Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s'enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d'araignées, et les tarentas tissent dans l'esprit des hommes, les condamnant à s'étioler dans la mélancolie et les idées noires.
Trois êtres brisés deviennent la cible d'une population aux abois. Un garçon possédé par l'esprit d'un loup. Une jeune fille soupçonnée d'avoir les pouvoirs d'une araignée. Un ancien soldat qui a tout perdu, persuadé que son fils vit dans l'œil d'un cerf…
Pourchassés par le chef de l'inquisition et son archère, ils vont devoir s'allier pour survivre. Mais sont-ils des boucs émissaires ou, au contraire, trois redoutables fléaux qui porteront le coup de grâce à ce monde agonisant ?
Premier livre de l'autrice que je lis mais probablement pas le dernier. Malgré quelques longueurs, j'ai adoré découvrir cet univers sombre et étrange, suivre les personnages (j'ai particulièrement aimé le développement de Cillian et Erin) Je ne sais pas ou nous emmène l'autrice mais j'ai hâte de connaitre la suite :)
Incroyable. On a frôlé le coup de coeur. Tant de noirceur, des personnages tellement complexes, torturés, qui ont vécus les pires horreurs et continuent à se battre pour survivre. Et ce found family... J'ai adoré 🥰 Tellement hâte de lire le T2 !
Dans ce début de duologie, nous suivons le destin de trois personnages qui n’ont pas été épargnés par la vie dans un monde où les araignées ont répandu la peste grise qui emplit de mélancolie les personnes touchées. Nos protagonistes vont chercher à défaire les maléfices qui les affectent tout en tâchant d’échapper à l’Inquisition qui les pourchasse. ⠀ Encore une fois, Aurélie Wellenstein nous dépeint un univers qui ne donne pas tellement envie d’y vivre. Dur, sombre, le monde dans lequel évoluent nos personnages voit régner les injustices ainsi qu’un certain intégrisme religieux. ⠀ Pourtant, à mesure que l’autrice déroule son histoire, je trouve que l’espoir parvient à émerger de toute cette noirceur. Les protagonistes sont malmenés par la vie et par les événements, mais ils arrivent malgré tout à se trouver et à créer ensemble un semblant de famille. Je trouve vraiment que l’évolution des relations entre les personnages est un des points forts de ce roman tant j’ai apprécié les voir créer des liens si solides. ⠀ L’autre point fort est bien évidemment l’univers. La mythologie et le bestiaire développés par l’autrice m’ont énormément plus, et je suis extrêmement curieux de voir comment tout ça va évoluer. ⠀ Comme toujours avec l’autrice, nos émotions sont quand même mises à rude épreuve dans ce livre. J’ai souvent été révolté en lisant ce qui arrivait à nos personnages puisqu’on ressent énormément d’empathie envers eux. J’ai trouvé la malédiction du loup qui tente d’effacer Cillian et prendre sa place assez angoissante par moment tellement on voit le pauvre garçon perdre pied et lutter pour garder le contrôle. La mysoginie profondément ancrée dans la société que subissent Erin et bon nombre de femmes dans cet univers est tout bonnement effrayante et révoltante. Et puis il y a aussi la tristesse de suivre Sulyvahn, cet homme brisé par la perte de sa famille et qui cherche la rédemption. ⠀ Si je devais émettre un petit bémol, ce serait que le rythme était parfois un peu lent à mon goût, sans que ça ne devienne bien dérangeant non plus. La plume d’Aurélie Wellenstein est toujours aussi agréable à lire et permet donc aux passages un peu moins rythmés de rester intéressants à suivre. ⠀ J’ai énormément de mal à imaginer ce que la conclusion de cette histoire va pouvoir donner compte tenu de la fin de ce tome. Heureusement, la suite (et fin) arrive dès le mois de février ! Il n’y aura donc pas bien longtemps à attendre.
𝗝'𝗮𝗶 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗽𝗲𝗿𝗰𝘂𝘁𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝗶𝗻 𝗳𝗼𝘂𝗲𝘁 𝗽𝗮𝗿 𝗰𝗲𝘁 𝘂𝗻𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗱𝗲́𝘃𝗼𝗿𝗲́ 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘁𝗮𝗿𝗲𝗻𝘁𝗮𝘀, 𝗰𝗲𝘀 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗵𝗲́𝗿𝗼𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗮𝘂𝘅 𝘆𝗲𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝘂𝗽𝗮𝗯𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗻𝘁𝘂𝗿𝗲𝘀 L’épée la famine et la peste m’a plut dès le premier paragraphe. Je ne saurais même pas décrire les frissons que me donnait cet univers de Dark Fantasy : entre les villes entoilées, les Miracles… . Ce roman comporte énormément d’actions et malgré tout je l’ai trouvé contemplatif. Le résumé parle de mélancolie, et c’est parfaitement ça. Les personnages et leur psychologie sont extrêmement bien creusés, et si c’est sanglant sur le physique c’est aussi d’une vraie beauté dans l’éclosion de cette famille recomposée. . Alors s’il a frôlé le coup de coeur quand je pensais qu’il taperait en plein dedans, c’est à cause de mon impatience. Ce récit prend son temps, se développe, et c’est ce développement qui m’a donné l’impression d’avancer lentement. . Faites attention si vous êtes arachnophobes. Moi ce sont des animaux qui me fascinent et je crois aussi que c’est pour ça que j’ai été embarqué dans cette idée. . C’est un dyptique dont je n’ai qu’une hâte : lire la suite de l’histoire.
