Jump to ratings and reviews
Rate this book

Carnum

Rate this book
Certains qu'il y a une place en 2022 pour un cannibalisme librement consenti, une chirurgienne et un entrepreneur de renom décident de commercialiser de la viande humaine. Denrée fort addictive, sa consommation va rapidement menacer l'équilibre d'une humanité déjà vacillante. Au terme de cette fable à la saveur aigre-douce, qui fera tomber le tabou civilisationnel ultime, nous saurons enfin si la pureté peut jaillir de l'innommable.

Paperback

Published October 6, 2022

4 people want to read

About the author

Christophe Carpentier

12 books1 follower

Ratings & Reviews

What do you think?
Rate this book

Friends & Following

Create a free account to discover what your friends think of this book!

Community Reviews

5 stars
2 (18%)
4 stars
5 (45%)
3 stars
2 (18%)
2 stars
2 (18%)
1 star
0 (0%)
Displaying 1 of 1 review
Profile Image for Benjamin - Les Mots Magiques.
404 reviews111 followers
July 24, 2023
Après un changement de vie radical, Jérôme fait la rencontre d’Edwige qui va lui faire une proposition des plus dérangeantes : elle veut commercialiser la viande humaine d’une manière légale et elle a besoin d’un entrepreneur comme Jérôme pour l’y aider. D’abord réticent, Jérôme va très vite se laisser tenter…

Comme vous pouvez l’imaginer rien qu’avec le postulat de base de l’histoire, l’auteur nous propose quelque chose d’atypique et dérangeant. Mais ça fonctionne très bien !

Je ne peux pas dire que j’ai été convaincu à 100% par le récit dans la mesure où les choses ne sont pas très crédibles, que ce soit la rencontre improbable entre les deux protagonistes, la relative facilité avec laquelle ils arrivent à trouver des donneurs et des clients, ou même juste le modèle économique de leur entreprise. Pourtant, toutes ces choses ne sont pas plus gênantes que ça. Je ne pense pas que l’objectif soit vraiment de proposer un récit réaliste, mais plutôt de déranger et de faire réfléchir, et en ça, le pari est tout à fait relevé.

J’ai été assez surpris par le format (le récit se présente comme une pièce de théâtre). Le parti pris est plutôt original mais est à double tranchant. A la fois le rythme est efficace et on enchaîne les pages sans s’en rendre compte puisqu’on n’a finalement que des dialogues, mais la contrepartie est qu’on n’a pas vraiment de descriptions pour vraiment développer les idées. On a aussi des grosses ellipses qui viennent occulter des étapes clés de l’entreprise de nos personnages. C’est un peu dommage dans la mesure où on n’en sait finalement assez peu sur la façon dont les choses se mettent en place et sont perçues par le grand public, mais en même temps on arrive bien à suivre la psychologie des quelques personnages que l’on suit.

Sur le fond, on a un récit profondément immoral et on est souvent mal à l’aise de voir la nonchalance, le détachement et le cynisme avec lequel on nous parle de cannibalisme. Mais si on est aussi mal à l’aise, c’est aussi parce qu’on peut faire des parallèles avec notre société actuelle qui nous sautent d’autant plus aux yeux ici parce qu’ils sont montrés à travers le prisme d’un des actes les plus tabous qui soient. On parle ici d’addiction, de la société de consommation, du cynisme dont peuvent faire preuve les industriels, d’inégalités sociales et de ce que certains sont prêts à faire pour réussir à arrondir leurs fins de mois difficiles…

Si vous avez peur des livres qui parlent de cannibalisme parce que vous n’aimez pas l’horreur ou que vous ne voulez pas lire de scènes gores, ce roman pourrait très bien fonctionner pour vous. Il n’y a finalement pas grand chose de graphique (certes, on y déguste des tranches de mollet d’enfant amputé mais d’une manière tout à fait civilisée 👀), et la seule horreur est celle qu’on ressent lorsqu’on se dit que l’humain n’est pas vraiment au-dessus de ça, et qu’on pourrait faire face à ce genre d’entreprises un jour…
Displaying 1 of 1 review

Can't find what you're looking for?

Get help and learn more about the design.