Un roman provocateur et érotique, une prise de position radicale sur l’amour et sur le pouvoir d’une maîtresse face à son amant. La quête d’un amour aussi impossible que l’avènement d’une nation souveraine. Une écriture souple et sensuelle, parfois brutale, qui met la littérature au service de l’émancipation amoureuse et intellectuelle.
Je suis entré dans ce livre d'un pas hésitant. Le titre, le sujet, ça ne me parlait pas tant que ça. Mais j'ai été happé dès les premières pages. La candeur du personnage, sa lucidité et son absence de lucidité. L'écriture élégante, les références parfois érudites à la littérature, on se laisse prendre par la main. On rage parfois devant l'attitude de la narratrice, on la comprend, on compatit. Bref, on est avec elle. Il faut du talent pour nous balader ainsi avec une histoire d'amant et de maîtresse d'un autre temps. Très beau roman.
Je ne mets pas de note car je n'ai pas pu dépasser 50 pages, la vie est trop courte.
À lire si vous aimez:
-Les narratrices qui se définissent par le regard des hommes; -L'expression «mon roi», qui est répétée quasiment à chaque page; -Les citations constantes, qui n'ont pas toujours un lien avec ce qui se passe dans le récit, et qui ont l'air de surtout être là pour étaler la culture littéraire de l'autrice, ou prendre beaucoup d'espace dans un texte dont le prétexte est plutôt mince; -Les métaphores douteuses sur l'indépendance du Québec.
Daddy Issues, raconte l’histoire d’une jeune femme et la relation malsaine, toxique qu’elle entretient avec son amant, un homme plus âgé qu’elle et marié. Bien qu’elle sache qu’il n’a rien à lui offrir, elle continue de l’attendre, d’avoir hâte à leur retrouvaille. Elle se contente des quelques heures qu’il lui accorde ici et là. Elle connaît, prend la place qu’il lui donne. Elle accepte docilement son rôle de maîtresse. Mais quelque part au fond d’elle, l’espoir qu’il quitte un jour sa femme la taraude. Ses désirs, ses sentiments et la réalité se mêlent douloureusement. Elle l’aime. Elle l’aime même si cet amour, cette relation, est impossible…
« Je ne veux pas de sevrage, je veux m’asphyxier de toi. »
Wow !
Je peux te dire que j’en ai corné des pages dans ce livre. J’ai vraiment été envoûté, touché par les mots de l’autrice. Elle amène des réflexions intéressantes et vient complémenter avec des citations de d’autres auteur.rices. Ça se mari bien à l’histoire.
J’te cacherai pas par contre qu’après une centaine de pages, je commençais à trouver que ça tournait un peu en rond. J’ai aussi trouvé que la fin était abrupte mais au fond, ça représente bien la fatalité de ce genre de relation.
C’est un livre qui peut faire passer par toute une gamme d’émotions dépendant de si tu as un jour été la maîtresse de quelqu’un ou celle qui a été trompé.
À mettre dans ta PAL pour découvrir une nouvelle autrice talentueuse.
Pssst.. ça passé très proche d’être un coup de coeur. 🖤
Coup de coeur pour ce roman dont je trouve qu’on n’a pas assez entendu parler quand il est sorti en août dernier! Une écriture magnifique, bourrée de phrases-perle, qui n’est pas sans rappeler celle de Françoise Sagan. Des réflexions contemporaine d’une grande intelligence, doublées d’une érudition dont seule une véritable femme de lettre peut faire preuve. Un magnifique livre et une autrice que je suivrai avec attention!
C’est le style de livre que j’ai vraiment du mal à noter. D’un coté, il y a l’écriture qui est magnifique, poétique, une maitrise de la langue étonnante malgré la métaphore fucking weird entre la volonté des Québécois de devenir souverains et l’état de maîtresse.
De l’autre, Elizabeth Lemay est vraiment antipathique. Sorry about that. Y’a comme aucun début de remords d’être l’autre femme en toute connaissance de cause ? Aussi c’est de la glorification de l’amour malsain et je suis vraiment lousse ici avec le terme amour. Si l’auteure pense vraiment qu’être une maîtresse c’est aimer plus passionnément et réellement que d’être en couple, je lui souhaite une vraie bonne relation le plus rapidement possible.
