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Tenir sa langue

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« Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »


Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.


À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.


Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums.


Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.

175 pages, Kindle Edition

First published September 1, 2023

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544 people want to read

About the author

Polina Panassenko

2 books7 followers

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Community Reviews

5 stars
205 (22%)
4 stars
375 (41%)
3 stars
257 (28%)
2 stars
63 (6%)
1 star
7 (<1%)
Displaying 1 - 30 of 102 reviews
Profile Image for Mag.
497 reviews26 followers
August 3, 2022
Roman mordant sur l'exil, le déracinement et la souffrance de vivre avec deux langues dans sa tête. Je l'ai trouvé parfois inégal, mais c'est indéniablement un talent en devenir.
1,345 reviews56 followers
October 9, 2022
L’auteure souhaite récupérer son prénom de naissance Polina, francisé sur demande de son père à leur arrivée en France.

Au fil des chapitres, nous suivons l’enfance de la narratrice née à Moscou, habitant un appartement communautaire avec ses grands-parents ; son départ pour la France ; son arrivée à Saint-Etienne ; ses retours en Russie en été.

J’ai aimé le ton de l’auteure : d’abord petite fille perdue dans un pays inconnu, dans une langue inconnue ; puis elle grandit mais s’émerveille toujours autant de ce qui l’entoure.

J’ai aimé la façon qu’elle a d’appréhender sa ville d’adoption : certaines dénomination m’ont faites sourire.

J’ai aimé le regard tendre qu’elle porte sur ses grands-parents restés au pays.

J’ai eu plus de mal avec le vocabulaire russe parfois employé par la narratrice, et pas toujours traduit. Comme si elle avait voulu faire sentir à son lecteur les difficultés devant un mot issu d’une autre langue.

J’ai aimé les multiples sens du titre : apprendre une nouvelle langue, mais aussi ne pas laisser mourir sa langue maternelle ; se taire en Russie sur tout ce qui concerne la France.

Une lecture riche qui m’a fait réfléchir sur tout ce que l’on emporte avec soi dans sa langue.

Quelques citations :

La vraie France s’appelle Saint-Etienne. (p.50)

Ma mère aussi veille sur mon russe comme sur le dernier oeuf du coucou migrateur. Ma langue est son nid. Ma bouche, la cavité qui l’abrite. Plusieurs fois par semaine, ma mère m’amène de nouveaux mots, vérifie l’état de ceux qui sont déjà là, s’assure qu’on n’en perd pas en route. Elle surveille l’équilibre de la population globale (p.107)

L’image que je retiendrai :

Celle de la découverte de la raclette avec les voisins leur premier soir dans le nouvel appartement de la famille.

https://alexmotamots.fr/tenir-sa-lang...
719 reviews
January 14, 2023
J'ai adoré ! On passe du rire aux larmes, c'est touchant, intelligent ! Polina nous montre à quel point la langue n'est pas un simple outil de communication. Une langue, ça raconte une histoire, ça raconte une culture. Une langue maternelle qui plus est, c'est transmis par les parents, c'est un lien indélibile avec les parents, avec la mère. Et effacer un prénom, c'est effacer une histoire.
186 reviews
January 26, 2023
Roman sur l'identité, l'exil, la difficulté pour s'intégrer en gardant toutes ses origines. Roman inégal mais prometteur pour un premier roma
Profile Image for Morgane.
296 reviews1 follower
March 9, 2024
Polina Panassenko a réussi le challenge de créer un premier roman marquant et engagé! Même si le roman fut par moment inégal, je pense que cet auteur est un talent en devenir...

Ce roman aborde les thématiques du déracinement, de l'exil mais surtout de la souffrance de vivre entre deux mondes, entre deux langues et surtout entre deux idées! Dans ce roman, l'auteure tente de récupérer son prénom de naissance, pour se séparer de ce prénom francisé. Nous retrouvons face à un roman qui alterne entre le passé le présent. Nous découvrons alors l'évolution de cette jeune fille, qui doit apprendre à connaître une nouvelle culture sans pour autant oublier qui elle est. À de nombreuses reprises, l'auteure fait appel à du vocabulaire russe, sans rajouter une note explicative. Je me suis demandé lors de ma lecture si ce n'était pas une manière de nous mettre à la place de la jeune Polina, qui s'est retrouvé plonger dans la langue française sans la comprendre. Si cela fut l'intention de l'auteure, cela a eut l'effet escompté.

