Un ogre de béton, une vilaine chute dans l’escalier, le Salon des arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, « Savons du Levant, Savons des Gagnants », les lapins du laboratoire Delaveau, vingt mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d’un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l’inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l’ingénieur Destouches, un accident de voiture. Et trois histoires d’amour.
Pierre Lemaitre is a French novelist and screenwriter. He is internationally renowned for the crime novels featuring the fictional character Commandant Camille Verhœven.
His first novel that was translated into English, Alex, is a translation of the French book with the same title, it jointly won the CWA International Dagger for best translated crime novel of 2013.
In November 2013, he was awarded the Prix Goncourt, France's top literary prize, for Au revoir là-haut (published in English as The Great Swindle), an epic about World War I. His novels Camille and The Great Swindle won the CWA International Dagger in 2015 and 2016 respectively.
Dans « Le silence et la colère » de Pierre Lemaitre, nous retrouvons la famille Pelletier dont nous avions fait la connaissance dans le tome 1 « Le grand monde ». Pour mémoire, je rappelle que ce premier opus était consacré à l’histoire de la famille établie à Beyrouth, à la tête d’une savonnerie. Nous avions commencé à suivre leurs aventures par le prisme des quatre enfants, trois garçons et une fille. Je parlerai principalement de certains d’entre eux, que nous retrouvons donc dans « Le silence et la colère » : François toujours journaliste, Jean, dit Bouboule, marié à la formidable Geneviève, directeur de magasin, et Hélène, la petite dernière, pigiste. Dans le premier tome, nous nous situions après-guerre en 1948, étions confrontés à la guerre en Indochine, et plongés dans une tension sociale sans commune mesure. Pierre Lemaitre a placé cette grande saga familiale romanesque durant les 30 glorieuses, une période de fort remue-ménage à tous les niveaux. « Le silence et la colère » est un tome 2 très engagé, davantage que le premier. L’écrivain affirmait dans une récente interview qu’il était un homme en colère. Cela tombe fort bien, puisque je suis moi-même, une femme en colère. À la lecture de ce tome 2, je découvre avec effarement le destin des femmes face à leur corps dans une époque pas si lointaine. Dirigées par des hommes qui prennent toutes les décisions, même les plus intimes, la révolte gronde. Ce tome permet également de mettre en lumière le personnage d’Hélène, une femme, sœur de François et Jean, mais aussi de Geneviève, toujours aussi théâtrale.
Nous sommes en 1952, entre Beyrouth, Paris et Chevrigny. Le feuilleton des 30 glorieuses se poursuit, dans un monde où les tensions sont nombreuses, et la société toujours en pleine mutation, où les silences et les colères se succèdent et s’entremêlent. Dans cette fresque romanesque, ce feuilleton social, ce sont toujours les personnages qui portent le récit. C’est autour d’eux que tout se joue, des amours personnelles comme des évènements historiques. Deux thématiques centrales sont décortiquées ici : la création d’un barrage hydro-électrique qui nécessite de « noyer » le village de Chevrigny sous un lac artificiel (colère), et l’avortement qui fait perdurer des pratiques dignes des dénonciations faites durant la guerre (silence). J’ai été prise aux tripes par la force du propos, sans doute à cause des difficultés inhérentes à l’obtention de ce droit et à sa remise en question constante dans certains pays aujourd’hui. « Si l’avortement était une affaire de femmes, sa répression restait principalement une affaire d’hommes. » Certaines phrases m’ont fait froid dans le dos tellement elles sonnent juste : « L’avortement était un univers souterrain, dont tout le monde connaissait l’existence et dont personne ne parlait ouvertement, l’espace de la honte et de la douleur, de l’angoisse et du risque où se mêlaient des femmes désarmées, des faiseuses d’ange et des médecins avorteurs considérés, par les bonnes âmes, comme des “ennemis de la nation”. »
À travers le personnage de François, le lecteur assiste à l’ascension de la presse dont les gros titres sont censés appâter le chaland. N’oublions pas : « Le fait divers, disait-il, c’est l’irruption de la tragédie dans le quotidien de M. Tout-le-monde. » Par exemple, un reportage à l’intitulé inconvenant et très délicat va tenter d’exposer au grand jour des questionnements plus ou moins dérangeants sur une catégorie de la population.
