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Le Mystère de la femme sans tête
« Sur la photo, c’est sa physionomie qui captive. Un petit nez rond et des bonnes joues mais une morgue et des yeux durs, des yeux qui te voient là où tu ne veux pas être vue… Tout dans ce visage dit à la personne qui regarde : “Dégage.” Il est impossible de s’en détourner. Tu y es ventousée. Fascinée par le caractère hostile de la pose et la beauté farouche du modèle, débarrassé de toute politesse. »
Qui est cette femme-enfant au regard frondeur ? Jeune Russe exilée en Belgique, Marina Chafroff fut, sur ordre de Hitler, décapitée à la hache en 1942. Cette mère de famille au courage extraordinaire, sacrifiée pour que vivent des innocents, aurait dû marquer l’Histoire. Elle est pourtant tombée dans l’oubli. Comment a-t-elle été refoulée de nos mémoires ?
Au fil d’un récit aux résonances intimes, plein de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant d’une météorite dans le ciel de la Seconde Guerre mondiale. Un roman intense et habité où 1942 et 2022 se superposent en deux calques troublants reléguant toujours les femmes à l’arrière-plan.
Qui est cette femme-enfant au regard frondeur ? Jeune Russe exilée en Belgique, Marina Chafroff fut, sur ordre de Hitler, décapitée à la hache en 1942. Cette mère de famille au courage extraordinaire, sacrifiée pour que vivent des innocents, aurait dû marquer l’Histoire. Elle est pourtant tombée dans l’oubli. Comment a-t-elle été refoulée de nos mémoires ?
Au fil d’un récit aux résonances intimes, plein de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant d’une météorite dans le ciel de la Seconde Guerre mondiale. Un roman intense et habité où 1942 et 2022 se superposent en deux calques troublants reléguant toujours les femmes à l’arrière-plan.
285 pages, Paperback
First published January 6, 2023
15 people are currently reading
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Community Reviews
Displaying 1 - 30 of 31 reviews
January 5, 2023
4 pour l'histoire
3 pour la forme et le style
3 pour la forme et le style
January 8, 2023
4.5/5 honnêtement au début j’étais dubitative et finalement à partir de 100 pages je l’ai dévoré, c’était tellement intéressant, je suis vraiment impressionnée par le travail de myriam leroy (qui ne me déçoit jamais) et le destin de marina chafroff est terriblement triste et révoltant
January 14, 2023
Voilà bien longtemps que je n'ai plus lu un livre d'une traite, en apnée.
Il mêle le destin d'une femme du XXIe siècle , l'auteure, Myriam Leroy, et celui d'une émigrée russe bruxelloise assassinée lors de la seconde guerre mondiale : Marina Chafroff.
Au départ, cela n'a rien à voir, mais, en fait, il y a tout à y voir car, comme le cite l'auteure, "le destin commun des femmes est d'être femme". Donc traditionnellement subalterne, déconsidérée, vouée au ménage et aux enfants, devant être une compagne et se reproduire, vivre en retrait.
Myriam Leroy investit la destinée de Marina Chafroff lorsqu'elle découvre, par hasard, sa sépulture dans l'espace du cimetière de son quartier réservé aux héros de guerre. Sur chaque dalle sont gravés un drapeau belge et une mention reconnaissante. Sur la dalle de l'unique femme, le seul mot : "décapitée"
Pourquoi ? comment ? Qui était Marina qui habitait le même quartier ?
Cette première curiosité réflexe permet à l'auteure de fuir son anxiété lors d'un moment de fragilité sociale et personnelle. L'enquête devient un travail du quotidien, une recherche documentaire, et, très vite, un projet de roman nait.
Car Marina échappa à sa vie de femme ordinaire par un destin extraordinaire : elle agressa au couteau un nazi lors de l'occupation allemande à Bruxelles. Ensuite, lorsque les envahisseurs voulurent venger l'agression en assassinant des otages, elle se livra, laissant deux enfants. Peut-être par conviction communiste ou peut-être par sacrifice religieux on ne sait pas (bref, dans tous les cas manipulée, en quelque sorte).
