Les chevaliers du Tintamarre . Silas, Morue et Rossignol rêvent d'aventures et de grands faits d'armes tout en vidant chope de bière sur chope de bière à la taverne du Grand Tintamarre, qu'ils peuvent à peine se payer.. Lorsque la fantasque et très inégalitaire cité de Morguepierre, entassée sur les pentes d'un volcan, devient le théâtre d'enlèvements de jeunes orphelines et voit des marie-morganes s'échouer sur ses plages, les trois compères se retrouvent adoubés par un vieux baron défroqué et chargés de mener l'enquête.. Les voilà lancés sur les traces d'un étrange spadassinge, d'un nain bossu et d'un terrible gargueulard, bien décidés à leur mettre des bâtons dans les roues... et des pains dans la tronche..
Plein de bonnes idées, mais c’est “jeune”, pour ne pas dire immature. Ce premier roman a surtout des airs de premier jet, on regrette qu’il n’y ait pas eu un éditeur ou juste un bon copain relecteur pour souligner tous les problèmes qui l’empêchent d’être une réussite.
L’univers et les personnages ont vraiment un attrait, mais il y a un gros problème de rythme, certaines explications ou même petits bouts narratifs tout simples sont trop souvent mal placés, le ton est éparpillé, on se demande constamment: “Pourquoi il précise ça dans un moment pareil ?”. J’ai eu l’impression d’un oncle lourd à un mariage qui te réexplique mille fois quelque chose que tu as compris du premier coup, comme si l’auteur me donnait un coup de coude dans les moments qui s’y prêtaient le moins pour me dire : “Regarde comme ce sont de sacrés personnages !”. Pour moi ça fait justement l’effet inverse: ils sont au final peu tangibles et manquent de profondeur, je n’avais jamais l’impression d’être dans leur tête, je n’y croyais pas vraiment.
J’ai passé le début avec tolérance, mettant ça sur le compte de la présentation de l’univers nécessaire aux premiers chapitres, mais ces coups de coude reviennent tout au long du livre, et sabordent complètement les passages décisifs de l’intrigue. L’auteur, visiblement soucieux de donner de la couleur aux personnages, en oublie d’être émotionnellement juste, de coller leur humeur à l’instant présent, aux moments voulus poignants dans le livre.
La fin baclée n’aide pas, et il y a des passages où le cheminement intellectuel des personnages dans leur enquête n’est vraiment pas clair.
Il y a quand même une multitude de super idées tout au long du livre, et j’ai vraiment aimé la construction et la conclusion du mystère, juste que ça n’aurait tué personne de développer un tout petit peu son déroulement et son dénouement. C’est dommage, c’est À DEUX DOIGTS d’être génial.
Le mois de février, tous les ans c’est (presque) pareil. Il fait trop chaud pour la saison, les skieurs envahissent ma montagne, j’ai envie de manger de la raclette à tous les repas, et les indés de l’imaginaire nous proposent leurs « Pépites », une nouveauté pour chacun des trois éditeurs. La sortie qui m’a le plus intrigué dans le tas est Les chevaliers du Tintamarre de Raphaël Bardas chez Mnémos, présenté comme l’épopée de trois piliers de bistrot/losers magnifiques. Ça fait rêver, ça !
Rossignol, La morue et Silas refont le monde comme tous les soirs au bar qui leur sert de repaire, le Grand Tintamarre, quand le troisième lascar raconte à ses deux compères sa dernière mésaventure. Il a assisté à l’enlèvement d’une jeune femme, mais trop cul-nu pour intervenir sur le moment, il est aujourd’hui bien décidé à mener l’enquête ! Qui sont le nain et le géant qu’il a aperçus embarquer la demoiselle en détresse ? Ses amis l’aideront-ils à accomplir cette quête chevaleresque ? Tout ça a-t-il un rapport avec les Marie-morganes retrouvées mortes sur la plage ? Qui paye les verres ? Autant de questions, de défis, d’énigmes, un chemin tout tracé vers la gloire et la baston pour notre glorieux trio.
