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L'heure des femmes
Paris, 1967. A l'aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c'est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à "la dame de coeur" . Bientôt, à l'heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l'émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa soeur Suzanne, qui découvrent qu'elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge. Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main.
Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge. Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main.
Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
426 pages, Kindle Edition
Published January 1, 2023
56 people are currently reading
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Community Reviews
Displaying 1 - 30 of 119 reviews
March 29, 2023
« L’heure des femmes » est un hommage d’une petite-fille à sa grand-mère. C’est beau les hommages, surtout lorsque l’on sent autant d’admiration, de fierté et d’amour . Adèle Bréau aurait sans doute pu écrire une biographie de sa grand-mère Menie Grégoire, mais elle a décidé d’articuler son roman différemment. Dans « L’heure des femmes », elle confronte les points de vue et offre une vision saisissante de la condition de la femme dans les années 60 et de son évolution jusqu’à nos jours. Pour ce faire, la narration s’appuie sur l’histoire de quatre femmes, témoins de leur temps, qui ont incontestablement des choses à dire. À travers elles, on peut prendre le pouls d’une époque : le point de vue et les réactions consternées et consternantes des hommes et des politiques en 1968, mais aussi de certaines femmes. Menie Grégoire n’était pas « politiquement correcte ». Elle dérangeait. Elle disait tout haut ce que certaines femmes n’osaient même pas penser et encore moins exprimer tout bas. Elle répondait aux questions qu’on ne pose pas. Elle prononçait des mots interdits, comme orgasme, contraception, avortement, épanouissement, tâches au foyer, ce que nous appelons aujourd’hui « notre charge mentale ». « Oui, les choses privées deviennent des questions publiques, et c’est tant mieux ! Savez-vous depuis combien de temps les familles, les enfants, les couples souffrent en secret ? »
Je crois qu’en 2023, nous pouvons difficilement imaginer quelle était la situation des femmes en 1967. À travers le personnage de Mireille et de sa sœur Suzanne notamment, la femme de 2023 découvre celle de 1967. La première chose qui m’a frappée tient dans la méconnaissance de leur corps. Les femmes d’alors été conditionnées pour être de bonnes épouses, et savoir tenir le foyer. Comprenez par là, faire des enfants, s’en occuper, s’assurer que les repas soient toujours prêts et le café chaud, accomplir leur devoir conjugal sans imaginer l’ombre d’un instant pouvoir y prendre un quelconque plaisir. Face à elles se dressent des hommes dont la toute-puissance nous semble inimaginable. Au foyer, ils contrôlent tout, y compris les dépenses en octroyant à Madame une somme mensuelle avec laquelle elle doit se débrouiller. À l’extérieur, ils occupent des emplois qui les rendent très importants et flattent leur ego. Parmi eux, Adèle Bréau dresse le portrait de médecins, de gynécologues, qui osent des paroles sidérantes ! Parce que dans « L’heure des femmes », préparez-vous à être sidérées, par les mots, les violences gynécologiques, les idées, et de la présence de demi-dieux qui ne souhaitent pas être détrônés.
Au-delà du personnage de Menie Grégoire sur lequel je reviendrai plus tard, je voudrais faire un saut dans le temps pour parler de Esther, en 2021, qui se voit investie d’une mission : rassembler toute la documentation sur cette femme précurseur dans de nombreux domaines. Esther, qui replonge dans des années pas si lointaines, a fui au début du roman. Parce qu’à heure de #Metoo, il se passe encore dans les foyers des choses inacceptables, d’une tout autre nature. Esther est une femme en souffrance, qui a beaucoup subi, beaucoup encaissé, et qui ne sait plus qui elle est, ni de quoi elle est capable, tellement elle a été rabaissée. Le choix narratif et l’intelligence d’Adèle Bréau sont de montrer cette évolution de 1968 environ à 2021-2023, et de prouver que si de nombreux points ont été acquis à la cause des femmes, il reste encore beaucoup à faire. Le combat est très loin d’être fini, et Esther est la figure de proue de cette bataille.