Pour résumer, ce court roman est une petite pépite qui mérite d'être lu dans les écoles! Je ne serai que vous dire pour vous convaincre sinon que prendre quelques heures de votre temps vous permettrait de vous mettre à la place de jeunes immigrés ou expatriés qui se retrouvent perdu dans une culture différente et devant parfois faire de nombreuses concessions pour s'intégrer au mieux.
Profile Image for elle est au nord.
114 reviews12 followers
March 11, 2025
dans cette autofiction polina panassenko relate sa bataille juridique pour retrouver son prénom d'origine, avant qu'il soit francisé pour faciliter son intégration

à partir de cette trame, elle raconte son enfance en ex-urss/future Russie, son déménagement en France, ce lien tiraillant entre ces deux parties, ces deux langues qui se heurtent en elle

super touchant, l'écriture est très fluide, ça glisse tout seul même si ça laisse des marques
Profile Image for Ilinca Badiceanu.
11 reviews
September 16, 2023
Un de mes livres préféré. Toujours dans ma quête, il ne m’a pas apporté de réponse mais de la tendresse, beaucoup de tendresse.
C’est un livre doux, qui nous câline tout en abordant des questions identitaires difficiles à aborder, qu’on tait généralement…
La protagoniste, Paulina, est très attachante. Elle continue à vivre quelque part dans ma tête depuis que j’ai fini cette lecture. Et je compte lui laisser de la place pendant encore un temps..
Profile Image for Lusionnelle.
193 reviews12 followers
February 13, 2024
Note à moi-même, ne plus oublier de clore une lecture avec quelques mots de mes impressions à chaud, surtout pour des romans comme celui-ci, où je sais, malheureusement, qu'il ne m'en restera pas grand-chose ensuite. Je ne sais même pas pourquoi, d'ailleurs. Il m'en restera de vagues impressions, des thématiques fortes, mais rien de très précis. Ce n'est pas un défaut du roman, vraiment, simplement celle de ma mémoire imparfaite.

Car j'ai vraiment apprécié la lecture de Tenir sa langue, les allers-retours dans la mémoire de l'autrice, qui retrace le parcours de son enfance, de la fin de l'URSS, de son départ de Russie, de ses premiers mois, premières années en France et sa difficulté à en apprendre la langue, à comprendre et être comprise, le choix du prénom de Pauline pour soi-disant lui faciliter l'intégration qui s'imposera sur ses papiers d'identité, de ses retours en Russie pour les vacances, chez ses grands-parents qui y sont restés, jusqu'à leur décès respectif.

C'est un roman intense, qui extrait de l'intime des expériences, un vécu, qui nous donne matière à réfléchir, auxquelles on entre aisément en empathie. Contrairement à Nord perdu, lu récemment, l'autrice ici vit une expatriation qu'elle n'a pas choisi. Le roman part d'une demande, qui paraît à tout un chacun naturel, qui devrait être un droit à chacun, et qui pourtant ne l'est visiblement pas : le droit de retrouver son prénom de naissance. Elle est née Polina, et pourtant la France ne retient que Pauline.

Essuyant un premier refus, elle plaide en appel. On lui demande alors d'écrire une lettre, pour justifier des bienfondés de sa requête. A partir de là, le roman glisse de la Polina adulte à Polina enfant, qui raconte en tentant de garder ce regard particulier qu'on prête à l'enfance, écrit par une plume adulte : un mélange d'innocente curiosité et d'étonnements qui n'échappent pas à la maturité de sa narratrice.