Mais, « Le silence et la colère » est aussi LE tome qui met les femmes en lumière. C’est par les personnages féminins que jaillissent les colères et les silences. Hélène illumine le roman par son travail de reporter dans le village de Chevrigny, mais aussi en apparaissant comme la figure de proue silencieuse d’un combat plus intime. D’une manière plus générale, les femmes sont également au cœur des conflits sociaux dans une entreprise en pleine mutation qui lance une nouvelle forme de consommation telle que nous la connaissons aujourd’hui. Au milieu de ces femmes sérieuses, contrariées dans leur quotidien, frustrées quant aux décisions prises pour leurs corps sans leur consultation, Pierre Lemaitre a le génie de nous placer un personnage tout à fait unique : Geneviève, épouse de Jean et sans doute mon personnage préféré. Les moments passés avec Geneviève comptent double. Ce sont de vraies scènes de théâtre burlesque ! Toutes ses paroles et ses attitudes sont exagérées pour faire rire, et cela fonctionne diablement bien, puisque le lecteur se tord de rire s’il parvient à s’immiscer visuellement dans chaque scène. Geneviève, c’est du grand théâtre grandeur nature, surtout lorsqu’elle s’attaque à ce pauvre Jean, sans défense face à elle.
Le contraste entre les femmes et les hommes de ce tome est saisissant. Plusieurs personnages masculins font leur apparition : Armand Palmari, protection des mineurs et de la natalité, le Docteur Marelle, Georges Guénot bras droit de Jean chez Dixie et Destouches qui s’est porté volontaire pour une mission qui lui tient particulièrement à cœur. Tous sont détestables, sauf Lulu le boxeur pris sous l’aile de Monsieur Pelletier père, à Beyrouth. Et pourtant, une certaine réalité frappe Jean de plein fouet concernant sa femme : « Il comprit soudain à quoi tenait la vie épouvantable que son épouse lui faisait depuis le premier jour. Il payait le fait qu’elle souffrait, sans le savoir, de n’être pas un homme. À cela, il ne pouvait rien. À cela, personne ne pouvait rien. C’était pour lui l’équivalent d’une condamnation. » Dans « Le silence et la colère », hommes et femmes se livrent une véritable guerre des tranchées.
Pierre Lemaitre réussit une nouvelle fois, et avec virtuosité, à embarquer son lecteur dans ce roman choral, saga familiale, historique et feuilleton sociopolitique. L’attachement aux personnages est immense et ce sont eux qui portent le texte en nous faisant vibrer. Le raconteur d’histoires a encore frappé, posant son récit entre colères et silences. Les mutations économiques de 1952, les conflits sociaux avec notamment le patronat qui se révèle infect, les droits des salariés floués, les luttes perdues d’avance représentées par les habitants de Chevrigny contre les autorités administratives, contrebalancent avec des silences bien plus pesants. Le silence des femmes face à leurs conditions dans l’entreprise, ou l’asservissement de leur corps sont de véritables cris. L’horreur des avortements clandestins, l’extorsion de fonds de ceux qui les pratiquent, brise le cœur des lecteurs. Et nous mesurons avec d’autant plus de lucidité la chance que nous avons aujourd’hui. (mais attention, l’histoire nous prouve que ce droit peut sans arrêt être remis en question) Les relations entre les personnages s’enrichissent. Ainsi, Jean et François, si différents, se rapprochent. Certaines femmes qui sentent un danger grandissant griment volontairement leur personnalité pour arriver à leurs fins. Et comme dans le tome 1, de petits secrets et de grands mensonges apportent du sel au récit.
Il n’y a rien à prouver, Pierre Lemaitre est décidément hors catégorie pour raconter l’histoire de cette famille dans l’Histoire. Le plaisir de lecture est tout aussi intense que dans « Le grand monde », l’attachement aux personnages se densifie, les émotions s’amplifient. Quand des personnages de papier deviennent réels, la réussite est totale. Un plaisir de lecture à ne surtout pas bouder !
Tom drugi równie dobry jak pierwszy. Francuzi ukazani w latach po zakończeniu II Wojny Światowej, problemy osobiste na tle przemian społecznych plus morderca, który wydaje się być nieuchwytny. Jak na dobrą sagę przystało, komplikacje i postaci, które wyzwalają emocje.