Une très belle découverte, j'ai adoré cette dark fantasy. La plume d'Aurélie Wellenstein est très immersive, j'avais déjà passé un excellent moment avec Le Roi des fauves et ce roman confirme son talent. Ici, on a un univers original, un bon world building et des personnages attachants mais pour autant pas irréprochables et on finit sur le meilleur : une found family attendrissante dans ce monde violent et sombre.
Petit bémol qui explique les 0,5 en moins : un peu lent à démarrer - il faut attendre 50% avant que les 3 personnages principaux se rejoignent - et un petit manque d'infos sur l'Inquisition.
3,25/5 Pas mon livre préféré de l’autrice, notamment du fait des personnages, mais un univers assez intéressant et une réflexion sur la sorcellerie qui m’a bien plu.
Plutôt 3,5 que 4 mais le livre mérite 4 étoiles. L'histoire est plutôt bien et c'est très bien écrit. Seul bémol que je ne parviens pas à expliquer, je n'ai pas réussi à accrocher totalement à l'histoire, à me laisser porter au point de dévorer le livre... il m'a fallu 3 mois pour le lire alors qu'en 3 semaines ça aurait pu être vite fini... Mais très bon livre tout de même
Ce serait plutôt 3,5/5, je pense, pour ma part. J'ai aimé pas mal de choses, mais trop trop d'araignées. On m'avait juré que ça allait, quand j'ai précisé que j'étais arachnophobe... et je trouve que ça allait pas vraiment. L'univers est très original, certes, avec cette Peste grise sous forme de toile qui recouvre tout, l'Inquisition qui cherche à réduire les femmes à rien, surtout si elles sont soupçonnées d'être des tarentas, des femmes sorcières. Mais du coup, il y a des descriptions de toile partout, des femmes avec des pattes d'araignées velues géantes (rien que de l'écrire, j'ai des frissons).
En dehors de ça, on suit trois personnages maudits d'une certaine manière : Cillian, un jeune orphelin bègue qui découvre un heaume magique le transformant lentement en loup assoiffé de sang ; Erin, une jeune fille accusée d'être une tarenta et embarquée par l'Inquisition ; Sulyvahn, un ancien Croisé sanguinaire qui va vouloir sauver son fils entoilé dans l'œil d'un cerf. Un trio improbable qui va aller jusqu'au bout du monde pour trouver une solution à leurs problèmes, en évitant aussi bien l'Inquisition que les araignées. Un univers sombre, violent, de nombreux combats sanglants, ce n'est pas horrifique, mais c'est certainement perturbant parfois, à la frontière de l'angoisse.
Je ne saurais pas dire finalement ce qui m'a déplu, en dehors de la dose d'araignées. Parfois une écriture redondante dans les descriptions ? Ou juste, ce n'est pas pour moi à partir du moment où il y a autant de bêtes à huit pattes.
L’Épée, la famine et la peste est le premier tome d’une duologie écrite par Aurélie Wellenstein, autrice dont j’apprécie beaucoup le travail. Mais si d’habitude ses univers, thématiques et personnages me séduisent, je suis plus mitigée pour ce roman. L’écriture d’Aurélie Wellenstein est toujours fluide et agréable à lire mais j’ai l’impression qu’il a manqué un petit quelque chose qui lui soit propre pour vraiment m’emporter.
L’Épée, la famine et la peste est une dark fantasy d’inspiration médiévale qui traite notamment de la ruine d’un royaume, de chasses aux sorcières et d’inquisition. Si les premiers chapitres sont intrigants avec une bonne immersion et une ambiance oppressante pleine de noirceur, j’ai été assez déçue par l’univers. Il est sombre et intéressant mais il manque de détails et d’approfondissement, il m’a paru être seulement esquissé et survolé.
