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Femmes en colère
Cour d’assises de Rennes, juin 2020, fin des débats : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d’une femme, Mathilde Collignon. Elle est accusée d’un crime barbare, qu’elle a avoué, et pourtant c’est elle qui réclame justice. Dans cette affaire de vengeance, médiatisée à outrance, trois magistrats et six jurés populaires sont appelés à trancher : avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau ? Neuf hommes et femmes en colère doivent choisir entre punition et pardon.
Au cœur des questions de société contemporaines, un suspense haletant porté par une écriture au scalpel. L’alternance des récits est particulièrement réussie. Un roman aussi glaçant que captivant, tant d’un point de vue légal que moral, et qui suscite l’émotion et la réflexion. Page des libraires. Une fine analyse sur la place des femmes dans la société française et un révélateur très pédagogique d’un des rouages de la justice, par un auteur déjà triplement primé. Challenges.
Au cœur des questions de société contemporaines, un suspense haletant porté par une écriture au scalpel. L’alternance des récits est particulièrement réussie. Un roman aussi glaçant que captivant, tant d’un point de vue légal que moral, et qui suscite l’émotion et la réflexion. Page des libraires. Une fine analyse sur la place des femmes dans la société française et un révélateur très pédagogique d’un des rouages de la justice, par un auteur déjà triplement primé. Challenges.
192 pages, Pocket Book
Published March 9, 2022
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Community Reviews
Displaying 1 - 30 of 78 reviews
June 17, 2023
KAKVA KNJIGA ❤️🔥❤️🔥❤️🔥! Šta reći osim hvala, hvala muškarcima feministima, možda ni ne znaju koliko znače svim ženama, jer iako se zalažem za to da bi trebalo da svi budu feministi, znamo da nije tako, te posebnu snagu u ovom patrijarhalnom svijetu nosi muški glas koji razumije i brani žene! I još jednom, KAKVA KNJIGA ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️!
March 27, 2021
☆ Dans ce roman, nous suivons Mathilde Collignon, accusée d'actes de barbarie sur deux hommes qui l'auraient agressé au préalable. L'auteur nous décrit le déroulé des délibérations des jurés qui détermineront la culpabilité et la peine prononcée à l'issue du procès. L'affaire est énormément médiatisée, et le débat n'est pas simple, entre sexisme et militantisme, il n'est pas toujours aisé de trouvé la réponse la plus juste.
♡ J'ai beaucoup apprécié ce roman dévoré en une journée. Le ton est neutre, juste, descriptif. On alterne entre des chapitres du journal intime de Mathilde qui attend le verdict, de plus en plus fébrilement, et qui nous décrit peu à peu les faits qui l'ont amenée là ; mais aussi avec des chapitres où l'on est à la cour d'assise à assister au procès puis aux délibérations. On apprend à connaître davantage chaque juré et sommes au cœur de leurs discussions les plus houleuses. Au programme, les deux extrêmes autour de la question des droits de la femme s'affrontent pour une même question. Peut-on se faire vengeance seule pour les raisons qui sont celles de Mathilde? Comment peut-on en arriver à une telle extrémité, une telle froideur, une telle organisation ? Est-elle purement psychopathe ou simplement le résultat d'inégalités de droits et de femmes régulièrement peu écoutées ?
☆ Je ne pense pas qu'il soit possible d'avoir réellement toutes les réponses dans ce roman et chacun ira de sa petite interprétation, surtout avec cette fin qui m'a profondément dérangée. (ne la lisez surtout pas avant d'y arriver naturellement !) Il s'agit là d'un roman qui interroge, qui questionne sur la place des femmes en société, sur l'écoute ou plutôt la non-écoute dont elles sont trop souvent victimes, mais aussi sur la justice et ce qui est justifiable ou non. J'ai été totalement happée par la partie droit pénal du roman.
☆ L'auteur décrit chirurgicalement le déroulé du procès, expliquant chaque notion des délibérations, l'opposant à ce qu'on peut voir dans les séries américaines et c'était tout bonnement fascinant, surtout quand on n'est pas dans le métier. Le profil psychologique de Mathilde n'est pas aisé et le mystère subsiste pour moi. Elle fait preuve d'une grande froideur, d'une certaine manipulation et organisation et d'un détachement important. J'aurais adoré pouvoir la rencontrer en consultation.
♡ En bref, Femmes en colère a été une excellente lecture pour moi. Il s'agit là d'un roman qui questionne et qui semble avoir vocation à ouvrir la discussion, le débat, avec une fin dérangeante qui questionne activement sur certaines formes de militantisme. Peut-on tout autoriser devant une cause que l'on croit juste ? Toute cause n'est pas forcément servie par les deux extrêmes qui s'y opposent. J'ai vraiment hâte que les salons reprennent pour pouvoir aller directement parler avec l'auteur des propos qui m'ont tant dérangés/questionnés !
♡ J'ai beaucoup apprécié ce roman dévoré en une journée. Le ton est neutre, juste, descriptif. On alterne entre des chapitres du journal intime de Mathilde qui attend le verdict, de plus en plus fébrilement, et qui nous décrit peu à peu les faits qui l'ont amenée là ; mais aussi avec des chapitres où l'on est à la cour d'assise à assister au procès puis aux délibérations. On apprend à connaître davantage chaque juré et sommes au cœur de leurs discussions les plus houleuses. Au programme, les deux extrêmes autour de la question des droits de la femme s'affrontent pour une même question. Peut-on se faire vengeance seule pour les raisons qui sont celles de Mathilde? Comment peut-on en arriver à une telle extrémité, une telle froideur, une telle organisation ? Est-elle purement psychopathe ou simplement le résultat d'inégalités de droits et de femmes régulièrement peu écoutées ?
☆ Je ne pense pas qu'il soit possible d'avoir réellement toutes les réponses dans ce roman et chacun ira de sa petite interprétation, surtout avec cette fin qui m'a profondément dérangée. (ne la lisez surtout pas avant d'y arriver naturellement !) Il s'agit là d'un roman qui interroge, qui questionne sur la place des femmes en société, sur l'écoute ou plutôt la non-écoute dont elles sont trop souvent victimes, mais aussi sur la justice et ce qui est justifiable ou non. J'ai été totalement happée par la partie droit pénal du roman.
☆ L'auteur décrit chirurgicalement le déroulé du procès, expliquant chaque notion des délibérations, l'opposant à ce qu'on peut voir dans les séries américaines et c'était tout bonnement fascinant, surtout quand on n'est pas dans le métier. Le profil psychologique de Mathilde n'est pas aisé et le mystère subsiste pour moi. Elle fait preuve d'une grande froideur, d'une certaine manipulation et organisation et d'un détachement important. J'aurais adoré pouvoir la rencontrer en consultation.
♡ En bref, Femmes en colère a été une excellente lecture pour moi. Il s'agit là d'un roman qui questionne et qui semble avoir vocation à ouvrir la discussion, le débat, avec une fin dérangeante qui questionne activement sur certaines formes de militantisme. Peut-on tout autoriser devant une cause que l'on croit juste ? Toute cause n'est pas forcément servie par les deux extrêmes qui s'y opposent. J'ai vraiment hâte que les salons reprennent pour pouvoir aller directement parler avec l'auteur des propos qui m'ont tant dérangés/questionnés !
March 15, 2021
18/20
En nous faisant pénétrer au coeur d’un procès de Cour d’Assises, Mathieu Menegaux questionne le rôle de la justice en s’imprégnant fortement des mouvements actuels de libération de la parole concernant les violences faites aux femmes. Un roman incroyable qui m’a captivée et vraiment marquée.
Ma chronique : https://littleprettybooks.com/2021/03...
En nous faisant pénétrer au coeur d’un procès de Cour d’Assises, Mathieu Menegaux questionne le rôle de la justice en s’imprégnant fortement des mouvements actuels de libération de la parole concernant les violences faites aux femmes. Un roman incroyable qui m’a captivée et vraiment marquée.
Ma chronique : https://littleprettybooks.com/2021/03...
April 13, 2022
J'ai terminé ce livre il y a deux jours et je n'ai pas fait une critique jusqu'à maintenant pour laisser mes idées "mariner". Cependant, je ne suis pas sûre comment je me sens avec ce livre. Il a été accablant, lourd et une suite émotions; j'acclamais Mathilde parce qu'une femme qui se révolte contre ses aggreseurs le mérite, mais son crime m'a vraiment choqué lorsqu'il a été révélé. Mathilde n'a ni raison ni tort, parce qu'il n'y a pas des excuses pour violer quelqu'un. Malgré mes sentiments personels, je crois que l'auteur a accompli ce qu'il voulait faire avec ces œuvres : de nous placer dans une situation inconfortable et de nous faire rendre compte de la fragilité de notre vie et qu'elle est très soumis à des aléas. Je dirais que ce livre est un 3.5/5, mais nous verrons si je changerai d'avis dans l'avenir :))
February 6, 2023
J'ai rarement autant oscillé dans mon opinion au cours d'une lecture.
Nous alternons les points de vue entre ce qu'il se passe dans la salle d'audience, puis dans la salle de délibération avec l'écriture de Mathilde, qui relate ses pensées dans un carnet, en attendant le verdict.
Le côté trop "leçon de droit" m'a parfois ennuyée, me faisant pencher vers le 3.
Puis, j'ai été prise par les débats, par les réflexions des jurées sur l'importance de ce procès pour le droit des femmes, énervée contre certains jurés qui auraient très bien pu se trouver à la place des violeurs... Bref, j'étais happée : on se dirigeait vers une très bonne lecture.
Mais alors les dernières phrases c'est un grand NON ! Mathieu, on a pas besoin de ça sérieusement ! Cela sape tout le message du livre et je suis en colère (vous me direz, ça colle bien au titre) !
Je ne veux pas divulgâcher mais raaaah, ya des claques qui se perdent ! Fallait bien être un mec pour proposer ce final !
