Selling over 100,000 copies in France, Serge Joncour’s vibrant, ambitious novel calls us to open our eyes to the damage done by modern hyperconsumerism, both to our planet and to our collective humanity.
When his three sisters escape to the city Alexander is left to run the family farm. Though reluctant, he commits himself to honouring the traditional methods that prioritise the welfare of his cattle, and produce the highest quality meat.
But the world around him is changing. The insatiable appetites of supermarkets and fast food chains demand that standards must be sacrificed for speed. As Alexandre struggles to balance his principles and his livelihood, he is drawn to the beautiful Constanze, part of a group of environmental activists keen to draw him into their cause. Farmers uses ammonium nitrate and so do eco-terrorists…
Serge Joncour est un auteur français. Originaire d’une famille de paysans, il a grandi à Paris. Il a passé son enfance entre la Nièvre, l'Eure-et-Loir et le Valais suisse. Pendant des années, tout en menant parallèlement toutes sortes d’activités (dont maître-nageur et publicitaire), il écrit : de la poésie, des nouvelles, des romans… Finalement, son premier roman, "Vu", est publié aux éditions du Dilettante en 1998. Il a alors 37 ans. Depuis il a publié plus d’une quinzaine de livres, dont "U.V." (2003) qui a obtenu le prix France-Télévision, "L’Idole" (2004) récompensé par le Prix de l’Humour noir, "L'écrivain national" (2014) Prix des Deux Magots 2015, "Repose-toi sur moi" (2016) Prix Interallié et élu Meilleur roman français 2016 du Magazine LIRE, "Chien-Loup" qui a obtenu le prix Landerneau 2018.Deux de ses romans ont été adaptés au cinéma : "U.V." en 2007 par Gilles Paquet-Brenner et "L’Idole" sous le titre "Superstar" en 2012 par Xavier Giannoli, avec Kad Merad et Cécile de France, présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise 2012. Serge Joncour a également écrit le scénario du film "Elle s’appelait Sarah" (2010) de Gilles Paquet-Brenner, avec Kristin Scott Thomas, d’après le roman éponyme de Tatiana de Rosnay. Sorti aux États-Unis en 2011, le film a connu un succès retentissant. En 2020, "Nature humaine" reçoit le Prix Fémina. Il est, avec Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Gérard Mordillat et bien d'autres artistes et écrivains, l’un des protagonistes de l'émission de radio "Des Papous dans la tête" de France Culture.
Mi-a plăcut romanul lui Joncour, mai mult decât mi-a plăcut, la vremea citirii lui, "Contează pe mine", în traducerea aceluiași Cătălin Roșioru. Rotundă și egal construită, narațiunea se susține de la început, la final. Lui Joncour îi reușește o epopee a schimbărilor Franței și, extrapolând, a întregii lumi, de la o viață patriarhală, cu propriul ei ritm, la un consumerism care schimbă ca un taifun obiceiuri, mentalități, ritmuri de dezvoltare, tot, producând nedumerire și bulversare socială. Pentru cei care am trăit perioada, cartea înseamnă și o rememorare a ceea ce am observat trăind, dar și o dumirire asupra celor pe care doar le intuiam. Cred că romanul își merită pe deplin premiul.
chaque fois que je lis un livre écrit par un mec et que ledit livre me semble pas mal j'ai un instant de trouble et de réflexion où je songe à ce qu'aurait pu être le susnommé livre s'il avait été écrit par une femme et d'un coup j'ai beaucoup moins envie d'achever l'anténommé livre entre mes mains
ce fut le cas ici.