Mais revenons à Menie Grégoire, l’histoire d’une femme dont je ne connaissais absolument pas l’existence. Dans la version audio, elle est incarnée par la fabuleuse Françoise Cadol, qui, de sa voix douce, posée et ferme, lui redonne vie. Pour résumer, dans les très grandes largeurs, Menie est recrutée par la radio RTL pour animer une émission consacrée à écouter les femmes, et tenter de leur prodiguer des conseils. (Quoi de mieux que le livre audio pour faire revivre ces moments !) Du jamais vu ! Un concept totalement novateur, une émission où il n’y aura pas de langue de bois et où tous les sujets seront abordés. Très rapidement, Menie devient « la dame de cœur ». Ses auditeurs, et surtout ses auditrices, lui écrivent abondamment, et écoutent religieusement son émission, « L’heure des femmes ». Vous vous doutez bien que pour parvenir à ce succès, Menie Grégoire va devoir avaler quelques couleuvres, subir des attaques en règle, des insultes aussi, de la part d’hommes, mais aussi de femmes, et affronter des difficultés dans son propre foyer. « Ça la réconforte parce qu’on est de moins en moins tendre avec elle depuis cette seconde émission. Des articles entiers lui sont consacrés. Elle est devenue une sorcière, de celles qu’on brûlait au Moyen Âge, qui la terrifiaient tant quand elle était enfant. Est-ce qu’elle fait fausse route ? « Le Démon de Menie » a titré un magazine la semaine dernière. « Menie, oui, oui. »
Travailler à 200 % et s’occuper d’une famille sont alors considérées comme totalement incompatible. Pouvoir s’épanouir personnellement en tant que femme n’est pas à l’ordre du jour. Devenir une référence pour des millions d’autres femmes s’apparente carrément à de la science-fiction. Et pourtant, cette femme apporte du concret, et pas seulement de grandes idées philosophiques à l’instar de Simone de Beauvoir. Son but est d’expliquer, d’émanciper, et de donner aux femmes la confiance qui leur fait défaut.
« -Vous êtes un peu l’héritière de Beauvoir !
– Détrompez-vous, je n’ai rien à voir avec elle, si ce n’est l’intérêt que nous portons toutes les deux à la cause féminine. Mais contrairement au Castor, je ne considère pas que le mariage soit une aliénation, ni la maternité un naufrage. En revanche, ce que n’a pas réussi à saisir cette femme intelligente — hélas ignorante des réalités qui animent la société hors du petit cercle germanopratin —, c’est la double peine des femmes de notre époque.
Mères, elles le sont, assurément. Mais, contrairement à leurs propres génitrices qui se mouraient d’ennui au foyer, elles travaillent. Et continuent de faire tourner la maison. Qui parle de cela, aujourd’hui ? Qui s’adresse à ces femmes soumises à des journées à rallonge, à des bonshommes qui ne fichent pas grand-chose à la maison et auxquels il faut bien servir à souper lorsqu’ils rentrent à peine plus tard qu’elles le soir ? Qui les écoute, qui les comprend ? Personne ! Ah ça, c’est bien beau de fustiger le patriarcat, mais avant cela, il faut tenir compte des réalités de son époque ! »
« L’heure des femmes » est un roman intelligent par sa construction, piquant dans les moments de luttes, tendre et émouvant dans les instants plus intimes. Que de chemin a été parcouru grâce à de telles personnalités !! C’est aussi parce que la souffrance des femmes a commencé à gronder et à s’exprimer que les combats ont été menés. Tous les personnages de ce roman apportent une pierre à l’édifice. Mireille et Suzanne révèlent une photographie très précise de la situation, Menie devient la femme de leurs combats, Esther fait revivre cette femme tout en présentant un instantané de la situation des femmes en 2023. Ces femmes, je les ai toutes aimées : fortes et fragiles, déterminées et dans le doute, mais avides de voir leur situation s’améliorer, leurs ignorances comblées, et leurs désirs ou non de maternité choisis.
Pour m’imprégner du texte de « L’heure des femmes », j’ai alterné lecture papier et lecture audio. D’abord, parce que j’avais besoin de prendre des notes, mais aussi besoin de ressentir les émotions à travers les voix de Françoise Cadol et de Clémentine Domptail. C’est rare que je procède de cette manière, mais j’avais besoin d’une immersion totale. Que vous choisissiez l’une ou l’autre version, sachez que ce livre va vous remuer, vous ébranler, vous prendre aux tripes. J’observe la situation actuelle, les différents degrés dans le féminisme contemporain et je repense aux mots de Suzanne. « Si j’ai bien appris quelque chose ces dernières années, c’est qu’entre femmes il faut s’entraider. Personne ne le fera pour nous. » Progressons-nous réellement dans ce domaine-là ?
