Le vertige de la justice ordinaire, raconté par l'auteur du Démon de la Colline aux Loups. Un ensemble d'histoires inspirées du vécu de Dimitri Rouchon-Borie, chroniqueur judiciaire pour le journal breton Le Télégramme. « Fariboles m’est venu sans volonté précise, comme s’il me fallait avant tout faire entendre ce monde de la justice ordinaire qui, au fil des ans, est devenu le mien. On ne trouvera pas dans ce livre l’or des grands procès, des affaires exceptionnelles, des ténors virtuoses de la défense. Après Le Démon de la Colline aux Loups et Ritournelle, je voulais simplement que l’on ne se détourne pas des plaies de la vie ordinaire, qui disent tant ce que nous sommes, et la société dans laquelle nous vivons. […] La vérité de ce livre, elle tient sans doute pour moi tout entière dans cette tentative. Dans ce désir de montrer que, au-delà de l’énoncé des faits et des paroles, il n’y a nul monstre. Juste des femmes et des hommes. De ceux qui pensent, à chaque fois, avoir fait de leur mieux. » (extrait de la préface de l’auteur)
Dimitri Rouchon Borie jongle entre différentes petites affaires auxquelles il a pu assister en tant que chroniqueur judiciaire. Ces histoires vertigineuses, quelques fois anecdotiques, m’ont tantôt glacé le sang tantôt fait sourire. C’est une autre proposition que Le démon de la colline au loup, et on la prend !
notes à moi même : Beaucoup d’hommes alcooliques dans cette histoire (coïncide?) Les accusés de petits clowns déguisés en victime
« Je vois que vous avez déjà agressé... une femme ? C'est quoi cette histoire ? - Au supermarché. Evidement, je savais que vous alliez remettre ça sur le tapis. Elle ne respectait pas le sens de circulation des caddies. Le type devient tout rouge et se met à hurler : - Je ne supporte pas l'anarchie. C'est pas difficile de se dire qu'on roule à droite, même avec ses courses... «
« Enfin bref, mais elle vous tombe sur le râble... Et vous, là, vous dormez comme un bienheureux au volant... - C'est vrai que j'ai bien dormi... - Ah ben on va vous trouver une médaille alors. - Le problème, maître, c'est arrêter de boire. Et arrêter de boire, c'est d'abord se faire soigner. Et se faire soigner, c'est comprendre, c'est ça que je dois faire. - Ben là les gendarmes vous ont soigné en passant par les urgences, avant le dégrisement... - Mais il faut que j'aille voir le dictologue - Pardon? Le dictologue. Pour arrêter de boire. - Ah. l'addictologue? Mais mon pauvre ami, vous êtes fâché avec le français plus qu'avec la bouteille... Combien vous en aviez bu? - Du français. Trois. Mais du bon. Bordeaux. »
Sympathique pot pourri de scènes cocasses de salle d'audience. Pour autant, il manque un fil conducteur, un "propos" qui créerait un plus grand intérêt de lecture. Bref, un bon petit passe temps, sans plus.
Ça aurait été un 5 étoiles sans la poignée de remarques sexistes déplacées. Tribunal de police, les petites infractions sont jugées. C'est très bien car on est quand même assez peu plongés dans cette univers en littérature habituellement.