don't get me wrong il y a plein de choses chouettes dans ce texte et il ne s'agissait en rien d'une nouvelle itération de l'exercice de hatereading dont vous me savez désormais coutumière ; c'est structuré, documenté, plein de jolies trouvailles d'écriture, précieux rien que parce que ça n'est pas une énième chronique de la vie de Parisiens proto-quadragénaires et vaguement adultérins et que ça met au tout premier plan des vies ignorées, des vies discrètes, bref, c'est un chouette livre, simplement, si j'avais voulu lire un truc avec des personnages aussi développés qu'une pellicule cramée, j'aurais lu Bridgerton au moins ça me permet de faire des annotations rigolotes en marge, alors que là, bon, c'est quand même plus plat niveau grotesquerie, et ça se prend très, très, très, très au sérieux, tout ça alors que le protagoniste est aussi savoureux qu'une plaque de beurre doux
le livre concentre tout son intérêt dans son aspect documentaire, descriptif, dans son analyse du pourquoi du comment de la dégradation des conditions de travail des agriculteurs français et du délaissement des zones rurales, comme un essai finalement, et ne semble avoir choisi d'être un roman que parce que pourquoi pas, sans vraiment envisager le fait que ça implique d'incarner, nourrir, animer ses personnages au-delà d'une simple romance projetée comme ça là parce qu'il en faut bien une, et qu'on fait vivoter trente ans durant au rythme d'une baise par an, gros sayer
bien sûr, en toute honnêteté intellectuelle, le choix du format roman rend l'ouvrage infiniment plus accessible et agréable à lire qu'un essai, ancre sans doute aussi mieux les différentes chevilles théoriques du texte dans la mémoire du lecteur - n'en reste pas moins que Joncour aurait peut-être gagné à délaisser un peu certains discours sur le nucléaire et nourrir davantage les personnalités des trois sœurs ou la crédibilité de la romance principale
Le titre peut bien se référer à l’homme et son rapport avec la nature et aussi à ce qui est naturel, comme l’amour et la façon dont nos vies sont régies par nos sentiments. Tout cela se retrouve dans Alexandre, le personnage central de ce roman qui vit dans la ferme familiale et trouve un jour Constanze, une allemande citadine qui s’émerveille du contact avec la nature et voit en lui la personne la plus libre qu’elle n’ait jamais rencontrée.
La vie rurale dans une ferme où l'arrivée de la technologie semble affecter les anciennes traditions et la façon dont les agriculteurs s'adaptent aux nouvelles lois du marché : poteaux téléphoniques, construction d'une autoroute et prolifération des grands supermarchés sont quelques-uns des obstacles auxquels la ferme Fabrier est confrontée.
Située dans les deux dernières décennies du siècle, à commencer par la canicule de 1976, les élections qui amènent François Mitterrand au pouvoir, les manifestations des groupes antinucléaires, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et la grande tempête qui frappe la France en 1999 ; l’histoire d’amour d’Alexandre est liée à tous ces événements et donne un caractère humain à cette nature à laquelle Serge Joncour semble adhérer avec une véritable passion.
Je referme la dernière page de Nature humaine, vraiment séduite par l'écriture de Serge Joncour, qui m'a donné envie de découvrir ses autres romans. L'histoire se déroule dans le Lot, à la ferme des Bertranges. le lecteur suit la vie de la famille d'Alexandre Fabrier, de juillet 1976 à la fin décembre 1999. Il y a ses trois soeurs : Caroline, Vanessa et Agathe, leurs parents, leurs grands-parents et un voisin réfractaire au progrès, Joseph Crayssac, vieux chevrier acariâtre qui se méfie de tout, farouchement opposé au projet de l'Etat de faire passer l'autoroute sur ses terres. le roman raconte avec justesse cette fin de siècle, de la sécheresse de 1976 à la tempête de décembre 1999, en passant par l'élection de François Mitterrand, la chute du Mur de Berlin, la vache folle, le naufrage de l'Erika ou le projet de construction du viaduc de Millau. J'ai trouvé touchant le personnage d'Alexandre, attaché à sa terre et ses vaches, incapable de se projeter dans une autre vie où il pourrait rejoindre Constanze, une Allemande de l'est, militante antinucléaire proche de la bande d'activistes d'Anton, qu'il a connue lorsqu'elle était colocataire de sa soeur Caroline, à Toulouse. le roman aborde avec justesse la révolution du monde agricole pris dans le tourbillon de la mondialisation en cette fin de XXème siècle. L'excipit ouvre la porte vers une possible suite, que je lirais avec plaisir.
excellent. quiet, impressive prose telling a story which is the story if the hero, alexandre, „agriculteur“ - but also the story of a whole generation, of a country and a continent - 23 years of france and europe, between 1976 and 1999 - and ultimately the story of human interaction with nature and how it went wrong in the name of globalization & technological progress.
Another excellent analysis by Joncour of the human relationship with the environment. What choice do we need to make, for rural life and agriculture to go on? How is it going to impact us?