Nous alternons les points de vue entre ce qu'il se passe dans la salle d'audience, puis dans la salle de délibération avec l'écriture de Mathilde, qui relate ses pensées dans un carnet, en attendant le verdict.
Le côté trop "leçon de droit" m'a parfois ennuyée, me faisant pencher vers le 3.
Puis, j'ai été prise par les débats, par les réflexions des jurées sur l'importance de ce procès pour le droit des femmes, énervée contre certains jurés qui auraient très bien pu se trouver à la place des violeurs... Bref, j'étais happée : on se dirigeait vers une très bonne lecture.
Mais alors les dernières phrases c'est un grand NON ! Mathieu, on a pas besoin de ça sérieusement ! Cela sape tout le message du livre et je suis en colère (vous me direz, ça colle bien au titre) !
Je ne veux pas divulgâcher mais raaaah, ya des claques qui se perdent ! Fallait bien être un mec pour proposer ce final !
June 21, 2021
Un livre court, mais suffisamment percutant pour avoir retenu toute mon attention !
Pas forcément de coup de cœur mais j'ai vraiment énormément aimé ma lecture.
J'ai apprécié aussi d'en savoir plus sur les arcanes du système judiciaire français et sur la manière dont se déroulent les délibérations des jurés lors d'un procès d'assises. En somme, une très bonne lecture, très actuelle aussi (à l'ère du #metoo et #balancetonporc) que je ne peux que recommander.
Ah oui, j'oubliais : vivant près de Rennes, forcément, ce roman m'a interpellée :p
Pas forcément de coup de cœur mais j'ai vraiment énormément aimé ma lecture.
J'ai apprécié aussi d'en savoir plus sur les arcanes du système judiciaire français et sur la manière dont se déroulent les délibérations des jurés lors d'un procès d'assises. En somme, une très bonne lecture, très actuelle aussi (à l'ère du #metoo et #balancetonporc) que je ne peux que recommander.
Ah oui, j'oubliais : vivant près de Rennes, forcément, ce roman m'a interpellée :p
December 3, 2022
j’ai bien aimé le cadre juridique on apprend pleins de choses
par rapport à l’histoire en elle-même, l’attitude de certains personnages me dégoûtent: remise en cause de la parole d’une victime, sexisme,… mais bon heureusement qu’il y a eu cette fin
la lecture est prenante, on a vite envie de savoir comment tout cela va se finir
par rapport à l’histoire en elle-même, l’attitude de certains personnages me dégoûtent: remise en cause de la parole d’une victime, sexisme,… mais bon heureusement qu’il y a eu cette fin
la lecture est prenante, on a vite envie de savoir comment tout cela va se finir
July 6, 2024
"Žena ima pravo da ceni vođenje ljubavi sa svojim partnerom. Ali da voli seks, da ga traži, da se vine u visine s potpunim neznancem kog poznaje samo zato što ga baš želi, o tome ne treba govoriti na sva zvona".
Matilda Kolinjon je u pritvoru tri godine i preti joj kazna do 20 godina zatvora zbog sakaćenja dvojice muškaraca koji su je silovali.
Naizmenično čitamo poglavlja o njenoj sudbini i dnevnik koji je počela da piše čekajući presudu. Ta dva ugla priče odvojena čak i vizuelno, jer su štampana različitim fontom.
Ono što mi se dopalo kod dela u kom posmatramo razvoj njene sudbine, a što onima koji nisu toliko zainteresovani za pravosuđe može da bude pomalo suvoparno, jeste što smo najpre, da bismo razumeli tok odluke o krivici, uvedeni u pravosudni sistem Francuske i to kako on funkcioniše.
Takođe, posmatrajući tok odlučivanja porotnog suda, nameće se pitanje da li su pravo i pravda na istoj talasnoj dužini ili su to potpuno dva različita koncepta. Zakon je tu i treba da se poštuje, ali da li, bez uplitanja emocija i ličnih stavova i ubeđenja, može da se odnese odluka koja će da bude zakonita, ali i pravična?
Žena je varvarka, monstrum, jer nije verovala institucijama i odlučila da se osveti, a muškarci koji su je silovali možda imaju neki razlog za to - možda ih je nečim izazvala, možda ih je svojim ponašanjem navela na to, možda je ona zapravo i uživala, ali je naknadno odlučila da kaže da je ipak silovana? 🤢
Matilda nam priča kako se sve dogodilo, ali i o tome kako se ženi ne veruje da je silovana ukoliko voli seks, kako su žene nimfomanke, a za muškarce imamo romantizovane nazive poput Kazanova ili Don Žuan, kako se ženi ne prašta ukoliko se predomisli, kako je sigurno, dok je govorila "ne", mislila "o, da".
"U ovom se svetu žene ne slušaju kad viču, kad ih tuku, kad ih siluju".
Dok pratimo tok donošenja odluke o presudi i njenu priču koja do detalja opisuje zločin koji je počinila iz osvete, ne možemo a da ne razmišljamo o ženama koje su silovanje prijavile i o svemu kroz šta one posle prijave prolaze.
Ne može da se pobegne ni od moralne dileme kada se razmišlja o tome da li postoji opravdanje za zločin koji je Matilda počinila.
Matilda Kolinjon je u pritvoru tri godine i preti joj kazna do 20 godina zatvora zbog sakaćenja dvojice muškaraca koji su je silovali.
Naizmenično čitamo poglavlja o njenoj sudbini i dnevnik koji je počela da piše čekajući presudu. Ta dva ugla priče odvojena čak i vizuelno, jer su štampana različitim fontom.
Ono što mi se dopalo kod dela u kom posmatramo razvoj njene sudbine, a što onima koji nisu toliko zainteresovani za pravosuđe može da bude pomalo suvoparno, jeste što smo najpre, da bismo razumeli tok odluke o krivici, uvedeni u pravosudni sistem Francuske i to kako on funkcioniše.
Takođe, posmatrajući tok odlučivanja porotnog suda, nameće se pitanje da li su pravo i pravda na istoj talasnoj dužini ili su to potpuno dva različita koncepta. Zakon je tu i treba da se poštuje, ali da li, bez uplitanja emocija i ličnih stavova i ubeđenja, može da se odnese odluka koja će da bude zakonita, ali i pravična?
Žena je varvarka, monstrum, jer nije verovala institucijama i odlučila da se osveti, a muškarci koji su je silovali možda imaju neki razlog za to - možda ih je nečim izazvala, možda ih je svojim ponašanjem navela na to, možda je ona zapravo i uživala, ali je naknadno odlučila da kaže da je ipak silovana? 🤢
Matilda nam priča kako se sve dogodilo, ali i o tome kako se ženi ne veruje da je silovana ukoliko voli seks, kako su žene nimfomanke, a za muškarce imamo romantizovane nazive poput Kazanova ili Don Žuan, kako se ženi ne prašta ukoliko se predomisli, kako je sigurno, dok je govorila "ne", mislila "o, da".
"U ovom se svetu žene ne slušaju kad viču, kad ih tuku, kad ih siluju".
Dok pratimo tok donošenja odluke o presudi i njenu priču koja do detalja opisuje zločin koji je počinila iz osvete, ne možemo a da ne razmišljamo o ženama koje su silovanje prijavile i o svemu kroz šta one posle prijave prolaze.
Ne može da se pobegne ni od moralne dileme kada se razmišlja o tome da li postoji opravdanje za zločin koji je Matilda počinila.
March 29, 2021
Le roman de Mathieu Menegaux est incroyablement juste et perturbant. En moins de 200 pages, l'histoire de Mathilde Colignon, à la fois victime et bourreau, vient ébranler nos certitudes et interroger notre rapport à la justice, à la vengeance et souligner encore et encore que les femmes et les hommes ne sont pas égaux dans notre pays.
Avec subtilité et nuance, Mathieu Menegaux nous plonge dans les coulisses du procès de cette jeune gynécologue. Mathilde est indépendante, responsable, équilibrée, mais sa vie explose en mille morceaux lors d'un rendez-vous galant qui tourne au viol. Au lieu de porter plainte, elle décide de se venger elle-même de ses deux bourreaux, parce qu'elle a accepté de son plein gré de rencontrer cet homme, parce qu'elle a dit NON à ce qu'il lui a proposé mais qu'elle sait qu'on risque de ne pas la croire. Le récit commence à la fin de son procès, alors qu'elle a déjà fait 3 ans de prison préventive. Mathilde risque 20 ans de réclusion, et ses violeurs n'ont pas été poursuivis.
Mathieu Menegaux nous confronte aussi bien aux réflexions de l'accusée, qui attend une sentence tant redoutée qu'aux délibérations du jury d'assise. Dans ce huis-clos oppressant et haletant, les débats font rage, à l'image de ce qui se dit dehors, dans les médias, sur les réseaux sociaux, des questions auxquelles il est si difficile de répondre sans passion, alors que la justice se veut aveugle : non, on ne peut pas se faire justice soi-même en France mais pourquoi les violeurs sont-ils libres alors? L'accusée est une victime, les victimes sont des criminels, alors comment la justice doit-elle se comporter? Incroyablement pertinent et sensible, l'auteur nous dit avec une précision vibrante l'horreur du viol, la honte, l'impossibilité de soulager la souffrance même après avoir commis l'irréparable et vaine vengeance, la difficulté pour les femmes à disposer de leur propre corps . Alors qu'il suffisant d'entendre ce NON, de respecter ce simple mot. Et de ne pas se faire justice soi-même. A vous de juger nous dit Mathieu Menegaux, lisez "Femmes fortes" et faites-vous votre propre opinion.
