Román Oheň představuje českému čtenáři poprvé ve Francii už známou autorku Mariu Pourchet, jejíž přímočarý, až brutální pohled na současnou civilizaci a originální literární styl nezanechají nikoho chladným. Hrdinové příběhu, manažer banky Clément, který sdílí deprese ze světa finančnictví jen se svým psem, a profesorka a matka dvou dcer Laura, zklamaná ze svého života plného kompromisů, odrážejí ve svých osudech nesplněné tužby více generací. Spalující příběh jejich vášně se odehrává na pozadí covidové pandemie, ekologických snah za záchranu planety, globálního zadlužování i dalších témat dneška. Kniha, v níž se sváří touha s peklem, žár s vyhořením, oheň s popelem i beznaděj s humorem, přináší víc než nevšední čtenářský zážitek: je příspěvkem k diagnóze naší palčivé epochy.
J'ai la sensation que ce livre est une fusée lancée à toute allure vers les 5 étoiles . Malheureusement un peu après le décollage en fanfare j'ai commencé à douter qu'elle arrive à destination. Le style est si maîtrisé, percutant. On alterne entre rires et nausée .il y a un talent fou à l'échelle de la phrase, une fine observation...mais je regrette que ce talent n'ait pas été tourné complètement vers l'histoire et le lecteur . J'ai dû relire de nombreuses phrases. Le texte, aussi brillant qu'il soit, m'a lassée . Ponctuation répartie comme les débris d'une explosion, douze comparaisons à la minute ...On bute, on trébuche et c'est évidemment fait exprès . Reste qu'à cause de ça, de cette carapace d'ironie constante, ce côté show-off, j'ai fini par ne plus rien avoir à faire des personnages, voire trouver quelques scènes parfaitement improbables . Et puis le tout est trop cynique pour moi, je n'ai pas du tout ressenti ce qui se passait entre ces deux êtres. Une bonne expérience de lecture, qui tient plus d'un spectacle, mais je sais déjà que j'oublierai parfaitement les personnages. (Édit j'ai baissé encore un peu ma note quelques jours après ma lecture)
Histoire d'une femme qui s'ennuie dans sa vie et dans son couple et qui devient infidèle avec un homme rencontré un peu par hasard. Honnêtement et en bref, je n'ai pas aimé. L'écriture est un peu pompeuse, parfois difficile à suivre à cause d'énumérations qui étaient peut-être très claires dans la tête de l'auteure ou encore à cause de dialogues non signalés (pas de tiret pour la personne dont on suit le point de vue mais un tiret pour les réponses de l'interlocuteur du moment). Les deux personnages adultérins se parlent à peine dans le livre, ils se voient une fois et décident que l'autre va bouleverser leur vie d'une manière ou d'une autre. Il n'y a pas de tendresse, pas de beaux moments et pourtant ils tombent éperdument amoureux je ne sais pas comment. Lui parle d'elle comme si elle était nulle, pas particulièrement belle mais par contre bonne, conne, chiante, relativement insupportable. On est supposés croire qu'il l'aime donc? Elle parle de lui comme s'il était son tout alors qu'il est fuyant, lâche, laconique, fait faux bon régulièrement, etc. On est supposés croire qu'elle tombe amoureuse? J'imagine qu'on nous donne là un exemple de passion qui brûle tout sur son passage, y compris les liens familiaux qui lient cette femme à ses enfants qu'elle délaisse avec une grande facilité. Scène incompréhensible de viol sur la fin. Inutile au possible, violent au possible, et en plus c'est une féministe qui viole donc voilà, je ne sais pas quel message on est sensés entendre. Scène de suicide un peu abracadabrante qui a au moins le mérite de boucler l'histoire. Un rapport aux mères/grand-mères des personnages principaux toujours négatifs, les mères sont castratrices, violentes physiquement et émotionnellement, empêcheuses professionnelles, sources de malheur, de jugement et de punition ad vitam eternam puisqu'elles le font même de la tombe. J'aurais voulu tomber amoureuse en même temps qu'eux avec ce livre, au lieu de ça on a des personnages qui se parlent à peine, qu'on ne connait pas, qu'on comprend à peine, qui se maltraitent. Cette vision de l'amour en tant que violence ne m'a pas conquise. A moins que ce qu'on a voulu nous faire voir c'est comment deux personnes ont utilisé l'amour comme prétexte pour se faire du mal, de l'autoflagellation via autrui?