Tout le monde a oublié cet acte. Si peu de traces de Marina dans Google-qui-sait-tout, dans les mémoires des hommes. L'un ou l'autre curieux, puis ses fils, ont cherché à en savoir plus, mais le déroulé reste flou.
Parce que c'est une femme, dit Myriam Leroy. Une émigrée, pauvre, parlant mal la langue de son nouveau pays, peu instruite, vouée à son époux et aux enfants, n'ayant que des opinions risibles et une parole sans intérêt. Et la situation de Marina fait écho avec celle de l'auteure, qui, avec pudeur, évoque des agressions, toujours masculines : homme aviné agressif rencontré en rue dans l'obscurite du soir, le collègue moqueur, dévalorisant et jamais recadré, cet emploi où les projets intéressants ne sont jamais pour elle sans argumentation, et l'impression de malaise ambré de colère diffuse, qui est monté en elle, et à fini par prendre presque route la place, la rendre malade.
Ce lire est la somme des connaissances sur Marina Chafroff, qui mérite une reconnaissance, et l'agencement des pièces du puzzle personnel de Myriam Leroy, qui glissent former l'image de sa prise de conscience : rien ne va toujours pas dans cette société entre les hommes et les femmes. Dans rien, entendre : la perception des unes par les autres, la conscience et le souvenir de leur existence en tant qu'être de valeur égale, les rapports de société où, comme une règle fondamentale, le masculin, toujours, l'emporte.
Marina, "décapitée", c'est à dire écervelée, sans plus de pensées, est très vite oubliée. De son mari adoré, de sa communauté. Ses fils, même, ne croient pas à la version romanesque sacrificielle.
Ce livre, profondément, intelligemment féministe, voit Myriam Leroy déployer son talent et son intelligence avec plus de sûreté et de confiance que dans ses deux romans précédents.
Son meilleur livre à mes yeux.
Il mêle le destin d'une femme du XXIe siècle , l'auteure, Myriam Leroy, et celui d'une émigrée russe bruxelloise assassinée lors de la seconde guerre mondiale : Marina Chafroff.
Au départ, cela n'a rien à voir, mais, en fait, il y a tout à y voir car, comme le cite l'auteure, "le destin commun des femmes est d'être femme". Donc traditionnellement subalterne, déconsidérée, vouée au ménage et aux enfants, devant être une compagne et se reproduire, vivre en retrait.
Myriam Leroy investit la destinée de Marina Chafroff lorsqu'elle découvre, par hasard, sa sépulture dans l'espace du cimetière de son quartier réservé aux héros de guerre. Sur chaque dalle sont gravés un drapeau belge et une mention reconnaissante. Sur la dalle de l'unique femme, le seul mot : "décapitée"
Pourquoi ? comment ? Qui était Marina qui habitait le même quartier ?
Cette première curiosité réflexe permet à l'auteure de fuir son anxiété lors d'un moment de fragilité sociale et personnelle. L'enquête devient un travail du quotidien, une recherche documentaire, et, très vite, un projet de roman nait.
Car Marina échappa à sa vie de femme ordinaire par un destin extraordinaire : elle agressa au couteau un nazi lors de l'occupation allemande à Bruxelles. Ensuite, lorsque les envahisseurs voulurent venger l'agression en assassinant des otages, elle se livra, laissant deux enfants. Peut-être par conviction communiste ou peut-être par sacrifice religieux on ne sait pas (bref, dans tous les cas manipulée, en quelque sorte).
Tout le monde a oublié cet acte. Si peu de traces de Marina dans Google-qui-sait-tout, dans les mémoires des hommes. L'un ou l'autre curieux, puis ses fils, ont cherché à en savoir plus, mais le déroulé reste flou.