Je crois qu’en 2023, nous pouvons difficilement imaginer quelle était la situation des femmes en 1967. À travers le personnage de Mireille et de sa sœur Suzanne notamment, la femme de 2023 découvre celle de 1967. La première chose qui m’a frappée tient dans la méconnaissance de leur corps. Les femmes d’alors été conditionnées pour être de bonnes épouses, et savoir tenir le foyer. Comprenez par là, faire des enfants, s’en occuper, s’assurer que les repas soient toujours prêts et le café chaud, accomplir leur devoir conjugal sans imaginer l’ombre d’un instant pouvoir y prendre un quelconque plaisir. Face à elles se dressent des hommes dont la toute-puissance nous semble inimaginable. Au foyer, ils contrôlent tout, y compris les dépenses en octroyant à Madame une somme mensuelle avec laquelle elle doit se débrouiller. À l’extérieur, ils occupent des emplois qui les rendent très importants et flattent leur ego. Parmi eux, Adèle Bréau dresse le portrait de médecins, de gynécologues, qui osent des paroles sidérantes ! Parce que dans « L’heure des femmes », préparez-vous à être sidérées, par les mots, les violences gynécologiques, les idées, et de la présence de demi-dieux qui ne souhaitent pas être détrônés.
Au-delà du personnage de Menie Grégoire sur lequel je reviendrai plus tard, je voudrais faire un saut dans le temps pour parler de Esther, en 2021, qui se voit investie d’une mission : rassembler toute la documentation sur cette femme précurseur dans de nombreux domaines. Esther, qui replonge dans des années pas si lointaines, a fui au début du roman. Parce qu’à heure de #Metoo, il se passe encore dans les foyers des choses inacceptables, d’une tout autre nature. Esther est une femme en souffrance, qui a beaucoup subi, beaucoup encaissé, et qui ne sait plus qui elle est, ni de quoi elle est capable, tellement elle a été rabaissée. Le choix narratif et l’intelligence d’Adèle Bréau sont de montrer cette évolution de 1968 environ à 2021-2023, et de prouver que si de nombreux points ont été acquis à la cause des femmes, il reste encore beaucoup à faire. Le combat est très loin d’être fini, et Esther est la figure de proue de cette bataille.
Mais revenons à Menie Grégoire, l’histoire d’une femme dont je ne connaissais absolument pas l’existence. Dans la version audio, elle est incarnée par la fabuleuse Françoise Cadol, qui, de sa voix douce, posée et ferme, lui redonne vie. Pour résumer, dans les très grandes largeurs, Menie est recrutée par la radio RTL pour animer une émission consacrée à écouter les femmes, et tenter de leur prodiguer des conseils. (Quoi de mieux que le livre audio pour faire revivre ces moments !) Du jamais vu ! Un concept totalement novateur, une émission où il n’y aura pas de langue de bois et où tous les sujets seront abordés. Très rapidement, Menie devient « la dame de cœur ». Ses auditeurs, et surtout ses auditrices, lui écrivent abondamment, et écoutent religieusement son émission, « L’heure des femmes ». Vous vous doutez bien que pour parvenir à ce succès, Menie Grégoire va devoir avaler quelques couleuvres, subir des attaques en règle, des insultes aussi, de la part d’hommes, mais aussi de femmes, et affronter des difficultés dans son propre foyer. « Ça la réconforte parce qu’on est de moins en moins tendre avec elle depuis cette seconde émission. Des articles entiers lui sont consacrés. Elle est devenue une sorcière, de celles qu’on brûlait au Moyen Âge, qui la terrifiaient tant quand elle était enfant. Est-ce qu’elle fait fausse route ? « Le Démon de Menie » a titré un magazine la semaine dernière. « Menie, oui, oui. »
Travailler à 200 % et s’occuper d’une famille sont alors considérées comme totalement incompatible. Pouvoir s’épanouir personnellement en tant que femme n’est pas à l’ordre du jour. Devenir une référence pour des millions d’autres femmes s’apparente carrément à de la science-fiction. Et pourtant, cette femme apporte du concret, et pas seulement de grandes idées philosophiques à l’instar de Simone de Beauvoir. Son but est d’expliquer, d’émanciper, et de donner aux femmes la confiance qui leur fait défaut.
