Le phénomène "trans" est en expansion. En nombre croissant, des enfants et des adolescents expriment ce qui était naguère inexprimable, inaudible, insensé : la conviction d’être nés dans le mauvais corps. À la surprise des praticiens, les filles sont à présent majoritaires dans la demande de transition. Ce sont les tenants et aboutissants de ce phénomène émergent qu’interroge Claude Habib. Elle ne prétend pas en donner une interprétation, elle s’efforce d’en circonscrire le mystère, en examinant, sans polémique ni complaisance, les innombrables questions, tant théoriques que pratiques, qu’il soulève. Comment l’identité de genre est-elle devenue une affaire de choix personnel ? À quelle source rapporter le projet de se recréer qui supplante, chez beaucoup de jeunes, l’acceptation du donné ? Pourquoi la difficulté de supporter la condition sexuée, autrefois invisible, surgit-elle au grand jour ? Peut-on reconnaître à des enfants la capacité de juger de leur futur destin social ? Faut-il autoriser la participation des transgenres aux compétitions sportives féminines ? Une question et des questions qui n’ont pas fini de nourrir le débat public et d’alimenter la réflexion.
Urgent d'alerter que ce texte est un tas de merde posé par une autrice qui n'est concernée par la transidentité pour rien au monde (vieux croûton blanc universitaire d'un milieu élitiste et bourgeois, profondément anti-féministe, homophobe et transphobe). Elle alimente un débat avec ses copains de droite, pour nier l'existence d'autres personnes (comme c'est nouveau...), débat qu'elle mène visiblement seule à la vue du succès de ce livre (énorme flop). S'il vous plaît, un requiem pour les arbres coupés lors des impressions de ce torchon...
L’auteur de Galanterie française, dans une langue nette et balancée, dresse un tour d’horizon impeccable de la problématique actuelle posée par l’explosion des demandes de réassignation et le cadre tapageur d’un certain activisme trans. Habib y est particulièrement légitime, étayée par son travail sur les rapports entre les sexes. La conclusion est magistrale, par sa capacité à ramasser les enjeux à l’aune de l'actualité la plus immédiate. On ne regrettera que les quelques attaques, injustes et mal documentées, contre la psychiatrie, et un certain nombre d’inexactitudes nosographiques sur la locution, très récente et, vraisemblablement, très... transitoire, de dysphorie de genre.