Parce que c'est une femme, dit Myriam Leroy. Une émigrée, pauvre, parlant mal la langue de son nouveau pays, peu instruite, vouée à son époux et aux enfants, n'ayant que des opinions risibles et une parole sans intérêt. Et la situation de Marina fait écho avec celle de l'auteure, qui, avec pudeur, évoque des agressions, toujours masculines : homme aviné agressif rencontré en rue dans l'obscurite du soir, le collègue moqueur, dévalorisant et jamais recadré, cet emploi où les projets intéressants ne sont jamais pour elle sans argumentation, et l'impression de malaise ambré de colère diffuse, qui est monté en elle, et à fini par prendre presque route la place, la rendre malade.
Ce lire est la somme des connaissances sur Marina Chafroff, qui mérite une reconnaissance, et l'agencement des pièces du puzzle personnel de Myriam Leroy, qui glissent former l'image de sa prise de conscience : rien ne va toujours pas dans cette société entre les hommes et les femmes. Dans rien, entendre : la perception des unes par les autres, la conscience et le souvenir de leur existence en tant qu'être de valeur égale, les rapports de société où, comme une règle fondamentale, le masculin, toujours, l'emporte.
Marina, "décapitée", c'est à dire écervelée, sans plus de pensées, est très vite oubliée. De son mari adoré, de sa communauté. Ses fils, même, ne croient pas à la version romanesque sacrificielle.
Ce livre, profondément, intelligemment féministe, voit Myriam Leroy déployer son talent et son intelligence avec plus de sûreté et de confiance que dans ses deux romans précédents.
Son meilleur livre à mes yeux.
January 3, 2024
Jeez, that was painful.
Didn't do it one bit for me. It's always painful to read in French, but there was something else on this one. I didn't like the style, didn't like the dual narrative (the actual story of this poor woman, and the quest of the author to find documents about Marina). I didn't like the fact that there was as much importance to the author path to writing than of the woman who stabbed a nazi...
Didn't do it one bit for me. It's always painful to read in French, but there was something else on this one. I didn't like the style, didn't like the dual narrative (the actual story of this poor woman, and the quest of the author to find documents about Marina). I didn't like the fact that there was as much importance to the author path to writing than of the woman who stabbed a nazi...
July 23, 2023
Blij nog eens een boek in het Frans te hebben gelezen maar inhoud en stijl waren teleurstellend. Het is uiteraard moeilijk je te verplaatsen in beweegredenen van mensen die worden geconfronteerd met de onmenselijkheden van de Tweede Wereldoorlog (inclusief het in de steek laten van je eigen kinderen) maar de oplossingen die hier naar voren worden geschoven zijn wel heel platvloers en zwart-wit. En de passages waarin de auteur/verteller zichzelf aanspreekt in de jij-vorm zijn ronduit tenenkrullend. Dat we zo weinig weten over de in januari 1942 onthoofde Marina Chafroff-Maroutaëff, en dat dat ook is omdat ze niet ‘echt’ Belgisch was, is uiteraard wel vreselijk en daar doet dit boek gelukkig wel iets aan.
March 12, 2023
27 février 2023.
Quand vous en aurez terminé avec la lecture de ce bouquin, vous aurez sans doute envie d’aller voir à quoi ressemble le cimetière d’Ixelles, l’hôtel Plaza, la rue des Radis, le 265 de la chaussée d’Ixelles, le 19 de l’avenue Marnix, le 3 de la rue Cans, la place Fernand-Cocq et le 453 de l’avenue Louise. On referme l’ouvrage avec l’envie, voire le besoin, de voir certains documents de ses propres yeux, d’aller plus loin tout simplement. Myriam Leroy l’avait sans doute pressenti, car on peut retrouver la fascinante femme sans tête et quelques autres figures marquantes de son histoire, dans un podcast en huit épisodes, qu’elle a créé avec Valentine Penders : La poupée russe.
« Le mystère de la femme sans tête ». Myriam Leroy. Éfitions du Seuil. 2023.