« -Vous êtes un peu l’héritière de Beauvoir !
– Détrompez-vous, je n’ai rien à voir avec elle, si ce n’est l’intérêt que nous portons toutes les deux à la cause féminine. Mais contrairement au Castor, je ne considère pas que le mariage soit une aliénation, ni la maternité un naufrage. En revanche, ce que n’a pas réussi à saisir cette femme intelligente — hélas ignorante des réalités qui animent la société hors du petit cercle germanopratin —, c’est la double peine des femmes de notre époque.
Mères, elles le sont, assurément. Mais, contrairement à leurs propres génitrices qui se mouraient d’ennui au foyer, elles travaillent. Et continuent de faire tourner la maison. Qui parle de cela, aujourd’hui ? Qui s’adresse à ces femmes soumises à des journées à rallonge, à des bonshommes qui ne fichent pas grand-chose à la maison et auxquels il faut bien servir à souper lorsqu’ils rentrent à peine plus tard qu’elles le soir ? Qui les écoute, qui les comprend ? Personne ! Ah ça, c’est bien beau de fustiger le patriarcat, mais avant cela, il faut tenir compte des réalités de son époque ! »
« L’heure des femmes » est un roman intelligent par sa construction, piquant dans les moments de luttes, tendre et émouvant dans les instants plus intimes. Que de chemin a été parcouru grâce à de telles personnalités !! C’est aussi parce que la souffrance des femmes a commencé à gronder et à s’exprimer que les combats ont été menés. Tous les personnages de ce roman apportent une pierre à l’édifice. Mireille et Suzanne révèlent une photographie très précise de la situation, Menie devient la femme de leurs combats, Esther fait revivre cette femme tout en présentant un instantané de la situation des femmes en 2023. Ces femmes, je les ai toutes aimées : fortes et fragiles, déterminées et dans le doute, mais avides de voir leur situation s’améliorer, leurs ignorances comblées, et leurs désirs ou non de maternité choisis.
Pour m’imprégner du texte de « L’heure des femmes », j’ai alterné lecture papier et lecture audio. D’abord, parce que j’avais besoin de prendre des notes, mais aussi besoin de ressentir les émotions à travers les voix de Françoise Cadol et de Clémentine Domptail. C’est rare que je procède de cette manière, mais j’avais besoin d’une immersion totale. Que vous choisissiez l’une ou l’autre version, sachez que ce livre va vous remuer, vous ébranler, vous prendre aux tripes. J’observe la situation actuelle, les différents degrés dans le féminisme contemporain et je repense aux mots de Suzanne. « Si j’ai bien appris quelque chose ces dernières années, c’est qu’entre femmes il faut s’entraider. Personne ne le fera pour nous. » Progressons-nous réellement dans ce domaine-là ?
August 5, 2024
J'ai adoré !
Je ne connaissais pas du tout cette grande dame ni cette partie de l'histoire, j'ai beaucoup aimé découvrir tout ça à travers le roman (d'ailleurs très bien écrit, très fluide, et trèsa ddictif !).
A lire !
Je ne connaissais pas du tout cette grande dame ni cette partie de l'histoire, j'ai beaucoup aimé découvrir tout ça à travers le roman (d'ailleurs très bien écrit, très fluide, et trèsa ddictif !).
A lire !
September 25, 2023
3,5
J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire vraie de Menue Grégoire qui a aidé tant de femmes dans les années 60-70 grâce à son émission radiophonique.
En plus, le roman est écrit par sa petite-fille. Impressionnant!
J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire vraie de Menue Grégoire qui a aidé tant de femmes dans les années 60-70 grâce à son émission radiophonique.
En plus, le roman est écrit par sa petite-fille. Impressionnant!
