Par la radiographie d'une industrie cynique et destructrice, Olivier Milleron dévoile l'intrication de l'histoire du tabac avec celle du capitalisme et du colonialisme. Car l'industrie du tabac participe au pire du capitalisme mondialisé, échappant au contrôle des états et des citoyens. Pour l'auteur, se réclamer de la gauche anti-capitaliste et fumer relève de la contradiction politique. Cet ouvrage pamphlétaire ouvre le débat.
« On interrogera alors cette liberté: fumer, c'est la liberté de financer au quotidien une industrie qui a un terrible coût social et environnemental. C'est comparable à la liberté d'utiliser une belle et grosse voiture qui pollue pour se déplacer seul en ville plutôt que de prendre les transports en commun, à la liberté de manger des produits bio (censés être bons pour ma santé) mais qui viennent du bout du monde (associés à un bilan carbone catastrophique), à la liberté de ne pas se vacciner « parce que je ne suis pas à risque et qu'on ne connaît pas les effets à long terme du vaccin », à la liberté de faire le maximum de profit et d'essayer de payer le moins possible d'impôts. La liberté de fumer, c'est une liberté individualiste, indifférente à l'intérêt général et aux conséquences sociales et environnementales de nos comportements: une liberté de droite. Donc, oui, fumer c'est de droite et arrêter de fumer est un acte politique! »
C’est bon Olivier, je vais m’arrêter, tu m’as convaincu!
Plus sérieusement : livre très bien structuré, actuel voire même très actuel, concret, sourcé, bien expliqué, rien à redire! Il ne me manque plus qu’à arrêter maintenant
contenu incroyable, thème étudié sous plusieurs aspects parce que le tabac influence tellement de choses dans nos sociétés! like?? l’esclavage est en parti du à la consommation du tabac en Europe?? j’ai appris vraiment pleins de choses
Alors… de bons arguments hein. Mais il faut arrêter avec cette logique individuelle qui repose sur le fait que « tout le monde de y mettre du sien pour qu’on construise un monde meilleur !!! » en mettant de côté ceux qui polluent le plus: les capitalistes et les milliardaires. Oui le boycott du tabac peut être un acte très important et très fort, néanmoins il est important de souligner qu’à notre échelle, surtout en ce qui concerne le tabac, ce n’est pas une affaire d’effort individuel mais de destitution des responsables, donc ceux dits précédemment: les milliaires et les capitalistes. Ce n’est pas en étant un militant vegan et écolo qu’on fait changer les choses, c’est en faisant des actions collectives, en s’organisant.
« L’industrie du tabac a abattu le diktat patriarcal qui condamnait le tabagisme féminin. Elle a réussi cet exploit en étant précurseur dans l’utilisation des techniques de manipulation d’opinion pour imposer l’idée que fumer est pour une femme symbole de liberté. Le succès est complet puisque le taux de cancer du poumon et la mortalité par cancer du poumon qui est stable voire qui diminue chez les hommes depuis les années 1990 a été multiplié par 4 chez les femmes »
Un livre éclairant sur la réalité du capitalisme, ce système qui promeut l'égoïsme et la destruction, notamment à travers le tabac et tous les morts qui l'accompagnent. Devrait être lu par tous, dès le plus jeune âge. Je vais arrêter de fumer, je l'espère, pour ne plus être une hypocrite. Merci à l'auteur. C'était une étude sociologique brillante sur une société qui, elle, ne l'est vraiment pas.
Très agréable a lire, jsp si je vais réussir à arrêter mais jai appris pleins de choses. Je recommande, même si parfois j'ai l'impression qu'il part hors-sujet.
Super informatif, se lit extrêmement rapidement, et est très digeste. J'ai beau ne pas fumer, je ne m'étais jamais rendu compte de la perversité de l'industrie du tabac ; grâce à cet ouvrage, j'ai obtenu plusieurs clés de compréhension qui servent à remettre en question la propagande et les stratégies marketing de cette industrie mortelle (mais aussi de d'autres industries qui reprennent des discours similaires pour convaincre la population).