C’est un livre qui aurait dû être 100 pages et non 200 selon moi. Beaucoup de highs et beaucoup de lows. Au début, je trouvais le style d’écriture frais par son authenticité, son ironie, sa sensualité et ses références intéressantes. Ça perdure au cours de la lecture mais fini par être trop redondant - ça gâche un peu la magie que je ressentais au début de ma lecture. Passé 100 pages, j’avais l’impression d’écouter la dernière saison d’une série que j’adore mais qui fini pas de finir. C’est un love/hate pour moi (on theme avec le livre lol). J’ai bien hâte de voir comment l’autrice va évoluer dans ces prochains livres🫶🏼
Daddy Issues, c’est l’histoire d’une jeune maîtresse qui attend son amant. C’est l’histoire d’un amour interdit, d’un homme marié, et d’une femme qui l’attend. Qui ne fait que l’attendre et espérer une révolution, comme un pays le ferait.
Je tiens à mentionner que je n’ai jamais réellement tenu à lire ce roman, on me l’a simplement envoyé (À NOTER : JE SUIS TRÈS RECONNAISSANTE DE RECEVOIR DES SP ET JE NE CRACHE PAS DU TOUT SUR CE PRIVILÈGE)… Ceci étant dit, il y avait une raison pour laquelle la quatrième de couverture ne m’avait pas parlé quand je l’ai lu. 🙃
Les histoires de maîtresses et d’amants, d’infidélité et de jalousie, de femme qui se dit féministe pour ne se plier par la suite qu’aux désirs des hommes… Not my cup of tea. 🙅🏻♀️ C’était extrêmement répétitif, redondant. Et c’est peut-être dû à mes valeurs personnelles ou à mon vécu en lien avec ce genre de relations, mais vraiment, ce n’est juste pas pour moi.
J’avais un peu l’impression de lire Passion simple d’Annie Ernaux. Mais j’ai rapidement refermé ce bouquin. Et après avoir lu les deux derniers chapitres, je te confirme que je ne regrette pas mon choix. 🙂↔️
Un petit quelque chose de Nelly Arcan dans Daddy Issues ; premier roman d'Elizabeth Lemay qui retrace une relation entretenue entre une jeune femme et un homme de deux fois son âge de qui elle est la maîtresse. J'ai trouvé beaucoup de réalisme dans la description de l'amour que la narratrice porte envers cet homme même si elle le sait comme misogyne et patriarcal. Puis le propos de désespoir envers l'amour et le pays du Québec est intéressant, mais rapidement je crois qu'on vient qu'à se répéter sans nécessairement aller plus loin. Peut-être que le livre aurait pu être raccourci. Et puis j'ai trouvé dommage que la quatrième de couverture prépare à un enrobage littéraire d'écrivaines françaises - mais finalement, les références à la littérature sont bien davantage masculines. Mais ça, c'est l'affaire de la maison d'édition.
Trop de longueurs et pas assez de contenu, j'ai du finir le livre de peine et de misère car je n'étais pas du tout captivée. Je dois tout de même souligner la richesse lexicale de l'écriture, l'autrice écrit avec une grande finesse et j'aurai au moins apprécié cet aspect de ma lecture.
Anaphores et torrent de citations littéraires, souvent au détriment de la voix de l’autrice. Dommage, car certains passages sont très beaux, et j’aurais aimé qu’ils respirent davantage. Au final, j’ai trouvé que ça ressemblait davantage à un scrapbook littéraire et érotique qu’un roman abouti.
Ce n’était pas pour moi. J’ai souhaité l’abandonner dans la première moitié. J’avoue avoir lu rapidement (en diagonale) la deuxième moitié du livre. Ça tournait en rond. La jeune fille, personnage principal, est pleine de contradictions. On la comprend un certain temps, mais on finit par s’en lasser. Les références littéraires ont sauvé la mise et m’ont incité à poursuivre ma lecture. Mais trop peu, trop tard.
J’avais vraiment envie d’aimer ce livre. De trouver sa poésie belle, mais je l’ai trouvé long et répétitif! Lourd même! Aussi, il y a des fautes de français à l’intérieur et on dirait que ça a rendu le roman encore plus lourd puisque je devais les corriger dans ma tête en lisant! Me suis laissé tenter par le titre, très déçu, à part le titre, je n’ai pas vraiment aimé.
*3.5 c’est comme un drôle d’amalgame de sujets, de parallèles et d’émotions. Le sujet est délicat, provocateur, révélateur, authentique. Je suis mélangée dans mon ressenti, vis-à-vis cette lecture.