J’ai parfois eu du mal à cerner où l’autrice voulait nous emmener d’un point de vue du lore et de la magie : entre les araignées, les tarentas, les loups-garous, le cerf, les Maudits, les Miracles, les religions, les étranges rêves et cauchemars des personnages… Ça fait beaucoup d’éléments qui m’ont parfois semblé brouillons et certains sujets ne sont du coup pas très développés.
En revanche, et comme toujours, Aurélie Wellenstein crée des personnages complexes à la psychologie travaillée. On suit trois personnages qui sont loin des clichés des héros ou des personnages que l’on croise habituellement en fantasy. Sulyvahn, Cillian et Erin sont très différents mais leur chemin vont se croiser par le plus grand des hasards et ils vont devoir faire coïncider leurs objectifs malgré leurs différends.
J’ai particulièrement apprécié Erin qui est attachante, j’aurais aimé que Cillian s’impose plus tandis que j’ai eu du mal avec Sulyvahn que j’ai trouvé trop violent, obsessionnel et antipathique. À voir ce que le second tome nous propose comme évolution de ces personnages et de leur relation. Ils ont en tout cas en commun d’être des personnages brisés, traumatisés et hantés, en fuite car la tête est mise à prix.
Les quêtes, individuelles puis communes, des trois protagonistes avancent doucement avec parfois des longueurs même si on a le droit à quelques scènes de combats (violentes et plutôt gores) et de courses poursuites haletantes. En revanche, le souci que j’ai eu avec ces scènes, c’est leur relative invraisemblance : à plusieurs reprises les personnages s’en sortent bien trop facilement face à des hommes armés et entraînés.
L’Épée, la famine et la peste est un roman que j’attendais beaucoup mais qui n’aura malheureusement pas eu l’effet escompté. Aurélie Wellenstein reprend ses sujets de prédilection et ça passe ou ça casse ! Si les personnages sont bien construits, je regrette une intrigue et un univers un peu lisses.
Depuis l’annonce de sa sortie (le 29 septembre), ce livre était dans ma wishlist. Quelle ne fut pas ma surprise (et surtout ma joie) d’apprendre que j’avais été sélectionnée pour recevoir ce livre grâce à Babelio (pour son opération Masse critique). Encore merci !
Je suis tombée amoureuse de l’écriture de l’autrice avec son livre Les Couleurs du désert, et je retrouve ici sa plume incroyablement belle. L’écriture est aussi fluide et très immersive. Comme dans ma lecture précédente, j’ai été frappée par la poésie du livre.
Le rythme est très entrainant, avec pas mal d’action et de rebondissements.
Le gros point positif, c’est l’atmosphère du livre. Ici, l’ambiance est lugubre et mystique, on plonge dans un univers plein de mystère et très sombre. D’ailleurs si vous êtes arachnophobe, je vous déconseille de lire ce livre… Disons que les araignées n’ont pas le beau rôle. L’univers est complet sans être complexe, l’autrice arrive à bien nous faire entrer dedans et à le comprendre. Pas besoin de longs passages descriptifs ou de descriptions complètes et interminable de tel ou tel système politique ou magique. Avec seulement quelques phrases, des éléments savamment disséminés à travers le livre, l’autrice créé un univers très cohérent.
Je regrette peut-être la présence d’une carte, mais ce n’est clairement pas un frein à la lecture (et puis avec les cartes c’est une histoire d’amour de longue date hein).
J’ai beaucoup aimé les personnages principaux, surtout pour leur variété. Ma préférence va à Erin, mais mon petit cœur me pousse à vouloir faire un câlin à Cillian. Un des autres (nombreux) talents de l’autrice, c’est la diversité de ses personnages. Les destins d’Erin et de Cillian n’ont fortement touchée.
Enfin, j’aime beaucoup les thématiques traitées dans le livre, même si elles sont assez sous-jacentes. Et surtout la vibe féministe (vous me connaissez).
Bref, c’est un roman qui raconte l’histoire d’une quête, ou plutôt d’une fuite, d’un trio qui cherche juste à sauver sa peau. Ça peut paraitre classique, mais l’univers et les personnages font de ce livre une découverte originale, et je lirai la suite avec plaisir.