Avec subtilité et nuance, Mathieu Menegaux nous plonge dans les coulisses du procès de cette jeune gynécologue. Mathilde est indépendante, responsable, équilibrée, mais sa vie explose en mille morceaux lors d'un rendez-vous galant qui tourne au viol. Au lieu de porter plainte, elle décide de se venger elle-même de ses deux bourreaux, parce qu'elle a accepté de son plein gré de rencontrer cet homme, parce qu'elle a dit NON à ce qu'il lui a proposé mais qu'elle sait qu'on risque de ne pas la croire. Le récit commence à la fin de son procès, alors qu'elle a déjà fait 3 ans de prison préventive. Mathilde risque 20 ans de réclusion, et ses violeurs n'ont pas été poursuivis.
Mathieu Menegaux nous confronte aussi bien aux réflexions de l'accusée, qui attend une sentence tant redoutée qu'aux délibérations du jury d'assise. Dans ce huis-clos oppressant et haletant, les débats font rage, à l'image de ce qui se dit dehors, dans les médias, sur les réseaux sociaux, des questions auxquelles il est si difficile de répondre sans passion, alors que la justice se veut aveugle : non, on ne peut pas se faire justice soi-même en France mais pourquoi les violeurs sont-ils libres alors? L'accusée est une victime, les victimes sont des criminels, alors comment la justice doit-elle se comporter? Incroyablement pertinent et sensible, l'auteur nous dit avec une précision vibrante l'horreur du viol, la honte, l'impossibilité de soulager la souffrance même après avoir commis l'irréparable et vaine vengeance, la difficulté pour les femmes à disposer de leur propre corps . Alors qu'il suffisant d'entendre ce NON, de respecter ce simple mot. Et de ne pas se faire justice soi-même. A vous de juger nous dit Mathieu Menegaux, lisez "Femmes fortes" et faites-vous votre propre opinion.
June 28, 2022
Palais de justice de Rennes- Cour d’assises- 25 juin 2020
Les débats sont terminés, les jurés s’isolent dans la salle des délibérations et chacun doit maintenant débattre et répondre en son âme et conscience aux questions posées par le président de la cour d’assises de Rennes. L’objectif : choisir la peine d’incarcération adéquate au vu de l’exposé des faits.
L’affaire : Mathilde Collignon, une gynécologue respectée et mère de 2 fillettes, a-t-elle commis un acte de barbarie en rendant justice elle-même sur ces 2 hommes rencontrés grâce à Tinder ? Les médias ont largement diffusé tous les éléments de cette enquête et Mathilde Collignon a assumé la responsabilité de ses actes. Elle a d’ailleurs déjà fait 3 ans de détention préventive. Mais son statut de victime incomprise ne l’a-t-elle pas conduite à cette extrémité ? C’est à chacun des jurés d’avoir « une intime conviction » et de la défendre.
Ce roman instructif raconte les échanges houleux entre les différents acteurs de la délibération avant la décision finale, on sent bien la tension au moment des votes. Matthieu Ménégaux explique le déroulement et les enjeux des délibérations, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la multiplicité des points de vue présentés. J’ai aussi admiré la justesse du ton adopté par les femmes méprisées par la société, certaines envolées sont vraiment cinglantes ! L’alternance du récit des délibérations avec le journal de Mathilde nuance avec talent tous ces propos et présente un intérêt certain pour réfléchir au sujet ! Un bon roman !
Les débats sont terminés, les jurés s’isolent dans la salle des délibérations et chacun doit maintenant débattre et répondre en son âme et conscience aux questions posées par le président de la cour d’assises de Rennes. L’objectif : choisir la peine d’incarcération adéquate au vu de l’exposé des faits.
L’affaire : Mathilde Collignon, une gynécologue respectée et mère de 2 fillettes, a-t-elle commis un acte de barbarie en rendant justice elle-même sur ces 2 hommes rencontrés grâce à Tinder ? Les médias ont largement diffusé tous les éléments de cette enquête et Mathilde Collignon a assumé la responsabilité de ses actes. Elle a d’ailleurs déjà fait 3 ans de détention préventive. Mais son statut de victime incomprise ne l’a-t-elle pas conduite à cette extrémité ? C’est à chacun des jurés d’avoir « une intime conviction » et de la défendre.
Ce roman instructif raconte les échanges houleux entre les différents acteurs de la délibération avant la décision finale, on sent bien la tension au moment des votes. Matthieu Ménégaux explique le déroulement et les enjeux des délibérations, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la multiplicité des points de vue présentés. J’ai aussi admiré la justesse du ton adopté par les femmes méprisées par la société, certaines envolées sont vraiment cinglantes ! L’alternance du récit des délibérations avec le journal de Mathilde nuance avec talent tous ces propos et présente un intérêt certain pour réfléchir au sujet ! Un bon roman !
June 12, 2025
Aver subito uno stupro autorizza una donna a farsi giustizia da sola? La domanda è più attuale che mai ed è ad essa che 9 giurati devono rispondere nel 2020 a Rennes. Tra questi, sei sono persone comuni, potrebbero essere chiunque- avresti potuto essere tu che leggi-.
Un giorno stai vivendo la tua vita e vieni sorpreso da una convocazione come giurato. Sarai assistito da esperti giuristi, ma alla fine dovrai fare i conti con la tua coscienza.
E in fondo per Menegaux il lettore diventa un po’ il decimo giurato, portato dietro le quinte del processo giuridico francese, dove si trova a seguire il dibattito che anima ognuna delle persone presenti- ciascuna a suo modo- e inevitabilmente a schierarsi. Questo libro mette a dura prova le credenze di ognuno di noi, a prescindere da quali esse siano. I colpi di scena non mancano, fino all’ultima pagina, e portano a riflettere sul ruolo mediatico e politico del giudizio di un caso e in generale sul ruolo che ognuno di noi ha nel cambiare la narrazione della storia.
Lo consiglio a tutti coloro i quali siano disposti a mettere in dubbio le proprie credenze, tuttavia potrebbe infastidire la descrizione dettagliata di alcuni atti violenti.
Vale la pena, a mio avviso, leggere questo autore.
Un giorno stai vivendo la tua vita e vieni sorpreso da una convocazione come giurato. Sarai assistito da esperti giuristi, ma alla fine dovrai fare i conti con la tua coscienza.
E in fondo per Menegaux il lettore diventa un po’ il decimo giurato, portato dietro le quinte del processo giuridico francese, dove si trova a seguire il dibattito che anima ognuna delle persone presenti- ciascuna a suo modo- e inevitabilmente a schierarsi. Questo libro mette a dura prova le credenze di ognuno di noi, a prescindere da quali esse siano. I colpi di scena non mancano, fino all’ultima pagina, e portano a riflettere sul ruolo mediatico e politico del giudizio di un caso e in generale sul ruolo che ognuno di noi ha nel cambiare la narrazione della storia.
Lo consiglio a tutti coloro i quali siano disposti a mettere in dubbio le proprie credenze, tuttavia potrebbe infastidire la descrizione dettagliata di alcuni atti violenti.
Vale la pena, a mio avviso, leggere questo autore.
May 7, 2022
Troisième roman de Mathieu Menegaux que je découvre, toujours sur le thème de la justice. Ici, l'auteur met en scène une gynécologue, Mathilde Collignon, ayant subi un viol lors d'un rendez-vous Tinder qui a mal tourné. Cette femme vient de purger trois ans en détention préventive pour la vengeance qu'elle a infligée à ses agresseurs. Le lecteur assiste au procès de Mathilde et aux délibérations des 9 jurés qui doivent statuer sur sa culpabilité et sa peine...
C'est un roman édifiant, qui m'a appris beaucoup sur le déroulement d'un procès et le rôle d'un juré dans un procès d'assises. Le langage est très technique et le ton didactique éclaire bien les enjeux d'une telle fonction. On se met vraiment à la place de ces jurés et l'on comprend la complexité de rendre un verdict. Mathieu Menegaux signe encore une fois un roman très juste, qui m'a conquise.
C'est un roman édifiant, qui m'a appris beaucoup sur le déroulement d'un procès et le rôle d'un juré dans un procès d'assises. Le langage est très technique et le ton didactique éclaire bien les enjeux d'une telle fonction. On se met vraiment à la place de ces jurés et l'on comprend la complexité de rendre un verdict. Mathieu Menegaux signe encore une fois un roman très juste, qui m'a conquise.
October 16, 2024
J'ai terminé ce livre il y a deux jours et je n'ai pas fait une critique jusqu'à maintenant pour laisser mes idées "mariner". Cependant, je ne suis pas sûre comment je me sens avec ce livre. Il a été accablant, lourd et une suite émotions; j'acclamais Mathilde parce qu'une femme qui se révolte contre ses aggreseurs le mérite, mais son crime m'a vraiment choqué lorsqu'il a été révélé. Mathilde n'a ni raison ni tort, parce qu'il n'y a pas des excuses pour violer quelqu'un. Malgré mes sentiments personels, je crois que l'auteur a accompli ce qu'il voulait faire avec ces œuvres : de nous placer dans une situation inconfortable et de nous faire rendre compte de la fragilité de notre vie et qu'elle est très soumis à des aléas. Je dirais que ce livre est un 3.5/5, mais nous verrons si je changerai d'avis dans l'avenir :))
September 30, 2025
“Je me suis tue” de Mathieu Menegaux est un de mes coups de coeur de l’année, il me tardait donc de lire ses autres romans! J’avais “Femmes en colère” dans ma PAL, gentiment offert par ma copine Gigi qui se doutait sans doute que ce serait dans mes cordes…
Si le titre vous fait penser au célèbre film avec Henry Fonda, vous vous ne trompez pas puisqu’il s’agit, ici aussi, d’une histoire de jury et de sentence difficile. Mais cette fois, l’accusée est une femme qui a décidé de se venger après une épreuve terrible. Le récit alterne alors entre le huis-clos de la salle des juré·es et le point de vue de Mathilde, qui livre peu à peu son vécu, ses blessures et ses raisons.
Peut-être un peu moins percutant que “Je me suis tue” mais ça n’en reste pas moins une lecture forte qui se dévore en quelques heures et réserve quelques surprises au passage. En route pour un prochain de l’auteur!
