Fille d’immigrés italiens, Alice Callandri consacre son enfance et son adolescence à prendre la pose pour des catalogues publicitaires et à défiler lors de concours de beauté. Mais, à dix-huit ans, elle part étudier à Paris. Elle y rencontre Jean. Ils s’aiment intensément, fondent une famille, se marient. Pourtant, quelques jours après la cérémonie, Alice disparaît. Les années passent mais pas les questions. Qu’est-elle devenue ? Pourquoi Alice a-t-elle abandonné son bonheur parfait, son immense amour, sa fille de dix ans ?
Portrait de femme bouleversant, histoire d’un amour fou, secrets d’une famille de province : ce texte fort et poétique questionne l’un des plus grands tabous et notre part d'humanité.
Ce roman est-il plus absurde que bête ou l'inverse ? Prenez un fait divers improbable et confrontez-y une héroïne stupide et névrosée et un ensemble de personnages qui ne parlent jamais de ce qu'ils pensent. Bien sûr tout finit dans le mur. Quelle révélation ! Je passe sur les tics d'écriture et les tentatives maladroites de déplacement du sens des mots (les verbes tresser, galonner, couronner...). Cerise sur le gâteau : une femme ne saurait sortir de chez elle sans s'être poudré le visage. Pourquoi édite-t-on de telle stupidité ?
Inspiré d'une histoire vraie, ce roman déroule l'histoire d'Alice. Adulée par sa mère, ballottée de concours de beauté en élection de Miss régionale, Alice finit par s'extraire de ce carcan familial pour se reconstruire dans la capitale. Elle y rencontre son futur mari et renaît à la vie. Elle goûte aux joies, aux insouciances et aux certitudes de l'amour, intensément. Jusqu'à ce qu'un secret de famille brise cette fragile construction. Alice ne peut que fuir, rongée par le dégoût, la culpabilité et la honte.
Un roman qui questionne admirablement l'amour, l'identité, l'interdit et le regard moral de la société. Le personnage fait des choix parfois contestables mais il est difficile de la juger, tant son histoire est singulière. Est-elle vraiment responsable de son sort ? Peut-on vraiment lui reprocher ce qui lui arrive ? Et comment vivre, après ?
Un livre devoré. L’histoire d’Alice est tout sauf banale et pourtant cela démarre simplement par une vie de parents italiens migrants s’installant loin de Paris quand leur enfant né. La vie ne fait que commencer et ce n’est que le début de la vie de famille d’une Alice pas encore la....je ne raconterai pas, mais dans son histoire on va de mere seule, en fratrie disloquée, d’amour étouffant à celui qui est interdit. On passe de la vie à la mort avec violence et déchirement. On évite de vivre pour faire vivre les autres jusqu’à accepter ce que l’on est et retrouver une paix intérieure qui mettra presque une vie pour se révéler. Un parcours de résilience.
Tous les moments de ce livre tantôt durs tantôt moelleux, sont incroyablement bien écrits. La poésie est dans chaque mots et ils s’alignent sans excès et avec justesse. Les maux sont forts et les évènements qui se succèdent ne font ni catalogue du malheur, ni compatissants. Je me suis vue relire plusieurs fois des phrases. Certaines fois c’était vraiment pour souffler et d’autres pour profiter un peu plus de la beauté descriptive.
Et dans tout cela, l’espoir est là! La vie vaudra d’être vécue. Alice est forte et est cet exemple. Y trouver crs échappatoires ne sont sinécures. Apprendre à comprendre les autres, un peu d’humanité, ne pas croire que l’on sache, éviter de cacher pour mieux affronter et se donner les raisons d’avancer. Bien sûr que l’on pourrait se demander comment nos réactions seraient en apprenant des secrets aussi lourds. Mais aussi durs soient ils, nos croyances valent elles quand des vies sont en jeu? Pas de réponse simple mais une vraie prise de conscience.....