Les chevaliers du Tintamarre est relativement court (260 pages) et ne perd pas de temps, le trio de protagonistes fonce dans le tas de manière grandiloquente pour offrir au lecteur une aventure très rythmée. L’enquête saute d’une piste à l’autre, et démarre en alternant le point de vue des héros avec ceux de militaires qui vont descendre dans les bas-quartiers en suivant l’affaire. Tout ce petit monde constitue un casting haut en couleur auquel nous ajouterons par la suite un personnage féminin bienvenu et pas du tout accessoire. Vu le pitch, on pourrait craindre une histoire de « bros » alcooliques bourrins à la masculinité exacerbée mais c’est sans compter sur le ton du récit qui installe une amitié touchante et des protagonistes à la fois maladroits, humbles, très attachants, et à leur manière héroïques. Alessa vient ajouter une touche féminine qui équilibre le tout en esquivant de fort belle manière certains pièges dans lesquels un scénario pareil pourrait tomber.
J’ai souvent un petit souci avec les histoires loufoques en fantasy, j’arrive pas à rentrer dedans. Je trouve que la dégringolade d’humour m’empêche de m’attacher aux personnages, que ce soit chez Pratchett ou récemment dans le Délius de Sabrina Calvo, les loufoqueries posent en général une distance entre moi et ce que je lis. Et bien contre toute attente, l’auteur trouve ici un très bon équilibre entre l’humour, l’univers décalé, les personnages funs et l’émotion. On a des moments où ça part dans tous les sens, le lecteur est emporté dans un tourbillon de n’importe quoi, les révélations tombent de n’importe où mais tout se tient très bien. Seul bémol inhérent à l’exercice, c’est parfois un tout petit peu confus pour suivre le cheminement logique de l’enquête dans tout ce bordel, mais ça va, on s’en sort finalement bien. Puis on a des moments de calme, d’amitié touchante, de vannes et de vaillance absurde qui donnent un ton très particulier à cette affaire.
L’auteur joue avec un style très vivant et déconneur, des dialogues qui percutent, du langage de flamboyant ménestrel aviné qui t’emporte et t’attache. Et c’est ça qui reste à la fin de la lecture, cette envolée, ce fun, cette tendresse qu’on garde pour le magnifique Rossignol, pour l’humble bourrinisme de La Morue, le chevaleresque absurde de Silas, et les surprises d’un certain Spadassinge qui se pose là (mais nous n’en dirons pas plus). On a aussi une ville à l’ambiance particulière, où les bas-quartiers sentent le poisson et les nobles habitent sur des récifs volants, inaccessibles aux pauvres qui ne peuvent pas voler. La mythologie du lieu est à la fois originale et marrante, ce qui ajoute au grandiose de cette Morguepierre volée à la mer.
Les chevaliers du Tintamarre est une belle aventure de frappadingue, qui donne le sourire mais qui touche aussi, et qui reste là, dans la tête. Et on est heureux de l’avoir lu parce que maintenant on a la pêche, en y repensant. J’irai bien refaire un tour au Tintamarre pour revoir ces énergumènes. Peut-être qu’ils y servent de la raclette, en hiver, on sait jamais.
Roman reçu en service presse de la part de l’éditeur Mnémos, merci à eux.
Note de 3,5/5 - Je ne vous cache pas avoir été déstabilisée au début par la plume de l'auteur, mêlant phrasé du passé/vocabulaire d'antan et vulgarité assumée. Il m'a fallu une cinquantaine de pages pour m'y habituer et me plonger dans cette histoire absolument rocambolesque aux allures de capes et d'épées.
Nous allons suivre Silas, Rossignol et Morue, trois personnages hauts en couleurs qui rêvent d'aventures tout en ayant la main lourde sur la bouteille et clairement le feu au derrière.