Set in France in 1952, this book follows three adult siblings. Jean is a struggling businessman with a lazy, shrewish and unfaithful wife. He is devoted to their young daughter. She shows less devotion. François is a journalist. He is in love with a deaf, alcoholic kleptomaniac. Hélène is also a journalist who free lances for the same publication as her older brother. I had never heard of this author and I had a little trepidation about reading this book. There is a tendency for family dramas to collect the siblings and have them air boring grievances that should have been discarded decades before. Fortunately, that is not this book. The siblings get along fine, but individually each has a sort of messy life, especially Jean.
I had not realized that this book is the second of a trilogy. It does not appear that the third book has been published in English,but I definitely want to read the first book. This second book does spoil one shocking event from the first book, but I am not sorry that I read the books out of order. This book provides a snapshot of life in post war France. There are still vestiges of Vichy France, represented by an investigator who is relentless in stalking abortionists and their clients. A modern department store is opened. A small village is obliterated when a new dam is built, and an unsolved murder case is reopened. The book packs in a lot and I enjoyed it more and more as it progressed. The plot and characters kept surprising me, and the book is written with wit. The ending was very satisfying, even though some things probably shouldn’t have turned out the way they did.
I received a free copy of this book from the publisher.
Estamos en 1952, entre Beirut, París y Chevrigny. La historia de los años gloriosos continúa, en un mundo donde las tensiones son numerosas y la sociedad está en constante cambio, donde los silencios y las iras se suceden y se entrelazan. En esta novela social, siempre son los personajes quienes llevan la historia. Es a su alrededor donde se desarrolla todo, desde amores personales hasta acontecimientos históricos. . Todo gira en torno a dos temas: la creación de una prensa hidroeléctrica que exige “ahogar” el pueblo de Chevrigny bajo un lago artificial (ira), y el aborto que conlleva prácticas dignas de las denuncias hechas durante la guerra (silencio). Un tema duro por las dificultades a la obtención de este derecho y su constante cuestionamiento en algunos países hoy en día. “Si el aborto era un asunto de mujeres, su represión seguía siendo principalmente un asunto de hombres.” . Pierre Lemaitre tiene la generalidad de colocarnos un personaje único: Geneviève, esposa de Jean y uno de mis favoritos. Un personaje burlesco, con actitudes exageradas que sin duda le da el toque de gracia a la historia. . El contraste entre las mujeres y los hombres en este volumen es sorprendente, prácticamente todos los personajes masculinos son detestables, hombres y mujeres participan en una verdadera guerra de trincheras. . Pierre Lemaitre vuelve a conseguir, atraer al lector con esta novela coral, familiar, saga histórica y sociopolítica. Los cambios económicos de 1952, los conflictos sociales entre los empresarios que resultaron repugnantes, los derechos de los asalariados engañados, las luchas perdidas representadas por los habitantes de Chevrigny contra las autoridades administrativas,el silencio de las mujeres ante sus condiciones en la empresa, o la esclavización de sus cuerpos son verdaderos gritos. El horror de los abortos clandestinos, la extorsión de fondos a quienes los practican, rompe el corazón de los lectores. Y medimos con mucha más lucidez la suerte que tenemos hoy. (pero ojo, la historia nos demuestra que este derecho puede ser cuestionado constantemente) . Y con todo esto dejo, acabo, con una historia que me ha encantado, y que estoy deseando seguir la pista a esta familia tan peculiar.
Género dramático, 559 páginas, 9 horas tiempo de lectura, narrada en tercera persona, capítulos medianos, numerosos protagonistas principales, un único ámbito temporal y varios espaciales.
Segunda entrega de la “los años gloriosos”, que Pierre Lemaitre inicio con “El ancho mundo” y en la que el autor narra las aventuras, secretos, peripecias de una familia acomadada originaria de Beirut y cuyos hijos se han trasladado a Paris a desarrollar sus respectivos trabajos.
En esta nueva aventura de la familia Pelletier vamos conociendo más en profundidad a todos y cada uno de los personajes Pelletier de la obra, todos ellos carismáticos, algunos con mejores valores que otros, pero ninguno nos deja indiferentes. Al margen de la familia estricta, los consortes, novios, novias resultan también de un interés extraordinario; que decir del odioso personaje de Genevie, que de tan abominable que es, resulta casi caricaturesco.