Avec Nature humaine, revivez 30 ans de l’histoire de France et décryptez le vécu de paysans pris dans l’ère du progrès et de la mondialisation… Serge Joncour a vraiment le chic pour saisir les atmosphères et décrire les mentalités d’un milieu rural plongé au cœur de problématiques qui résonnent étonnamment de nos jours…posant un regard éclairé et éclairant sur les dérives de notre société contemporaine. Le récit commence pendant la canicule de 1976. Dans la ferme des Bertranges vit la famille Fabrier : Alexandre et ses trois sœurs, entourés de leurs parents et même des grands-parents, qui ont migré pour leur retraite dans un pavillon neuf à proximité. Leur voisin Crayssac, un vieux chevrier est très réfractaire au progrès : il s’oppose aux lignes téléphoniques puis au projet d’autoroute qui défigureront à coup sûr ce paysage authentique. Avec Alexandre, le successeur presque désigné des parents, le lecteur découvre un paysan ancré dans ses terres et tourmenté par son attirance pour Constanze, cette belle Allemande militante d’un groupe activiste anti-nucléaire. En suivant le destin de cette famille de 1976 à la tempête de 1999, l’histoire nationale semble renaître sous nos yeux : l’élection de F. Mitterrand, le nuage de Tchernobyl, la vache folle, le naufrage de l’Ericka mais elle raconte aussi l’histoire d’une famille de paysans confrontés au progrès. Eblouis pas la facilité et le clinquant de la modernité, certains s’éloignent des valeurs qui ont soudé des générations d’agriculteurs…Ce roman m’a véritablement touchée !
Ce que j'ai surtout aimé ce n'est pas le récit de la vie agricole avec pour seule alternative de s'adapter au monde moderne ou de crever, avec en toile de fond l'élection de F Mitterrand, la catastrophe de Tchernobyl et la tempête de 1999, mais le récit de la condition du fils d'agriculteur non pas dans son travail mais au sens du fils sacrifié avec cette impossibilité de faire sa vie quand on vit chez ses parents. Style fluide, roman simple un beau prix Femina, que j'ai lu avec un grand plaisir, peut être parceque je me rappelle parfaitement de cette époque.
Tedious. This is a book with a point of view, about the dangers of climate change and consumerism and globalization, which is fine. But to make its points, the author created characters who were not believable, neither in their decisions nor their actions--more cartoon characters than real people. And the book was much longer than it needed to be for what it was trying to say.
Ce récit suit une famille d'agriculteurs à travers les événements marquants de la fin du 20e siècle, tels que la canicule de 1976, les élections de Mitterrand, les manifestations antinucléaires, la crise de la vache folle, Tchernobyl, la tempête de décembre 1999, et l'intégration croissante de la technologie dans le milieu rural. Le livre, mêlant documentaire et fiction, explore la relation complexe entre l'homme et la nature, ainsi que les aspects naturels de l’être humain tels que les sentiments et l’amour.
Am mai văzut procedeul (la Annie Ernaux), să croșetezi o poveste de viață cu firul evenimentelor ce se petrec la nivel macro, în societate, doar că la multe din referințe rezonezi mai greu, fie pentru că e o distanță prea mare de timp până la ele, fie că țin de o anumită localizare mai greu de înțeles pentru cineva din alt spațiu geografic. E de apreciat construcția laborioasă, însă mi se pare că personajele nu au consistență, prin comparație (să zicem) cu Crossroads-ul lui Jonathan Franzen, unde este tot o întoarcere în trecutul apropiat, dar ce vii sunt eroii lui.
En retraçant 25 ans de la vie d’un paysan, des combats écolo au libéralisme débridé, en passant par les événements qui ont marqué cette époque (Mitterrand, Tchernobyl, etc), l’auteur nous brosse plus largement le portrait de notre société. Ca aurait à mon sens mieux fonctionner s’il avait suivi l’ensemble de la famille et pas uniquement le fils ainé, car les pistes qu’il ouvre sur les soeurs sont intéressantes. J’ai été un peu gêné sur le côté très passéiste du message du roman, qui vient du coup amoindrir la pertinence du message écolo. L’histoire d’amour on-off sur une telle période ne m’a pas complètement convaincu. Pour autant la plume est belle et limpide, ça se lit facilement.
C'est la première fois que je lis du Serge Joncour et j'adore ! Nature humaine va nous défiler les changements crutiels des années 1979 à 2000 du point de vue d'Alexandre. Alexandre est un fermier, sa vie et sont monde c'est sa ferme. Alexandre va être chamboulé par tous ces changements et on verra comment ça va changer sa perspective du monde.