Jvais pas vous mentir c’était TOUTE une lecture j’ai été un peu troublé au début mais en vrai ça fait du bien de lire des livres qui nous font questionner sur la société et de la manière dont la femme est perçue et comment ça peut affecter les moments du quotidien. Ce livre m’a fait pensé à Passion simple d’Annie Ernaux avec le concept d’une femme qui attends un homme et qu’il l’aime de toute ses forces alors que lui il est inaccessible breffffff il y a plusieurs passages qui m’ont percuté. Et je conseille a tout le monde de lire l’été des colères de la même autrice JAI DÉVORÉ
Tellement de phrases m'ont interpellé dans la lecture de ce roman. J'ai adoré comment elle comparaît son statut de maîtresse éphémère qui doit se battre chaque fois pour exister a notre peuple québécois et sa langue.
Elle le dit beaucoup mieux que moi ici :
"Je suis issue d’un peuple qui aime sa langue morte comme une maîtresse aime son amant ; de ce même amour pénible et violent qu’on ressent pour une passion évanescente ou pour toute autre chose qui n’est pas à nous. L’amour, le vrai, n’existe que dans la fragilité. Les yeux que posent les maîtresses sur leurs amants contiennent mille fois plus d’amour que n’en contiendront jamais les yeux des femmes pour leurs maris. Les peuples défaits et les maîtresses aiment leur langue et leur homme de ce même amour agonisant, mêlé d’espoir et de désespoir. La France n’aime pas ses mots, elle n’y fait pas attention. Affligeant spectacle pour les peuples incertains comme le mien. La France aime les mots comme les maîtresses aiment leurs époux : sans les mériter et sans les voir. C'est qu'elle n'a jamais eu a se battre pour les préserver. La France et les épouses ne savent pas que certains peuples mourraient pour la promesse d'un lendemain. Pour aller dormir sans craindre l'aube ; le matin est ce qu'il y a de plus terrible pour les faux amants. Ce qu'il y a c'est qu'au matin tout est a refaire, on est plus sûre de rien." ... "C'est avec la victoire que les anarchistes deviennent des héros et les maîtresses des filles bien."
J'aime ce qu'on dénonce à travers ce roman, cependant j'ai trouvé qu'il y avait trop de citations qui parfois n'apportaient rien à l'histoire. un peu trop de référence à la souveraineté du Québec à mon goût et que dire de la répétition du concept de roi souverain...
la plume de l'autrice est intéressante par contre, je lirai son prochain roman pour avoir une évolution
Une narratrice en relation avec un homme marié et plus âgé, dont elle attend les visites depuis trop longtemps. Elle accepte son rôle et de passer en dernier. Par contre, elle ne peut s’empêcher de vouloir plus de cet homme-roi, qui régit sa vie. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀ Le sujet me rejoint moins mais j’ai beaucoup aimé l’écriture de l’autrice. Ses phrases sont à la fois fortes et vulnérables, douces et poignantes. J’espère qu’Elizabeth Lemay renouera avec l’écriture parce que je désire ardemment la relire!
Une superbe découverte. Une plume délicieuse et intelligente pour aborder un sujet qui est rarement visité sous cet angle. J'ai adoré les analogies avec le peuple québécois. Par contre, je me suis un peu lassée des chapitres qui n'abordaient que la littérature, bien que je comprenais aussi leur vocation. Je lirai avec plaisir les prochains livre de cette jeune autrice!
Quoiqu’audacieux, j’ai beaucoup aimé le rapprochement fait par l’autrice entre son pays et son amant. Les nombreuses références littéraires à travers le roman personnalisent le récit pour le rendre autobiographique, j’ai trouvé ça charmant. Finalement, c’est écrit de façon à la fois simple et poétique. Je recommande!
La comparaison entre l’amant et le pays colonisé/le combat pour la survie de la langue me semblait inutile. Beaucoup de passages répétitifs aussi considérant la brièveté du texte. Les citations m’apparaissaient davantage comme un étalage de connaissances, elles auraient pu être intégrées au récit de manière plus subtile, moins plaquée… Malgré tout, la réflexion est intéressante, mais l’exécution ne m’a pas tellement plue :(
3.5 ⭐️ Je suis quelque peu mitigée par rapport à cette lecture. Si certains passages ont mérité que je les surligne, de par la plume de l’autrice et l’exactitude des mots employés qui ont su particulièrement me toucher et résonner en moi, j’ai trouvé que l’histoire tournait un peu en rond. C’était probablement l’un des objectifs, cela dit. J’ai également trouvé qu’il y avait des répétitions et je dois admettre que certaines coquilles ont su déranger un peu ma lecture.