« Sur la photo, c’est sa physionomie qui captive. Un petit nez rond et des bonnes joues mais une morgue et des yeux durs, des yeux qui te voient là où tu ne veux pas être vue… Tout dans ce visage dit à la personne qui regarde : “Dégage.” Il est impossible de s’en détourner. Tu y es ventousée. Fascinée par le caractère hostile de la pose et la beauté farouche du modèle, débarrassé de toute politesse. »
Qui est cette femme-enfant au regard frondeur ?
Jeune Russe exilée en Belgique, Marina Chafroff fut, sur ordre de Hitler, décapitée à la hache en 1942.
Cette mère de famille au courage extraordinaire, sacrifiée pour que vivent des innocents, aurait dû marquer l’Histoire. Elle est pourtant tombée dans l’oubli. Comment a-t-elle été refoulée de nos mémoires ?
Au fil d’un récit aux résonances intimes, plein de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant d’une météorite dans le ciel de la Seconde Guerre mondiale.
Un roman intense et habité où 1942 et 2022 se superposent en deux calques troublants reléguant toujours les femmes à l’arrière-plan.
Quand vous en aurez terminé avec la lecture de ce bouquin, vous aurez sans doute envie d’aller voir à quoi ressemble le cimetière d’Ixelles, l’hôtel Plaza, la rue des Radis, le 265 de la chaussée d’Ixelles, le 19 de l’avenue Marnix, le 3 de la rue Cans, la place Fernand-Cocq et le 453 de l’avenue Louise. On referme l’ouvrage avec l’envie, voire le besoin, de voir certains documents de ses propres yeux, d’aller plus loin tout simplement. Myriam Leroy l’avait sans doute pressenti, car on peut retrouver la fascinante femme sans tête et quelques autres figures marquantes de son histoire, dans un podcast en huit épisodes, qu’elle a créé avec Valentine Penders : La poupée russe.
« Le mystère de la femme sans tête ». Myriam Leroy. Éfitions du Seuil. 2023.
« Sur la photo, c’est sa physionomie qui captive. Un petit nez rond et des bonnes joues mais une morgue et des yeux durs, des yeux qui te voient là où tu ne veux pas être vue… Tout dans ce visage dit à la personne qui regarde : “Dégage.” Il est impossible de s’en détourner. Tu y es ventousée. Fascinée par le caractère hostile de la pose et la beauté farouche du modèle, débarrassé de toute politesse. »
Qui est cette femme-enfant au regard frondeur ?
Jeune Russe exilée en Belgique, Marina Chafroff fut, sur ordre de Hitler, décapitée à la hache en 1942.
Cette mère de famille au courage extraordinaire, sacrifiée pour que vivent des innocents, aurait dû marquer l’Histoire. Elle est pourtant tombée dans l’oubli. Comment a-t-elle été refoulée de nos mémoires ?
Au fil d’un récit aux résonances intimes, plein de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant d’une météorite dans le ciel de la Seconde Guerre mondiale.
Un roman intense et habité où 1942 et 2022 se superposent en deux calques troublants reléguant toujours les femmes à l’arrière-plan.
January 12, 2023
Ce livre fait partie de ceux qui vous marquent, tant l'histoire vous happe, tant la plume vous emporte.
August 14, 2025
Boeiende geschiedenis, maar de uitwerking viel wat magertjes uit.
May 13, 2023
Pour commencer, je voudrais témoigner de mon amour pour Myriam Leroy, ses deux premiers livres : les yeux rouges et Ariane sont fabuleux, l’écriture moderne en tutoiement de la narratrice y est appropriée, ces livres sont touchants et cruels.
Je lui donne aussi ma reconnaissance pour m’avoir fait connaître le podcast « les pieds sur terre » et Virginie Despentes. Myriam est une féministe, une vraie, elle chante de superbes reprises, c’est un modèle, je l’adore.