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Eine Frau, Professorin an einer Uni, trifft sich mit einem Mann aus der Führungsebene einer Bank, um über die Einladung zu einer Veranstaltung zu sprechen und verliebt sich Hals über Kopf in diesen Typen. Er hat bisher kaum etwas gesagt und sieht, so wie ich es las, eher durchschnittlich aus, trägt so eine Art Banker-Berufskleidung, d. h. jedes Kleidungsstück signalisiert, dass es viel gekostet hat (wobei ich sowas nie merken würde und Bücher, in denen mit Markennamen um sich geworfen wird, gleich einen Stern weniger erhalten).
Beide sind, wie im Märchen, aus einfachen Verhältnissen aufgestiegen und beide haben eine komplizierte Beziehung zur Mutter, vielleicht verbindet sowas schon beim ersten Blick. Aus dieser Anziehung erwächst das titelgebende Feuer, das ausführlich beschrieben wird, das aber an keiner Stelle fühlbar wurde. Und das war mein größtes Problem mit diesem Buch, ich konnte die Leidenschaft überhaupt nicht nachvollziehen.
Es gibt ein paar ganz nette Sprüche zu Beziehungen und zum Zeitgeschehen, so dass das Buch gut lesbar ist, aber nichts bleibt im Gedächtnis, über allem ist ein Hauch von Oberflächlichkeit, Belanglosigkeit, ja auch von Klischee. Während die beiden Hauptfiguren noch einigermaßen ausgewogen gezeichnet werden, ist mir der Ehemann der Professorin viel zu blass, zu negativ, zu unaufmerksam. Beim Banker störte mich vor allem die Beschreibung seiner Arbeit, die daraus bestand, zu Meetings zu gehen und an den richtigen Stellen nichts zu sagen oder verhalten zuzustimmen. Auch wenn ich der Branche nicht viel Sympathie entgegenbringe, waren mir diese Abläufe viel zu unglaubwürdig.
Das, wenn auch nicht in der konkreten Form, erwartbare Ende war zumindest fantasievoll. Allerdings wurde ich das Gefühl nicht los, etwas gleiches oder ähnliches schon mal gelesen zu haben.
Nein, insgesamt war das nicht mein Buch, mit den französischen Klassikern komme ich deutlich besser klar.
J’ai tenu jusqu’à la page 80, et puis cette histoire de tromperies a fini par me lasser, en plus du Tu pour s’adresser aux personnages.
Le chien Papa ne m’a pas fait rire; et lire le récit des analyses d’urine et autres problèmes d’éjaculation m’a fait lever les yeux au ciel.
Les personnages ont sonné faux, et leur métier encore plus. Même les vacances à Sienne ne m’ont pas intéressées. C’est sans psychologie, juste descriptif et plat.
Le style est court, les phrases comme coupées ne m’ont pas emportées.
Gigantesque claque. Le style sublime, l’humour fantastique, les persos, l’intrigue, le dénouement qui venge toutes les femmes adultères de Mme Bovary. Génial. Trop forte Maria.
Laure a 40 ans, elle est mariée et a deux filles. Son travail de professeur d'université occupe une grande partie de son temps. Sans s'en rendre compte, son mariage a stagné et son désir sexuel aussi. Lorsqu'elle rencontre Clément, un financier prospère qui s'ennuie de la solitude dans laquelle il vit, un feu incandescent brûle entre eux et les pousse aux limites de leur désir.
D'un bout à l'autre, Maria Pourchet semble placer la passion au centre de ses préoccupations créatives, utilisant une langue sans entrave qui reflète la grande liberté d'expression et la manière dont elle construit l'intrigue. Feu est un roman dans lequel l'amour est un combat contre une morale pourrie enfermée dans les préceptes stricts des parents, qui ne cessent, même dans la mort, de faire sentir leur présence. Et c'est aussi un reflet de notre époque, où l'ennui d'une vie monotone exige des réponses risquées afin de connaître une véritable renaissance.
Avec humour et une prose puissante et concise, l'auteure réussit à construire, dans son sixième roman, une œuvre forte sur l'adultère et ce feu, comme l'écrivait Julio Cortázar au début de Rayuela, « qui brûlera doucement jusqu'à nous consumer ».
Táto kniha sa ma mohla týkať a áno, občas ma niektorá formulácia, pohľad, scéna, zasiahli na najhlbších miestach... ale napriek tomu napokon len prešla okolo mňa, nestiahla ma do svojho sveta, nedokázala som jej postavy prijať viac ako dvojrozmerné, žijúce len na papieri (hoci svojím spôsobom v skutočnosti všade okolo nás, v nás). Jazyk sa mi však páčil veľmi, neviem, čím to je, že práve Francúzky vedia o láske a vzťahoch písať týmto jedinečným spôsobom, vášnivo a odťažito zároveň, inteligentne a predsa istým vnímaním až takmer naivne, ironizujúco a zároveň precitliveno, jasnozrivo, zaslepene, obrazotvorne.
