«L'été 1990, je suis allé en Suisse chez Vincent dont j'étais tombé amoureux. C'était la première fois que je prenais l'avion. J'étais fou de joie, d'une part parce que je prenais un avion, et d'autre part parce que pour la première fois je sortais du Maroc pour aller en Europe. Je ne connaissais pas très bien Vincent, je l'avais connu pendant quatre heures à peine, marchant sur la plage, à Rabat. C'était au mois de mai, nous étions tous les deux à marcher sur la plage. Il visitait le Maroc avec des amis à lui. La seule chose qu'il faisait tout seul et qui lui faisait plaisir, c'était de se balader sur cette plage, il en avait assez de tout faire avec eux. On avait parlé pendant très longtemps sur la plage, trois heures, et ensuite on était allés prendre un verre et je l'avais trouvé très agréable. Il avait des dents très très belles qui m'avaient frappé. Je lui avais dit, d'ailleurs. Il m'avait répondu qu'il était dentiste. Je trouvais qu'il n'y avait pas de raison d'avoir de belles dents parce qu'on était dentiste, et je lui ai dit : "Elles sont fausses, alors ?" Ça l'avait fait rire.»Rachid O.
Anecdótico y entretenido. Me resultó confuso en cuanto a cultura porque no sé mucho de Marruecos, y porque no terminé de entender la línea de tiempo y la relación real de los personajes. Muchos vacíos a interpretar que no se sintieron naturales por la traducción. El protagonista se sentía un poco all over the place, literalmente.
Not bad, not at all bad, but unfortunately that's as far as İ'm willing to go with praise. For all the explosive potential of the characters, we get to know awfully little about them. Each chapter deals with a love in the main character Rachid's life, first his uncle, then several french men in their 40s exclusively attracted to teenage boys. A topic with historic importance in the french-maghrebi context, that isn't really taken anywhere here. The stories were interesting to read, they were well written, but each chapter felt like an opening chapter to a different novel, none of which ended up being realised. And İ'm being so harsh in my criticism because Rachid O. has done better and dealt with these topics better in L'enfant ébloui.
Plein d’empathie, d’amour et de fascination dans ce livre. Une “belle énergie”. (Ceci dit sans ironie.) Drôlement écrit, mais surtout originalement soumis à notre attention, car notre intérêt est préservé par son phrasé direct, mesuré (en apparence?) et franc. Choqué et troublé, le suis-je (encore) par l’« amour des garçons » (plus jeunes sinon adolescents) explicité dans les courts récits du livre qui ont le mérite d’être poignants de vérité, celle de Rachid O. et des vies qu’il croise et respecte. Raconté sans duperie, presque banalisé, cet amour questionnable, mais omniprésent dans le livre et en société (inexorablement), mêlé malencontreusement (et souvent) à une autre réalité lui étant souvent et malheureusement associée, l’homosexualité, est mis en scène de manière tant que possible neutre du point de vue du jeune narrateur curieux de l’humain (et curieux des hommes de son sexe, peu importe leur âge ceci dit). Son récit fait surtout émerger des inégalités de tout genre entre les protagonistes (argent, amour, santé, âge et longévité, entre autres). Traces essentielles de la vie d’un écrivain marocain amoureux de son pays, de l’Amour, des rencontres, ses récits émergent d’un être curieux, brillant, craintif et critique de la France et du Maroc, lucide et bon envers toutes et tous (mais pas toujours, heureusement)… Il nous livre un objet littéraire grandement intriguant.