Les dialogues sont savoureux et truffés de traits d'humour à nous fendre la poire. Le monde fantastique dans lequel l'auteur fait évoluer nos trois attachants acolytes est quant à lui très riche. Je n'aurais d'ailleurs pas été contre une petite carte pour mieux nous situer voire quelques dessins représentant les lieux.
Pour les plus sensibles à l'hémoglobine et aux détails graphiques, il faut avoir l'estomac bien accroché car quelques scènes sont peu ragoûtantes mais dans l'ensemble, c'était vraiment très prenant.
La fin, rapide à mon goût, m'a un peu laissée sur ma faim mais l'univers développé par l'auteur était tellement original dans sa narration que je peux passer outre ce petit détail.
Ce roman fantasy a donc été une agréable découverte et je compte bien garder à l'oeil l'actualité littéraire de cet écrivain!
J'ai choisi ce livre un peu par hasard, attiré par un quatrième de couverture qui dépeignait de la fantasy fr assez originale et visiblement drôle.
Plutôt déçu au final de constater que le texte est surtout un prétexte pour faire des personnages anti-héros plutôt déplorables, avec un humour tournant surtout autour du vulgaire. C'est lourd et le vocabulaire et le ton de l'auteur oscille beaucoup dans tous les sens, ce qui est assez fatiguant à la longue, d'autant qu'on peut passer d'un côté roman d'aventure au ton léger à soudain une scène gore assez graphique et richement détaillé qui peut en gêner plus d'un.
Dommage car il y avait de bonnes idées, mais l'humour beauf misogyne et lourd pour le simple principe, non merci. D'autant que la fin est au final, plutôt rapide et un peu déstabilisante comparée au début du roman et de l'enquête qui sert de fil conducteur, plus lents.
On se retrouve aujourd’hui avec un roman au ton pour le moins atypique : Les chevaliers du Tintamarre, de Raphaël Bardas, récemment paru aux éditions Mnémos et que j’ai obtenu lors de la dernière Masse Critique de Babelio. De la fantasy pleine d’humour, à mi-chemin entre le roman d’aventures et l’intrigue policière. Une histoire qui déborde d’inventivité, tant au niveau des décors que des créatures, qui vous emportera bien loin du quotidien.
Mais qui sont-ils, ces chevaliers du Tintamarre ? Ils ont pour noms Rossignol, Silas et la Morue ; ils sont accordéoniste, charcutier et lutteur ; ils ne rêvent que d’aventures et de gloire, mais ne sont rien d’autre que des piliers de bar au Grand Tintamarre. Trois héros bien campés, hauts en couleurs et à la gouaille pleine de charme. Trois anti-héros, devrais-je dire, mais lorsque des marie-morganes - d’anciennes sirènes transformées en hideuses créatures - s’échouent sur les plages et que de jeunes orphelines se mettent à disparaître, ils vont avoir l’occasion de faire leurs preuves.
Le ton est juste génial. La plume de Raphaël Bardas est légère, il joue avec les mots, il les détourne et suscite plus d’un sourire au détour d’une phrase. Il plante un décor fabuleux. La cité de Morguepierre, nichée sur les flancs d’un volcan, est tout aussi atypique que ses trois héros. Les nobles vivent sur des îlots flottants, la bourgeoisie dans les hauts quartiers, les Hautes-Brumes, et les classes populaires dans les bas-fonds. Bien sûr, la majeure partie de l’histoire se déroule dans des ruelles sombres et glauques, au sein d’une atmosphère pleine de mystère.
Fantasy oblige, l’univers qu’on nous propose ici n’est pas dénué de magie ni de créatures surnaturelles comme les trolls ou les gobelins. Certains produits, à la constitution peu ragoutante, améliorent les capacités de ceux qui les consomment, même si ça ne va pas sans certains effets secondaires hilarants. On sent l’effort de recherche, tant au niveau des idées que des dialogues, truculents. C’est simple mais efficace, bien rythmé en dehors d’un petit coup de mou au milieu du livre, cependant vite oublié grâce à un dénouement échevelé.