Ce qui fonctionne toujours à merveille, surtout quand le roman traite de thèmes complexes tels que l'expatriation, dont le départ, la séparation, les adieux, la mémoire, l'enfance ; et l'intégration, l'adaptation à une autre culture, l'apprentissage d'une nouvelle langue, la communication difficile avec les autres, le regard porté sur elle; son identité, culturelle, intime.

C'était beau, cocasse par moments, touchant par bien d'autres, et globalement : passionnant.

Pour information, vous pouvez assister à une lecture de l'autrice de son propre roman, enregistrée à la Maison de la Poésie :
https://www.youtube.com/watch?v=eeFcd...
Profile Image for Zeineb SmaOui.
561 reviews12 followers
December 3, 2022
Polina arrive très jeune en France avec ses parents en provenance de la Russie nouvellement instaurée. Elle va devoir apprendre une nouvelle langue mais il faudra qu’elle n’oublie pas sa langue maternelle. Elle sera française dehors, russe dedans. Celle dichotomique va conditionner sa vie.

Très beau livre sur le poids de la langue sur l’identité et l’importance de choisir son prénom pour Pauline/Polina.
3 reviews
Read
September 7, 2023
"L'histoire d'une narratrice tiraillée entre la mère patrie et la France. Enfin tiraillé n'est pas le bon mot. Ecartelée. Elle a établit un pacte avec la Russie mais la France lui refuse ce choix, enfin elle l'autorise à s'intégrer à la France, comme l'a si bien signé Jospin.
Un regard décalé, une narration interne à travers laquelle on devine les yeux globuleux du personnage principal.
Seulement, de nombreux passages sont attendus et l'on peut parfois reprocher à ce livre ses répétitions. On a aussi parfois l'impression que Polina Panassenko force le trait, se rapprochant d'une Amélie Nothomb dont je n'apprécie pas la plume autobiographique. Mais l'autrice se rattrape : il y a des passages plus réussis que d'autres et l'ouvrage dans son ensemble est inégal -et heureusement. On est entrainés, on rit, on pleure, on apprécie et on est emporté par ce qu'elle écrit. J'ai peut-être aussi eu un problème avec la manière dont l'écrivaine travaille les sons, mais cela relève plutôt de ma propre sensibilité"
Tout cela, c'est ce que j'aurais dit si je n'avais pas rencontré Polina Panassenko, si je ne métais pas demandé comment elle arrivait à arrondir davantage ses yeux déjà parfaitement ronds, si je ne l'avais pas vu les écarquiller, observé ses expressions faciales. Sa narratrice existe vraiment, j'ai vu les onomatopées du livre passer devant son regard, son incompréhension des gens qui l'entourent se faire jour.

Je crois que c'est moi le problème; que je n'ai pas pu comprendre ce livre pour savoir l'apprécier.
Complétement barrée !
Profile Image for La Mange-Bouquin.
58 reviews
August 10, 2024
Pauline ou Polina ? Française ou Russe ? L'autrice joue magnifiquement avec les mots et ses deux langues pour parler de son changement de nom mais surtout pour traduire les difficultés pour vivre entre deux cultures, pour s'intégrer sans renier ses origines, pour gérer le deuil à distance. Ce roman montre aussi que l'on peut aimer deux pays et que le multiculturalisme est une force. J'ai trouvé ce court roman très beau et je me suis identifiée à certains passages, moi qui vis entre deux pays depuis plus de dix ans.
Profile Image for Fanny Sonnenschein.
120 reviews1 follower
July 14, 2024
J'ai adoré cette lecture sur l'identité, les langues que l'on parle, qu'on oublie puis dont on se souvient à nouveau, qui font partie de nous.
Profile Image for clarachen.
94 reviews2 followers
November 21, 2024
super bem humorado (me lembra a pegada do Double Nationalité - só que com menos de 200 páginas).