J'ai beaucoup aimé le début du roman, cet univers sombre, effrayant, émouvant et triste avec des images grises qui m'a fait penser à l'ambiance de Witcher. Les créatures présentées le long du roman, tel que les femmes araignées, les garous, les humains possédés... Beaucoup de créatures intéressantes, mais la possession des araignées sur les humains est la plus intrigante. Ça reste vague, j'aimerais beaucoup en apprendre plus et comprendre pourquoi les femmes sont principalement touchées. Elles sont considérées comme des sorcières et les chasseurs de monstres ne sont pas tendres. Cette ambiance et atmosphère sombre sont vraiment addictives. J'adore. Concernant l'intrigue sur les personnages, j'ai beaucoup aimé le début même si j'ai trouvé que la pauvre Erin n'avait pas la vie facile. Elle m'a beaucoup touché et j'ai aimé la partie en prison qui est d'un glauque... J'ai eu un peu plus de mal avec Cillian jusqu'à ce que le petit groupe se rassemble. Sullyvahn est désagréable avec le pauvre gosse, j'ai eu beaucoup de peine pour lui. On comprend à la fin du roman pourquoi il est tant agressif. J'ai aimé découvrir le passé de Sully et son histoire à propos de son fils et sa femme est touchant. J'ai aimé l'évolution des personnages, mais j'ai trouvé qu'il y avait un peu de longueurs surtout lorsque les trois personnages se retrouvent. Les 100 dernières pages sont parfaites et on comprend pas mal de petites choses. Je m'y attendais pas du tout surtout à propos de Cillian. Bref, une superbe découverte de l'auteure qui a beaucoup d'imagination. Ces romans sont originaux et j'aime beaucoup ce côté sombre et morbide. Je vais probablement en lire d'autres de l'autrice.
Une quête fascinante dans un univers sombre. Une aventure envoûtante. J’ai eu plaisir à découvrir cette histoire qui m’a fait réfléchir sur divers éléments du roman, notamment le pouvoir de la peur. Le contexte se met en place progressivement. On découvre chacun de nos héros en suivant les rebondissements qui les amènent à se rencontrer. Une fois le trio réunis, l'aventure prend une ampleur différente. Cela devient haletant. Personnellement, je me suis attachée à ces 3 là. J’ai aimé découvrir leur vécu et suivre l’évolution de leur relation. Je ne qualifierai pas ce roman de lecture simple. C’est écrit d’une plume sophistiquée, avec un vocabulaire précis. Je trouve que cette façon d’écrire se marie bien au côté médiéval et à l’ambiance oppressante. Cela a renforcé mon immersion dans cet univers. Par contre, j’ai trouvé que le monde n’était pas suffisamment présenté en début de roman. Si je n’irais pas conseiller ce livre à des arachnophobes, je le recommanderai à ceux qui sont friands de fantasy médiéval, de malédiction et d’actions. Je remercie Scrineo qui m’a offert ce roman. Ce service presse m’a permis de découvrir une auteure qui m'intrigue depuis que j’ai entendu parler de son roman Yardam.
Énorme coup de cœur pour cet univers de dark fantasy où les araignées tissent leurs pouvoirs néfastes dans le cœur des Hommes.
L’épopée des 3 protagonistes est un magnifique livre d’images cruelles et ensorceleuses, porté par le souffle extraordinaire dont sont faits les plus épiques romans de chevalerie. 🕷️🕸️⚔️
Ce premier tome passionnant amorce l’immense qualité du dyptique écrit par la française Aurelie Wellenstein.
Fantastique ! Un univers de fantasy noir envahi par la douleur et l'abomination. Je me suis laissée transporter par cette plume envoûtante et j'ai hâte de lire le second et dernier tome 🗡️
Je suis une inconditionnelle d’Aurélie Wellenstein, cette Emilie Nothomb de l’imaginaire qui est tellement prolixe depuis de nombreuses années, alors je suis sûrement partiale, mais j’ai eu un gros coup de coeur pour cette duologie, la première de l’autrice, où sa revisite des figures du croisé, de l’inquisiteur et de la sorcière m’ont transportée !
Pourtant avec l’autrice, c’est souvent quitte ou double pour moi. J’ai adoré les âpres voyages du Dieu Oiseau, du Roi des Fauves ou encore du Désert des couleurs, tandis que La mort du temps ou Les loups chantants m’ont laissée plus dubitative. Ici, elle propose quelque chose de nouveau, elle qui est habituée aux récits plutôt courts et en un seul tome, mais ce diptyque fut plus qu’une riche idée tant elle s’est appropriée le format pour nous offrir une splendide narration pleine de surprise et d’émotion !
Dans ce nouveau récit, l’autrice change un peu d’époque et de paradigme par rapport à ce qu’elle a déjà essayé. Dans une sorte de Renaissance / fin Moyen Âge fictif, elle élabore un monde où un royaume, celui de Comhgall, s’enfonce dans une sorte d’âge sombre avec un roi fou, manipulé par un Moine qui aurait des visions et qui fait la chasse à ces hommes et femmes différents qui auraient un lieu « contre nature » avec certains animaux totems qui les auraient contaminés et métamorphosés. Une nouvelle chasse aux sorcières s’organise sous forme de chasse aux tarentulas et autres garous. C’est dans ce cadre, qu’une jeune lissière, Erin, va se faire arrêter dénoncée arbitrairement parce que sa mère a été autrefois tuée par l’Inquisition. De fil en aiguille, elle va rencontrer tour à tour inquisiteurs, adolescent au masque de fer et croisés en quête de repentance.