Au final, Les chevaliers du Tintamarre est, comme indiqué par son bandeau, une véritable pépite de l’imaginaire ! Un premier roman aux personnages drôles et attachants, un univers original et fascinant, et surtout une plume pleine d’humour qui nous sort des sentiers battus de la fantasy. Une belle réussite que je recommande bien volontiers et pour la découverte de laquelle je remercie infiniment Babelio et les éditions Mnémos.
Je suis contente d’avoir eu enfin l’occasion de découvrir Raphaël Bardas qui est un auteur que j’ai croisé à plusieurs reprises au gré de mes pérégrinations sur d’autres blogs. En sa compagnie, on plonge dans les méandres de Morguepierre, une ville singulière où les plus riches habitent sur des ilots flottants tandis que les autres s’entassent au niveau de la mer, se battant pour gagner de quoi survivre.
C’est à la taverne du Tintamarre que l’on rencontre nos trois héros, si on peut les appeler ainsi tant on pourrait avoir tendance à les caser dans la catégorie des losers attendrissants. Ils n’ont pas une intelligence foudroyante, un seul d’entre eux sait réellement se battre mais ils se soutiennent entre eux et quand Silas se lance comme mission de démêler le mystère de la disparition de quelques prostituées du coin, Rossignol et Morue le suivent sans hésiter, ou presque. Leur enquête va croiser celle de la milice, bien plus officielle, qui investigue elle que l’échouage sur la plage du coin de sirènes boursouflées.
On est dans un récit truculent, avec un style particulier dans l’auteur se plait beaucoup et qu’il pousse le plus possible, toujours pour le mieux. C’est décalé, original, et ça pousse à s’attacher à ce trio saugrenu, rapidement dépassé par les évènements mais qui refuse de rester sur le côté. Il y a une vraie tendresse pour les personnages qui ressort et moi aussi j’ai aimé suivre leurs péripéties dans cette ville de Morguepierre qui a brisé tant d’espoirs. Il y a de l’humour, un ton très décalé qui empêche de sombrer dans un récit trop plombant, mais également une certaine poésie dans un univers très intriguant. Ce n’est pas un coup de cœur, certes, mais c’est un livre original qui mérite qu’on se penche dessus.
C'était super ! Le livre porte bien son titre de pépite de l'imaginaire 2020 ! Nos héros sont humains, drôles et surprenants. J'ai adoré suivre leurs aventures, dans leur monde de morguepierre. Un vrai plaisir de lecture. Le style d'écriture est un peu différents de mes habitudes, mais ça m'a bien plus !! Merci à Silas, Morue et Rossignol pour ce bon moment de lecture
Cette lecture ne m'a pas trop embarquée avec elle. C'est dommage car l'univers et l'intrigue sont sympas, mais l'humour et le vocabulaire dont le niveau est en dessous de la ceinture m'a un peu gonflée.
"Les Chevaliers du Tintamarre" avait tous les ingrédients pour offrir un court roman de Fantasy léger et décalé, malheureusement gâché par un humour poussif, aussi lourdingue que beauf, rendant la lecture rapidement pénible.
Sans moi pour la suite, j'ai bien trop roulé des yeux pour ça.
Alors je vais être incisive : j'ai détesté. Pas au point de lâcher dès le début, parce que certains passages sont mieux que les autres (ceux là sont bien les seuls méritant une étoile), mais bon sang ce que ça a été difficile de le finir !
Avant toute chose, ceci n'est que mon humble opinion et critique, prenez les comme telles et faites vous votre propre opinion. Maintenant, passons à ce qui ne m'a vraiment pas plu..
C'est lourd et gras. Oui, je sais, c'est un parti pris de l'auteur pour nous mettre dans l'ambiance, mais franchement, j'ai saturé dès les premières pages. Toutes les femmes sont des putains, tous les personnages jurent au minimum une fois par réplique, ça enfonce le couteau dans l'humour gras... Ah, parlons-en, du gras ! De la grossophobie dans toute sa splendeur pendant tout le roman : une femme grosse est comparée sans arrêt à une baleine (oui oui, c'est le mot employé), la créature de rêve qui se révèle laide comme un pou est forcément, je vous le donne dans le mil, grosse, parce que quand on est grosse on est, si vous avez bien tout suivi, concrètement une putain grasse qui dégoûte. Alors je sais pas ce que les femmes grosses lui ont fait, mais y a un sacré problème.