eu achei que fosse ser mais sobre a questão do nome mesmo - pessoas errando o nome dela, o sentimento dela sobre isso, pertencimento etc. Mas ela acaba falando mais da vida em família e da historia dela (que pelo o que eu entendo é a história da autora, então ainda essa coisa da auto-fiction).
Profile Image for Rachel.
16 reviews
March 31, 2023
A very sweet and touching book that demonstrates the complexity and difficulty of integrating into a new culture while holding on to your roots. The author does an excellent job of depicting her experience at different phases of her life. I especially enjoyed reading about her experience of moving to France when she was 5 years old and was too young to really understand what was happening to her. She wonders why her parents have sent her to a school with mite children who don’t know how to talk. The flow of the book was a bit disjointed at times but overall an enjoyable and compelling read that I feel will stay with me.
Profile Image for Kay.
24 reviews
December 31, 2023
En fil rouge de ce roman, la démarche de l'autrice de reprendre son prénom de naissance, celui qu'elle portait avant qu'il ne soit francisé : Polina. En parallèle, elle raconte, de son point de vue d'enfant, l'URSS, l'appartement communautaire, ses grand-parents, ses parents et sa sœur, la datcha, la boîte à NZ, et puis la chute du communisme, le premier McDo qui arrive en même temps que les chars et l'interruption de son programme préféré, Bonne nuit les petits chéris. Elle raconte l'arrivée en France, tout ce qui est nouveau : l'appartement, les voisins, Ochane Santr'-Dieu, mais aussi la langue. Cette langue que les enfants de la materneltchik parlent dans son dos et qu'elle s'appropriera jusqu'à effacer toute trace de son accent. Elle raconte la construction de la double identité, Polina dedans, Pauline dehors, Polina en Russie, Pauline en France.

Un roman bourré de drôlerie, de tendresse et de mélancolie, et bien plus encore. J'ai beaucoup aimé la narration, l'évolution entre l'enfant qui observe sans toujours comprendre ce qui se passe autour d'elle et l'adulte qui quitte Moscou à la toute fin du récit. J'ai aimé l'inclusion du russe dans le texte, sans que ce soit nécessairement traduit ou expliqué et l'atmosphère générale de cette première partie en URSS/Russie qui me rappellent mes propres souvenirs d'enfance. Beaucoup de douceur dans la première partie grâce à la présence lumineuse de la grand-mère qui perd lentement la mémoire et du grand-père bienveillant et aimant. La suite, en France, met en exergue les difficultés d'intégration, le fait de devoir laisser de la place à une autre langue, une autre culture sans renier ses langue et culture d'origine. Il y a de la colère et de l'incrédulité (notamment lorsque la narratrice réalise qu'elle a officiellement perdu son prénom et qu'elle doit entreprendre des démarches administratives fastidieuses pour espérer le récupérer), mais aussi de la pudeur et de la retenue, particulièrement dans le deuil. La fin m'a beaucoup émue, surtout le dernier paragraphe qui clôt admirablement le livre, et j'ai le sentiment que cette lecture va encore rester quelque temps avec moi.

(Le titre est absolument parfait !)

« Russe à l'intérieur, français à l'extérieur. C'est pas compliqué. Quand on sort, on met son français. Quand on rentre à la maison, on l'enlève. On peut même commencer à se déshabiller dans l'ascenseur. Sauf s'il y a des voisins. S'il y a des voisins, on attend. Bonjour. Bonjour. Quel étage ? Bon appétit.
Il faut bien séparer sinon on risque de se retrouver cul nu à l'extérieur. Comme la vieille du cinquième qu'on a retrouvée à l'abribus la robe de chambre entrouverte sans rien dessous. Tout le monde l'a vue. On a dit Elle ne savait plus si elle était dedans ou dehors. »
Profile Image for Annik Gmel.
155 reviews
March 4, 2024
Un de mes coups de cœur de ce début d’année! Je me suis énormément reconnue dans les histoires du personnage principal, de son intégration à l’école et des difficultés d’apprendre une nouvelle langue et s’intégrer dans une nouvelle culture quand on est enfant. De toute façon, j’adore les histoires de l’ex urss tels que les pavés de Ludmila Oulitskaia, alors je ne pouvais qu’aimer ce petit roman très direct.
Profile Image for Agnès.
507 reviews30 followers
August 30, 2022
🇷🇺 Avec la force d’une écriture qui nous fait passer du rire aux larmes, Polina Panassenko revient sur son enfance de petite fille russe en France. Arrivée à l’âge de la « maternelchik », elle se remémore ces moments d’incompréhension totale face au quotidien qui change et à ce que les adultes attendent d’elle. Pourquoi devrait-elle apprendre une nouvelle langue? Qu’allaient-ils faire de la sienne?