Sous ce méta-texte très riche, l’autrice nous embarque ou en tout cas m’a embarquée dans une dense et sombre aventure où mes sentiments ont été mis à rude épreuve. J’ai beaucoup aimé le ton et l’ambiance rudes de l’oeuvre, comme j’en ai l’habitude avec l’autrice. J’en ai aimé la lenteur insidieuse pour poser le cadre de cette ambiance presque de conte de fée poisseux et entoilé. J’ai eu moi aussi le souffle coupé, presque étouffé, par ce univers tellement contraint. Et j’ai adoré cela ! C’était sombre, intelligent et plein de références. Avec Erin, nous avons la figure de la sorcière qui est écrite avec plein de nuances, notamment autour des questions de violences faites aux femmes et la figure de la mère. Avec Cillian, c’est un sorte de nouveau Berserker à la Guts (Berserk), poignant avec ses traumas d’enfant abandonné. Sulyvahn quant à lui revisite la figure de vieux briscard, c’est le croisé malheureux qui cherche à se racheter et est bien sombre. Au début, c’est juste ce trio atypique (enfin plus tant que ça vu la mode des trios atypiques…) mais tournent autour d’eux d’autres personnages qui seront plus développés dans le tome 2 et que j’ai adoré : Conrad, l’inquisiteur ex-croisé qui va vraiment apporter de l’épaisseur et de la matière à l’histoire, ainsi que sa compagne Lile, une lionne-garou, peut-être un poil en-dessous des autres.
On plonge ainsi avec eux dans un récit vraiment immersif, où tous les traumas de chacun se dansent bien pour créer une histoire en forme de quête puis de vengeance qui va nous mener dans pas mal de recoins du royaume : des petits villages d’Erin et Cillian, en passant par les geôle de l’inquisition, jusqu’au lieu où se terre la reine des araignées et donc le routes terreuses et filandreuses pour s’y rendre, jusqu’à la ville et au palais de ce roi fou. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, lisant ce texte, ces deux tomes dans le même souffle sur un weekend, ce qui fut pour moi le rythme parfait ! J’ai vraiment trouvé cela très intense, souvent poignant et déchirant, mais surtout révoltant. Il y a des pages terribles sur les violences faites aux femmes où on se prend ça en pleine figure au point que c’est à la limite du soutenable. Côté fantastique, les descriptions des transformations et autres bestioles sont aussi tellement immersives qu’on les vit véritablement, on sent les corps contraints de se transformer, on sent cette vie étrange qui grouille de partout. Ça ne doit pas être simple pour les arachnophobes ^^!
L’aventure m’a donc totalement emportée, mi-conte de fée à la Belle au bois dormant revisité, mi-critique de cette société inégalitaire où la foi a été détournée pour mieux établir ses propres règles et éliminer ceux qui dérangent : les femmes et les gens différents. C’est vraiment une lecture contestataire qui doit faire réagir. Mais au-delà de cela, ce fut surtout une écriture magique, très immersive, je l’ai déjà dit, mais également maligne et bluffante. Elle nous emmène dans un paradigme, une mouture qu’on pense établie dans le tome 1, pour venir tout bouleverser et rebattre les cartes extrêmement finement, apportant la profondeur qu’il manquait avec un tome 2 surprenant pour lequel j’ai eu un vrai coup de coeur. J’ai été chamboulée par les révélations qui m’ont fait revoir l’histoire différemment et c’est exactement ce que j’aime : être surprise, voir que je me suis trompée et me faire emmener ailleurs. Alors certes, l’autrice n’est pas la reine des transitions, c’est souvent abrupt et parfois même il manque quelque chose, ce qui donne l’impression que ça sort de nulle part ou que ce n’est pas logique, n’a pas de sens, mais c’est le seul petit défaut que j’ai trouvé ici. C’est dire !
Merveilleuse lecture qui m’a emmenée dans une renaissance mystique et inquisitoriale plus vraie que nature où j’ai brûlé pour les gens persécutés et été terrifiée par ce qu’ils subissaient. J’ai encore une fois adoré les surprises que m’ont réservé la plume très sombre de l’autrice et ses marqueurs d’époque. C’était déchirant, révoltant, dur aussi mais hyper immersif, dérangeant et grouillant. Je ne verrai plus les araignées de la même façon. Je suis ravie de revoir l’autrice revenir un peu à ce qui a fait l’âme de ses premiers récits avec en prime la maturité qu’elle a gagnée qui se voit dans ses références historiques et psychologiques avec lesquelles elle joue. Dans le top top de mes lectures d’Aurélie Wellenstein !