El libro, es maravilloso, su autor, sin duda con David Foenkinos, el mejor escritor francés del momento vuelve a deslumbrarnos con una historia principal (la de la posible desaparición de un pueblo por la necesaria construcción de una presa que anegue la villa) y otras secundarias realmente interesantes.
Emplea una prosa creativa, cercana, envolvente que hace de su lectura una experiencia inolvidable.
Me ha gustado muchísimo, no ha bajado el nivel de la primera entrega, y sin duda, queda abierta la familia Pelletier a próximas entregas.
Segunda parte de la trilogía de la familia Pelletier, esta vez más centrada en Francia.
La sombra de la primera entrega se nota en esta continuación, si en aquella había la trama de Saigón que dominaba a las demás, en esta cuesta engancharse a la historia con la que continúa Lemaitre.
Y no será porque no lo intenta. Los hermanos Pelletier no hacen más que meterse en líos, unos antiguos y otros nuevos como la trama que intenta dominar la acción, la construcción de una presa en los años 50 con la polémica de desalojar un pueblo condenado.
Pero no solo es la presa, Lemaitre va alimentando la historia con pequeñas cosas de cada miembro de la familia formando una bola de nieve cada vez más y más grande. Esta bola está lejos de deshacerse, se le caen trocitos y se le añaden otros, pero todavía queda otra entrega para que la bola se rompa o pare.
Como este hombre construye sus novelas con cosas que oye/ve/ conoce/ recuerda por aquí o allá, en esta no se le ha ocurrido otra cosa que rescatar un artículo de 1951 sobre la higiene de las francesas. Una encuesta real que un personaje de la novela llevará a cabo para Le Journal du Soir, el periódico de esta serie.
El artículo auténtico de 1951 se puede leer al final de la novela y es demoledor para las mujeres de esa época.
Siguiendo la serie, Lemaitre nos muestra más de cerca a otro de los hermanos, en este caso Helene, y a través de ella el libro se centra en la mujer tocando varios temas como el ámbito laboral, el aborto y hasta el aseo personal! Lemaitre como siempre genial así que estoy deseando que escriba el tercero. Quizá el reportaje del pueblo al que va inundar un pantano es lo que menos ha sido de mi agrado, aunque Helene tenía que demostrar su validez como periodista pero podría haber sido en cualquier otro tema.
“Avendo superato prove difficili, ognuno di loro doveva sperare che il tempo si facesse carico di cancellarne le tracce. Ma avendo visto come il passato poteva all’improvviso tornare a galla, Louis e Angèle erano gli unici a non crederci troppo. Perché i nostri segreti, le nostre malefatte, i nostri silenzi, le nostre violenze, le nostre menzogne sono un po’ come le rovine di Chevrigny. Per quanto sommerse, continuano a esistere.”
Dopo “Il grande mondi”, ecco il secondo episodio della saga dei Pelletier ambientata negli anni del dopoguerra, precisamente nel 1952.
I fratelli Pelletier vivono a Parigi e i colpi di scena sono sempre più fitti: dalla doppia vita di Jean a quella di Hélène e di François.
Il personaggio di Geneviève è sempre più odioso e insopportabile, con i suoi tradimenti e i suoi modi sempre sgarbati e ricattatori.
Nonostante tutti i suoi lati oscuri, il personaggio che mi è piaciuto di più è Jean, così legato alla figlia (presumibilmente non sua) Colette
“La piccola Colette era in pericolo, ormai lo sapevano tutti, ma dal momento che la minaccia proveniva dalla sua stessa madre sembrava così aberrante che era impossibile affrontarla di petto, è così che nascono i segreti di famiglia, che si creano le responsabilità collettive.”
Inoltre, ho molto apprezzato come Jean sia riuscito a salvare l’inaugurazione del centro commerciale Dixie.
A far da sfondo alle vicende dei Pelletier, ci sono le indagini sugli aborti clandestini, quelle sull’identificazione di un serial killer (che riesce a farla franca) e la costruzione della diga vecchia Chevrigny.
