La commandante Andréa Chang vit toujours, mais sa copilote, la vitale et lumineuse Maïa, n'est plus, et la galaxie semble soudain bien vide. Comment expliquer au centre de contrôle l'amour entre deux astronautes, leur capacité à transformer toute épreuve en équation, leur aptitude à sublimer la mort? Une nouvelle se déroulant dans l’univers dystopique mis en place dans le roman VALIDE, de la même autrice.
Chris Bergeron a une plume douce et atmosphérique avec des connaissances poussées en science, ici dans les sujets autour des planètes et des voyages en fusée.
On reconnaît sa signature du personnage qui se raconte dans un long monologue.
J’ai trouvé que c’était touchant. J’avais l’impression d’être moi-même en orbite entre Vénus et Mars.
J’aime ses propos parfois irrévérencieux. Un bon crochet de la gauche au patriarcat et au boys club n’est jamais perdu.
J'ai beaucoup aimé le ton de la narratrice, sa façon de raconter l'amour et sa frustration. Une courte histoire fort intéressante abordant le deuil et la découverte de l'amour.
J’ai maintenant hâte de lire Valide parce que je n’ai pas tout compris (je n’avais pas réalisé que c’était situé dans un univers que je ne connaissais pas) alors je me sentais parfois comme si je lisais une fanfiction sans avoir vu le matériel original but not in a bad way. Hâte d’en découvrir plus!
Bien qu'on le classe dans la section science-fiction et que le roman Valide a été déclaré ovni littéraire, on n'est pas dans une histoire de p'tits bonhommes verts.
Vaillante est donc une nouvelle qui se passe dans l'univers du dit roman Valide et tout comme dans ce livre, je me suis tout de suite sentie interpelée par cette voix et happée par le récit. Celui de la commandante Andréa Chang qui fait son rapport de mission au centre des commandes. Un projet qui aura coûté plus cher à son coeur que tous les dollars dépensés pour qu'elle s'envole dans l'espace.
Je parle de Valide, mais n'allez pas croire que si vous ne l'avez pas lu, vous ne pourrez pas suivre ou comprendre ce novella. C'est, bien au contraire, une excellente porte d'entrée si vous hésitez encore à plonger dans la stratosphère fascinante de cette auteure.
Quand on arrive à m'impressionner avec une histoire aussi courte (70 pages dans ce cas-ci), j'appelle ça une réussite sur toute la ligne!
‘’ L'amour ne donne pas des ailes. L'ingénierie, la pensée, la logique donnent des ailes. L'affection ralentit. L'amour est une inertie.’’
Je crois que j’aurais dû lire cette nouvelle avant Vandales, mais j’ai été confuse dans l’ordre de lecture! C’était une très courte nouvelle, d’environs 70 pages, qui introduisait très bien Andréa et sa relation avec Maïa que j’ai connu que par sa mort. J’ai donc apprécié avec un bref aperçu de leur relation et je crois que c’est cette nouvelle qui m’a rendu le plus émotive et ce malgré les 70 petites pages. Peut-être parce qu’elle abordait un de mes thème de prédilection, le deuil, mais j’ai trouvé que l’autrice transmettait avec brio et peu de mots les émotions d’Andréa.
Encore sous la forme de confession, on a une discussion entre Andréa et son chef à qui elle fait son rapport, mais qui ne lui répond pas ce qui nous laisse donc avec un monologue de celle-ci et qui met bien l’emphase sur sa solitude. Non seulement elle vient de perdre son amour, mais en plus elle se retrouve complètement seule sur son vaisseau. On alterne entre la douceur de leur amour, la honte de sa différence, la rage, la douleur du deuil et une série d’émotions poignante.
‘’ Je suis le fruit de mon éducation, j’ai toujours voulu plaire à mon père, à son père, à nos pairs que l’on croisait le dimanche à l’église.’’
Comme pour tous ses autres ouvrages, je me suis laissé me perdre dans son écriture et c’était sans doute son ouvrage le plus émotif et celui qui m’a fait ressentir le plus de choses. Si je n’étais pas sûr d’aimé Andréa dans Vandales, j’ai appris à l’aimer dans celui-ci. C’était doux et dure à la fois et le format m’a quelque peu fait penser à un récit poétique. Si l’autrice écrit d’autre livre que ça soit dans cette univers-ci ou n’importe quel autre c’est sûr que je le lis, je suis tomber en amour avec son style d’écriture.