Du Aurélie Wellenstein comme j'aime ! De la noirceur côté humains et de la magnificence côté animaux. L'autrice confirme son talent pour la dark fantasy tout en lui insufflant de l'originalité et de la nouveauté, comme à chaque fois. Les personnages sont complexes et attachants, l'histoire prenante et haletante. Une belle réussite, comme souvent !
Très belle exécution pour un univers avec une ambiance et des personnages très sombres et contrastés, je vais de ce pas aller lire le tome 2 de cette duologie Cherchez les TW quand même
Attention, arachnophobe s’abstenir! Araignées, tarentules et femmes-araignée pullulent dans ce roman. En même temps, le résumé et la couverture ne le cachent pas, mais sait-on jamais, je préfère prévenir! Les toiles collantes et denses de ces sympathiques petites bêtes (ou pas…) recouvrent petit à petit le royaume de Comhghall et tissent une ambiance oppressante, sombre et dangereuse dans laquelle nous sommes plongés dès les premières lignes. L’autrice ne prend pas son lecteur par la main et choisit de le confronter dès les premiers chapitres aux dangers, à la dureté et à la noirceur de ce monde. C’est brutal, horrifique et révoltant. Je n’étais pas préparée à ressentir tant d’émotions fortes aussi tôt dans le récit. A mesure qu’on fait connaissance de nos trois protagonistes principaux, cela se calme et devient plus posé et lent. Ou alors j’ai fini par m’adapter. Mais le fait est que la lecture est devenue plus aisée pour moi, m’incitant alors à ne plus vouloir l’arrêter.
L’épée, la famine et la peste est davantage une histoire de personnages que l’Histoire d’un royaume. Du moins, c’est l’impression que m’a laissée ce premier tome. On suit Erin, Cillian et Sully alors pris dans les feux de l’inquisition du royaume. Ils se rencontrent, fuient ensemble, s’entraident et s’apprivoisent. Où les mènera cette relation imposée par la force des choses? Ils sont tous trois hantés, rongés par des doutes ou des regrets, persécutés pour ce qu’ils peuvent être ou ce qu’ils protègent. Est-ce à tort ou à raison? Difficile à dire, les notions de bien ou de mal n’existant pas réellement dans ce récit. C’est d’ailleurs surtout au travers du personnage de Sully que cela se ressent. Loin d’être un enfant de coeur, il se trouve des deux côtés de la barrière de part son passé mais aussi son présent. J’ai ressenti des émotions contraires le concernant. Tantôt détestable, tantôt protecteur, c’est un homme ambigu, difficile à cerner et aux relations troubles. Si j’ai apprécié ses récits sur son passé, mettant en lumière des explications concernant certains aspects de sa personnalité ou ses interactions complexes avec le chef de l’inquisition, je regrette que cela ait été au détriment d’Erin et Cillian. En effet, c’est davantage Sully qui est au coeur du récit. Sa forte présence se ressent également dans le point de vue de ces deux compagnons de route, surtout dans le dernier tiers.
Et c’est un peu dommage tant Erin et Cillian sont tout aussi intéressants que lui. De part ce qu’elle peut être et ce qu’elle subit, Erin est à mes yeux celle dont le potentiel est le moins exploité. Elle représente l’horreur de ce que les femmes subissent dans ce monde où toutes peuvent être suspectées du jour au lendemain d’avoir succombées à la morsure d’une araignée, les rendant alors dangereuses pour le royaume. C’est bien son histoire qui m’a le plus révoltée. Mais malgré son caractère qui ne manque pas de hargne et de force par moment, sa peur de ce qu’elle peut être l’étouffe, la contraignant à se mettre en retrait. J’espère qu’elle sera davantage développée dans la suite de cette duologie. Quant à Cillian, c’est celui qui m’a le plus touchée. Jeune homme bègue, il est persécuté pour ça alors qu’il n’aspire qu’une chose : être accepté et aimé, quitte à se soumettre aux autres. Son histoire, ses craintes, ses sentiments m’ont énormément plu et j’ai ressenti beaucoup d’affection pour lui. Les révélations le concernant à la fin du récit m’incitent à espérer qu’il s’imposera davantage par la suite.
Bien que le rythme soit assez lent, le récit m’a happée dans ses fils sans que je ne m’en rende compte. Toutefois, j’ai trouvé les bases de cet univers un peu flous et fragiles. J’aimerais en savoir davantage sur ses araignées et sur la guerre qui oppose le royaume de Comhghall à son voisin. Car si le premier sombre et meurt petit à petit sous les assauts des tarentules, le second les vénère. De fait, je m’interroge. Comment fait-il pour vivre en symbiose avec elles? Est-ce que l’envahissement des araignées au sein du premier est consécutif à une action délibérée du second? Y-a-t-il un lien avec les monstres? Il manque pour moi quelques explications sur l’Histoire de ce monde. J’espère que le deuxième tome apportera des réponses.