L'histoire d'une famille de paysans du Lot qui vit les grandes transitions des années 80 qui bouleversent le monde paysan et plus largement le rapport de l'Homme à la nature.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Cette histoire est construite sur plusieurs décennies durant lesquelles nous suivons une famille d'éleveurs. J'ai beaucoup aimé l'histoire, les personnages, le style et surtout la fin à laquelle je ne m'attendais pas et que j'ai trouvée simplement parfaite.
Quel livre magnifique! On y suit l’épopée de l’agriculture et de la transformation sociale françaises sur quasiment 30 ans jusque 1999 à travers Alexandre, le personnage principal. C’est bien écrit, logique, bien documenté. Peut-être le meilleur livre que j’ai lu jusqu’ici sur cette année. A lire de toute urgence.
C'est à mon avis d'assez loin le meilleur roman de Serge Joncour, aussi bien dans la pertinence du propos que dans la qualité de l'écriture ou dans la construction du récit. Cette chronique d'une romance de 20 ans, sur fond des conséquences de l'accélération de la mondialisation sur le monde agricole et d'autres catastrophes plus ou moins naturelles, est en tous points remarquable. Tous les thèmes abordés ici ont déjà été traités par l'auteur dans ses livres précédents, qui sont désormais à mes yeux comme des brouillons de ce chef d'oeuvre.
I read Human Nature by Serge Joncour for the Albertine Book Club in New York. This novel follows the two loves of the main character Alexandre Fabrier: his life on his family's farm, and his sister's college roommate, Constanze. The girl is a bigger problem than the farm: Constanze is a German student living in Toulouse with Alexandre's sister Caroline, and Constanze is something of a budding environmental activist. Alexandre notices her when he drives her sister home from the farm, and if there is a party at the apartment, he would stay a while, just to get a glimpse of Constanze. He is immediately smitten with Constanze, but she's an educated college student and he's a farm boy, so he assumes immediately that a relationship with her is out of the question. But one night at a party at the apartment in Toulouse, Alexandre is taken into the confidence of a group of somewhat hard-core environmental activists connected to Constanze. Alexandre figures if he gets in with the group, Constanze will notice him. She does, but at what cost? One of the other great characters is "old" Crayssac, a neighbor of the Fabrier's, sort of an old cranky goat farmer with an activist spirit of his own. Alexandre is drawn to him, and more so as he immerses himself more into Constanze's crew. Crayssac lives by his own rules and under his own flag, and while he plays an important role in the novel, I would have liked his character to be featured even more. How far are we willing to go for the love and attention of one person? How long are we willing to wait for it? In addition to these questions are the issues of the backdrop: a family farm at the end of the period when family farming existed. Alexandre is pressured to take over the farm, but also to acquiesce to the changing nature of farming, what we now call factory farming, against his better judgement and against his nature as a person who clearly loves the Earth and its creatures. It takes Alexandre years to figure out what he wants from life, and how to obtain it. But: the reader is with him through the whole 24-year journey that the novel covers. The end is left slightly open, but that leave some nice room for debating what will come of the main characters and the farm. Constanze's intensions are never fully clear to the reader. The title is apt: we see much of what drives human nature, but we also see nature itself, in all of its power and uncontrollable glory. I enjoyed this book and I would consider reading other novels by Serge Joncour.
Alexandre, le narrateur, fils et petit fils d'agriculteurs du Lot perpétue l'histoire familiale en reprenant la ferme alors que ses trois soeurs ont définitivement choisi la ville.
Le roman couvre trente années de notre histoire, s'ouvre et se clôt sur deux événements climatiques marquants , la grande sécheresse de l'été 1976 et la tempête meurtrière de décembre 1999. La Nature , avec ses merveilles et ses dérèglements , est un personnage à part entière et son avenir est indissociable du nôtre.
Mon avis est un peu mitigé. Comme tous ceux qui les ont vécues, j'ai apprécié la reconstitution fidèle des années 70-80-90 : la marche rapide vers la société de consommation , du Mammouth qui « écrase les prix » à l'essor des communications ( téléphone et Minitel), la télé de Danièle Gilbert, la 4 L, Giscard et ses labradors, puis Mitterrand et sa rose, le Larzac, les centrales nucléaires et leurs opposants, Tchernobyl et son nuage radioactif qui s'arrête aux frontières... Et, puisqu' on est en milieu rural, les profondes mutations de l'agriculture, d'une polyculture qui paraît avoir fait son temps face à l'agriculture intensive promue autant par les politiques que par les centrales agroalimentaires, avec engrais et pesticides à tout va, avec les conséquences que l'on connaît .