Donc si on met de côté une écriture scabreuse et de mauvais goût, il nous reste un fil conducteur tout mou, un plot sans substance, une histoire qui ne va nulle part. Les personnages sont grossiers, littéralement : des stéréotypes d'anti héros pas attachants ; malgré tout j'aimais bien Rossignol et La Morue. Enfin, je les aimais sur une échelle d'une étoile...
Bref, si vous voulez vous lancer dans ce bouquin, soyez prévenu.e.s.
Les Chevaliers du Tintamarre relate avec beaucoup de légèreté les destins improbables de trois compères qui s'improvisent chevaliers. Silas, Rossignol et la Morue sont trois frères de cœur et de bibine qui sont d'ailleurs plus enclin à lever le coude dans leur rade habituel que leur rapière pour sauver la veuve et l'orphelin. Mais voilà que leur cité de Morguepierre devient le théâtre de phénomènes étranges, pour ne pas dire inquiétants : des marie-morganes sont retrouvées échouées sur la plage et des jeunes femmes innocentes se font enlever par un duo effrayant formé d'un nain et d'un garguelard. Les trois amis sentent bien que quelque chose de mauvais se trame. Alors qu'il pourrait s'en moquer, voilà que Silas se sent l'esprit chevaleresque. Depuis qu'il a vu une jeune femme se faire enlever sous ses yeux, il n'y tint plus, veut prendre part à l'enquête et enrôle ses copains dans l'aventure. Arpenter la ville, mettre à jour de sombres secrets et récolter au passage les lauriers, voilà de quoi occuper notre trio de joyeux lurons pendant un certain temps. Mais espérons pour eux qu'ils n'aggravent pas la situation, ou pire encore se mettent en danger.
Avec ce premier roman, Raphaël Bardas ne manque pas d'audace et nous livre un récit plein de panache.
Cette fougue, on la retrouve déjà dans ses personnages. Il nous brosse le portrait de héros à des années lumières de l’archétype habituel. Bagarreurs, frondeurs, séducteurs, Silas, Rossignol et la Morue donnent le ton à cette folle aventure. Usant d'un langage fleuri, ces canailles n'ont aucun mal à nous donner l'envie de les suivre dans leurs investigations qu'ils mènent à cent à l'heure. Même s'il sont plutôt du genre à agir sans réfléchir, ils arrivent à nous surprendre dans leurs déductions. A eux trois, ils forment un tout qui semble invincible. Au milieu de la testostérone et des combats de coqs, Raphaël Bardas n'a pas manqué d'ajouter une touche féminine à son récit. Aussi, la très belle Alessa aura son rôle à jouer dans cette histoire. Fière et indépendante, elle refuse de n'être qu'une énième amante et promet de tenir la dragée haute à cette bande de benêts. L'auteur nous rappelle ici le plaisir de partager un bon moment en compagnie de personnages atypiques.
Les Chevaliers du Tintamarre, c'est aussi un bel univers fantasy qui s'exprime à travers la cosmopolite et rugueuse Morguepierre. On y rencontre par exemple un Kobold, conservateur de bibliothèque, des Alfes bibliothécaires, un dieu Ogre ou encore des moines Cyclopes. Raphaël Bardas se joue des codes du genre en sortant notamment les créatures du bestiaire merveilleux de leur environnement habituel pour les placer dans des situations inattendues.
Il se dégage de ce livre une aura d'originalité sublimée par une intrigue prenante.
Pour un premier roman, Raphaël Bardas a su déjà imposer son style gouailleur et taquin en nous offrant une lecture que l'on n'est pas prêt d'oublier... Fantasy à la Carte.