🇫🇷 Avec beaucoup de tendresse et de sincérité, elle se replace à hauteur de l’enfant qu’elle a été et tente de revivre ces épreuves. Elle raconte aussi sa complicité avec son grand-père, qui lui demande à chaque retour à Moscou si elle préfère la Russie ou la France.

🖋 Et puis, brodés entre les souvenirs, se trouvent les épisodes incroyables de sa démarche pour changer de prénom, reprendre Polina au lieu de Pauline qui lui avait été attribué d’office lors de sa naturalisation. Alors qu’un décret vient justement de rentrer en application cet été pour faciliter ces démarches, le parcours ubuesque qui est décrit ici et les questions implicites (ou même explicites) sur l’intégration sont complètement absurdes.

Polina Panassenko nous livre un récit intime et puissant, qui ne laisse pas indifférent. J’ai vraiment ri, j’ai vraiment pleuré - je ne peux que vous en recommander la lecture ❤️
Profile Image for s..
78 reviews4 followers
February 12, 2024
très beau récit sur l’identité, l’importance des langues et des prénoms auquel tout immigrés ou enfant d’immigrés peuvent s’y retrouver.

les passages sur son vécu en russie étaient un peu plus difficiles, j’ai failli décrocher notamment lorsque certains mots ou expressions russes n’étaient pas traduites malgré tout, le roman se lit assez facilement.
Profile Image for Marie-paule.
327 reviews8 followers
February 25, 2023
Polina est russe. En émigrant en France, elle devient Pauline et doit se fondre dans la masse, oublier son pays, sa culture, sa langue, et son prénom... le livre est à cheval sur deux périodes de sa vie: sa vue d'enfant , et sa vie d'adulte. Un portrait interessant sur le déracinement des immigrés et la difficulté de vivre à cheval sur 2 pays aux cultures et langues differentes.
Profile Image for Samantha.
277 reviews10 followers
November 20, 2023
Smart, humourous, charming, and tender novel about identity, immigration, exile, and integration into France told through via the author's childhood and her fight to take back her name. The author tells her story of a childhood split between two languages, two cultures, and two names.

Born Polina in the USSR, the author immigrated to France during preschool where she becomes Pauline. One simple switch of a syllable, but one that makes all the difference to a young girl growing up in a country where she doesn't speak yet the language or understand the culture.

During her naturalization, her parents formally asked the French government to officially françaisé Polina's name to Pauline. This is a step many immigrants in France can request in order to "facilitate their integration into French society." Polina questions her identity through her languages and also through her name. In fact, she would like to be called Polina officially instead of Pauline, thus embarking on a journey as an adult through the French bureaucracy to formally change her name back to Polina.

"Le russe à l'intérieure, le français à l'extérieur... Quand on sort, on met son français. Quand on rentre à la maison on l'enlève. On peut même commencer à se déshabiller dans l'ascenseur. Sauf s'il y a des voisins. S'il y a des voisins on attend. Bonjour. Bonjour. Quel étage? Bon appétit." // "Russian inside and French outside. When we go out, we put on our French. When we come home, we take it off. We can even start taking it off in the elevator. Except when there are neighbors. If they are neighbors, we wait. Bonjour, Bonjour. Quel étage? Bon appétit."