September 19, 2024
C’était fort, beau, sensible, doux-amer, empouvoirant et résolument féministe. J’ai temps de choses à dire sur cette lecture qu’il faudrait que je le relise en format papier et non pas que je l’écoute pour en prendre des notes. A travers un va et vient dans le temps entre les années 60-70 et nos jours. On a un effet de miroir saisissant entre les (non) préoccupations d’alors dans les féminismes d’alors et ceux contemporains, les batailles gagnées et toutes celles qui restent à mener, les différents engagements. Ce roman pointe aussi de façon très juste comme la classe influence les possibilités même de penser certaines choses : quand on tient un foyer à bout de bras, qu’elle place reste-t-il pour réfléchir? Surtout quand les études pour les femmes n’étaient alors pas aussi communes qu’aujourdhui. Avec peut un peu trop d’optimisme, les combats modernes sont aussi abordés et on voit comme l’emprise des hommes sur les femmes n’a pas disparue. Elle a juste changé.
Un vrai coup de cœur !
Un vrai coup de cœur !
October 23, 2024
Toujours choquée de découvrir Ménie Grégoire seulement maintenant mais absolument ravie de cette lecture. Tout y est, quelle femme 🥹
October 14, 2025
Très belle histoire sur l’évolution de la condition des femmes en France à travers Menie Grégoire, une grande dame forte et courageuse d’avoir cassé les codes de la société dans les années 70/80
November 22, 2025
J’ai adoré l’histoire de cette femme touchante que je ne connaissais pas du tout. Juste deux mots : merci Menie 🫶
April 19, 2023
Ce livre a été écrit par la petite-fille de Menie Grégoire, femme bourgeoise et cultivée à la tête d'une émission de radio sur RTL de 1968 à 1981 où elle a répondu aux appels et courriers de milliers/millions de femmes sur leurs problématiques intimes et du quotidien.
En 2021, Esther s'est retirée en Bretagne suite à une rupture amoureuse. Documentaliste, une amie travaillant dans une maison d'édition lui confie des recherches sur la "Dame de coeur" en préparation d'un livre.
Elle se plonge dans les archives et rencontres pour découvrir le sort des femmes de la fin des années 1960 et années 70, où de nombreuses femmes ne connaissaient pas leur corps et subissaient les grossesses à répétitions, où la contraception et l'avortement n'étaient pas encore accessibles, où l'autorité parentale était dévolue au père uniquement, où la sexualité et le plaisir étaient tabous...
On suit aussi le parcours de Menie qui ose sortir de son rôle de parfaite mère et épouse de haut fonctionnaire pour aider des millions de femmes sur des sujets intimes jamais abordés, ou mal traités par des hommes le plus souvent (médecins, gynécologues,...). Et aussi pour briller, alors que depuis l'enfance on l'engageait à la retenue.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui présente un intérêt sociologique indéniable et m'a donné à imaginer le contexte sociétal où ont évolué ma mère et mes grands-mères par exemple. Ont-elle elles aussi écouté Menie Grégoire l'après-midi, voire l'ont appelée ou lui ont écrit ? Savons nous profiter pleinement des droits acquis depuis ? On constate aussi tout le chemin qu'il reste à parcourir, même en France notamment le sujet des violences conjugales, le sexisme ordinaire, les injonctions à être une bonne mère, une bonne épouse, une travailleuse investie,...
Sur le style, le livre est très varié. Il mixe les flash back d'un chapitre à l'autre, comprend des extraits d'émissions et la retranscription de courriers de l'époque adressés à Menie Grégoire,... Je vous le recommande.
En 2021, Esther s'est retirée en Bretagne suite à une rupture amoureuse. Documentaliste, une amie travaillant dans une maison d'édition lui confie des recherches sur la "Dame de coeur" en préparation d'un livre.
Elle se plonge dans les archives et rencontres pour découvrir le sort des femmes de la fin des années 1960 et années 70, où de nombreuses femmes ne connaissaient pas leur corps et subissaient les grossesses à répétitions, où la contraception et l'avortement n'étaient pas encore accessibles, où l'autorité parentale était dévolue au père uniquement, où la sexualité et le plaisir étaient tabous...
On suit aussi le parcours de Menie qui ose sortir de son rôle de parfaite mère et épouse de haut fonctionnaire pour aider des millions de femmes sur des sujets intimes jamais abordés, ou mal traités par des hommes le plus souvent (médecins, gynécologues,...). Et aussi pour briller, alors que depuis l'enfance on l'engageait à la retenue.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui présente un intérêt sociologique indéniable et m'a donné à imaginer le contexte sociétal où ont évolué ma mère et mes grands-mères par exemple. Ont-elle elles aussi écouté Menie Grégoire l'après-midi, voire l'ont appelée ou lui ont écrit ? Savons nous profiter pleinement des droits acquis depuis ? On constate aussi tout le chemin qu'il reste à parcourir, même en France notamment le sujet des violences conjugales, le sexisme ordinaire, les injonctions à être une bonne mère, une bonne épouse, une travailleuse investie,...