“E tutti i figli Pelletier, che credono che una pagina voltata non verrà mai più riletta, farebbero bene a meditare su una curiosa leggenda. Si dice che in certi giorni dalle acque del lago si levi un rimbombo sordo. Quello delle campane della vecchia Chevrigny che ricominciano a suonare.”
Nota: Ho letto questo libro attraverso l’audiolibro: meno male che mi sono accorta che la lettura si concludeva cento pagine prima della conclusione del libro!
“No bastaba que el pueblo desapareciera de la vista: para que la victoria de la administración fuera completa, antes habría que derrumbarlo, de modo que todos pudieran verlo reducido a polvo” ~ El silencio y la cólera de Pierre Lemaitre.
¡Ay, Lemaitre! ¡Cómo me gusta este hombre! Lo digo y repito cada vez que termino uno de sus libros. En esta ocasión, El silencio y la cólera, segunda entrega de la tetralogía “Los años gloriosos” que se inicia con El ancho mundo.
Nos vamos a Paris, a donde se han traslado los hijos de Louise y Angela. Y combinamos la estancia en Paris con un pueblo cercano donde se está construyendo una presa que generará energía, –un salto adelante al progreso para la ciudadanía francesa–, que aboca a la destrucción del pueblo que permanecerá sumergido bajo las aguas del embalse. La lucha del pueblo es uno de los puntos que trata el libro; una lucha en la que siempre hay listos, y listillos, y gente que tiene principios que parece ser la que siempre pierde.
Seguimos con la historia del resto de personajes; y dejamos que el autor nos lleve de la mano por la Francia de la década de 1950, en la que la mujer comienza a abrirse paso en la sociedad pero aun con los derechos muy limitados; al igual que los derechos de los trabajadores.
Muy gracioso un estudio que se publica como colofón final y que en su día lo realizó la revista Elle. Lemaitre se hace eco de él en la historia pero lo añade como Anexo porque tiene tela, no solo por sus resultados sino porque habría que preguntarse por qué no se hizo uno así sobre los hombres.
Ahora a esperar para seguir con esta familia y esos años gloriosos. ¡Leed a Lemaitre! Merece la pena.
Cette suite du roman Le Grand Monde où l'on retrouve la famille Pelletier comme pilier central est une merveille.
Tous les personnages sont minutieusement sculptés, vivants, authentiques: les principaux tout autant que ceux qui feront une brève apparition. Saga familiale, historique, roman social... ce n'est pas moins de six arcs narratifs qu'on peut suivre dans ce tome pendant deux mois de l'année 1952. Les chapitres sont rythmés, le ton est souvent drôle dans cette tranche de l'Histoire de France : la presse, le début des grands magasins, les premières grèves, la place des femmes, la ruralité, le progrès.
"Le Silence et la Colère" : le titre résonnera différemment dans le cœur de chaque lecteur. La famille, ce premier lieu de démence avec ses silences gênés et ses colères inexprimées. Colère systémique. Colère sociale. "Car nos secrets, nos turpitudes, nos silences, nos mensonges, sont comme les ruines de Chevrigny. Recouverts, ils n'en continuent pas moins d'exister.".
Après le grand monde, quel plaisir de retrouver la famille Pelletier dans ce roman truculent. Nous la retrouvons 4 ans plus tard, en 1952 et suivons les aventures des parents et des 3 frères et sœurs restants avec des histoires de barrage, de boxe, de grand magasin et d'avortement, sans oublier l'amour. Un régal !
Uwielbiam sagi rodzinne, a historia rodziny Pelletierów całkowicie mnie zauroczyła. Po raz kolejny zanurzyłam się w ich losach w drugim tomie epickiego cyklu „Lata chwały” i wiedziałam, że znów mogę liczyć na prawdziwą emocjonalną podróż. Styl Pierre’a Lemaitre’a to dla mnie mistrzowskie połączenie błyskotliwości, ironii i czarnego humoru, które sprawia, że każda scena tętni życiem.
„Cisza i gniew” to opowieść, która hipnotyzuje od pierwszych stron i od razu zaznaczę, że warto poprzedzić ją lekturą pierwszego tomu „Wielki świat”, by nie stracić nic z tej wyjątkowej historii. Tym razem rodzeństwo Pelletierów spędza więcej czasu we Francji niż w rodzinnym Bejrucie, ale emocje nadal wrą jak mydło w kotłach bejruckiej fabryki seniora rodu. Rodzinne tajemnice to tu prawdziwa b0mba z opóźnionym zapłonem i miałam nieustanne wrażenie, że zaraz coś eksploduje.
