Dans les années 1950, un jeune garçon décrit sa vie en Guadeloupe : l'excursion à la rivière pour laver le linge, les jeux avec les "ti-filles", les récits merveilleux du grand-père Réache qui a rencontré le roi des bandits, sans oublier la venue du préfet de "l'en-France" et la peur de revenir en esclavage.Une enfance marquée par l'odeur du colombo, le goût des mangues cueillies en douce, les couleurs flamboyantes des fleurs de tulipier...En une vingtaine de tableaux, Ernest Pépin fait revivre les émerveillements d'un enfant partagé entre deux univers : celui de ses grands-parents, riche des traditions de la Guadeloupe, et celui de ses parents, imprégné de valeurs françaises.Poésie du quotidien, magie des lieux, dureté du réel se fondent en un récit captivant, émaillé d'anecdotes savoureuses.
Novelist and poet Ernest Pépin is one of the key figures of the Creole movement. Born in Guadeloupe in 1950 and a former lecturer in literature, Pépin has published several works in French and in Creole. His work has been awarded the Caraïbes Prize (1994), the RFO Book Prize (1997) and the Arc-en-ciel Prize (1999). He received the Casa de los Americas Prize in 1990 for his novel Boucans de mots libres, and has drawn his inspiration from local musical traditions. In his book Salve et salive, he pays homage to Velo, a famous percussionist. He has also drawn his inspiration from magical-religious beliefs and relationships between men and women, as can be seen in Le Tango de la haine. A man of letters and a politician, he is presently Chargé des Affaires culturelles at the General Council Office in Guadeloupe, where he lives. Ernest Pépin's style is marked by the uproar of the sea and tormented by the hurricanes of the islands. The French he uses in his writings sounds like a Creole rhythm and denounces the historical misunderstandings between Africa and the West Indies, with the intention to have them reconciled into an Afro-West Indian literature.
« Et puisque la vie n’est qu’un cirque qui passe en plantant ses quartiers dans le marécage de nos faiblesses, tu as choisi d’être clown. Un clown triste marchant sur les eaux de l’ivresse avec la gaucherie d’un ours qui danse. »
Quel honneur de connaître cette réalité. Tant de petits détails que seuls les habitués entendent pleinement.