Le début m’a happée, avec cette atmosphère un peu poisseuse, ces bas-fonds obscurs, cette ville si particulière, et ces personnages mal assortis et hauts en couleurs, qui rêvent de noblesse de cœur et d’âme depuis les tréfonds sordides d’une sombre cité. Les premières pages, remplies d’action, m’ont fait l’effet d’une entrée en trombe ! Dès le début, l’humour est décoiffant et le style est vif : ça part bien !
Et puis, l’intrigue se met en place. Elle est d’emblée assez complexe, et met en relation de nombreuses couches de cette société branlante. Mais je l’ai trouvée floue, peu limpide… Et malheureusement, à trop en faire, l’humour est passé de burlesque à grotesque, de grivois à lourd et gras. J’ai eu le sentiment d’un récit qui se cherche, qui n’a pas encore trouvé son équilibre…
Peu à peu, alors que l’histoire avance et que les personnages progressent, j’ai eu la sensation que toute tentative « d’humour pour l’humour » a été laissée de côté. Le récit s’est concentré sur les personnages, drôles par eux-mêmes quand c’était nécessaire, sinon simplement attachants. L’enquête a pris de l’ampleur, développant encore davantage l’aspect sinistre de l’univers, avec même quelques scènes profondément glauques. À cesser de vouloir trop en faire, j’ai trouvé que le récit était enfin parvenu à trouver un équilibre entre burlesque et policier, et offre alors une dernière partie et un dénouement particulièrement plaisants !
Au final, j’ai été prise par cette enquête, et même s’il y a eu des hauts et des bas dans ma lecture, je considère que j’y ai passé un bon moment. Cela dit, je comprends que ce roman déroute, et qu’il puisse ne pas correspondre aux attentes qu’on peut en avoir.
Ces trois pseudos mousquetaires des bas quartiers sont finalement attachants, on suit leur enquête capillotractée jusqu'au bout. Les personnages ont de l'épaisseur, l'univers est intéressant, c'est plutôt bien écrit. Mais : - C'est lourd. Si on enlève toutes les descriptions / allusions aux bijoux de famille de ces messieurs, le livre perd les 2/3 de son épaisseur. Ils en sont fiers, ça les travaille, ok. Mais de là à en parler toutes les trois lignes, tout au long du bouquin, n'importe qui saturerait. - C'est misogyne. Les femmes dans ce livre sont soit des putes, soit là pour assouvir les besoins de tel ou tel personnage, soit trop vieilles et/ou grosses. Et encore, certaines sont multi-classées. - C'est fouilli. L'histoire est dans l'ensemble bien mais très inégale. Certaines choses sont très bien amenées, d'autres ont l'air d'être catapultées là par hasard. Très déçue par cette fin rocambolesque qui sort carrément de nulle part. Bref un peu déçue par cette histoire qui avait clairement beaucoup de potentiel.
On a souvent des premiers romans timides, où l’auteur/l’autrice manque encore de maturité ou d’assurance pour affirmer son style. Et puis il y a Raphaël Bardas qui débarque avec ses grosses bottes pleine de boue, qui fout ses pieds sur votre table et vous rote à la tronche. Le ton affirmé est moqueur, plein de gouailles et d’irrévérences. Et je dois avouer avoir trouver ça sacrément rafraîchissant en fantasy, genre qui s’est vu souvent engoncé dans un ton emprunté et pompeux. L’auteur affirme son style sans le forcer, sans se trahir surtout, et propose un roman piquant, drôle aux héros sacrément atypiques. Grossiers, parfois parfaitement cons mais [...]
Ma chronique complète : https://ombrebones.wordpress.com/2020... Pour résumer, les Chevaliers du Tintamarre est une pépite de l’imaginaire qui mérite bien son titre. Armé d’une plume redoutable, Raphaël Bardas nous raconte l’histoire de cet improbable trio embarqué dans une histoire qui fleure bon le sel (et l’alcool). En posant les bases de son univers original, l’auteur propose une intrigue qui paraît simple -retrouver des jeunes filles disparues- et qui va se compliquer à mesure qu’on avance dans le récit. Si, à mon goût, la fin était trop rapide, je suis sidérée par la qualité de ce premier roman de l’auteur dont je recommande très chaudement la lecture.