J’ai l’habitude de faire des review plus long sur mes livres, mais sur une nouvelle d’une cinquantaine de pages c’est dure d’écrire une critique bien longue ahah
Une nouvelle de science-fiction se déroulant dans le même univers que Valide, de la même autrice. (Si Valide est un cyberpunk, Vaillante est un livre d'exploration spatiale.)
C'est court, plutôt bon, mais un peu verbeux. À lire si vous avez lu et aimé Valide (que je recommande fortement). Sans ça, Vaillante risque d'être un peu anticlimatique.
En gros : On y lit le journal de bord d'une astronaute, adressé à S̶p̶a̶c̶e̶ ̶X̶, seule dans son vaisseau, après la mort de sa collègue et amoureuse.
Vaillante est une nouvelle autonome qui se déroule dans l'univers du roman de science-fiction "Valide" de la même autrice. Tout comme dans "Valide", le récit est raconté à travers le monologue du personnage principal. Le rythme m'a semblé toutefois plus rapide dans "Vaillante".
Si "Valide" est un récit identitaire, "Vaillante" aborde le deuil et l'amour. Et tout comme "Valide", j'en aurais pris plus!
Si vous avez lu Valide et que vous avez aimé, je recommande fortement Vaillante! Et sinon, la nouvelle peut être une belle introduction à cet univers et au style d'écriture de l'autrice.
Un tout petit livre, une nouvelle. Une critique sur la conquête formulée d’une manière qui parle extrêmement beaucoup à l’astro-quelque chose que je suis.
Deux astronautes, femmes, s’envolent pour Mars. Lors d’un détour par Vénus, un accident. Maïa ne s’en remettra pas. Mais avant de mourir, elle offre à l’humanité un cadeau : celui de répondre à la grande question : « Sommes-nous seuls dans l’Univers? ». Andréa ne s’en remettra pas non plus. Dans le message qu’elle envoie à Capcom, elle ne cache plus rien : ni son interdite histoire d’amour, ni son avis sur les plans de ses sponsors.
L’histoire d’amour est belle, les références à l’espace et à sa conquête aussi.
Un bijou pour moi de retrouver au coeur de la nouvelle la découverte de phosphine sur Vénus. Cette découverte m’a occupée au travail et évoque pour moi une symbolique tellement forte : proposée par une équipe de femmes, elle a été hyper challengée de toute part (comme j’ai rarement vu une découverte être challengée… hasard?…), C’est que la vie ne serait pas sur Mars, où on (ils) la cherche(nt) depuis des décennies, mais de l’autre côté, du côté féminin, là où on (ils) ne la cherchai(en)t pas, parce qu’on (ils) cherchai(en)t des copies de nous (d’eux)-mêmes…!
Des extraits :
« Prendre Vénus pour Mars, c’est un truc de mecs. Il vous serait bien trop difficile de planter un drapeau dans les nuages de Vénus. Il vous faut du solide à conquérir. C’est peut-être pour ça, d’ailleurs, que nous sommes encore si peu de femmes à avoir le privilège de l’espace. Nos objectifs sont trop nébuleux. Car même si notre équipage était entièrement féminin, notre fusée nucléaire n’a pas fait éclater les plafonds de verre : pensez-vous que je n’ai pas remarqué qu’à Houston, c’est encore 80 % d’homme, rêvant de bâtir des nouveaux empires au-delà des cieux? Notre mission sentait le coup de pub pour faire oublier au monde qu’au fond, vous n’êtes qu’une bande de colons phallocrates, des masturbateurs aux grosses fusées. »
« Tu nous avais promis une étoile! J’espère que tu profites bien de la centaine de millions de dollars que tu as économisés en nous refilant ton moteur déstocké. Cent millions de dollars, c’est-à-dire rien pour toi. Cent millions de dollars qui ont sans doute servi à te construire un bunker, acheter une énième start-up, gavé d’essence ton yacht. Combien vaut une vie humaine, une vie d’astronaute? Dorénavant je saurai ce qu’elle ne vaut pas. »
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J'ai écouté la version audio française (1h15) narrée par Danièle Lorain et disponible dans le catalogue de la Bibliothèque et archives nationales du Québec (application Prêtnumérique).