I found this short novel to be very refreshing, it tackled some common themes in a new way. I especially enjoyed the chapters from the childhood point of view, where Polina captures the voice of a child who is both lost and curious in the world of adults. As an immigrant in France, her bureaucratic situation (while different than my own for sure) is also relatable. The title "hold your tongue" is clever too.
Profile Image for ines.
101 reviews1 follower
September 5, 2024
(3,5)roman écrit avec une authenticité assez rare et assez transparente, j’ai vraiment eu l’impression d’être assise dans un coin de sa tête et c’était assez intéressant même si parfois ca m’a un peu perdue parce que dans la tête de quelqu’un d’autre on ne peut pas tout comprendre.
globalement je l’ai trouvé assez intéressant, écrit avec beaucoup d’humour mais c’est aussi très touchant par moment : ca rejoint toute l’authenticité que j’ai décrite + haut.
je pense pas que je partage absolument tous les points de vue de l’auteure mais intéressant (je me répète)
dans ce cas là l’auteure est russe, et aussi insignifiant que cela puisse paraître pour bon nombre de français médiocre mais la violence de changer de prénom pour « s’intégrer » est folle, de mon point de vue je vois pas pourquoi qui que ce soit devrait franciser son nom son prénom sa culture sous prétexte de faciliter l’intégration, les européens et blancs cherchent a rendre les gens comme eux sans jamais les traiter comme leur égal et ca ca me dérange.
pourquoi chercher à ce que quelqu’un qui n’est pas issu de la culture (occidentale dans bien des cas) renie sa propre culture ? a quel prix ? pour quelle garantie ?
on peut s’imprégner des cultures, on peut s’y retrouver parfois.
en l’occurrence je pense qu’effacer un prénom pour le remplacer par un prénom + simple pour les autres c’est à ne pas faire : vous n’avez pas à faire ça ne le faites pas et arrêtez d’avoir honte ou d’être gêné quand personne comprend votre prénom ou votre nom de famille y a pas de raison d’avoir honte c’est votre identité ne cherchez pas à la gommer.
j’ajoute aussi : soyez très vigilant à votre santé y a pleins de cas (et le livre m’y a fait penser) où des maladies similaires font rage dans certaines familles alors prenez soin de vous
Profile Image for Matatoune.
630 reviews29 followers
November 23, 2022
Tenir sa langue, premier roman de Polina Panassenko, raconte son exil de sa Russie natale à la banlieue Stéphanoise, à hauteur d’enfant. Le roman détaille notamment son acquisition de la langue lors de son intégration dans l’école de la République.
Brins d’histoire

Le point de départ du roman est le souhait de la narratrice de pouvoir utiliser son vrai prénom, Polinia, sur ses papiers administratifs et dans les démarches officielles qu’elle est amenée à poursuivre.

Car, l’administration, dans sa grande bonté (sic), lui a imposé la version française de son prénom en la baptisant Pauline.

Ce détail, à lui seul, révèle la violence du système. Et, parce qu’il faudra aller en appel, écrire un argumentaire pour faire infléchir une procureure, le lecteur mesure combien l’humanité a abandonné la justice.

On croyait qu’un vieux réac avait inventé une polémique pour faire le buzz en demandant à chacun de franciser son prénom. En fait, on découvre que cela existe et que la justice a déjà statué en argumentant qu’il faut faire des concessions pour devenir français. Quelle honte !

Parallèlement à cette quête, la narratrice de Polina Panassenko raconte son cheminement pour apprendre le français.

Elle décrit les sons, les odeurs mais surtout les images qui défilent dans sa tête lors de son arrivée à Saint-Étienne. Le magasin devient Kasino. Le repas que les voisins accueillant proposent devient Raklète et la maternelle qui l’accueille, un bloc noir où il faut dire tout le temps « Salut, Hibou ! » car « ça va » se traduit par l’animal en russe.

