Casablanca la bruyante océanique, Tanger la rêveuse méditerranéenne et Fès la spirituelle septentrionale forment le triangle d’or du nouveau livre de Tahar Ben Jelloun. C’est dans ce plus beau pays du monde que l'auteur situe ses histoires, terribles ou au contraire légères, baladant son lecteur à travers les siècles, les langues et les deux rives de la Méditerranée. Il nous rappelle la richesse d’un Maroc polyglotte et multiculturel et invente des personnages qu’un hasard bouscule, venant transformer le cours de leur vie : une femme qui décide de vous ruiner, des imbroglios administratifs qui vous rendent l'existence infernale, un amour de jeunesse qu’il n’aurait pas fallu revoir, les convives d’un dîner aux prises avec le poids des traditions... D’une médina à une mégalopole, d’une paillote à un hôtel luxueux, d’une corniche maritime à un palais merveilleux, l'écrivain déploie sa narration en célébrant l’humanité sensible qui compose le Maroc.
Tahar Ben Jelloun est un écrivain franco-marocain à la carrière internationale. Il a publié la majeure partie de son œuvre au Seuil dont L’Enfant de sable, La Nuit sacrée (prix Goncourt en 1987) ou encore Le Racisme expliqué à ma fille.
Tahar Ben Jelloun (Arabic: الطاهر بن جلون) is a Moroccan writer. The entirety of his work is written in French, although his first language is Arabic. He became known for his 1985 novel L’Enfant de Sable (The Sand Child). Today he lives in Paris and continues to write. He has been short-listed for the Nobel Prize in Literature.
Je pense que l’auteur, Tahar Benjelloun a été frappé par le vent d’est de Tanger en écrivant ce livre. Il le décrit lui même : « D’après la légende, s’il arrive un vendredi, il ne quittera pas la ville avant trois semaines, ce qui lui aura largement suffi pour insuffler un peu de folie dans les esprits disponibles. »
Le résultat est ce recueil de nouvelles plutôt pas à la hauteur de l’ecrivain qui nous habitué à mieux. 2 ⭐️
La première nouvelle est amusante. Ensuite ? Comme toujours un portrait inégal du Maroc, pour qui l’auteur choisit irrémédiablement le même critère de réussite : son rapport à la France et la peinture d’une société hypocrite et mauvaise… On est loin de « Le premier amour est toujours le dernier »
Tahar Ben Jelloun semble en mener large dans L'Hexagone. Récipiendaire de nombreuses récompenses et Prix littéraires, Membre de l'Académie Goncourt, ses prises de position font grand bruit. Il est l'auteur de quelques polémiques et ne se cache pas de sa proximité avec le régime marocain. À titre d'auteur, son oeuvre est impressionnante par le nombre de publications (près de 70 semble t-il).
Au plus beau pays du monde est un recueil de 14 courtes nouvelles publié en 2022. Il dépeint des personnages marocains, hommes et femmes, avec leurs plus détestables travers : maris infidèles, femmes jalouses, fonctionnaires corrompus. Un homosexuel se mari pour cacher à sa famille et son milieu son attirance vers les hommes; la mariée demande le divorce après 6 mois de vie commune alors qu'elle est encore vierge. Et ainsi de suite. En parallèle, Ben Jelloun décrit la beauté des villes de Casablanca et de Tanger où le milieu artistique international, dès les années soixante, se précipite pour jouir de la douceur du climat et des facilités d'y vivre une vie subversive. Le tableau ne nous apprend rien de nouveau et l'écriture, bien que maîtrisée, n'a rien d'exceptionnelle. La dernière nouvelle, très personnelle, raconte la perte d'un ami cher qui n'avait, lui, que des qualités...
“ Je te vois sourire et même rire. Tu as raison. Tu vas nous aider, nous aider à vivre et à t'aimer malgré ce vide que tu as laissé comme une mauvaise plaisanterie. Tu viens de commander une salade, la fameuse salade, tomates, oignons et miettes de thon. Un délice simple, inoubliable. On va se mettre à table. Nous t'attendons, même si nous te savons incapable de rester assis plus d'une dizaine de minutes. Tu te lèves, tu nous dis « Je reviens tout de suite », et voilà qu'on apprend que tu es parti à Asilal acheter le poisson frais que tes amis pêcheurs viennent de ramener. Tu nous as habitués à ces petites échappées dont nous savions que tu revenais toujours. Aujourd'hui, nous sommes à table et nous t'attendons. “
Je recommanderai ce livre seulement aux personnes qui connaissent bien le Maroc. En effet le plaisir de la lecture se situe dans la compréhension des anecdotes concernant le peuple marocain. Par ailleurs n’étant pas familière avec la ville de Tanger j’ai moins apprécié les chapitres/nouvelles qui se passaient dans cette ville. Prochaine ville à visiter ? Probably.
mettre les pieds sur le sol marocain nous convainc inexorablement que nous nous retrouvons dans l’un de ces pays qui nous marquera pour toujours. lire l’œuvre de tahar ben jelloun, qui nous projette d’une nouvelle à l’autre dans le triangle d’or de casablanca, de fès et de tanger, c’est de gagner l’assurance qu’il s’agit bel et bien de l’un de ces plus beaux pays du monde.
Au vu de la renommée de l'auteur, je m'attendais à une meilleure maîtrise de la langue. Certaines phrases ne paraissent pas naturelles du tout et les récits sont confus à cause de multiples détails qui sont ajoutés au fur et à mesure.
Je ne m'attendais pas à une collection de nouvelles mais j'étais agréablement surprise. Style d'écriture qui t'absorbe pendant un court moment et te laisse voulant plus.