lieu d’être.

La fin était bien, il a fait ce qu’il fallait en laissant une ouverture car une fin avec une mort imposée par lui aurait ruiné le roman.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Marc-André Lavallée.
4 reviews2 followers
December 12, 2022
L’histoire en soi était intéressante et originale et donnait envie de poursuivre la lecture, mais les dialogues n’étaient pas crédibles et faisaient parfois décrocher. C’est peut-être inhérent au caractère extrême et privés d’émotion des personnages mais il est difficile de s’attacher à l’une ou l’autre.
33 reviews
June 13, 2023
La seule chose que je pourrais reprocher à ce roman, c'est le manque de compassion à certains moments précis.
Livre génial ! On apprend énormément de choses ! J'ai adoré le lire.
C'est un livre pas du tout dans la norme, donc, l'histoire ne se terminera pas avec une révélation ou un truc du genre...
1 review
June 22, 2023
The two mains characters were awful, it was painful to read. Bernard Weber is one of my favorite author so I was expecting something that could open my mind about new things but it was just a weird back and forth between two woman that I cannot relate one bit... Nicole was a freak and probably a sociopath. Nicole and Monica are just a parody of ideas instead of beings real characters...
Profile Image for Klawz Raven.
34 reviews3 followers
September 15, 2023
En lisant la présentation du roman, j'ai trouvé l'idée intéressante, mais en fait le texte est superficiel et plein de stéréotypes. Les 2 personnages ne sont pas convaincants, et même si par endroits l'histoire laisse place à des réflexions intéressantes, au final c'est le livre de Werber que j'ai le moins aimé. C'était comme si j'avais lu le synopsis d'un film d'espionnage. Et la fin est ratée.
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