MAIS, ce livre est raté, selon moi. On passe à côté de quelque chose. Le mélange entre la biographie de Marina et la vie personnelle de l’auteure, ce mélange entre fiction et non fiction, style journalistique (genre chronique) et roman… ça m’a dérangée et je suis passée à côté de tout, et de Myriam et de Marina. Vraiment dommage.
Je lui donne aussi ma reconnaissance pour m’avoir fait connaître le podcast « les pieds sur terre » et Virginie Despentes. Myriam est une féministe, une vraie, elle chante de superbes reprises, c’est un modèle, je l’adore.
MAIS, ce livre est raté, selon moi. On passe à côté de quelque chose. Le mélange entre la biographie de Marina et la vie personnelle de l’auteure, ce mélange entre fiction et non fiction, style journalistique (genre chronique) et roman… ça m’a dérangée et je suis passée à côté de tout, et de Myriam et de Marina. Vraiment dommage.
April 7, 2024
Incroyable, j’ai pas les mots. Ce livre est tellement percutant. J’en ai les larmes aux yeux. Tellement bien écrit. Il m’a fait ressentir tellement d’émotion. De la tristesse, de l’admiration pour cette femme mais en même tellement de colère. De colère et de frustration sur la manière dont la femme est perçu en temps de guerre. La femme n’est vu que comme « l’épouse de… », bonne qua faire le ménage et s’occuper des enfants. Il m’a énervé de voir à quelle point on peux mettre dans l’ombre des héroïnes comme marina et mettre en avant des personnages comme son mari qui soit comme le dit l’histoire a fait des actes bon pour la résistance mais qui a été à côté de ça un si mauvais homme. De me dire en plus que marina n’est qu’une partis des milliers me fait d’autant plus de peine. J’en ressors vrm grandit. Lu d’une traite, un livre exceptionnelle. J’aurais tellement de choses à dire mais trop de mal à les écrire sur le papier.
Il m’a permis également de découvrir un peu le contexte de la guerre en Belgique car on a tendance à se tourner vers la Pologne la France qui on plus souffert de la guerre et non vers des pays qui se disaient « neutres » comme la Belgique.
Il m’a permis également de découvrir un peu le contexte de la guerre en Belgique car on a tendance à se tourner vers la Pologne la France qui on plus souffert de la guerre et non vers des pays qui se disaient « neutres » comme la Belgique.
April 28, 2024
Lu pratiquement d’une seule traite tant l’histoire est intéressante et portée par une narration brillement construite.
J’avais quelques doutes au départ sur le choix de faire alterner le récit entre le passé (l’histoire de Marina), et le présent (celle de l’autrice), tout comme sur le fait d’écrire un roman sur une histoire qui s’est véritablement passée et qui donc, n’est pas supposée laisser une grande place à la fiction.
Mais il n’en est rien, et je dois dire que le résultat est vraiment intéressant, l’autrice arrive à rester sur une ligne de crète en balançant tous ces paramètres pour donner une histoire vraiment captivante, qui connecte l’histoire de Marina au présent, qui ajoute juste ce qu’il faut de romanesque pour rendre celle-ci intéressante, sans pour autant déformer les faits historiques, et sans prendre un parti définitif face au doute qui subsiste.
En résumé, un livre bien pensé, bien écrit, et instructif.
J’avais quelques doutes au départ sur le choix de faire alterner le récit entre le passé (l’histoire de Marina), et le présent (celle de l’autrice), tout comme sur le fait d’écrire un roman sur une histoire qui s’est véritablement passée et qui donc, n’est pas supposée laisser une grande place à la fiction.
Mais il n’en est rien, et je dois dire que le résultat est vraiment intéressant, l’autrice arrive à rester sur une ligne de crète en balançant tous ces paramètres pour donner une histoire vraiment captivante, qui connecte l’histoire de Marina au présent, qui ajoute juste ce qu’il faut de romanesque pour rendre celle-ci intéressante, sans pour autant déformer les faits historiques, et sans prendre un parti définitif face au doute qui subsiste.