En bref j'ai grandement préféré cette novella au livre "Valide", et je lui donne une note de 3,5 à 3,75 / 5.
...Réflexions détaillées sans divulgâcher le récit
- Ce n'est pas nécessaire d'avoir lu "Valide" pour lire cette novella mais je pense que ça demeure un plus pour faire un certain lien
- J'ai trouvé le scénario plus intéressant et avec un style plus accrocheur que Valide. Cette nouvelle est empreinte d'émotions et on s'attache vraiment aux personnages. J'ai bien aimé également le cadre, dans un vaisseau spatial
- J'ai beaucoup aimé la narration audio de Danièle Lorain, que j'ai préféré à celle de la narratrice Pascale Drevillon pour le livre "Valide"
Bref, cette novella m'a donné le goût de lire ou audio-lire le livre "Vandales" de cette auteure, qui est la suite de "Valide".
C’est du bonbon d’écriture. Une parfaite lecture pour patienter en attendant le prochain roman de l’auteure ou pour découvrir l’imaginaire science-fiction de Chris. Une heure bien investi pour voyager dans l’espace.
Une nouvelle d’amour futuriste perchée dans les étoiles. Poignant, avant-gardiste, gai. Un trait d’union plein d’humanité au cœur de l’univers épico-scifi de Chris Bergeron. Des AI, des nuages et des planètes.
Une toute petite plaquette qui se lit super rapidement ! J'ai bien aimé, l'histoire m'a beaucoup touchée et j'ai trouvé que l'écriture de Chris s'est raffinée depuis Valide :)
J’ai beaucoup aimé cette courte nouvelle que j’ai aussi écouté en livre audio, j’aurais aimé en savoir plus à la fin et continuer de lire car le vocabulaire employé diffère de ce que j’ai l’habitude de lire, c’était bien!
Tout petit récit dans lequel il est facile de plonger. On croit qu'il s'agit d'une histoire complètement parallèle à Valide... jusqu'à ce qu'on lise Vandales!
Je suis tombé en amour avec la poésie de ce livre. Il se passe dans l’espace et parle de first sapphic love et deuil et solitude. 🩷 Je vais me lancer dans d’autres livres de l’auteur•e pour sûr.
" Je me souviendrai toujours de la violence de l'émotion qui a failli me terrasser lorsque j'ai compris que Maïa était en danger mortel. C'était comme si toute la nuit au-dehors du Valiant, cette nuit qui opprime par son absence de tout ce qui nous ressemble, s'était engouffrée dans mes poumons, dans mes veines. Je n'ai jamais eu si froid. " p. 33
Cette nouvelle est assurément un coup de coeur parce qu'elle est magnifique. Il faut un talent certain pour faire vivre une panoplie d'émotions en moins de 100 pages.
L'histoire est racontée par la commandante Chang, qui relate au centre de contrôle les derniers événements tumultueux qui ont pris place sur son vaisseau, le Valiant, et qui ont coûté la vie à sa comparse et amante, Maïa.
Le tout est raconté avec une telle beauté, ça m'a profondément charmée. Les descriptions sont belles, fluides, aériennes. Malgré la douleur de la mort et de la solitude, l'auteure arrive à créer une fin vraiment splendide et avec une signification forte pour les personnages.
Le mélange d'un univers spatial avec le féminisme et l'amour façonne une belle et douce émotion en moi ; c'est un mélange sensible que je n'ai pas rencontré souvent.
Plus les jours passent, plus cette nouvelle grandit en moi. Je n'avais sincèrement que peu d'attentes, et j'ai été plus qu'agréablement surprise. Il faut savoir que l'histoire se passe dans l'univers du livre Valide, de la même auteure, que je n'ai pas lu. Je soupçonne que la fin est un beau clin d'oeil à ce livre et j'ai hâte de le lire pour mieux comprendre. Néanmoins, ce n'est pas du tout nécessaire pour absorber et apprécier Vaillante.
Je recommande vivement. Brillant, doux, sensible, émouvant et plein de colère et de ressentiment à la fois.