Dimanche 12 juin 2022. Éric Zemmour, la mine défaite, s'enferme dans l'arrière-salle d'un restaurant, à Cogolin. Les électeurs du Var se sont exprimés : il est battu au premier tour des élections législatives et ne sera pas député. Deux mois auparavant, il a dû faire face, déjà, à la réalité des urnes. Candidat à l'élection présidentielle, il n'a récolté que 7,07 % des suffrages.
Un an plus tôt, celui qui était encore chroniqueur s'imaginait président de la République. Lui qui rêvait de dynamiter les vieux partis, et de rompre le cordon sanitaire entre les Républicains et le Rassemblement national est confronté à son propre échec. Sa candidature, pourtant, a suscité une ferveur hors du commun. Il focalise l'attention médiatique, multiplie meetings spectaculaires et déclarations fracassantes. Dans les sondages, il atteint 19 % d'intentions de vote. Mais, en politique, plus rapide est l'ascension, plus dure sera la chute.
Dans un récit au cordeau, fruit d'un an d'enquête au plus près des protagonistes, Marylou Magal nous raconte les coulisses de cette déroute, de cette OPA politique manquée sur la droite et, comme le dirait Éric Zemmour : « Surtout, sur la France ». Un pays qui, bien loin de ses prédictions, n'a voulu de lui ni comme président ni comme député.
Si on a suivi la campagne présidentielle de Zemmour, La BéréZina n'apprend pas grand-chose mais fait office de bon résumé chronologique et éclaire particulièrement les bisbilles internes à Reconquête ! Il est aussi intéressant de découvrir les interventions des membres de l'équipe de campagne (certains d'entre eux du moins) à tête froide.
J'ai cependant ôté une étoile car j'ai trouvé l'écriture particulièrement pauvre (je ne demandais pourtant pas Chateaubriand) et mon exemplaire était bourré de fautes d'orthographe (ou de coquilles, allez savoir).