En résumé, un livre bien pensé, bien écrit, et instructif.
March 30, 2023
Totalement cueillie par ce récit intelligent, honnête et admirablement bien écrit. Myriam Leroy propose ici quelque chose que beaucoup d'historien·nes aimeraient faire mais n'osent pas : supposer, faire des liens avec le présent, les émotions, avec les sens. On ne fait qu'apprendre au fil de cette lecture : apprendre sur la guerre, la Russie, la vie de Marina bien sûr, mais aussi sur le processus d'écriture de l'autrice, on plonge avec elle dans la (dé)construction de son récit, on vit au rythme des signes de Marina. C'est rare, osé et c'est beau !
August 19, 2025
Prêté par Claude
Fiction basée sur des faits historiques pour la partie relative à la seconde guerre mondiale.
J'ai trouvé ce livre énervant... On tombe dans les poncifs de la discrimination contre les femmes.
Je ne dis pas que les femmes de la résistance ont été acceptées comme des égales, et il a fallu des années avant qu'elles obtiennent la reconnaissance méritée, mais le ton est tellement plaintif...
En ce qui concerne la parte "moderne", là, c'est bien exagéré.
Je suis généreuse avec les deux étoiles.
Fiction basée sur des faits historiques pour la partie relative à la seconde guerre mondiale.
J'ai trouvé ce livre énervant... On tombe dans les poncifs de la discrimination contre les femmes.
Je ne dis pas que les femmes de la résistance ont été acceptées comme des égales, et il a fallu des années avant qu'elles obtiennent la reconnaissance méritée, mais le ton est tellement plaintif...
En ce qui concerne la parte "moderne", là, c'est bien exagéré.
Je suis généreuse avec les deux étoiles.
January 26, 2023
Quel récit, sur un fil entre fiction et biographie, roman historique et féministe, investigation culturelle et psychologique. Le travail de recherche titanesque en amont de l'écriture qui se rythme la narration de la vie de Marina Chafroff force le respect.
Une écriture au couteau, pour reprendre l'expression de Annie Ernaux, fidèle à ce que Myriam Leroy propose dans Ariane, ou Les Yeux Rouges.
Une écriture au couteau, pour reprendre l'expression de Annie Ernaux, fidèle à ce que Myriam Leroy propose dans Ariane, ou Les Yeux Rouges.
May 17, 2023
Après avoir écouté le podcast La Poupée Russe, j’avais l’impression d’entendre Myriam Leroy me lire le livre. Beaucoup de travail de recherche, digne d’une excellente journaliste. Incroyables destins croisés entre l’autrice et l’héroïne du livre ! Le tout romancé, ce qui permet une certaine facilité de lecture. A mettre en de nombreuses mains !
July 25, 2023
J'avais bien aimé les deux romans précédents de Myriam Leroy, mais celui-ci m'a moins plu. Son idée de base est captivante et son écriture est bien sentie, notamment les images et le tutoiement de la narratrice. Mais la trame parfois chaotique et les digressions m'ont freinées dans ma lecture.
January 3, 2024
J’ai apprécié découvrir l’histoire de Marina même si l’autrice l’a en partie inventée. Ce style m’avait déjà plu dans le roman « Charlotte » de Foenkinos. J’ai également apprécié cette « balade » à travers les ruelles de Bruxelles et d’autres régions de Belgique.
October 18, 2024
Points positifs :
L'histoire et la manière d'écrire !
Points négatifs :
Tout le long j'ai ressenti qu'il n'y avait pas assez d'informations pour faire un livre... à la fin j'avais l'impression de lire de la broderie et de tourner en rond.
L'histoire et la manière d'écrire !
Points négatifs :
Tout le long j'ai ressenti qu'il n'y avait pas assez d'informations pour faire un livre... à la fin j'avais l'impression de lire de la broderie et de tourner en rond.