Si le titre vous fait penser au célèbre film avec Henry Fonda, vous vous ne trompez pas puisqu’il s’agit, ici aussi, d’une histoire de jury et de sentence difficile. Mais cette fois, l’accusée est une femme qui a décidé de se venger après une épreuve terrible. Le récit alterne alors entre le huis-clos de la salle des juré·es et le point de vue de Mathilde, qui livre peu à peu son vécu, ses blessures et ses raisons.
Peut-être un peu moins percutant que “Je me suis tue” mais ça n’en reste pas moins une lecture forte qui se dévore en quelques heures et réserve quelques surprises au passage. En route pour un prochain de l’auteur!
June 13, 2024
« Quelle honte. Quand je pense que, dans ce procès, je suis l’« accusée » et que les deux salopards sont les « parties civiles ». Je voudrais tout reprendre à zéro. Je voudrais qu’on remette les choses à leur place : je suis la victime et ils sont les bourreaux. J’ai refusé de tenir ce rôle. J’ai refusé de me plier aux règles. Je n’avais pas le « bon » viol, de toute façon. Pas de couteau, pas de rôdeur, pas de parking mal éclairé, pas d’heure tardive, pas de pervers détraqué. Personne ne m’aurait crue »
Un livre incroyablement réaliste . J’ai eu l’impression d’assister à ce procès. Le livre était très intéressant et pourrait être le moteur de mille et un débats .
Un livre incroyablement réaliste . J’ai eu l’impression d’assister à ce procès. Le livre était très intéressant et pourrait être le moteur de mille et un débats .
April 14, 2023
Jako sam ljut, ovo je dvojka na staklenim nogama.
August 8, 2022
Quand un femme victime de viol décide de se faire justice elle même : on y découvre tout son processus intérieur et celui non moins intéressant de ses jurés d'assises. Super livre.
May 11, 2021
Les débats sur la culpabilité de la femme sont passionnants car sauf certains discours plus extrêmes il est très facile d’accepter ce que dit la personne et aussi de trouver une critique raisonnable.
Tout le débat sur le fait de faire justice sois-même et les conséquences de certaines décisions judiciaires ne condamnant pas de tel fait est aussi très intéressant, de plus je fais des études de droits donc je connais plus ou moins ces affaires mais de le voir d’un autre point de vu est d’autant plus intéressant. Notamment pour la conséquence que cela entraîne c’est à dire une réforme du jury où le peuple ne pourrait plus juger car il en serait exclu et réservé aux professionnels du droit.
Je dois avouer que la partie où la femme raconte son histoire me plait moins, je ne sais pas vraiment dire pourquoi. Mais je trouve ça bien qu’elle est une sorte de droit de réponse et que l’on voit l’histoire de son côté également et pas seulement du côté juridique
Aussi lors de ma lecture je me suis aperçu que pour moi la question de la femme et de son inégalité face à l’homme a bien sûr une place importante mais elle passe après tout les éléments judiciaires meme si cela reste un élément déterminant de mon plaisir à lire ce livre. Je suis quand même assez étonnée dans le bon que ce soit un homme qui ait écrit ce texte mais que cela reste très juste pour les femmes dans notre ressenti et nos expériences, ça c’est cool car j’avais quand même un peu peur.
!!!!!!! SPOILER !!!!!! Et oui la fin pose un problème, je ne sais pas pourquoi l’auteur a décidé d’ajouter ça car je trouve que ça vient détruire tout ce qui est défendu précédemment à mon sens et comme le dit @steffdepikiti j’aimerais beaucoup discuter avec lui de ça
!FIN SPOIL ! Pour conclure c’est une lecture que j’ai beaucoup apprécié mais ce n’est pas un coup de cœur. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur d’ailleurs c’est le premier livre que je lis de lui et j’ai très envie d’en découvrir plus 😊
Tout le débat sur le fait de faire justice sois-même et les conséquences de certaines décisions judiciaires ne condamnant pas de tel fait est aussi très intéressant, de plus je fais des études de droits donc je connais plus ou moins ces affaires mais de le voir d’un autre point de vu est d’autant plus intéressant. Notamment pour la conséquence que cela entraîne c’est à dire une réforme du jury où le peuple ne pourrait plus juger car il en serait exclu et réservé aux professionnels du droit.
Je dois avouer que la partie où la femme raconte son histoire me plait moins, je ne sais pas vraiment dire pourquoi. Mais je trouve ça bien qu’elle est une sorte de droit de réponse et que l’on voit l’histoire de son côté également et pas seulement du côté juridique
Aussi lors de ma lecture je me suis aperçu que pour moi la question de la femme et de son inégalité face à l’homme a bien sûr une place importante mais elle passe après tout les éléments judiciaires meme si cela reste un élément déterminant de mon plaisir à lire ce livre. Je suis quand même assez étonnée dans le bon que ce soit un homme qui ait écrit ce texte mais que cela reste très juste pour les femmes dans notre ressenti et nos expériences, ça c’est cool car j’avais quand même un peu peur.
!!!!!!! SPOILER !!!!!! Et oui la fin pose un problème, je ne sais pas pourquoi l’auteur a décidé d’ajouter ça car je trouve que ça vient détruire tout ce qui est défendu précédemment à mon sens et comme le dit @steffdepikiti j’aimerais beaucoup discuter avec lui de ça
!FIN SPOIL ! Pour conclure c’est une lecture que j’ai beaucoup apprécié mais ce n’est pas un coup de cœur. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur d’ailleurs c’est le premier livre que je lis de lui et j’ai très envie d’en découvrir plus 😊
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December 6, 2024
Ogromna preporuka za sve ljubitelje sudskih procesa.. Kakva knjiga! Vredi je pročitati!
Matje Menego je na jedan briljantan način opisao tok krivičnog postupka u francuskom pravosuđu, bazirajući se na većanje u okviru porotnog suda sa jedne strane i iščekivanja presude sa druge strane, gde istovremeno dobijamo dojam toka misli ovde optužene Matilde Kolinjon.
Ukoliko volite film "12 Angry Men ", ova knjiga je baš za vas!
Da li je pravda spora a dostižna, ostaje da to sami dokučite, čitajući knjigu "Kad ženu obuzme gnev"...
Rolerkoster emocija, neočekivan kraj.
Da li ćete osuđivati ili ćete se diviti hrabrosti ili pak ludosti Matilde Kolinjon zato što je uzela pravdu u svoje ruke, to ostaje na vama i vašoj percepciji!
Da li biste vi na njenom mestu bili spremni na osvetu sa mogućim kobnim posledicama!?
Matje Menego je na jedan briljantan način opisao tok krivičnog postupka u francuskom pravosuđu, bazirajući se na većanje u okviru porotnog suda sa jedne strane i iščekivanja presude sa druge strane, gde istovremeno dobijamo dojam toka misli ovde optužene Matilde Kolinjon.
Ukoliko volite film "12 Angry Men ", ova knjiga je baš za vas!
Da li je pravda spora a dostižna, ostaje da to sami dokučite, čitajući knjigu "Kad ženu obuzme gnev"...
Rolerkoster emocija, neočekivan kraj.
Da li ćete osuđivati ili ćete se diviti hrabrosti ili pak ludosti Matilde Kolinjon zato što je uzela pravdu u svoje ruke, to ostaje na vama i vašoj percepciji!
Da li biste vi na njenom mestu bili spremni na osvetu sa mogućim kobnim posledicama!?
May 30, 2021
Une lecture qui a été difficile à lire de par l'histoire mais que j'ai trouvé très réaliste, très bien écrite et qui retranscrit malheureusement que trop bien la réalité et la faiblesse de notre justice.
June 12, 2021
Cour d'Assises de Rennes, juin 2020, c'est le procès de l'année, hypermédiatisé à la suite de la vague #metoo. Sur le banc des accusés, Mathide Collignon, née le 2 octobre 1985, elle est mère de deux petites filles, médecin interne gynécologue.
Elle a subi une agression et a décidé de ne pas se laisser faire, le comble; ses agresseurs sont la partie civile. C'est vrai qu'elle a répondu par la vengeance de manière spectaculaire et que ce procès est important, la décison créera un précédent (ou créera jurisprudence ???)
Un détail et non des moindres, l'accusée aime le sexe, le reconnaît et le revendique et ça ce n'est toujours pas accepté lorsqu'on est une femme. Pourquoi est-ce un "crime", mal vu, inavouable pour une femme et pas pour un Don Juan, Casanova...
"Je suis recluse dans cette geôle, dans l'attente d'un délibéré d'assises parce que j'aime le sexe, et que, un soir de solitude, j'ai eu envie de m'envoyer en l'air, au lieu de regarder le téléfilm sur France 2 comme une "bonne" mère de famille. "
Mathilde est bien victime, elle est mal tombée..., n'a pas cru dans la société, en colère, elle a cédé à la vengeance croyant que cela réglerait ses souffrances, c'est humain, non !
Et là, elle attend le verdict, celui du jury : quatre femmes, deux hommes et trois magistrats !
La condamnera-t-il une seconde fois ? La sentence sera-t-elle exemplaire ? ou au contraire clémente ?
C'est l'affaire Collignon qui anime toute la France.
Un sacré débat dans la vague #metoo, un récit qui nous parle de notre société actuelle, de combat que doivent mener les femmes qu'on n'écoute ou n'entend toujours pas.
Mathieu Menegaux m'épate à chaque fois par sa faculté à penser comme une femme. C'est le point commun de chacun de ses romans. Il explore et maîtrise avec brio la psychologie féminine en mettant en avant des situations particulières et les conséquences qui peuvent en découler.
À sa manière il essaie à mon sens à mettre en avant le fait que les femmes démarrent avec un handicap et sont encore très loin d'être l'égale de l'homme. De nombreux préjugés doivent encore tomber.