Aurélie Wellenstein est une écrivaine française qui a un certain nombre de romans à son actif, principalement dans le genre de la fantasy. L’Épée, la Famine et la Peste, premier tome d’un diptyque, est le premier roman de cette autrice que je lis, une très bonne découverte.
Dans ce récit de fantasy plutôt dark, on suit trois personnages marginalisés par la société, qui, maudits, seront considérés comme un danger et poursuivis par l’Inquisition. Les trois protagonistes se rencontrent et vont chercher ensemble un moyen de se libérer de leurs malédictions.
Aurélie Wellenstein nous fait voyager dans un univers sombre, qui semble au bord de l’apocalypse. Une atmosphère lugubre accompagne ainsi les personnages autant que les lecteurs et lectrices, ambiance très bien retranscrite par la plume de l’autrice.
Le royaume de Comhghall est assailli par les monstres, les malédictions et les araignées, qui détruisent des villages entiers et transforment les femmes en tarentas – sorcières dotées du pouvoir des araignées. Face à cette menace, l’Inquisition se bat contre les araignées et pratique une chasse aux sorcières sans pitié. Ce conflit est ainsi très vite présenté comme sans manichéisme, car les deux camps se montrent violents et cruels. On peut se demander lesquels sont les plus monstrueux, il n’y a pas de « gentils ».
C’est là, il me semble, le thème principal de ce récit : la frontière ténue (voire inexistante) entre l’être humain et le monstre. Cette dichotomie est présente dans tout le récit, poursuivant les protagonistes alors qu’ils tentent de fuir leur part monstrueuse, représentée notamment par leur malédiction.
Cillian, jeune adolescent bègue, est possédé par l’esprit d’un loup qui tente constamment de prendre le contrôle.
Erin est une jeune fille accusée d’être une tarenta, une dangereuse sorcière.
Sulyvahn est un vétéran de l’inquisition qui vit dans la misère après avoir tout perdu, et voit son fils dans l’œil d’un étranger cerf.
Tous trois sont tiraillés entre leur part humaine et le « monstre » qui les hante, qu’ils rejettent. Mais ces deux facettes sont-elles vraiment opposées ? leur « démon » est-il vraiment une malédiction à exorciser ? Ce monstre ne fait-il pas partie intégrante de leur être, de l’être humain ?
Ce conflit intérieur que connaissent les personnages attire notre sympathie en les rendant complexes, humains, et donc attachants. Le lien qui se tisse entre eux au fil des pages est peut-être l’un des points forts de ce roman, une relation à l’évolution très belle et touchante, jusqu’à ce qu’ils deviennent une vraie famille les uns pour les autres, unis face au monde qui les rejette.
En conclusion, une très bonne lecture, qui commence doucement avec une tension grandissante à chaque chapitre, jusqu’à une fin de tome forte en émotions, qui clos une étape dans la vie des personnages et annonce la suivante. On ressent alors le fort désir de connaître la suite, et le fin mot de cette histoire. En attendant le deuxième tome, prévu pour février, cette lecture m’aura donné envie de découvrir les autres romans d’Aurélie Wellenstein, qui ont l’air eux aussi très intéressants.
Aurélie Wellenstein n’est plus à présenter et son travail suscite bien souvent l’intérêt du lecteur et se veut aussi encensé que nuancé selon ce dernier. C’est pourquoi, j’avais à cœur d’enfin découvrir cette plume francophone et c’est à l’occasion de la sortie en format poche de sa dernière série que j’ai enfin pu sauter le pas.
Une incursion qui me laisse mi-figue mi-raisin et donc je pense être quelque peu passé à côté. Il faut dire que L’Épée, la famine et la Peste se veut plaisant et divertissant à lire mais j’en attendais bien davantage. Pourtant, derrière ses inspirations des plus grands contes d’antan, l’auteure dévoile une intrigue facile à parcourir, peut-être trop, et parfois assez prévisible. Ainsi et alors que je pensais faire face à un univers développé et fort travaillé, je ressors étrangement désabusé et légèrement sur ma faim. D’autant plus que je ne suis pas certain qu’il ait été judicieux de scinder l’œuvre en deux volets au vue d’un arrêt assez brutal, ne me laissant d’autre choix que de poursuivre l’aventure cela dit. Néanmoins et pour le minimum esquissé, l’univers se révèle fortement envoûtant grâce à sa noirceur et sa sombre ambiance bercée d’un bestiaire fantastique assez remarquable. Amoureux de créatures dangereuses, vous serez plus que servis grâce à une certaine mythologie basée sur les araignées et leurs dangereuses toiles, synonymes de pièges et embûches en cet ouvrage. Il m’a juste manqué de relief et de sophistication pour être davantage happé et investi au cours de cette lecture.