Sur le style, le livre est très varié. Il mixe les flash back d'un chapitre à l'autre, comprend des extraits d'émissions et la retranscription de courriers de l'époque adressés à Menie Grégoire,... Je vous le recommande.
October 11, 2024
4.5
Une amie me conseillait ce livre depuis longtemps et dès que j'ai eu l'occasion, je l'ai lu et j'ai A D O R E !
Voici pourquoi j'ai aimé cette histoire :
-> ça se passe en France
-> ça se passe dans les années 60/70/80, ce qui est super récent mais trop vieux pour que les générations qui n'avaient pas 20 ans dans les années 60 s'en souviennent => culture G
-> on suit plusieurs histoires de femmes, le rythme est donc très bon
-> impact sur des millions de femmes (dont ma Mamie qui était fan !! Magnifique non ?)
Bref je recommande !!!
et pourquoi je ne mets pas 5/5 ? car je l'avoue, le début du livre est compliqué car il y a trop de personnages et c'est difficile à faire le point + au début du livre, par moment (rare mais existant) je n'ai pas apprécié le style d'écriture
Une amie me conseillait ce livre depuis longtemps et dès que j'ai eu l'occasion, je l'ai lu et j'ai A D O R E !
Voici pourquoi j'ai aimé cette histoire :
-> ça se passe en France
-> ça se passe dans les années 60/70/80, ce qui est super récent mais trop vieux pour que les générations qui n'avaient pas 20 ans dans les années 60 s'en souviennent => culture G
-> on suit plusieurs histoires de femmes, le rythme est donc très bon
-> impact sur des millions de femmes (dont ma Mamie qui était fan !! Magnifique non ?)
Bref je recommande !!!
et pourquoi je ne mets pas 5/5 ? car je l'avoue, le début du livre est compliqué car il y a trop de personnages et c'est difficile à faire le point + au début du livre, par moment (rare mais existant) je n'ai pas apprécié le style d'écriture
April 28, 2024
Un libro increíble, es terrible la ignorancia en la cuál se mantuvo a las mujeres por tantos años. También creo que es muuuuy importante recordar que el maltrato es algo que sigue existiendo, no es algo del pasado.
July 25, 2023
Formidable !!!
August 1, 2024
Bel hommage à Ménie Grégoire (que je ne connaissais pas 🤕) et son engagement à travers son émission de radio pour libérer la parole des femmes dans les années 60 ✊🏼
4 ⭐️ pcq trop de changement de dates et point de vue de personnage, on s’y perd bcp au début
4 ⭐️ pcq trop de changement de dates et point de vue de personnage, on s’y perd bcp au début
August 1, 2025
À lire tout de suite sans hésitation !!!
July 19, 2023
Parfois un roman arrive un peu par hasard dans vos mains, et c'est comme ça que celui là m'est arrivé. Un crédit de vingt euros à dépenser en bien culturel , Serena Giuliano qui le recommande et voilà que sans même savoir de quoi il s'agit, je le commande. Et grand bien m'en fasse ! Je ne connaissais de Menie Grégoire que le nom , je savais juste qu'elle avait animé une émission radio ou elle écoutait ses auditeurs et j'ai découvert une petite femme extraordinaire, un petit bulldozer, prête à défoncer des murs de conventions sociales pour aider les femmes des années 70 en leur laissant la parole et en ouvrant leur esprit au changement. La condition féminine devait nécessairement s'améliorer et elle les a aidées en leur parlant sans tabou de contraception, de droit à disposer de leur corps, de droit de s'assumer même parfois en opposition avec leur cellule familiale, sans entrer dans un féminisme extrême. Je suis ravie d'avoir rencontré Menie Grégoire sous la plume de sa petite fille
July 9, 2025
Énorme coup de 💙
Avis à toutes mes féministes, foncez !
Avis à toutes mes féministes, foncez !