Ce roman est à deux voix, d'une part Mathilde qui prend la plume en attendant ce jugement et nous dévoile petit à petit son histoire, ses motivations et rancoeurs. D'autre part on assiste aux rouages d'un procès d'assises et des différentes étapes du délibéré. C'est un peu plus ardu mais super intéressant, un peu comme un docu-fiction.
J'ai beaucoup aimé ce roman super bien construit qui donne lieu à réflexion, va droit au but et comme à chaque fois maintient une tension, un suspense en nous surprenant.
Ma note : 9.5/10
Les jolies phrases
Et si c'était votre fille, votre sœur, là, dans le box des accusés, derrière cette vitre blindée, auriez-vous envie qu'elle soit un symbole? Trouveriez-vous juste qu'elle soit condamnée pour l'exemple? La Justice vous intime de la condamner lourdement. L'Humanité devrait vous conduire à la clémence envers cette femme qui a reconnu les faits et qui a déjà été punie. Alors, que choisirez-vous? Serez-vous des justiciers? Ou serez-vous justes?
Je ne devrais pas écrire ces mots. Je ne retiens donc aucune leçon ! Pourtant c'est clair : avouer aimer le sexe , pour une femme, en 2020, malgré tous les Weinstein, les Polanski, et les #MeToo du monde, c'est toujours s'exposer à être considérée comme une putain une traînée, une salope, une allumeuse et toute la litanie de qualificatifs imagés écrits par des hommes. Avouer aimer le sexe, pour une femme, ce n'est pas anodin. Il suffit de constater le choix des mots. Sans en avoir conscience, je viens d'écrire "avouer", pas "affirmer" , ni "revendiquer". Même aujourd'hui, aimer le sexe, pour une femme, relève encore du vice, pour une grande partie de la population. C'est un crime, une honte, une tare à dissimuler, un défaut qu'il convient d'avouer, donc, car faute avouée est à moitié pardonnée. Une femme a le droit d'apprécier de faire l'amour avec son compagnon. Mais aimer le sexe, le revendiquer, s'envoyer en l'air avec un parfait inconnu, juste parce qu'il est attirant , ou avec un type qu'on connaît, juste parce qu'on en a envie là tout de suite, pas question de le crier sur les toits. Il convient de l'avouer en le murmurant derrière le moucharabieh d'un confessionnal. Il s'agit d'une maladie. Comme les homosexuels jadis, qu'il fallait soigner ou exorciser, les femmes qui avouent aimer le sexe relèvent de la pathologie. Je ne connais pas d'équivalent à " nymphomane" pour un homme. Un Don Juan, c'est chic. Casanova idem.
Je suis recluse dans cette geôle, dans l'attente d'un délibéré d'assises parce que j'aime le sexe, et que , un soir de solitude, j'ai eu envie de m'envoyer en l'air, au lieu de regarder le téléfilm sur France 2 comme une "bonne mère de famille".
Elle a quand même dit qu'elle avait envie de sexe, elle avait rendez-vous, comment est-ce qu'elle peut dire qu'elle a été violée ? Moi je pense que c'est à force de toutes ses saloperies de balance ton porc et de #MeToo qu'elle s'est fait un film complet. Et que si nous les jurés on laisse faire en disant "Non mais la pauvre il fallait bien qu'elle se défende", eh bien, nous les hommes, on n'aura plus qu'à rester chez nous si on veut rester entiers !
Je refuse de condamner cette femme. La condamner, c'est accepter la société dans laquelle nous vivons. L'acquitter, c'est faire changer la peur de camp.
Alors qu'une femme ose mener sa vie sexuelle comme elle l'entend, elle est légère, immorale, et on oublie que c'est une mère aimante et une professionnelle appréciée ? Et parce qu'une femme a décidé une fois de se faire justice elle-même, elle va se transformer en Charles Bronson, écumer nos villes pour traquer les hommes et les découper en morceaux à la première occasion ?
Le viol nous brise de l'intérieur. Certains pays l'on tellement intégré qu'ils le pratiquent comme arme de guerre. Nous avons une occasion unique de commencer à recoller les morceaux. Voilà ce qui me semblerait juste.
Si les femmes ne se serrent pas un peu les coudes, on va continuer à subir la loi des hommes pour l'éternité, à mourir sous leurs coups sans jamais réagir ....
Comment ai-je pu croire un instant que la vengeance guérirait ma souffrance ?
Elle est humaine, cette femme. Elle mérite notre humanité. Si nous la condamnons lourdement, nous l'aurons détruite une deuxième fois.
https://nathavh49.blogspot.com/2021/0...
Elle a subi une agression et a décidé de ne pas se laisser faire, le comble; ses agresseurs sont la partie civile. C'est vrai qu'elle a répondu par la vengeance de manière spectaculaire et que ce procès est important, la décison créera un précédent (ou créera jurisprudence ???)
Un détail et non des moindres, l'accusée aime le sexe, le reconnaît et le revendique et ça ce n'est toujours pas accepté lorsqu'on est une femme. Pourquoi est-ce un "crime", mal vu, inavouable pour une femme et pas pour un Don Juan, Casanova...
"Je suis recluse dans cette geôle, dans l'attente d'un délibéré d'assises parce que j'aime le sexe, et que, un soir de solitude, j'ai eu envie de m'envoyer en l'air, au lieu de regarder le téléfilm sur France 2 comme une "bonne" mère de famille. "
Mathilde est bien victime, elle est mal tombée..., n'a pas cru dans la société, en colère, elle a cédé à la vengeance croyant que cela réglerait ses souffrances, c'est humain, non !
Et là, elle attend le verdict, celui du jury : quatre femmes, deux hommes et trois magistrats !
La condamnera-t-il une seconde fois ? La sentence sera-t-elle exemplaire ? ou au contraire clémente ?
C'est l'affaire Collignon qui anime toute la France.
Un sacré débat dans la vague #metoo, un récit qui nous parle de notre société actuelle, de combat que doivent mener les femmes qu'on n'écoute ou n'entend toujours pas.
Mathieu Menegaux m'épate à chaque fois par sa faculté à penser comme une femme. C'est le point commun de chacun de ses romans. Il explore et maîtrise avec brio la psychologie féminine en mettant en avant des situations particulières et les conséquences qui peuvent en découler.
À sa manière il essaie à mon sens à mettre en avant le fait que les femmes démarrent avec un handicap et sont encore très loin d'être l'égale de l'homme. De nombreux préjugés doivent encore tomber.
Ce roman est à deux voix, d'une part Mathilde qui prend la plume en attendant ce jugement et nous dévoile petit à petit son histoire, ses motivations et rancoeurs. D'autre part on assiste aux rouages d'un procès d'assises et des différentes étapes du délibéré. C'est un peu plus ardu mais super intéressant, un peu comme un docu-fiction.
J'ai beaucoup aimé ce roman super bien construit qui donne lieu à réflexion, va droit au but et comme à chaque fois maintient une tension, un suspense en nous surprenant.
Ma note : 9.5/10
Les jolies phrases
Et si c'était votre fille, votre sœur, là, dans le box des accusés, derrière cette vitre blindée, auriez-vous envie qu'elle soit un symbole? Trouveriez-vous juste qu'elle soit condamnée pour l'exemple? La Justice vous intime de la condamner lourdement. L'Humanité devrait vous conduire à la clémence envers cette femme qui a reconnu les faits et qui a déjà été punie. Alors, que choisirez-vous? Serez-vous des justiciers? Ou serez-vous justes?
Je ne devrais pas écrire ces mots. Je ne retiens donc aucune leçon ! Pourtant c'est clair : avouer aimer le sexe , pour une femme, en 2020, malgré tous les Weinstein, les Polanski, et les #MeToo du monde, c'est toujours s'exposer à être considérée comme une putain une traînée, une salope, une allumeuse et toute la litanie de qualificatifs imagés écrits par des hommes. Avouer aimer le sexe, pour une femme, ce n'est pas anodin. Il suffit de constater le choix des mots. Sans en avoir conscience, je viens d'écrire "avouer", pas "affirmer" , ni "revendiquer". Même aujourd'hui, aimer le sexe, pour une femme, relève encore du vice, pour une grande partie de la population. C'est un crime, une honte, une tare à dissimuler, un défaut qu'il convient d'avouer, donc, car faute avouée est à moitié pardonnée. Une femme a le droit d'apprécier de faire l'amour avec son compagnon. Mais aimer le sexe, le revendiquer, s'envoyer en l'air avec un parfait inconnu, juste parce qu'il est attirant , ou avec un type qu'on connaît, juste parce qu'on en a envie là tout de suite, pas question de le crier sur les toits. Il convient de l'avouer en le murmurant derrière le moucharabieh d'un confessionnal. Il s'agit d'une maladie. Comme les homosexuels jadis, qu'il fallait soigner ou exorciser, les femmes qui avouent aimer le sexe relèvent de la pathologie. Je ne connais pas d'équivalent à " nymphomane" pour un homme. Un Don Juan, c'est chic. Casanova idem.
Je suis recluse dans cette geôle, dans l'attente d'un délibéré d'assises parce que j'aime le sexe, et que , un soir de solitude, j'ai eu envie de m'envoyer en l'air, au lieu de regarder le téléfilm sur France 2 comme une "bonne mère de famille".
Elle a quand même dit qu'elle avait envie de sexe, elle avait rendez-vous, comment est-ce qu'elle peut dire qu'elle a été violée ? Moi je pense que c'est à force de toutes ses saloperies de balance ton porc et de #MeToo qu'elle s'est fait un film complet. Et que si nous les jurés on laisse faire en disant "Non mais la pauvre il fallait bien qu'elle se défende", eh bien, nous les hommes, on n'aura plus qu'à rester chez nous si on veut rester entiers !
Je refuse de condamner cette femme. La condamner, c'est accepter la société dans laquelle nous vivons. L'acquitter, c'est faire changer la peur de camp.