Autor nie tylko tka fabułę z precyzją mistrza, ale przede wszystkim kreuje bohaterów tak autentycznych, że ich losy angażują niemal boleśnie. Tu nie tylko Jean, Francois i Helene kradną uwagę, bo i postaci poboczne mienią się pełną gamą barw. Muszę wspomnieć choćby o Geneviève, żonie najstarszego z synów, która zdaje się być koszmarem utkanym z majaków najbardziej przerażonych mężów. Każda scena z nią wywoływała u mnie złość i niedowierzanie, a jej stosunek do własnej córki mrozi krew w żyłach. Natomiast bokser Lulu… Och, jak ja mu kibicowałam! Szalenie zmotywowany młody człowiek swoimi perypetiami rozładowuje napięcie niczym zręczny komik w greckiej tragedii. A tak wyrazistych bohaterów jest tu wielu.
Największe wrażenie zrobił na mnie jednak Jean. Z pozoru zwyczajny kupiec, ojciec i mąż, a w rzeczywistości ulegający mrocznym podszeptom psychopata. I tylko o niezwykłym kunszcie Autora może świadczyć fakt, że nie tylko mu współczułam, ale i obdarzyłam sympatią chcąc go wręcz uchronić przed chwilą, gdy rodzina pozna jego potworny sekret.
Ta powieść nie daje wytchnienia. Każde rodzinne spotkanie jest jak balansowanie nad przepaścią, kiedy czujemy, że coś się wydarzy, ale nigdy nie możemy być pewni kiedy i w jaki sposób. Wszystko to rozgrywa się na tle dusznej atmosfery lat pięćdziesiątych, w których społeczne napięcia i gospodarcze przemiany tylko podsycają emocje. Za sprawą Helene, która desperacko szuka wyjścia z sytuacji, w jakiej się znalazła Autor ukazuje Francję tamtych lat jako świat pełen hipokryzji, patriarchatu i brutalnych realiów, w których kobiety musiały walczyć o podstawowe prawa i nieraz dosłownie o życie.
Lemaitre zbudował powieść jak piętrowy dom z wieloma pokojami, który wydaje się solidny, ale wystarczy jedno pęknięcie, by runął niczym domek z kart. Ta książka porwała mnie całkowicie, wywołując pełną gamę emocji, a jednocześnie podziw dla Autora. Jeśli szukacie historii, która wciągnie Was jak rwący nurt i nie wypuści aż do ostatniej strony, to zapraszam Was w tę wyjątkową podróż do Francji lat pięćdziesiątych, a ja z niecierpliwością wypatruję trzeciego, finałowego tomu.
Après la grande claque du Grand monde que je considère comme mon roman préféré de Pierre Lemaitre à ce jour, Le silence et la colère avait pour mission (difficile) de proposer une aventure aussi palpitante que son prédécesseur.
Et bien… je dois dire que c'est une petite déception. Bien que nous prenons plaisir à retrouver les personnages présentés au tome précèdent à travers des histoires globalement intéressantes et engagées, j'ai trouvé ce roman beaucoup trop long pour ce qu'il raconte. Certains passages trainent en longueur et n'apportent pas grand chose aux différentes intrigues. L'intensité, le suspens et les rebondissements du Grand monde se font languir. Je me suis même surpris à ne plus apprécier un des personnages que j'avais pourtant adoré, devenant presque une caricature de lui même.
La magie opère tout de même grâce au talent d'écriture de l'auteur que je trouve addictive et si suite il y a, ce sera avec une certaine excitation que je m'y plongerais.