Un très très bon 5🌟 avec un vrai plus pour l’écriture. Je découvre que l’auteur a déjà un premier roman à son compteur....une autre découverte en perspective👍🏻
Sophie de Baere est diplômée en lettres et en philosophie. Après avoir habité à Reims puis à Sydney, elle s’est installée sur les hauteurs de Nice où elle vit et enseigne toujours. Elle est également auteure, compositrice et interprète de chansons françaises. Son premier roman, La Dérobée, est paru en avril 2018 aux éditions Anne Carrière. Qu’il est habilement mené ce roman au suspense prenant et aux allures de quête initiatique et pourtant qu’il est difficile d’en parler ! Sophie de Baere raconte l’histoire d’un amour fou. L’air de rien, elle entraîne le lecteur sur une pente scabreuse et des chemins insoupçonnés… « L'ogresse m'a tout pris. Mon enfance. Mon mariage. Ma fille. Ma dignité. » On se laisse d’abord prendre par l’écriture poétique, puis très vite on est happé par l’histoire de cette modeste famille de province et le destin tragique d’Alice, victime d’un secret destructeur qui va l’obliger à abandonner ceux qu’elle aime et le bonheur paisible qu’elle croyait avoir réussi à construire… Déroutant, terrible, Les corps conjugaux est un texte fort, un roman puissant et dévastateur qui fait l’effet d’une gifle et assomme le lecteur. Magistral !
J'ai été COMPLÈTEMENT happée par cette par cette histoire qui interroge l'Amour! La plume de Sophie de Baere est d'une beauté infinie, délicate et empreinte de poésie.
Une très belle histoire et un très bon moment de lecture Une histoire qui fait réfléchir - jusqu’où peut-on aller par amour ? Rebondissements, émotions, des personnes attachants !
Alice est une petite fille , une jeune adolescente très belle , elle fait la fierté de sa maman qui l’a fait participer à tous les concours de beauté qui existent , sa beauté , les nombreux prix reçus sont pour sa mère , une revanche , une victoire sur leur petite existence sans but , sans argent . Très vite , Alice se rend compte qu’elle n’a pas envie de continuer dans cette voie , cette vie stérile , dans cet univers de paillettes , de faux semblants. Contre toute attente , elle décide de prendre sa vie en mains et de partir à Paris faire des études , ce que sa mère et sa sœur ne comprennent pas . A Paris , la jeune femme fait la connaissance de Jean , très vite , les deux jeunes gens , tombent amoureux , se marient et ont une fille . Le bonheur est au rendez vous , enfin pour Alice . Et pourtant quelques années plus tard , Alice part du domicile conjugal où elle semblait vivre heureuse , comblée , elle abandonne sa fille qu’elle adore . Que s’est il passé qui l’oblige à un changement de vie aussi radical ? Ça je ne le dévoilerai pas ... J’ai eu une claque en lisant ce roman , je ne m’attendais pas du tout à ce retournement incroyable de situation . La quatrième de couverture parle de dernier tabou , c’est tout ce que je peux en dire pour garder le mystère . Une très belle écriture mais je me suis demandée pourquoi l’auteur aborde un sujet si particulier. Lisez le pour vous faire votre propre avis .
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J'ai adoré ce livre, c'est tellement bien écrit. J'ai trouvé l'écriture sublime ! Toutefois le sujet bordé est compliqué et pour le moins délicat ce qui peut rendre certains malalaise. Chaque personnage est particulièrement bien étudié et on s'y attache. Je me suis laissée emporter et j'ai dégusté le livre jusqu'à la derniere page.
Les corps conjugaux est un roman auquel je ne m’attendais pas. Je n’ai pas deviné une seule seconde ce qui allait pousser Alice à quitter mari et enfant(s). Son histoire a tous les éléments de la tragédie grecque, à lire et à discuter car la trame ne laisse pas de marbre et crée beaucoup de sentiments paradoxaux pour le lecteur.
J’ai adoré ce roman, une histoire si intense, à la fois si magnifique et odieuse. L’autrice a réussi à créer la surprise au moment de la révélation, et n’a jamais fait retomber la tension. La plume est poétique, magnifique, on a envie de croire à tous les fils tissés autour de ce « fait divers ». Un roman qui parle d’humanité finalement, quand tout n’est pas noir ou blanc.