La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/20...
645 reviews5 followers
April 30, 2023
Elle est née Polina en URSS, elle est devenue Pauline lorsque ses parents ont émigré en France , « pour faciliter son intégration ». Adulte, elle souhaite retrouver son vrai prénom et découvre les lourdeurs administratives à la française , ce qui nous vaut des pages assez virulentes en début de roman , qui déstabilisent un peu…

J'ai nettement préféré la suite , l'enfance de Polina auprès de ses grands parents russes, entre appartement communautaire et datcha à la campagne, puis les premiers pas en France et les déconcertantes journées à la « materneltchik » où l'enfant s'acclimate avec difficulté , les allers retours en Russie et la même éternelle question : « c'est mieux en France ou en Russie ? »

Roman sur l'identité et l'exil, sur l'intégration et la double culture à travers la langue et son appropriation : « Russe à l'intérieur, français à l'extérieur. C'est pas compliqué. Quand on sort on met son français. Quand on rentre à la maison, on l'enlève. On peut même commencer à se déshabiller dans l'ascenseur. Sauf s'il y a des voisins. » S'intégrer, oui, mais pas au prix de sa propre identité et de l'histoire de sa famille.

J'ai trouvé ce roman sympathique, avec quelques épisodes assez drôles quand Pauline découvre la langue française et l'univers de l'école par exemple, mais pas aussi réussi que je le pensais après les louanges lues un peu partout… Plus une succession de petites saynètes qui manque un peu de lien à mon goût .
Profile Image for sionbouquinait.
25 reviews3 followers
January 15, 2023
Je dois bien le reconnaître, ce roman, je voulais en partie le lire parce que ça se déroule notamment à Saint-Étienne.

Mais on y retrouve aussi une thématique ô combien importante : la quête d’identité.

Polina voit son prénom francisé en Pauline lorsqu’elle émigre en France avec sa famille.

A travers les yeux et les souvenirs d’une enfant on découvre l’adaptation, comment les mots français peuvent d’abord sembler bizarres pour finalement devenir une langue qu’on parle sans accent, on retrouve aussi cette sensation de ne pas devoir dire en Russie qu’on vit en France quand on y retourne l’été. Cette sensation du contrôle quasi constant, le fait de devoir « tenir sa langue ». Et puis Pauline grandit, se fait sa propre idée et se crée son identité au point de vouloir récupérer son prénom : Polina mais elle se heurte aux déboires administratifs alors que ce prénom était pourtant le sien

L’écriture est très rythmée au début notamment où on sent vraiment la façon de penser d’une enfant, on se heurte à des questionnements, des interrogations sur la personne qu’on est, qu’on devient qui plus est avec cette double-nationalité.

Je regrette un peu les nombreux termes russes au début du roman sans lexique qui personnellement ont bien failli me faire décrocher. En revanche, je salue l’histoire.
Profile Image for Lea.
151 reviews
February 25, 2024
Polina Panasssenko est née à Moscou et y a passé une partie de son enfance. Arrivée en France avec ses parents, elle est devenue « Pauline » pour l’État Civil : son père a cru bien faire en francisant son prénom ! (Comme ce fut le cas pour la mère de celui-ci, dont le prénom (juif) Pessah, devint Polina, par mesure de précaution …)

Quand adulte, l’auteure insiste pour reprendre l’orthographe de son prénom (russe) qui est celui de sa naissance (par le truchement du Tribunal de Bobigny) l’administration française ne l’entend pas de cette oreille.

L’auteure nous livre, dans ce petit livre de 175 pages, des souvenirs de son enfance russe et française (par exemple, comment elle a vécu la chute de l’URSS en 1991, situation qu’elle ne comprenait pas très bien à l’époque …) et son arrivée à Saint-Étienne (en 1993) où il lui faudra apprendre à être russe à la maison et française à l’école.

Des moments de bonheur, des moments de douleur … Tendresse, humour et émotion sont au rendez-vous . J’ai souri à de nombreuses reprises en retrouvant certaines Madeleines de Proust de mon adolescence (l’auteure a l’âge de ma petite sœur !). Les anecdotes liées à l’époque dans laquelle vit Pauline/Polina sont toutes bien trouvées.

J’ai beaucoup apprécié ce roman de quête d’identité !
Displaying 1 - 30 of 102 reviews

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