Kolejna interesująca odsłona sagi rodu Pelletierów. 4 lata po wydarzeniach z poprzedniej części, pozostała przy życiu trójka rodzeństwa próbuje ułożyć sobie życie w Paryżu, podczas gdy ich rodzice starają się zakończyć żałobę po najmłodszym synu w Bejrucie. Helene i Francois konkurują jako dziennikarze w tej samej redakcji. Dziewczyna zyskuje wielką szansę, gdy brat awansuje na szefa kroniki miejskiej, a ona może wyjechać na reportaż do niewielkiego miasteczka Chevrigny, które ma zostać zalane na potrzeby nowo utworzonego zbiornika wodnego. Nieoczekiwanie młoda fotografka musi się jednak zmierzyć z osobistą komplikacją w postaci nieplanowanej ciąży. Jean zamierza niebawem uruchomić wielki sklep z nowatorską formułą sprzedaży towarów, ale zbliżający się poród żony oraz jego dawne mroczne sprawki nie pozwalają na skupienie się na zadaniu. Francois radość z awansu zatruwa podszyty zazdrością niepokój o związek z cichą, introwertyczną Nine. Słowem, dla każdego coś miłego, Lemaitre sprawnie waży i splata wątki społeczne z prywatnymi, kryminał z penalizacją aborcji, a braki w higienie Francuzek z bezwzględnością decyzji administracyjnych dotyczących przymusowego wywłaszczenia. Nie wiem, jak to działa, ale ręczę, że wciąga jak bagno.
Belle suite au premier livre. On suit plusieurs différentes problématiques simultanément et il y a du suspense tout au long. Par contre, je suis déçue de la fin, je m’attendais à quelque chose de plus grandiose. Peut etre qu’il y aura plus d’explications dans le 3e livre!
Il sait bien construire et tenir son histoire, Pierre Lemaître, rien à dire. C'est écrit comme un feuilleton, on ne va pas chercher des prouesses de style ni critiquer leur absence. Si on regarde de plus près, "feuilleton" peut signifier "page-turner", et c'est plutôt un compliment. Cela dit, j'ai bien apprécié le vrai travail sur le vocabulaire "vintage" qui nous aide à nous transporter dans ce début des années 50.
Très belle fresque sur les 30 glorieuses , enjeux sociétaux , droits des femmes, et des personnages hauts en couleurs En prime : un article véritable de Elle magasine à la fin du livre sur la propreté de la femme française ..
Un roman très bien écrit, plaisant à lire, socialement très engagé, mais dans lequel je n’ai pas retrouvé le souffle romanesque des précédents tomes. Le titre tout d’abord ne m’a guère fait rêver, il conviendrait plus à un essai qu’à un roman d’aventures. Mais bon, soit, l’auteur ou l’éditeur a ses raisons. On y retrouve la famille Pelletier en 1952 amputée d’un de ses membres lors du précédent tome. Tous les (grands) enfants sont à Paris. Jean veut ouvrir un grand magasin populaire, mais se heurte à une ribambelle de difficultés. Toujours sujet à des pulsions meurtrières, il ne s’en prend pas à Geneviève, son odieuse femme. Mais ce n’est peut-être que partie remise. François, journaliste à présent confirmé, est en retrait dans ce nouvel opus. C’est sa sœur, Hélène, elle-même journaliste dans le même quotidien, qui prend la lumière dans le récit. Elle va enquêter sur l’hygiène des Françaises, comme Françoise Giroud en son temps. Envoyée sur le terrain, elle va couvrir également l’agonie d’un village victime de la mise en eau d’un barrage, « symbole d’un pays qui s’engage avec détermination dans la modernité. » L’autre grand thème du livre est l’avortement auquel Hélène est confrontée à la suite d’une grossesse non désirée. On peut constater à la lumière de ce résumé très succinct l’importance de la dimension sociale dans ce nouveau roman de Pierre Lemaitre. J’ai apprécié cet engagement à propos de l’avortement et des conséquences dangereuses et désastreuses pour les femmes qui y étaient confrontées. La recherche documentaire est précise et j’ai découvert stupéfait l’appareil répressif de l’État français face à cet acte illégal à l’époque. Il allait le rester encore une bonne vingtaine d’années, autant dire une éternité cauchemardesque pour les femmes qui devaient y recourir. Par contre, l’agonie du village, quoique bien racontée, ne m’a pas plus emballé plus que cela. Le récit est poignant, mais un peu trop appuyé à mon goût. Les parties burlesques du récit qui se déroulent au Liban avec la compétition de boxe m’ont plus diverti que ravi. On y découvre un nouveau personnage, Lucien Rozier, employé de la savonnerie familiale et boxeur amateur. Des allusions nous renseignent sur le lien entre ce nouveau personnage avec un membre détestable de la famille et nul doute que Pierre Lemaitre creusera ce nouveau sillon dans les prochains tomes. Bref, en raison de la forte dimension sociale et intéressante du récit, le texte de Pierre Lemaitre est agréable à lire, plutôt factuel, mais manque selon moi de souffle romanesque. L’écriture est déliée, généreuse, mais n’évite pas les répétitions comme pour les problèmes de Jean et la relation grotesque qu’il entretient avec sa femme Geneviève. Je n’en demeure pas moins admiratif de la littérature populaire de Pierre Lemaitre et continuerai de suivre les aventures de la famille Pelletier.