Donc, oui, on a une bonne peinture des profondes mutations de la société française et puis on sent que Serge Joncour l'aime sa terre du Lot, et il en parle bien , mais je n'ai pas été vraiment emballée par les personnages et par leurs aventures. C'est un peu comme si j'avais lu un bon documentaire , il m'a manqué un peu de souffle romanesque pour être vraiment séduite.
I really enjoyed this. It's about the changes in French rural life, in society and in nature seen through the eyes of Alexandre. It starts in 1999 where Alexandre is about to do something drastic but goes back to 1976. Then 1980/1991/1996 before finally dropping us back into 1999. The beginning and the end revolve around extreme climatic events. The great drought of 1976 and the storms of 1999. These climatic bookends seem to symbolise the change that France goes through in those years.
In 1976 Alexandre is the fifteen year old son of a farming family. His parents and grandparents are still alive, but they're having to make decisions about the future. Alexandre has three sisters so it seems that if their farm is to continue Alexandre is going to have to stay on the farm. His sisters can escape. But Alexandre is trapped.
He finds himself falling in love with Constanze, an East German flat mate of his eldest sister. At first he feels out of place, but he gets drawn into a political conspiracy with a group that Constanze is involved with. But he is willing to do foolish things because of Constanze.
The threads that bind him to the countryside are strong. He is the one who takes the weight of the family burden. You might argue though that nature saves him from himself at the end of the book, but spoilers.
It's beautifully written, although some of the 'remember this event/programme/thing info dumps are a tad unsubtle. However the main thrust of the story is well written. You sympathise with Alexandre even as he lets 'love' makes him foolish.
Avec son prologue daté du 23 décembre 1999, Serge Joncour sait nous ferrer et on s'interroge : Que s'est-il passé pour qu'Alexandre se retrouve seul dans ces murs qui ont abrité toute sa famille ? Comment en est-il arrivé là ? Que fomente-t-il avec les mortiers et le fuel ? « Tout était prêt », nous indique le narrateur, ce qui accroît le mystère. Et commence l'histoire et l'Histoire, 1976 - 1999, une page de l'histoire de la campagne française, l'avènement de la gauche au pouvoir et des groupes indépendantistes. On retrouve cette écriture très sensorielle de Joncourt qui nous plonge dans le récit. On sent la nature, les éléments, le soleil, le vent, les odeurs, et l'on ressent avec Alexandre, qui a 15 ans au début du roman, le poids de la famille, des autres, les codes de la ruralité, de l'agriculture, le décalage avec la ville, les petites, et la grande (Toulouse), le poste de télévision et le téléphone puis le minitel qui font entrer l'Histoire dans la petite, les 1ers émois amoureux et les déceptions, l’effervescence des courses à Mammouth et les déconvenues de la grande distribution et des centrales d'achats. Une lecture fluide, naturelle, qui nous fait traverser sans s'en rendre compte ces vingts années qui vont faire muter la France et et les campagnes et entrer dans le XXIème siècle
Joncour comme on l'aime, un grand roman sur la nature et la nature humaine. Des luttes du Larzac et contre le nucléaire de la fin des années 70 (le roman commence par la sécheresse de 1976), à l'apocalypse des deux tempêtes Martin et Lothar de décembre 1999, la vie d'une ferme dans le Lot, confrontée à la marche à la mondialisation, la construction d'une autoroute et de son viaduc, à la crise de la vache dite "folle", et de son héros principal un garçon taiseux ; le capital économique va au garçon aîné (malheur au cadet comme toujours) et le capital culturel est acquis par les filles qui au début au moins, s'en sortent mieux. Plus une belle étrangère activiste, comme une étoile à éclipses, missionnaire humanitaire voulant "sauver le monde", surtout les malheureux du Tiers-Monde et de la "révolution verte" qui a tué la terre, comme si l'Inde n'était pas indépendante depuis 1947, son peuple faisant ses propres choix depuis des générations. "La maison brûle et nous regardons ailleurs" selon la célèbre phrase soufflée à Chirac par un de ses conseillers ! Le surplomb sur les trente dernières années du deuxième millénaire et leur succession de catastrophes écologiques donne le vertige. Bien que le roman ait sans doute été écrit avant, à lire en gardant l'œil rivé sur cet autre avertissement qu'est la pandémie de Covid19, ce fléau dû lui aussi à la mondialisation.