July 16, 2023
Très beau roman historique sur la vie de Menie Grégoire. Je ne connaissais pas du tout cette femme qui, bien avant me top, a œuvré pour libérer la parole des femmes.
A lire, à faire lire, à offrir... Pour ne pas oublier que régulièrement dans l'histoire des femmes se sont battues pour soulever des couvercles qu'invariablement les hommes s'emploient à refermer...
A lire, à faire lire, à offrir... Pour ne pas oublier que régulièrement dans l'histoire des femmes se sont battues pour soulever des couvercles qu'invariablement les hommes s'emploient à refermer...
December 18, 2024
4.5⭐
Une très belle découverte, une très belle plume ! Ce livre est un must si vous êtes fan des sujets féministes et révolutionnaires. En tout cas je le recommande !
Une très belle découverte, une très belle plume ! Ce livre est un must si vous êtes fan des sujets féministes et révolutionnaires. En tout cas je le recommande !
July 18, 2024
Dans cet hommage à sa grand-mère, Mennie Grégoire, pionnière de la cause féminine, j'ai été touchée par le portrait d'une femme attachante qui se bat pour parler et faire parler les femmes de tous les tabous rendant la vie de couple parfois compliquée et douloureuse.
Adèle Bréau nous décrit une mère de famille, issue de la bourgeoisie, qui se lance à 50 ans dans une émission radio sur RTL en 1967. Tout de suite, c'est un franc succès, les qualités de cette animatrice radio d'un nouveau genre conduiront des milliers de femmes à se confier par lettre et par téléphone pour lui demander conseil...
C'est par le biais d'Esther, une documentariste, elle-même victime d'une relation de couple toxique, que nous découvrons la vie d'une femme dont la vie a été bouleversée par une opportunité incroyable.
On sent dans cette biographie romancée toute l'admiration ressentie par la petite fille mais aussi comment une nouvelle ère s'est ouverte pour les femmes avec la contraception, la libération sexuelle et celle de la parole. L'insertion de lettres d'époque, la narration romancée du destin des deux soeurs Mireille et Suzanne ou d'Esther montrent à quel point cette femme a contribué au changement des moeurs et des mentalités juste après mai 68. J'ai pris plaisir à découvrir le sort et la personnalité de cette grande dame qui a fait partie des voix de la radio de mon enfance.
Adèle Bréau nous décrit une mère de famille, issue de la bourgeoisie, qui se lance à 50 ans dans une émission radio sur RTL en 1967. Tout de suite, c'est un franc succès, les qualités de cette animatrice radio d'un nouveau genre conduiront des milliers de femmes à se confier par lettre et par téléphone pour lui demander conseil...
C'est par le biais d'Esther, une documentariste, elle-même victime d'une relation de couple toxique, que nous découvrons la vie d'une femme dont la vie a été bouleversée par une opportunité incroyable.
On sent dans cette biographie romancée toute l'admiration ressentie par la petite fille mais aussi comment une nouvelle ère s'est ouverte pour les femmes avec la contraception, la libération sexuelle et celle de la parole. L'insertion de lettres d'époque, la narration romancée du destin des deux soeurs Mireille et Suzanne ou d'Esther montrent à quel point cette femme a contribué au changement des moeurs et des mentalités juste après mai 68. J'ai pris plaisir à découvrir le sort et la personnalité de cette grande dame qui a fait partie des voix de la radio de mon enfance.
October 21, 2023
⭐️5/5 📚243
J’adore comme ce bookclub me fait découvrir des livres que je n’aurais sans doute jamais lu de moi-même, des livres qui deviennent finalement des coups de coups de cœur et me font réfléchir profondément sur ma vie, mon passé et les gens qui m’entourent.
J’ai adoré l’heure des femmes. Savoir que c’est inspiré d’une histoire vraie, que c’est la petite fille de l’héroïne qui a écrit ce livre, et que chaque témoignage, chaque lettre, est réel le rend d’autant plus magnifique.
Cette histoire et ces personnages, de même que le récit de toutes ces années passées, m’a plongé dans une grande réflexion sur qui sont finalement ma mère, ma belle-mère, ma grand-mère et que pensent les hommes qui les ont aimées.
C’est fou de se dire que ce n’était qu’il y a 50 ans mais que tant de choses ont changé depuis, mais qu’également tant de choses restent les mêmes.