Une belle découverte, originale et attrayante qui se perd un peu dans les méandres de son enquête, à la fois simple et laborieuse. Les errances des personnages principaux n’aident pas toujours, et apportent parfois un peu de confusion à l’histoire.
Reste la verve, la truculence et la virtuosité de certains passages. Très curieuse cependant de continuer à suivre l’auteur !
"À Morguepierre, c'étaient les jours sans crachin que l'on craignait le plus, car s'il ne pleuvait pas, c'était que les dieux étaient joyeux. Et lorsque les dieux s'amusent, les hommes bien souvent sont l'objet de leur jeux."
J’ai arrêté, puis je lui ai laissé une 2ème chance... mais rien n’y a fait, je n’ai pas réussi à rentrer dans l’ambiance « chevaleresque » de ce roman. Une ambiance chevaleresque de tavernes puantes, de corps abîmés et suintants, ou les relations homme/femme semblent se limiter à « baiser » (terme utilisé souvent dans le roman). Attention : je n’ai lu que le premier 1/3, la suite n’est peut-être pas dans la même veine! J’étais perdue dans l’histoire, sans voir où on voulait m’emmener... Je suis déçue car j’attendais beaucoup de ce roman au style si différent.
Une lecture agréable et divertissante, j’ai aimé suivre ce trio loufoque dans leurs péripéties ponctuées de réparties mordantes. On ressent un souci de réalisme et de crédibilité dans la construction de l’univers et des personnages avec tout de même une bonne dose d’originalité. Je reprocherais un sentiment de lassitude et de redondance au bout d’un moment. Dommage pour la fin précipitée en comparaison à quelques passages qui souffrent de longueurs.
En conclusion, Les chevaliers du Tintamarre est un premier roman très réussi, à l’écriture jubilatoire et bourrée d’humour, aux personnages truculents, maladroits mais sympathiques et à l’intrigue pleine de rebondissements. J’avais vraiment besoin de ce genre de lecture en ce moment et sans nul doute que je suivrai avec attention les prochaine parutions de Raphaël Bardas et peut-être aussi le rencontrer aux Imaginales?
De la fantasy picaresque qui ne manque pas d’humour fleuri dans une ville portuaire qui pue la mauvaise foi et les travers humains. On y suit une brochette d’anti-héros sur la piste d’une série d’enlèvements, mêlée au mystère de sirènes venues s’échouer sur la plage.
J’ai adoré la ville et tout son lore que l’auteur nous fait entrevoir et que j’aurai vraiment aimé être un peu plus approfondi. Cela fleure bon la Bretagne, parsemé d’idées franchement originales. On ajoute à ça une intrigue prenante, servit par une plume pleine de gouaille. Vous obtenez ainsi un livre que j’ai dévoré en à peine 3 jours.
Mais, parce qu’il y a plusieurs mais, ce récit n’est pas dénué de défauts. Les plus gros, pour moi, ont été parfois trop de vulgarité et de lourdeur, une fin précipitée et pas très satisfaisante, et, surtout, une misogynie assumée qui, au début, était gérable, mais qui au fur et à me sure de ma lecture m’a posé problème. C’est franchement dommage parce que tout le reste était très chouette.
Malgré un univers bien campé et quelques personnages hauts en couleurs, ça a été une déception. L'intrigue se perd tellement dans des péripéties rocambolesques qu'elle en devient poussive. Et l'humour gouailleur est trop lourd à mon goût, pas assez bien dosé. Dommage, parce qu'il y avait du potentiel.
Bref, je n'étais sans doute pas le bon public. Ce genre de roman, ça passe ou ça casse, et dans mon cas, ça n'a pas passé.