Η ζωή και το έργο του Jacques Vache (1895-1919) και ο αντίκτυπος της παρουσίας του σε μια μικρή ομάδα ποιητών που κινούνταν στο Παρίσι του Α΄ Παγκοσμίου Πολέμου σημαδεύουν την άμεση προϊστορία του υπερρεαλισμού και της ριζικής τομής που αυτός έμελλε να επιφέρει στην έκφραση και στην εμπειρία. Μια ζωή εξαιρετικά σύντομη, ένα έργο που δεν εντάσσεται σε καμία αποδεκτή μορφή λογοτεχνίας, καθώς περιορίζεται σε επιστολές κι ευκαιριακά σκίτσα. Μια φευγαλέα μορφή που θα στοίχειωνε τον Andre Breton και τους φίλους του μέχρι το τέλος της ζωής τους, και που αποτελεί ακόμη βασική αναφορά σε κάθε επίκληση μιας ποίησης που διαφεύγει από τους «πολιτιστικούς θεσμούς». O Vache παρουσιάζεται για πρώτη φορά αυτοτελώς στην ελληνική γλώσσα. (ΑΠΟ ΤΗΝ ΠΑΡΟΥΣΙΑΣΗ ΣΤΟ ΟΠΙΣΘΟΦΥΛΛΟ ΤΟΥ ΒΙΒΛΙΟΥ)
Jacques Vaché (7 September 1895 – 6 January 1919) was a friend of André Breton, the founder of surrealism. Vaché was one of the chief inspirations behind the Surrealist movement.
In 1914 he went in Brest to fight in WWI and to work as a translator; in 1915 was wounded and later in a Nantes' hospital he became friend with the physician André Breton. Since this moment Vaché became one the main inspirations for Surrealism and for Breton's anthology of Black Humour.
Jacques Vaché his also remembered when on 24 June 1917 dressed as a british soldier he jumped on the seats of Conservatoire Maubel just after the first act of Les Mamelles de Tirésias by Guillaume Apollinaire treating the public with a gun.
He died in a hotel room in Nantes on 6 January 1919 from an overdose of opium. Alongside him lay the naked body of another French soldier. He was known for his indifference to French contemporary culture, for wearing a monocle and for being a bohemian dandy with a turbolent life. He didn't left any completed work of literature beyond his letters from the warfront published in 1919 and written to Breton, Louis Aragon, Fraenkel and others, which acquired a cult status among surrealists.
I read this in English, not Turkish or whatever language this entry is in, but I couldn’t find a better version on here. Anyway, this guy is a real poet.
Les Lettres de Guerre de Jacques Vaché couvrent quatre années sur le front, des tranchées de la Somme et du Nord aux hôpitaux militaires. La qualité littéraire de cette correspondance est assez inégale, le voeu de proposer l'exhaustivité de ses écrits entraîne immanquablement une hétérogénéité dans la facture des lettres : je dirai que 20% de ces lettres sont intrigantes, inénarrables et proprement littéraires. Pourquoi éditer les lettres d'un poilu parmi (malheureusement) tant d'autres qui écrivaient chaque jour sur le front pour tromper l'ennui et l'angoisse de la mort ? Jacques Vaché est le détonateur du surréalisme, croisant dans sa convalescence de 1916 le jeune André Breton, infirmier dans un hôpital nantais. Ce que je trouve passionnant dans ce personnage, c'est toute la mystification qu'André Breton va produire autour de lui (il dira : « Jacques Vaché est surréaliste en moi. » dans le Manifeste du Surréalisme, 8 ans plus tard). Dandy détaché des choses (il revendique "la désertion à l'intérieur de soi-même"), il fera une très forte impression à Breton qui semble presque définir le surréalisme à l'aune de sa personnalité fantasque. Quand on lit la fascination qu'exerce ce soldat désinvolte et cynique sur Breton, on peut il me semble parler de coup de foudre amical. Vaché survivra à la plus atroce des guerres mais mourra quelques mois plus tard d'une overdose d'opium, à l'âge de 24 ans... la mythologie Vaché se met en branle. Lire enfin ce personnage mythique créé par Breton, dans des lettres on-ne-peut-plus incarnées d'un homme craignant la mort et ironisant tant bien que mal sur le sort terrible réservé aux soldats mobilisés, crée une intertexualité troublante et passionnante. Les lettres sont destinées à la fois à sa famille (ce sont les plus banales), à sa marraine de guerre qui reçoit quelques confessions angoissées, à ses amis d'enfance (cyniques et drôles) et à quelques futurs surréalistes comme Breton ou Fraenkel (et même une courte pour Aragon). La différence de langage entre les différents destinataires est assez frappante, on peut y lire certains épisodes de la Guerre sur 3 tons complètement différents : le réservé et rassurant pour les parents, le cynique angoissé pour les amis, et encore le proprement littéraire et plein d'inventions pour les amis surréalistes. C'est parfois un régal de lire sa plume ("Enfin, ce soir, comme un clou, les boches ont bombardé la crête voisine avec de grosses, très grosses choses - un coucher de soleil splendide, et c'était amusant un peu de voir la tulipe énorme de feu soulever le sol et se changer en un gros tire-bouchon de suie lourde sur le couchant"), souvent plutôt ennuyeux (les éternels demandes d'envoi de colis faites à sa mère par exemple). En lisant ses Lettres de Guerre, j'ai eu l'impression d'en apprendre plus sur Breton que sur Vaché, qui reste insaisissable et fuyant à soi-même. En 1949, Breton dira pourtant avec emphase que Vaché est l'homme qu'il a "le plus aimé au monde". Rien de moins. Vaché était surréaliste avant Breton ("j’ai retrouvé un bout de soeur doré sur la tranche", en parlant de sa petite soeur bébé, rousse comme lui), Breton est en quelque sort le théoricien du mouvement et lire ces lettres c'est découvrir l'esprit libre qui a induit ce vent de fraicheur sur la scène artistique. Quand la rencontre de deux âmes font des étincelles. Gallimard a réalisé un excellent travail de mise en perspective, autant avec la préface fournie de Patrice Allain qu'avec les centaines d'annotation qui s'égrènent au fil des mots. Je note la qualité littéraire inégale du volume (mais Vaché cherchait-il à être publié en Edition blanche quand il écrivait à sa mère de lui racheter des culottes, je ne pense pas), mais je suis heureuse que cette publication soit enfin proposée à tous !
"Nosotros tenemos el Genio –porque sabemos el UMOR– Y, por consiguiente, todo –nunca lo habías dudado, ¿verdad?– nos está permitido –Todo es muy aburrido, por lo demás."
"–estoy muy cansado de mediocres, y he decidido dormir un tiempo desconocido–"
"Un hombre que cree es curioso."
"¡Qué divertido es todo! –muy divertido, es un hecho– ¡qué divertido es todo! –(¿y si nos matasemos también, en lugar de irnos?)"
Una persona demasiado lúcida, no pudo dejar de ver la broma infinita en la que estamos inmersos. Murió, no podía ser de otro modo, a los 24 años, suicidado.
André Bretón afirmaba que se le aparecía, aún luego de 30 años de su muerte.
Conmovedora la historia detrás de esta publicación. Disfruté la cronología del final. Autorizo a disparar si algún día estreno una obra demasiado artística.
Es un libro de mucha ternura. Es difícil encontrarle un valor literario dentro de los parámetros tradicionales, se trata más de sensaciones inspiradoras, su lugar es la imaginación. Lo mejor son las palabras de Galo Ghigliotto al final para recordar a Arturo Aguilera, compañero inolvidable para todos los que lo conocimos <3