Alors qu'une femme ose mener sa vie sexuelle comme elle l'entend, elle est légère, immorale, et on oublie que c'est une mère aimante et une professionnelle appréciée ? Et parce qu'une femme a décidé une fois de se faire justice elle-même, elle va se transformer en Charles Bronson, écumer nos villes pour traquer les hommes et les découper en morceaux à la première occasion ?
Le viol nous brise de l'intérieur. Certains pays l'on tellement intégré qu'ils le pratiquent comme arme de guerre. Nous avons une occasion unique de commencer à recoller les morceaux. Voilà ce qui me semblerait juste.
Si les femmes ne se serrent pas un peu les coudes, on va continuer à subir la loi des hommes pour l'éternité, à mourir sous leurs coups sans jamais réagir ....
Comment ai-je pu croire un instant que la vengeance guérirait ma souffrance ?
Elle est humaine, cette femme. Elle mérite notre humanité. Si nous la condamnons lourdement, nous l'aurons détruite une deuxième fois.
https://nathavh49.blogspot.com/2021/0...
August 29, 2023
« La justice vous intime de la condamner lourdement ? L’Humanité devrait vous conduire à la clémence envers cette femme qui a reconnu les faits et qui a déjà été punie. Alors, que choisirez-vous ? Serez-vous des justiciers ? Ou serez-vous justes ? »
« Cette femme n’a été entendue et jugée que par des hommes. A-t-elle été écoutée ? Moi je peux dire que je l’ai écoutée, j’ai noté tout ce qu’elle a dit, et je l’ai crue. »
« Courage ? Je donnerais tant pour avoir été lâche. Non, je ne peux pas dire cela : aucune victime de viol n’est jamais lâche. Simplement, je l’ai déjà dit, je donnerais tant pour avoir réagi selon les convenances. Être une victime honorable, pleurer, accepter d’être examinée par un collègue gynécologue, encore souillée, parce que c’est la seule façon de faire reconnaître la parole d’une femme, puis répondre mille fois aux questions tendancieuses sous-entendant par ici ou par là que je les avais un peu provoqués, quand même, non, ces deux hommes ? Témoigner, se tenir docile sur le banc des victimes, et me contenter d’une condamnation symbolique à l’endroit des agresseurs, avant de retourner m’occuper du ménage et des enfants. Sursauter au moindre bruit. Me retourner dans la rue. Ne plus jamais cesser d’avoir peur. Redouter le jour où ils sortiraient de prison. Et ne plus jamais en parler à quiconque, oublier, effacer. J’aurais dû être cette victime exemplaire. Peut-être aurait-ce été cela, le courage ? Je n’en aurais pas été capable. Je n’aurais pas supporté de les voir s’en sortir.
L’une des grandes forces de ce roman réside dans sa brièveté, son analyse de la société et la description du système judiciaire français, loin du système judiciaire américain, popularisé par les films et les séries. L’histoire se raconte sur un système de chorale : le tribunal / la salle de délibération / la salle de détention. Le tout alternant entre les points de vue de la pseudo coupable et du juge chargé de faire respecter la loi. On peut aussi apprécier les arguments et contre arguments réalistes, donnés par les jurés, parfois très caricaturaux mais représentant malgré tout une réalité bien ancrée. Le livre féministe certes, ne se veut pas anti-homme pour autant. L’auteur parvient avec dextérité, des réflexions actuels sur l’image du corps féminin face aux diktats et aux attentes d’une société encore trop patriarcale. La question des retombés sur les hommes « correctes » suite à la médiatisation sur les réseaux sociaux des #metoo et autres. Point négatif : le petit revirement final m’a laissé un goût amer dans la bouche. Bien que je comprenne l’intérêt de ce cliffhanger, je n’adhère pas à ce choix de l’auteur qui fait reculer le débat. En sachant combien les femmes violées voient leurs paroles remises en question, et sont souvent accusées d’exagérer au mieux, de mentir au pire, cette manœuvre de l’auteur me laisse perplexe. Selon moi, ce mensonge final, bien que nécessaire, acte inconsciemment ce fait largement répandu que les femmes violées sont simplement émotionnellement changeantes et qu’elles crient au viol pour un oui ou pour un non. Voilà pourquoi ce revirement de situation ultime me met mal à l’aise, malgré tout pour un contemporain, la plume de l’auteur et son analyse au couteau de notre société m’a conquise, dans l’attente de lire d’autres de ces écrits.
« Cette femme n’a été entendue et jugée que par des hommes. A-t-elle été écoutée ? Moi je peux dire que je l’ai écoutée, j’ai noté tout ce qu’elle a dit, et je l’ai crue. »
« Courage ? Je donnerais tant pour avoir été lâche. Non, je ne peux pas dire cela : aucune victime de viol n’est jamais lâche. Simplement, je l’ai déjà dit, je donnerais tant pour avoir réagi selon les convenances. Être une victime honorable, pleurer, accepter d’être examinée par un collègue gynécologue, encore souillée, parce que c’est la seule façon de faire reconnaître la parole d’une femme, puis répondre mille fois aux questions tendancieuses sous-entendant par ici ou par là que je les avais un peu provoqués, quand même, non, ces deux hommes ? Témoigner, se tenir docile sur le banc des victimes, et me contenter d’une condamnation symbolique à l’endroit des agresseurs, avant de retourner m’occuper du ménage et des enfants. Sursauter au moindre bruit. Me retourner dans la rue. Ne plus jamais cesser d’avoir peur. Redouter le jour où ils sortiraient de prison. Et ne plus jamais en parler à quiconque, oublier, effacer. J’aurais dû être cette victime exemplaire. Peut-être aurait-ce été cela, le courage ? Je n’en aurais pas été capable. Je n’aurais pas supporté de les voir s’en sortir.
L’une des grandes forces de ce roman réside dans sa brièveté, son analyse de la société et la description du système judiciaire français, loin du système judiciaire américain, popularisé par les films et les séries. L’histoire se raconte sur un système de chorale : le tribunal / la salle de délibération / la salle de détention. Le tout alternant entre les points de vue de la pseudo coupable et du juge chargé de faire respecter la loi. On peut aussi apprécier les arguments et contre arguments réalistes, donnés par les jurés, parfois très caricaturaux mais représentant malgré tout une réalité bien ancrée. Le livre féministe certes, ne se veut pas anti-homme pour autant. L’auteur parvient avec dextérité, des réflexions actuels sur l’image du corps féminin face aux diktats et aux attentes d’une société encore trop patriarcale. La question des retombés sur les hommes « correctes » suite à la médiatisation sur les réseaux sociaux des #metoo et autres. Point négatif : le petit revirement final m’a laissé un goût amer dans la bouche. Bien que je comprenne l’intérêt de ce cliffhanger, je n’adhère pas à ce choix de l’auteur qui fait reculer le débat. En sachant combien les femmes violées voient leurs paroles remises en question, et sont souvent accusées d’exagérer au mieux, de mentir au pire, cette manœuvre de l’auteur me laisse perplexe. Selon moi, ce mensonge final, bien que nécessaire, acte inconsciemment ce fait largement répandu que les femmes violées sont simplement émotionnellement changeantes et qu’elles crient au viol pour un oui ou pour un non. Voilà pourquoi ce revirement de situation ultime me met mal à l’aise, malgré tout pour un contemporain, la plume de l’auteur et son analyse au couteau de notre société m’a conquise, dans l’attente de lire d’autres de ces écrits.
This entire review has been hidden because of spoilers.
March 14, 2021
Qu’est ce que je pourrais bien vous dire pour vous convaincre de lire ce nouveau roman de Mathieu Menegaux ?
Je pourrais vous parler du titre, Femmes en colère, tellement approprié et si judicieux.
Je pourrais vous parler de son intrigue, l’histoire de Mathilde, qui est aujourd’hui jugée aux assises parce qu’elle a eu le malheur d’être un jour victime de monstres.
Je pourrais vous parler des personnages, profonds, touchants, révoltants. Ceux que l’on voudrait serrer dans nos bras et ceux que l’on aimerait frapper, tellement représentatifs de notre société.
Je pourrais vous parler du style de l’auteur, si vif, si vrai, si juste...
Je pourrais vous parler de l’atmosphère qui s’en dégage, de cette sensation d’être dans cette salle, d’assister aux débats, mais aussi de réellement être aux côtés de Mathilde pendant les suspensions. Du besoin ressenti par le lecteur de l’écouter encore et encore.
Je pourrais vous parler des problèmes qu’il met en lumières et des sujets qu’il interroge.
Le droit des femmes à dire non.
Le fait que ce droit soit remis en cause quand la femme n’a pas la tenue vestimentaire appropriée ou le mode de vie qu’on en attend.
Le fait que si une victime a l’outrecuidance de vouloir se défendre, elle devient coupable aux yeux de la Loi...
Je pourrais vous parler de ce que j’ai ressenti lors de cette lecture.
De ma colère face à ces vérités.
De mon dégoûts face à certaines réactions des jurés.
De mon désespoir devant tout ce qu’il nous reste à accomplir avant qu’enfin une victime n’est plus jamais à se justifier.
Et surtout de l’immense besoin de dire merci à l’auteur.
Parce qu’il a su trouvé les mots. Parce qu’il n’a pas eu peur de les mettre sur papier. Parce qu’il est parvenu à exprimer le pire pour essayer de nous ouvrir les yeux.
Parce qu’enfin, c’est un homme, et que pourtant c’est sûrement l’un des plus beaux témoignages de femme qu’il nous offre là.
Je pourrais vous parler de mille et une choses, mais je ne le ferais jamais aussi bien que l’auteur.
Je pourrais vous donner des dizaines de raisons de le lire, mais aucune de sera à la hauteur de ce roman.
Alors n’hésitez pas.
Lisez-le.
Offrez-le.
Parlez-en.
Je pourrais vous parler du titre, Femmes en colère, tellement approprié et si judicieux.