"Keď sa zobudíš, namiesto kávy si dáš zvyšok grappy. Na našu lásku. Na vojny v nás, odohrávajúce sa v tichu. Na nože."
Livre ayant pour thème l'adultère suite à la rencontre de Clément, banquier d'affaires et Laure une prof d'histoire à l'université.
Plusieurs personnages sont sans intérêt : - Laure une prof mariée avec enfants qui n'a aucun centre d'intérêt original gère sa famille, son mari terne et son boulot peu épanouissant. C'est boulot, Casino, dodo. - Sa première fille est une ado qui fait sa crise ne respecte aucune autorité et mène les combats féministe et alimentaire de son époque -Le mari de Laure, médecin, bosseur, qui mène sa famille à bout de bras même quand elle part en sucette. C'est le conservateur qui met un prix sur tout.
Le seul personnage un peu travaillé est Clément : Il est banquier mais se rend bien compte des limites du système capitaliste. Il se prend d'affection pour Laure en comprenant d'avance que cela ne mènera nulle part. Il est cultivé, drôle et cynique malgré son milieu et le travail de bureau. Il a des failles sexuelles, alimentaires et affectives ainsi qu'un chien nommé Papa. C'est le seul intérêt du livre vraiment : suivre Clément. Tous les personnages féminins sont stéréotypés, c'est le seul qui soit travaillé.
Enfin, l'écriture est sympa, belle et drôle. C'est un plaisir à lire même si on sait en le lisant que tout cela ne mènera à rien.
Feu (Fayard, 2021), le dernier roman signé par Maria Pourchet, se propose plutôt comme un projet narratologique, avec des enjeux qui tiennent plutôt de la construction et du style que du sujet lui-même (qui arrive, finalement, à plonger dans le plan secondaire). Si au départ la sensation ressentie est celle de La Modification, le célèbre roman de Butor, grâce, bien sûr, au récit à la seconde personne, Maria Pourchet préfère dépasser les attentes de ses lecteurs. Les chapitres de son livre alternent à la fois un narrateur à la première et à la deuxième personne, le désordre étant un élément constant tout au long de la lecture. En tout cas, l'intention de faire participer le lecteur à l'action est réussie, mais l'action en tant que telle est en fait quasi-statique. L'aventure des amants, Laure et Clément, peut sembler, en théorie, passionnante, mais le livre finit plutôt comme une somme d'observations et de réflexions. Le dynamisme est supprimé par trop de psychanalyse, mais il est fort probable que telle était en fait l'intention de l'écrivaine.
Ça se regarde écrire mais on s'y fait pour, en définitive, trouver la chose plutôt réussie. Personnages parisiens et bourgeois, histoire vaine et à laquelle on finit par ne plus croire. Mais l'humour noir l'emporte et sauve l'affaire.
Un roman à deux voix qui porte bien son titre. Une rencontre brûlante, une relation incandescente. Les passages à la 2è personne sont perturbants mais on se laisse prendre au jeu. L’écriture est superbe, on tourne les pages frénétiquement. Un livre comme son intrigue : dévorant.
Le style est voulu nerveux, mais c’est trop. On bute sur les phrases et ce durant tout le livre. Je n’ai pas compris les liens entre les personnages, les relations paraissent vides de sens. L’approche de la sexualité qui régit l’entièreté du livre ne m’a pas plû.
(In der deutschen Übersetzung gelesen). Ich mochte die Sprache und die Sprünge, die Unregelmäßigkeit, mit der sie durch ihn und er durch sie (v)erklärt wurde. Gen Ende hin wuchs mir das Buch zu sehr über den Kopf; für mich haben die späteren Ereignisse zu viel Pathos eingeladen, das in der Sprache durchweg steckte aber zu Beginn noch durch die Handlungen gebrochen wurde. Am Rande streift das Buch immer wieder die Frage der Maskulinität bzw. Masculinities: wie auch Männer mit dem einen Ideal von Männlichkeit zu kämpfen haben. Diese Stellen blieben meines Erachtens aber immer so ambivalent, dass keine Opfer-Rolle für den heterosexuellen weissen Mann geschaffen wurde. Ebenso hat mir das Buch als fast beiläufiger Kommentar zum Stand der Geisteswissenschaft und der neoliberal Universität gefallen.