Je me suis précipitée sur cette suite du Grand Monde, tome 1 qui vient de sortir en poche. Il me tardait de replonger dans la saga de la famille Pelletier et entre autres, de connaître le secret de la grossesse de cette peste de Geneviève ! Je n’ai pas été déçue car Lemaître m’a emportée dans un tourbillon d’événements … A l’image du 1er tome, le 2ème reste un réel plaisir de lecture et grâce au talent de Lemaître, j’ai vu défiler la galerie de personnages comme si j’y étais. J’imagine facilement l’adaptation cinématographique de cette saga, elle aurait beaucoup de succès car elle évoque un passé récent qui suscite beaucoup d’émotions. Pierre Lemaître nous plonge dans la France des années 50, il zoome en particulier sur le sort de Cheverny. Ce village doit être inondé et rayé de la carte suite à la construction d’un barrage hydro-électrique, symbole de la modernité. Hélène, qui a le coup d’œil pour saisir la photo choc, témoigne du destin de ses habitants plus ou moins réfractaires à l’action d’un ingénieur inflexible et froid, chargé de les déloger de chez eux. Jean, lui, nous montre un pan de la lutte sociale parisienne, engagée par des femmes exploitées dans son grand magasin bon marché, Dixie. On y ressent beaucoup de colère … En silence, j’ai compati au sort d’Hélène aux prises avec une grossesse non désirée - qui n’est pas sans rappeler l’Evénement d’Annie Ernaux. La menace de la chasse aux faiseuses d’anges est révoltante et insidieuse car « Si l'avortement était une affaire de femmes, sa répression restait principalement une affaire d'hommes.» . De même, j’ai cherché à percer le silence et le mystère de Nine. J’ai été séduite par la personnalité de ces deux femmes comme celle d’Angèle, la grand-mère attentive et protectrice qui veille sur la petite Colette… J’ai aussi retrouvé avec plaisir François, le reporter qui tente de se faire un nom dans le monde impitoyable du journalisme, incarné par son imposant patron Denissov. Avec son frère Jean, nous oscillons entre pitié et dégoût, entre le silence et la colère, car son couple bat de l’aile et on le comprend, en connaissant Geneviève ! Son portrait caricatural n’en reste pas moins drôle et parfois inquiétant… Bref, un grand merci aux Editions Calmann-Lévy qui m’ont fait profiter de ce roman social passionnant et aussi palpitant que le premier 😊 #LeSilenceetlaColère #NetGalleyFrance
De toutes ses fresques familiales sur fond historique dont Pierre Lemaitre a le secret et qui ne m'ont jamais déçue, celle-ci est selon moi la plus réussie. Elle traite des grands bouleversements à l'œuvre au début des années 50 : l'avènement de la presse, les luttes sociales et syndicales, l'épineux sujet des avortements encore clandestins, ponctués de sujets annexes qui donnent toute leur profondeur aux personnages. En trame de fond, ce tome-ci fait des inégalités entre les hommes et les femmes son sujet principal. Le tout sublimé par des personnages toujours aussi hauts en couleur qui débordent de réalisme.
En jaksanut lukea loppuun. Liikaa tapahtumia, jotka eivät tuntuneet liittyvän yhteen. Kummallisia murhia, abortti, patoaltaan alle jäävä kylä, vanhemmat Beirutissa ja jälkeläiset Ranskassa, puuh... Tämä oli kai kakkososa trilogiasta, joten ehkä pitäisi lukea ensimmäinen osa, jos pääsisi kärryille.