Je pourrais vous parler de son intrigue, l’histoire de Mathilde, qui est aujourd’hui jugée aux assises parce qu’elle a eu le malheur d’être un jour victime de monstres.
Je pourrais vous parler des personnages, profonds, touchants, révoltants. Ceux que l’on voudrait serrer dans nos bras et ceux que l’on aimerait frapper, tellement représentatifs de notre société.
Je pourrais vous parler du style de l’auteur, si vif, si vrai, si juste...
Je pourrais vous parler de l’atmosphère qui s’en dégage, de cette sensation d’être dans cette salle, d’assister aux débats, mais aussi de réellement être aux côtés de Mathilde pendant les suspensions. Du besoin ressenti par le lecteur de l’écouter encore et encore.
Je pourrais vous parler des problèmes qu’il met en lumières et des sujets qu’il interroge.
Le droit des femmes à dire non.
Le fait que ce droit soit remis en cause quand la femme n’a pas la tenue vestimentaire appropriée ou le mode de vie qu’on en attend.
Le fait que si une victime a l’outrecuidance de vouloir se défendre, elle devient coupable aux yeux de la Loi...
Je pourrais vous parler de ce que j’ai ressenti lors de cette lecture.
De ma colère face à ces vérités.
De mon dégoûts face à certaines réactions des jurés.
De mon désespoir devant tout ce qu’il nous reste à accomplir avant qu’enfin une victime n’est plus jamais à se justifier.
Et surtout de l’immense besoin de dire merci à l’auteur.
Parce qu’il a su trouvé les mots. Parce qu’il n’a pas eu peur de les mettre sur papier. Parce qu’il est parvenu à exprimer le pire pour essayer de nous ouvrir les yeux.
Parce qu’enfin, c’est un homme, et que pourtant c’est sûrement l’un des plus beaux témoignages de femme qu’il nous offre là.
Je pourrais vous parler de mille et une choses, mais je ne le ferais jamais aussi bien que l’auteur.
Je pourrais vous donner des dizaines de raisons de le lire, mais aucune de sera à la hauteur de ce roman.
Alors n’hésitez pas.
Lisez-le.
Offrez-le.
Parlez-en.
May 2, 2021
J'ai lu ce livre suite à un conseil. J'étais très loin de ma zone de confort, mais en même temps je pense que j'ai besoin de ça en ce moment vu que j'ai parfois du mal à trouver quelque chose qui m'intéresse dans ce que j'aime.
Ce roman est un huis clos et nous raconte histoire d'une femme qui est sur le point d'être juger, on suit les délibérations, on apprend ce qui s'est passé, comment se sent la femme accusée...
Au début j'ai eu vraiment très peur de ne pas aimer ce livre, quand on commence c'est vraiment une lecture très factuelle avec beaucoup d'informations à la fois sur le système pénitentiaire, mais aussi sur le système judiciaire français. Donc, le début peut dérouter un peu, mais ça aide à placer le cadre. Nous sommes habitués aux séries américaines telles que Bull (série américaine que j'adore sur la science des procès) donc forcément on a cette image très grandiose des États-Unis. Il faut commencer par démystifier le mythe, si je puis dire.
Pour ce qui est de la suite du livre, je vais rester vague, car c'est un livre qu'on doit découvrir en le lisant, car c'est un sujet très fort, donc il faut que la surprise reste entière pour que le livre fonctionne.
C'est vraiment un livre qui interpelle, on se demande constamment ce qu'on aurait fait à la place des jurés, à la place de la femme accusée. C'est vraiment une lecture qui permet une remise en question.
Pour finir je dirais que je trouve idée hyper intéressante, d'avoir un livre sur les délibérations d'un procès avec d'un côté les avis des jurés qui sont monsieur et madame tout le monde et de l'autre les pensées de la femme accusée. L'idée est simple, mais excellente !
Sachez que pour moi c'est un coup de cœur, pas le sens ou c'est un livre incroyable, mais dans le sens où il a su me rester en tête pendant 2 jours. Car comme les jurés j'ai fait le même travail de délibération. Je trouve cela incroyable que l'auteur ait su nous faire avoir la même réflexion que ses personnages, qu'on passe par le même cheminement de penser.
Pour finir je dirais que c'est un livre très court, mais surtout très prenant.
Ce roman est un huis clos et nous raconte histoire d'une femme qui est sur le point d'être juger, on suit les délibérations, on apprend ce qui s'est passé, comment se sent la femme accusée...
Au début j'ai eu vraiment très peur de ne pas aimer ce livre, quand on commence c'est vraiment une lecture très factuelle avec beaucoup d'informations à la fois sur le système pénitentiaire, mais aussi sur le système judiciaire français. Donc, le début peut dérouter un peu, mais ça aide à placer le cadre. Nous sommes habitués aux séries américaines telles que Bull (série américaine que j'adore sur la science des procès) donc forcément on a cette image très grandiose des États-Unis. Il faut commencer par démystifier le mythe, si je puis dire.
Pour ce qui est de la suite du livre, je vais rester vague, car c'est un livre qu'on doit découvrir en le lisant, car c'est un sujet très fort, donc il faut que la surprise reste entière pour que le livre fonctionne.
C'est vraiment un livre qui interpelle, on se demande constamment ce qu'on aurait fait à la place des jurés, à la place de la femme accusée. C'est vraiment une lecture qui permet une remise en question.
Pour finir je dirais que je trouve idée hyper intéressante, d'avoir un livre sur les délibérations d'un procès avec d'un côté les avis des jurés qui sont monsieur et madame tout le monde et de l'autre les pensées de la femme accusée. L'idée est simple, mais excellente !
Sachez que pour moi c'est un coup de cœur, pas le sens ou c'est un livre incroyable, mais dans le sens où il a su me rester en tête pendant 2 jours. Car comme les jurés j'ai fait le même travail de délibération. Je trouve cela incroyable que l'auteur ait su nous faire avoir la même réflexion que ses personnages, qu'on passe par le même cheminement de penser.
Pour finir je dirais que c'est un livre très court, mais surtout très prenant.
May 1, 2021
Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com
«Est-ce le hasard ? Cette femme n’a été entendue et jugée que par des hommes. A-t-elle été écoutée ? Moi je peux vous dire que je l’ai écoutée, j’ai noté tout ce qu’elle a dit, et je l’ai crue.» ****
Cette femme, c’est Mathilde Collignon, gynécologue, mère de deux enfants, jugée devant la cour d’assises de Rennes un jour de juin 2020. Ce sont six jurés issus du peuple et trois juges professionnels qui tiennent son sort entre leurs mains : comment qualifier juridiquement l’acte terrible qu’elle a commis trois ans auparavant, mérite-t-il sanction et si oui, laquelle ?
Le lecteur suit en parallèle le récit de Mathilde, écrit dans sa cellule alors qu’elle attend le verdict, et les délibérations des jurés, confrontés à un réel dilemme. Car bien entendu, si cette femme respectable a un jour dérapé, ce n’est pas par hasard…
«Femmes en colère» est un roman court et prenant qui aborde des thèmes de société très actuels incitant à la réflexion : le regard de la société sur les femmes –en particulier, sur une femme qui avoue aimer le sexe–, le droit à la vengeance, le rôle et le fonctionnement de la justice, l’intérêt ou non d’un jury populaire. L’auteur s’est visiblement bien documenté sur la manière dont les délibérations se déroulent, en nous expliquant chaque fois clairement l’enjeu de chaque réponse apportée par le jury aux questions posées, et le lecteur se demande plus d’une fois quelle aurait été sa propre réaction face aux faits rapportés et aux circonstances.
Le titre fait bien sûr référence au célèbre film «Douze hommes en colère», dans lequel le spectateur assistait également aux réflexions d’un jury d’assises. Ce sont pourtant cette fois des femmes qui crient leur révolte face à la banalisation de certains actes et au renversement des rôles bourreaux/victimes. Un bon livre que je vous recommande et dont on ne peut que se réjouir qu’il ait été écrit par un homme.
Blog: pascalebookine.eklablog.com
«Est-ce le hasard ? Cette femme n’a été entendue et jugée que par des hommes. A-t-elle été écoutée ? Moi je peux vous dire que je l’ai écoutée, j’ai noté tout ce qu’elle a dit, et je l’ai crue.» ****
Cette femme, c’est Mathilde Collignon, gynécologue, mère de deux enfants, jugée devant la cour d’assises de Rennes un jour de juin 2020. Ce sont six jurés issus du peuple et trois juges professionnels qui tiennent son sort entre leurs mains : comment qualifier juridiquement l’acte terrible qu’elle a commis trois ans auparavant, mérite-t-il sanction et si oui, laquelle ?
Le lecteur suit en parallèle le récit de Mathilde, écrit dans sa cellule alors qu’elle attend le verdict, et les délibérations des jurés, confrontés à un réel dilemme. Car bien entendu, si cette femme respectable a un jour dérapé, ce n’est pas par hasard…
«Femmes en colère» est un roman court et prenant qui aborde des thèmes de société très actuels incitant à la réflexion : le regard de la société sur les femmes –en particulier, sur une femme qui avoue aimer le sexe–, le droit à la vengeance, le rôle et le fonctionnement de la justice, l’intérêt ou non d’un jury populaire. L’auteur s’est visiblement bien documenté sur la manière dont les délibérations se déroulent, en nous expliquant chaque fois clairement l’enjeu de chaque réponse apportée par le jury aux questions posées, et le lecteur se demande plus d’une fois quelle aurait été sa propre réaction face aux faits rapportés et aux circonstances.
Le titre fait bien sûr référence au célèbre film «Douze hommes en colère», dans lequel le spectateur assistait également aux réflexions d’un jury d’assises. Ce sont pourtant cette fois des femmes qui crient leur révolte face à la banalisation de certains actes et au renversement des rôles bourreaux/victimes. Un bon livre que je vous recommande et dont on ne peut que se réjouir qu’il ait été écrit par un homme.