March 1, 2023
Le style de Myriam Leroy est unique et ne cesse de me transporter de façon différente dans ses récits. Je l'ai dévoré.
April 6, 2023
Je regrette que le rythme ne soit pas un peu plus soutenu mais j’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire de Marina et la manière dont chacun se souvient d’elle à sa manière.
June 12, 2023
DNF - P.200
Je suis passée à côté de ce roman, le mélange de fiction et de non fiction m'a perdu. Dommage c'est un loupé pour moi
2 étoiles pour la découverte de l'histoire de Marina Chafroff
Je suis passée à côté de ce roman, le mélange de fiction et de non fiction m'a perdu. Dommage c'est un loupé pour moi
2 étoiles pour la découverte de l'histoire de Marina Chafroff
December 15, 2023
Une écrivaine vient d'éclore... On attend les suites.
April 7, 2024
J'ai du me forcer à le finir. Le style incluant la narration à la 2e personne du singulier n'a pas aidé à terminer facilement ce bouquin. Dommage, l'intention était bonne.
June 20, 2024
c’était super intéressant mais je n’ai pas accroché avec le fait qu’une partie du livre soit écrite à la 2e personne du singulier !
September 30, 2024
Impressionnante enquête romancée qui donne envie de s’intéresser à toutes les histoires de celles et ceux qui ont vécu le pire.
July 12, 2025
Opzich een goed verhaal maar ik hield niet van de schrijfstijl. Ook resoneerde het persoonlijk aspect van de schrijfster niet met mij.
August 23, 2025
Commençons par le positif : je ne connaissais rien de Marina Chafroff ni de la résistance belge avant cette lecture, et j’ai beaucoup apprécié la plume déliée et audacieuse de Myriam Leroy. Certaines expressions m’ont même fait sourire (comme l’usage de en stoemelings).
Mais le problème que me pose ce livre est le même que celui que je retrouve dans beaucoup de productions actuelles : vouloir injecter dans le passé des idées d’aujourd’hui, quitte à le remodeler jusqu’à ce qu’il reflète nos propres obsessions. Marina a vécu il y a longtemps, et nous savons très peu de choses de sa vie ; l’image qu’en donne la romancière est, selon moi, entièrement teintée de ses conceptions contemporaines et peine à tenir la route.
Je force le trait, mais avec une telle approche, à quand une biographie de Jésus par des « incels » ? Ou une élégie de Rousseau par des partisans du no kids ?
Mais le problème que me pose ce livre est le même que celui que je retrouve dans beaucoup de productions actuelles : vouloir injecter dans le passé des idées d’aujourd’hui, quitte à le remodeler jusqu’à ce qu’il reflète nos propres obsessions. Marina a vécu il y a longtemps, et nous savons très peu de choses de sa vie ; l’image qu’en donne la romancière est, selon moi, entièrement teintée de ses conceptions contemporaines et peine à tenir la route.
Je force le trait, mais avec une telle approche, à quand une biographie de Jésus par des « incels » ? Ou une élégie de Rousseau par des partisans du no kids ?
February 1, 2023
Une belle lecture sur (encore) une femme héroïne de l'histoire que l'histoire a oublié, effacé !
March 4, 2023
Décembre 2020, nous sommes en plein confinement, les sorties sont rares, masquées. Pour y échapper, Myriam Leroy donne rendez-vous à son amie au cimetière d'Ixelles. En passant devant la pelouse d'honneur de la seconde guerre mondiale, Myriam a l'attention attirée par un prénom féminin : Marina Chafroff épouse Marutaeff et la mention DECAPITEE... Interpellée, elle prend une photo qu'elle poste sur les réseaux. Le mot "Décapitée" choque !
Mais qui était cette femme? Pourquoi décapitée ?
