« C’est lorsqu’on commence à entretenir une relation professionnelle avec les livres que l’on découvre à quel point ils sont généralement mauvais. »Ce recueil inédit présente quatre textes sur le livre et la lecture écrits par l’auteur de 1984. Nourri de ses expériences de lecteur, de critique littéraire et de libraire, George Orwell y déploie son génie visionnaire allié à un humour ravageur.Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Charles Recoursé
Eric Arthur Blair was an English novelist, poet, essayist, journalist and critic who wrote under the pen name of George Orwell. His work is characterised by lucid prose, social criticism, opposition to all totalitarianism (both fascism and stalinism), and support of democratic socialism.
Orwell is best known for his allegorical novella Animal Farm (1945) and the dystopian novel Nineteen Eighty-Four (1949), although his works also encompass literary criticism, poetry, fiction and polemical journalism. His non-fiction works, including The Road to Wigan Pier (1937), documenting his experience of working-class life in the industrial north of England, and Homage to Catalonia (1938), an account of his experiences soldiering for the Republican faction of the Spanish Civil War (1936–1939), are as critically respected as his essays on politics, literature, language and culture.
Orwell's work remains influential in popular culture and in political culture, and the adjective "Orwellian"—describing totalitarian and authoritarian social practices—is part of the English language, like many of his neologisms, such as "Big Brother", "Thought Police", "Room 101", "Newspeak", "memory hole", "doublethink", and "thoughtcrime". In 2008, The Times named Orwell the second-greatest British writer since 1945.
Je vais remettre ici ma convo discord car j’estime qu’elle suffit largement en tant que review.
En gros, il parle des métiers relatifs à la littérature qu’il a faits dans sa vie (libraire et critique littéraire respectivement), d’abord libraire, il dépeint un Londres superficiel où les hommes choisissent leurs lectures en se basant plus sur l’apparence que sur ce dont ils ont envie, les gens en achètent juste pour se sentir plus noble, le simple fait de les acheter étant pour eux gage d’élévation intellectuelle, en résumé: les habitudes de consommation des londoniens. Il explique aussi qu’à force de côtoyer des livres à longueur de journée il en était répugné, il n’avait plus aucun amour pour eux.
Critique littéraire, ça englobe non seulement les difficultés que rencontre quiconque vivant de sa plume, mais aussi les pressions capitalistes sur les quotas à remplir par ses derniers, plus d’une fois, il se souviendra avoir fait l’éloge de livres de merde juste parce qu’un média peut pas se permettre d’être trop critique, le lectorat n’en suivra pas (ironique lol). Il réussi à glisser une très belle observation sur le rapport entre l’art et le divertissement à travers ce qu’il appelle les "bons mauvais livres".
"Tout ce que l'on peut dire à leur sujet est que, aussi longtemps que la civilisation fera que chacun a parfois besoin de distraction, la littérature « légère » y aura sa place; et on aurait tort de nier l'existence d'un authentique talent, ou d'une grâce innée, qui joue un rôle plus important dans la survie d'une œuvre que l'érudition ou la puissance intellectuelle. Ainsi, certaines chansons de music-hall font de meilleurs poèmes que les trois quarts de ce qui atterrit dans les anthologies"
Et on finit sur le coût moyen du livre où il, démontre avec une méthodologie minutieuse que le livre est le loisir le moins cher de tous juste après, "écouter la radio". Tout ça écrit dans un humour auquel je suis très sensible, alliant second degré et satire. Bien que prétendant le contraire, Orwell dévoue un amour irrationnel à la littérature qui suinte à travers la myriade de références énoncés dans le texte. Ouep, j’aurais totalement pu être pote avec lui.