Fort heureusement et à l’inverse du reste, la romancière semble avoir tout misé sur l’élaboration de ses protagonistes et je dois dire que de ce côté, c’est une pleine et vive réussite malgré un léger déséquilibre dans leur mise en lumière. En effet, le lecteur suivra les traces de Cillian, Sulyvahn et Erin, trois personnages hauts en couleurs et dont leurs différences feront leur force ! J’apprécie quand un auteur met en valeur la singularité de ses créations, ce qui fut parfaitement le cas et l’élément central de ce dynamique trio forcé d’œuvrer afin de déjouer le mal qui ronge leur monde. Sans être totalement attaché à l’un de ces derniers, j’ai tout de même pris grand plaisir à les suivre dans leurs différentes quêtes ou fuites et à suivre l’évolution de leurs relations. Aussi écorchés les uns que les autres, c’est avec tendresse qu’Aurélie Wellenstein dévoile de véritables héros en devenir malgré un manque de risque parfois évident et une orientation manichéenne un poil trop prononcée. C’est pourquoi et il est vrai que j’aurais apprécié autant de nuance que de singularité.
C’est pourquoi et sans avoir été des plus saisi, je n’ai nullement trouvé déplaisante ma découverte de la plume de cette prolifique auteure. Je pense avoir eu de trop grandes attentes concernant son style qui, bien que plaisant à parcourir, se révèle assez classique en son genre et m’a semblé manquer d’apprêt et de subtilité pour pleinement m’emporter et me convaincre. Pour autant et au vu de sa facilité de lecture, je suis déjà en train de parcourir la suite des aventures de cette singulière et écorchée galerie de portrait dépeinte.
La plus grande surprise avec ce livre, c’est que le ramage ne se rapporte pas au plumage. Le saisissant dessin de couverture et le titre font penser à de la dark fantasy adulte. La 4e de couverture ne dément pas. Mais quand on l’ouvre, à voir la taille de la police, le grand interligne, la brièveté des chapitres (quelques pages), soudain on doute, ça ressemble plus à du young adult. Cette impression est encore renforcée par les phrases courtes, les situations assez stéréotypées et le scénario linéaire.
Pas de problème avec ça, de la fantasy linéaire avec une vibe young adult, j’en écris. Il serait malvenu de ma part d’en tenir rigueur à une autre autrice. Il faut simplement changer le curseur de place et se préparer à un autre genre de récit. Le style est simple, mais le vocabulaire est riche. C’est une écriture agréable, imagée et dynamique.
Le worldbuilding est réussi, même si minimaliste. L’idée que le monde soit infesté d’araignées, mais que les Tarentas soient en même temps dépeintes comme des sorcières persécutées à tort, établit un flou intéressant, loin du manichéisme fréquent en fantasy. Le personnage de la Tisseuse (la grande boss des Tarentas) entretient aussi cette ambivalence, ce que j’ai apprécié.
Les personnages sont complexes et intéressants. J’ai beaucoup aimé l’idée du garçon piégé dans son casque de loup. Mais il m’a manqué de l’attachement. Je ne me suis sentie investie dans leur histoire que bien après la moitié du livre. Je me suis surprise à lire certains passages en diagonale, surtout les scènes de combat où chaque coup, chaque mouvement est raconté, mais il s’agit là d’un goût personnel, pas d’un défaut d’écriture.
La toute fin m’a surprise et un peu déçue. J’ai trouvé que les arcs des 3 personnages n’amenaient pas à cette fin-là. C’est une ouverture sur un 2e tome où la violence semble destinée à prendre le pas sur le reste, et les scènes de violence ne sont pas ce que j’ai le plus apprécié dans ce livre-ci. Je ne ressens donc pas d’urgence à poursuivre.
En bref, une dark fantasy young adult avec de bonnes idées, un worldbuilding plutôt réussi et un vocabulaire riche, mais avec des personnages auxquels j’ai peiné à m’attacher et une fin qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
Je lirai d’autres romans d’Aurélie Wellenstein. Je suis persuadée qu’il y a, dans ses écrits, autre chose qui me plaira mieux. J'ai mis 4 étoiles, malgré tout. Je n'aime pas réduire mon avis à des étoiles, mais en tant que lectrice, j'aime bien lire les avis en fonction du nombre d'étoiles; ça n'a aucun sens. Ma foi, la vie est une chienne qui ne sait pas ce qu'elle veut...