Comment une improbable rencontre peut-elle allumer la mèche et nous faire reprendre le cours de notre vie en suivant notre essence profonde. Une écriture pechue, au début un peu surprenant, mais beaucoup de lyrisme et une grande qualité littéraire.
Des qualités d’écriture et de punchline indéniables.
Mais comme Sartre je pense qu’il ne faut pas désespérer Billancourt et je ne vois pas trop l’intérêt de souffrir tout au long de la lecture, cette misère affective là, du sous Houellebecq où il n’y a rien à en tirer.
Finalement un nihilisme abscons, la vie est trop courte.
Impossible de dire si j’ai aimé ou non… Ce livre me laisse un peu perplexe… Les personnages sont tous un peu téléphonés, pour moi le seul qui vaut vraiment le coup est Clément.
En terminant ce livre, je lui donnais une note de 3.75/5, mais je la baisse maintenant à 3/5. En deux mots : ce fut une lecture plus compliquée que divertissante, dans l’ensemble.
On suit l’histoire de Laure, et celle de Clément, et la leur, ensemble. Laure s’éloigne de son mari qu’elle n’a jamais aimé et de ses deux filles, surtout son aînée, dont elle a perdu l’amour depuis longtemps ; Clément n’aime que son chien. Laure est prof ; Clément travaille dans une banque. Laure et Clément se rencontrent, et ils développent une relation qui vacille entre sexe et semblant de romance.
Leur rencontre, j’ai trouvé, a été l’élément déclencheur à quelque chose dans leurs vies respectives qui n’attendaient qu’un petit coup de pouce pour exploser. Quand j’ai commencé à lire Feu, je n’ai pas compris le principe. Pourquoi est-ce que la tromperie était tant banalisée ? Pourquoi est-ce qu’il n’y a littéralement que du sexe dans ce fichu bouquin ? J’admets que ça m’a pas mal refroidi-e, et les deux premiers tiers de ma lecture ont été quelque peu laborieux.
Je n’aimais pas les personnages, je ne les comprenais pas, je ne ressentais pas l’attachement entre eux. Entre Laure qui trompe son mari sans le moindre remord et Clément qui penche très clairement pour l’extrême droite, il ne me restait que Véra à véritablement apprécier, et elle est n’est évidemment qu’un personnage secondaire, quoiqu’elle joue un rôle central dans le roman. Autrement dit, j’avais juste l’impression de lire à propos de (excusez le terme) connards finis.
Pour être honnête, je n’ai pas fini par les aimer, ni par les comprendre, ni par ressentir ce fameux attachement. Toutefois, le dernier tiers du roman a eu l’effet d’une bombe pour moi, et j’ai littéralement dévoré les 100-150 dernières pages. Une fois qu’on s’est éloigné du sexe (dont j’ai vraiment fini par me lasser à la longue, tant chaque page en parlait), et qu’on s’est concentré sur l’effet, les conséquences de la relation, j’ai simplement lu sans pouvoir reposer ma liseuse. Peut-être un peu long pour se faire happer par un livre, mais vaut mieux tard que jamais, disons…
Il m’a aussi fallu du temps pour adhérer à la plume de l’autrice, plus spécifiquement à l’utilisation de la deuxième personne au cours des chapitres de Laure. Mais j’ai rapidement trouvé que c’était vraiment bien manié, et que ça ajoutait beaucoup d’impact sur l’ensemble du roman. Les chapitres n’étant pas très longs, ça n’est pas devenu indigeste. La voix du personnage est incroyablement percutante grâce à ça, et il en est de même pour celle de Clément, où c’est la première personne qui est utilisée. La ponctuation est assez laborieuse également, et ça risque d’en bloquer certain-e-s, mais j’ai pour ma part adoré ! Je me suis vraiment senti-e dans la tête des personnages, ça n’a parfois aucun sens mais c’était tellement vrai, brut, humain. Sincèrement, bravo à l’autrice pour ça. (J’ajouterais que j’ai surligné de nombreux passages qui m’ont percuté-e de plein fouet.)
Petit mot de la fin pour conclure : j’ai voulu arrêter plusieurs fois ma lecture, fatigué-e de la redondance du sexe, mais je ne regrette pas de l’avoir terminée. Le dénouement, les destins des personnages, la poésie de l’œuvre… Ç’a vraiment valu le coup.
En un seul adjectif : frénétique. Ce roman est une course à 100 à l'heure, dans un style d'une énergie folle et d'une sophistication exigeante. Je pense avoir saisi la plupart des références et en même temps être passé à côté de la moitié. Souvent on doit relire la phrase une seconde fois pour en comprendre toute la portée. Ça plaira ou ça agacera. Moi je suis resté, miracle, scotché par cette valse à deux temps, moderne et fatale. Vraiment le style m'a porté, malgré ces personnages que ma jeunesse tient à distance, malgré cette histoire stéréotypée. Finalement mon goût pour le tragique.