Serge Joncour reprend dans Nature Humaine 30 ans d’histoire des campagnes françaises. En 1976, la famille d’Alexandre se trouve à la croisée des chemins. Ils ont décidé de prendre le train de la modernité des exploitations agricoles pour pouvoir envisager l’avenir de leur ferme du Lot. Ils augmentent le nombre de bêtes et engagent des travaux pour suivre les nouvelles normes. Dans le même temps autour d’eux, tout est en mouvement, il faut être pour ou contre le nucléaire, pour ou contre Mitterrand, pour ou contre la future autoroute A20. Ces réformes vont en entraîner d’autres et rien ne semble pouvoir arrêter cette folie. Des années 70 au début des années 2000, on suit cette histoire qui a abouti à la situation que nous connaissons aujourd’hui et que beaucoup rejettent. La très joli plume de Serge Joncour rend compte d’une évolution de nos campagnes assez triste.
On aime se replonger dans notre histoire sous le regard d’Alexandre, jeune homme de 15 ans qui s’apprête à reprendre la ferme de ses parents dans les années 80, alors que la grande distribution commence à sévir condamnant les exploitants agricoles à la gestion rentable et industrielle ! On se plaît à traverser les prés gorgés de soleil, les narines saturées des senteurs sauvages, observateurs discret de l’amour naissant entre ce jeune homme timide et réservé, entravé de traditions ancestrales, et cette fringante allemande écolo de la première heure! Une fois de plus, Serge Joncour nous transporte avec délice dans une épopée rurale des années 80 à nos jours, livrant les événements marquants de la fin du siècle au son grésillant du vieux telefunken !
Un roman balisé par deux phénomènes climatiques puisqu'on suit la vie d'Alexandre, de la grande sécheresse de 1976 à la tempête de l'hiver 1999. L'histoire démarre alors qu'il a 15 ans et est "destiné" à reprendre les rênes de la ferme familiale et on le suit durant 23 années où il est plongé dans un monde agricole qui subit les vicissitudes du progrès et de la mondialisation. La petite histoire de son exploitation et la vie de sa famille se mêlent à différentes luttes militantes écologistes (Larzac, nucléaire, autoroutes,...). J'ai beaucoup aimé ce récit fluide, plein de nostalgie et bel hommage à la campagne et à un monde paysan connu au travers de grands-parents que j'ai retrouvé ici derrière les parents d'Alexandre.
Un bon roman qui se lit mieux si on a un peu vécu à la campagne. Il fourmille de références à quelques grands évènements des années 80 et 90 dont on a nécessairement entendu parler si on a connu cet époque.
Par contre, l'auteur date les bouleversements dans le monde rural aux années 70 / 80 alors que le phénomène est beaucoup plus ancien que cela. En fait, cela a commencé dans la seconde moitié du XIX° siècle en se diffusant progressivement à l'ensemble des fermes / exploitations. Donc, un bon livre très agréable à lire mais un peu trop dans l'air du temps au point de faire de gros raccourcis.
J’ai étudié des extraits de « Human Nature » à l’Alliance française au dernier trimestre de 2022.
J’étais très intéressé. Je l’ai commandé dès que l’édition anglaise est disponible!
L’histoire est évocatrice et stimulante. J’ai parcouru la région il y a quelques années et j’ai roulé sur la A20, l’idée que M. Craysaac détestait. Le roman m’a aussi rappelé les manifestations et le terrorisme en Europe dans les années 1980 et 1990.
D’autre part, hormis Alexandre – le protagoniste, la plupart des personnages sont mal dessinés, superficiels. C’était décevant.
Néanmoins, je vous recommande fortement de lire ce roman.
Un roman nostalgique qui décrit la modernisation du monde mais où le centre des événements est la campagne française. La vie quotidienne d’une famille de fermiers avec trois filles et un jeune garçon nous décrit l’arrivée du téléphone, des hypermarchés et des autoroutes et comment chacun de ses événements bouleverse leur monde à eux. Alexandre est un personnage délicieux qui adore son travail et a du mal à s’adapter aux changements. Pour ceux qui aiment la nature et la campagne un livre à considérer.