Un petit bout de femme d'1 mètre 56, la tête d'un gavroche, peu d'information à son sujet, si ce n'est qu'elle est d'origine russe blanche née le 30 mars 1908. Cette femme va l'obséder et elle va entreprendre une enquête. Marina est morte décapitée à la hache sur ordre d'Hitler le 31 janvier 1942.
Cela résonne en Myriam, une femme décapitée, pourquoi tant de violence? Pourquoi tant d'invisibilité alors qu'elle repose sur la pelouse d'honneur ? Comment ce petit bout de femme est-elle tombée dans l'oubli ?
Commence alors le récit d'une enquête passionnante qui va nous immerger dans l'Histoire.
Marina était mère de deux enfants, mariée à Youri, l'amour de sa vie, très jeune à l'époque, trop jeune pour endosser son rôle de père. Mais l'histoire de Marina va s'imbriquer dans celle de Myriam. Avec brio, elle alterne les époques, son histoire et celle de Marina. Beaucoup de points communs les relient, des coïncidences, cela l'interpelle, des lieux de vie communs...
Ce sont deux femmes qui à 80 années d'intervalle subissent leur genre. La femme n'est pas prise au sérieux, elle est à l'époque reléguée aux tâches ménagères, subissant le patriarcat. Elle ne peut émettre d'opinion politique, la condition de la femme est dévalorisée (salaire très bas en usine durant la guerre, c'est la femme qui fait la queue pour les tickets de rationnement...)
Alternant les époques et utilisant le "tu" pour son histoire personnelle, un roman très intime, féministe.
C'est magnifiquement écrit, l'auteur nous l'annonce dès le départ, il s'agit bien d'un roman, les faits reconstitués sur Marina en fonction de l'enquête et des témoignages recueillis sont véridiques mais les pensées et les pistes qui ont été explorées sont imaginaires.
Ce roman est passionnant, captivant, une petite merveille à découvrir.
Ma note : coup de ♥
https://nathavh49.blogspot.com/2023/0...
Mais qui était cette femme? Pourquoi décapitée ?
Un petit bout de femme d'1 mètre 56, la tête d'un gavroche, peu d'information à son sujet, si ce n'est qu'elle est d'origine russe blanche née le 30 mars 1908. Cette femme va l'obséder et elle va entreprendre une enquête. Marina est morte décapitée à la hache sur ordre d'Hitler le 31 janvier 1942.
Cela résonne en Myriam, une femme décapitée, pourquoi tant de violence? Pourquoi tant d'invisibilité alors qu'elle repose sur la pelouse d'honneur ? Comment ce petit bout de femme est-elle tombée dans l'oubli ?
Commence alors le récit d'une enquête passionnante qui va nous immerger dans l'Histoire.
Marina était mère de deux enfants, mariée à Youri, l'amour de sa vie, très jeune à l'époque, trop jeune pour endosser son rôle de père. Mais l'histoire de Marina va s'imbriquer dans celle de Myriam. Avec brio, elle alterne les époques, son histoire et celle de Marina. Beaucoup de points communs les relient, des coïncidences, cela l'interpelle, des lieux de vie communs...
Ce sont deux femmes qui à 80 années d'intervalle subissent leur genre. La femme n'est pas prise au sérieux, elle est à l'époque reléguée aux tâches ménagères, subissant le patriarcat. Elle ne peut émettre d'opinion politique, la condition de la femme est dévalorisée (salaire très bas en usine durant la guerre, c'est la femme qui fait la queue pour les tickets de rationnement...)
Alternant les époques et utilisant le "tu" pour son histoire personnelle, un roman très intime, féministe.
C'est magnifiquement écrit, l'auteur nous l'annonce dès le départ, il s'agit bien d'un roman, les faits reconstitués sur Marina en fonction de l'enquête et des témoignages recueillis sont véridiques mais les pensées et les pistes qui ont été explorées sont imaginaires.
Ce roman est passionnant, captivant, une petite merveille à découvrir.
Ma note : coup de ♥
https://nathavh49.blogspot.com/2023/0...
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