Un récit captivant, des témoignages percutant sur un temps qui semble infiniment lointain mais qui est finalement toujours d’actualité. Une petite pépite d’authenticité.
J’adore comme ce bookclub me fait découvrir des livres que je n’aurais sans doute jamais lu de moi-même, des livres qui deviennent finalement des coups de coups de cœur et me font réfléchir profondément sur ma vie, mon passé et les gens qui m’entourent.
J’ai adoré l’heure des femmes. Savoir que c’est inspiré d’une histoire vraie, que c’est la petite fille de l’héroïne qui a écrit ce livre, et que chaque témoignage, chaque lettre, est réel le rend d’autant plus magnifique.
Cette histoire et ces personnages, de même que le récit de toutes ces années passées, m’a plongé dans une grande réflexion sur qui sont finalement ma mère, ma belle-mère, ma grand-mère et que pensent les hommes qui les ont aimées.
C’est fou de se dire que ce n’était qu’il y a 50 ans mais que tant de choses ont changé depuis, mais qu’également tant de choses restent les mêmes.
Un récit captivant, des témoignages percutant sur un temps qui semble infiniment lointain mais qui est finalement toujours d’actualité. Une petite pépite d’authenticité.
August 28, 2025
Dévoré en deux jours en audio. Quel roman fascinant. Je ne connaissais pas du tout la femme qui nous est présentée dans ce livre et j’ai été obsédée par son histoire et surtout par toute cette période de l’histoire oú le voile féministe s’est levé sur la France. Les sujets abordés sont passionnants et l’exécution du récit brillante.
Mai 68’ mais pas que. De la violence conjugale à l’apprentissage de la vie sexuelle chez les femmes mariée : on survole la maternité, la féminité, la vie de famille, les droits des femmes, et tant d’autres sujets, en quelques heures seulement.
Serait-ce ma meilleure lecture du mois ? 😍
Mai 68’ mais pas que. De la violence conjugale à l’apprentissage de la vie sexuelle chez les femmes mariée : on survole la maternité, la féminité, la vie de famille, les droits des femmes, et tant d’autres sujets, en quelques heures seulement.
Serait-ce ma meilleure lecture du mois ? 😍
March 29, 2023
Très intéressant de découvrir l'histoire de Menie Grégoire. On est plongé dans la vie des femmes des années 60 et 70, et on se rend compte combien le combat pour les droits et la considération des femmes est long et laborieux... A lire !
January 19, 2025
D'utilité publique. Une nouvelle histoire de femme puissante, novatrice, géniale qui a sauvé tellement de femmes, de couples en révolutionnant les médias français.
C'était à l'époque de nos mères grands mère ne revenons pas en arrière.
C'était à l'époque de nos mères grands mère ne revenons pas en arrière.
June 27, 2025
Un peu difficile de rentrer dedans puis prise par cette époque pas si lointaine où une « dame de coeur », féministe, écoute, conseille et aide les femmes à sortir de leur condition de femme soumise, mère au foyer, mère créatrice …je conseille.
September 23, 2023
Fascinée par ce roman et l'Histoire de Menie 💙 Un énorme coup de coeur !
November 8, 2024
Il devrait être au programme
August 16, 2025
Vive les femmes les filles les meufs
October 17, 2025
4,5 ⭐ Écouté en livre audio via Prêt numérique des Bibliothèques de Montréal
June 3, 2024
Je vous le recommande les amis !
October 6, 2024
Je me souviens de Menie Gregoire et de cette émission de radio qui passait quand j'étais petite, sans ni avoir bien sûr jamais, à l'époque, prêté attention à son contenu.
Un roman qui permet une belle plongée dans l'histoire des femmes des années 70, qui de voir les évolutions jusqu'à nos jours.
Une lecture agréable que je recommande.
Un roman qui permet une belle plongée dans l'histoire des femmes des années 70, qui de voir les évolutions jusqu'à nos jours.
Une lecture agréable que je recommande.
June 30, 2025
J’ai adoré découvrir l’histoire de Menie Grégoire que je ne connaissais pas du tout. Une femme incroyable qui a dédié sa vie à aider les autres femmes et qui a beaucoup fait pour leur libération. J’ai aimé l’imbrication des différents histoires et le mélange entre la fiction et la réalité
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