Ce livre a un goût doux-amer, et s'il brûle, il brûle dans vos veines et dans votre gosier. C'est un roman brillamment écrit et poignant, d'un style très prononcé. Une réécriture de "Madame Bovary", comme le suggère l'auteure elle-même.
"Feu" raconte l'histoire d'un amour passionné entre deux personnes qui n'ont rien (voire très peu) en commun. Leurs corps s'embrasent, s'attirent contre toute logique. Elle, c'est Laure, 41 ans, est une universitaire, mère de deux enfants et mariée à un médecin. Lui, c'est Clément, 50 ans, siège au conseil d'administration d'une grande banque. Il a un chien, qu'il appelle "Papa".
Le roman est structuré sous la forme de monologues internes entrelacés, habilement écrits par Pourchet qui rend les caractéristiques individuelles du langage de chaque personnage ; ils diffèrent par leur rythme, leur phrasé, leur vocabulaire, leur vision du monde. Ces deux réalités se touchent mais ne communiquent pas entre elles. Ils parlent, mais ils n'écoutent pas, ils sont submergés par les voix de leurs mères qui sans cesse résonnent dans leurs têtes.
C'est une histoire sur le manque de dialogue entre je et tu, entre moi et moi, sur l'incapacité à se parler. Sur les enfants adultes, leurs pères absents et les regards étouffants des mères. Tout compte fait - sur le manque d'amour.
Un autre thème important est la culture de travail et la gestion des cadres supérieurs dans les multinationales. Combien cela détruit l'humanisme des relations entre les individus. Les scènes de réunions sont excellentes. Vous vous retrouvez tour à tour en train de rire, ou d'être pétrifié (dans des moments où vous réalisez que finalement tout ceci est décrit de manière très réaliste).
Au fur et à mesure que l'histoire progresse, les univers des deux personnages se consument, s' anéantissent. Après être emportée par la vague de l'humour jaillissant de cette affaire flamboyante du début, mes ailes de lecteur se sont affaissées sous le poids de la tristesse. Un bon livre, mais il fait ressurgir beaucoup d'émotions contradictoires.
"Feu" raconte une histoire qui met le feu au quotidient de deux personnes - un homme et une femme. Un homme libre de ses mouvements, mais attaché à son chien et au spectre d'une enfance malheureuse et une femme dont la vie est partagée entre l'Université où elle travaille et sa famille. Derrière une vie accomplie, au moins à première vue, la solitude, terrain idéal pour que cette femme invoque l'amour, en espérant trouver un homme sufisamment courageux pour relever le défi et la rendre heureuse. Hélas, comme l'auteure le dit, le courage est un concept qui a quitté la gent masculine depuis plus de 2000. Alors, à la place du courage, on aura la souffrance, la peur, la solitude et enfin, l'oubli. C'est une histoire compliquée, surtout qu'elle se passe plutôt dans la tête de ses protagonistes et l'auteure semble noter à tour de rôle, les pensées de chacun de ses personnages sans juger, sans expliquer. Mais à la fin, les choses redeviennent simples. Le feu s'éteint et la vie continue. J'ai particulièrement aimé le personnage de la fille aînée, la rebelle, celle en permanent conflit avec une mère à laquelle elle ne veut pas ressembler. Ca m'a fait penser à ma propre fille.
pas spécialement convaincu par ce roman à deux voix/voies. L'autrice possède un vrai sens de la formule, voire de la punchline mais I'histoire de ces deux personnages (auto) consumés n'a guère provoqué d'empathie.
Autorin und Werk wurden von Kritikern gelobt und für etliche Preise nominiert, mitreißend genannt und mit Michel Houellebecq verglichen - den mag ich auch nicht, vielleicht hätte mir das eine Wahrnung sein sollen? Ich kann dem Buch nur wenig abgewinnen - ich kann die Charaktere nicht leiden, die Affäre nicht nachvollziehen, das Ende fand ich mächtig übertrieben. Warum ich also trotzdem 2 Sterne gebe? Irgendwie hat mich das Buch doch gepackt und mit sich gerissen, es war keine "Quälerei" aber es lässt mich noch immer den Kopf schütteln vor Unverständnis.
Récit autour des choses de l'amour assez désolant (vu sous tous les angles: parents, enfants, couple) éclairé du dedans par une structuration du texte et un style vraiment nouveaux. Beaucoup aimé.