March 14, 2021
5 éme roman lu de cet auteur et 5 éme coup de coeur pour cette histoire bouleversante servie par une plume vraiment passionnante.
Mathilde Collignon a été violée et ne faisant plus confiance à la justice française (à raison quand on voit de quelles peines dérisoires écopent nombre de violeurs)décide de se venger elle même des deux hommes qui ont détruit sa vie.
Nous sommes spectateurs de la fin de son procès arrivé au moment des délibérations. Les juges et les jurés tiennent entre leurs mains son destin.
Doit-elle être lourdement condamnée ou sa peine peut-elle être allégée en raison des circonstances de ses actes?
Nous allons donc entrer dans la tête et dans les convictions des divers membres du tribunal, tout en suivant l'histoire de Mathilde et de ses motivations qui l'ont conduite à ces extrémités.
Quel sera le verdict final? Et qui sont ces femmes en colère?
C'est une histoire vraiment poignante qui fait à la fois froid dans le dos mais aussi qui nous bouleverse. Elle met l'accent sur les insuffisances de la justice française et nous permet d'entrer dans les arcanes de celle -ci.
L'auteur va , comme toujours, à l'essentiel, sans digressions, sans longueurs, avec des mots forts et justes.
Ses personnages sont vraiment intéressants, chacun dans son rôle et dans ses convictions. Ils nous permettent d'être encore davantage dans l'histoire car on peut se sentir proche de certains ou au contraire détester l'attitude d'autres.
Et les dernières lignes sont juste jubilatoires.
Coup de coeur comme je le disais au début et je sens que cela ne sera pas le dernier concernant les romans de Mathieu Menegaux.
Merci aux Editions Grasset et à NetGalley pour cette lecture vraiment addictive.
#Femmesencolère #NetGalleyFrance
Mathilde Collignon a été violée et ne faisant plus confiance à la justice française (à raison quand on voit de quelles peines dérisoires écopent nombre de violeurs)décide de se venger elle même des deux hommes qui ont détruit sa vie.
Nous sommes spectateurs de la fin de son procès arrivé au moment des délibérations. Les juges et les jurés tiennent entre leurs mains son destin.
Doit-elle être lourdement condamnée ou sa peine peut-elle être allégée en raison des circonstances de ses actes?
Nous allons donc entrer dans la tête et dans les convictions des divers membres du tribunal, tout en suivant l'histoire de Mathilde et de ses motivations qui l'ont conduite à ces extrémités.
Quel sera le verdict final? Et qui sont ces femmes en colère?
C'est une histoire vraiment poignante qui fait à la fois froid dans le dos mais aussi qui nous bouleverse. Elle met l'accent sur les insuffisances de la justice française et nous permet d'entrer dans les arcanes de celle -ci.
L'auteur va , comme toujours, à l'essentiel, sans digressions, sans longueurs, avec des mots forts et justes.
Ses personnages sont vraiment intéressants, chacun dans son rôle et dans ses convictions. Ils nous permettent d'être encore davantage dans l'histoire car on peut se sentir proche de certains ou au contraire détester l'attitude d'autres.
Et les dernières lignes sont juste jubilatoires.
Coup de coeur comme je le disais au début et je sens que cela ne sera pas le dernier concernant les romans de Mathieu Menegaux.
Merci aux Editions Grasset et à NetGalley pour cette lecture vraiment addictive.
#Femmesencolère #NetGalleyFrance
June 7, 2021
Le moins que je puisse dire de ce roman, c’est qu’il m’a fait réagir.
J’aurais aimé être avec les jurés et leur glisser deux-trois trucs à l’oreille pour orienter leur vote. Ce qui me fait dire que l’auteur aurait pu être plus prolixe et glisser plus d’arguments lors des débats contradictoires.
J’ai aimé la façon dont le romancier nous parle de la libération de la parole et du #MeToo sans avoir l’air d’y toucher, tout en finesse, comme il sait si bien le faire.
J’ai aimé Mathilde Collignon et son geste. Je ne vous en dirais rien car l’auteur fait durer le suspens jusqu’à la moitié de son roman.
Mais imaginer les deux agresseurs après son geste m’a bien fait rire, et venge un peu toutes les femmes violées.
J’ai été effarée que le Président demande aux jurés de se prononcer sans émotion : qui peut penser et vivre sans émotions ?! Les dictatures, peut-être…
Et quelle conclusion : l’image finale est très forte et très juste.
Une lecture qui, j’en suis sûre, ne vous laissera pas indifférent-e.
Quelques citations :
Ce n’est peut-être pas de la légitime défense, comme vous nous la décrivez dans les textes de loi, mais c’est une légitime défense dans ce monde où les femmes ne sont pas écoutées quand elles crient, quand elles sont battues, quand elles sont violées. (p.78)
Les hommes sont promptes à nous montrer leur queue, sans qu’on le leur ai demandé, persuadé que ce spectacle nous excite follement. Et dire que c’est moi la barbare…. (p.96)
L’image que je retiendrai :
Celle du Président qui peu à peu devient moins froid et comptable et cherche à donner équitablement la parole.
https://alexmotamots.fr/femmes-en-col...
J’aurais aimé être avec les jurés et leur glisser deux-trois trucs à l’oreille pour orienter leur vote. Ce qui me fait dire que l’auteur aurait pu être plus prolixe et glisser plus d’arguments lors des débats contradictoires.
J’ai aimé la façon dont le romancier nous parle de la libération de la parole et du #MeToo sans avoir l’air d’y toucher, tout en finesse, comme il sait si bien le faire.
J’ai aimé Mathilde Collignon et son geste. Je ne vous en dirais rien car l’auteur fait durer le suspens jusqu’à la moitié de son roman.
Mais imaginer les deux agresseurs après son geste m’a bien fait rire, et venge un peu toutes les femmes violées.
J’ai été effarée que le Président demande aux jurés de se prononcer sans émotion : qui peut penser et vivre sans émotions ?! Les dictatures, peut-être…
Et quelle conclusion : l’image finale est très forte et très juste.
Une lecture qui, j’en suis sûre, ne vous laissera pas indifférent-e.
Quelques citations :
Ce n’est peut-être pas de la légitime défense, comme vous nous la décrivez dans les textes de loi, mais c’est une légitime défense dans ce monde où les femmes ne sont pas écoutées quand elles crient, quand elles sont battues, quand elles sont violées. (p.78)
Les hommes sont promptes à nous montrer leur queue, sans qu’on le leur ai demandé, persuadé que ce spectacle nous excite follement. Et dire que c’est moi la barbare…. (p.96)
L’image que je retiendrai :
Celle du Président qui peu à peu devient moins froid et comptable et cherche à donner équitablement la parole.
https://alexmotamots.fr/femmes-en-col...
March 16, 2021
J’ai lu (et attendu) tous les livres de Mathieu Menegaux. Non seulement parce que chacun est un coup de poing en pleine face (avec + ou - de force et d’émotion) mais aussi parce que je connais l’auteur même si je ne l’ai jamais rencontré. Mais le monde étant petit, c’est un ami d’une de mes meilleures amies. J’ai donc suivi, avant même la sortie de son premier livre, son parcours d’écrivain avec plaisir, admiration et fierté (alors qu’on est d’accord, je n’y suis pour rien).
Jusqu’à présent mon préféré était Un fils parfait (qui a été adapté par France 2). Je dis jusqu’à présent car celui ci les surpasse tous et de loin. Un vrai coup de cœur! Pourtant j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début. Le style très froid de la narration du juge contre l’émotion de Mathilde, qui attend le résultat de son jugement. Puis un déclic s’est produit dans ma lecture. Après une mise en place chirurgicale, les délibérations des jurés m’ont passionnée. Évidemment, je m’étais déjà fait une opinion, est-ce que les jurés la partageraient ? Voir ces 9 personnes présenter leurs idées et débattre fut captivant de bout en bout. Un petit bémol sur le fait que le juge trouve les débats passionnés... Clairement, il n’a jamais eu de réunions pro ou perso avec moi. J’ai tendance à m’enflammer beaucoup plus que ça...
Il y a un petit twist final qui peut en gêner certain(e)s. Ce ne fut pas mon cas. Même si je comprends vraiment ce que cela peut avoir de très problématique, j’ai trouvé ça hyper fort et n’ai pu que m’incliner devant l’astuce du procédé.
J’ai donc adoré ce livre au sujet très fort, la violence ordinaire de la Societe vis a vis des femmes, qui dépasse de loin le sort de Mathilde.
Vous l’aurez compris, je vous recommande fortement ce livre qui est mon premier coup de cœur de 2021!
Jusqu’à présent mon préféré était Un fils parfait (qui a été adapté par France 2). Je dis jusqu’à présent car celui ci les surpasse tous et de loin. Un vrai coup de cœur! Pourtant j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début. Le style très froid de la narration du juge contre l’émotion de Mathilde, qui attend le résultat de son jugement. Puis un déclic s’est produit dans ma lecture. Après une mise en place chirurgicale, les délibérations des jurés m’ont passionnée. Évidemment, je m’étais déjà fait une opinion, est-ce que les jurés la partageraient ? Voir ces 9 personnes présenter leurs idées et débattre fut captivant de bout en bout. Un petit bémol sur le fait que le juge trouve les débats passionnés... Clairement, il n’a jamais eu de réunions pro ou perso avec moi. J’ai tendance à m’enflammer beaucoup plus que ça...
Il y a un petit twist final qui peut en gêner certain(e)s. Ce ne fut pas mon cas. Même si je comprends vraiment ce que cela peut avoir de très problématique, j’ai trouvé ça hyper fort et n’ai pu que m’incliner devant l’astuce du procédé.
J’ai donc adoré ce livre au sujet très fort, la violence ordinaire de la Societe vis a vis des femmes, qui dépasse de loin le sort de Mathilde.
Vous l’aurez compris, je vous recommande fortement ce livre qui est mon premier coup de cœur de 2021!
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