Quatre saisons pour quatre adolescents redneck d’une cité fictive québécoise dans la région de l’Outaouais. Une banlieue où on s’emmerde fort jusqu’à l’installation d’un parc aquatique hors normes de l’autre côté de la ‘track’ de chemin de fer. De quoi casser la routine, découvrir son corps, surfer enfin sur son destin. C’est sans compter sur un clou mal enfoncé sur la Calabrese (qui n’est pas une saucisse mais une énorme « glissade d’eau », un toboggan), qui va faire de chacun d’eux des cicatrisés. Un roman comme une mise en eau de l’enfance.
J’ai particulièrement eu des difficultés avec la première partie, celle de Sarah Berthiaume. L’obsession de la fille pour la poitrine de sa sœur était très malaisante. Certains mots très inadéquats ont aussi été mentionnés. Cependant ils étaient de toutes les parties sauf celles de Jean-Philippe Baril-Guérard.
L’histoire en elle-même est particulière. Très cru, vulgaire et sexuelle de façon globale. Elle aborde aussi des sujets de ségrégation et de comment gérer un drame, mais sur fond de jeunes ados complètement troublant et troublés.
C'est Maxime, l'éditeur de Ta Mère qui m'a donné envie de lire ce livre lorsqu'il m'a dit que c'était un livre parfait pour comprendre cette maison d'édition que j'aime beaucoup. Effectivement, les quatre histoires sont signées par autant d'auteurs ayant tous publié d'autres titres en solo chez Ta Mère. Ici, ils s'éclatent vraiment, nous donnant une bonne idée de leur style personnel, des thèmes qui leurs sont chers et de leur forme d'écriture.
Les cicatrisés m'a fait rire mais m'a aussi émue par moment. Combien les deux est un pari pas toujours facile à réussir.
Un très bon bouquin, parfaitement décalé, qui montrent bien la maîtrise de la langue et de l'humour noire de ces quatre jeunes auteurs.
Ce roman écrit à huit mains, divisé en quatre chapitres signés par autant d'auteurs, méritait amplement sa récente réédition chez Ta Mère. Il était devenu passablement difficile à dénicher, et cette lacune est heureusement du passé.
La prémisse, aussi improbable que fantaisiste, a quelque chose à voir avec l'arrivée, dans une petite ville fictive sans éclat sise en Outaouais, d'un parc aquatique qui excite amplement les élèves du primaire qui sont aussi narrateurs du récit. On apprendra comment un clou qui dépasse de la plus haute glissade d'eau du parc, la Calabrese, blessera 119 enfants lors de la journée de l'inauguration, qui porteront tous leurs cicatrices comme un trophée dans les mois suivant la tragédie.
C'est étonnant, unique, amusant et "tongue-in-cheek", un parfait exemple de ce que publient les Éditions de Ta Mère, et on pourrait penser que les différentes voix nuisent à la cohésion du récit, mais au contraire, elles nous proposent des perspectives différentes mais complémentaires.
Quand on connaît un peu les autres oeuvres des quatres (excellents) auteurs, on s'amuse en reconnaissant très facilement le chapitre qu'ils ont pondu. Le livre est séparé en quatre segments qui représentent les quatre saisons, et chacun comporte de très bons ressorts narratifs.
Une singulière expérience littéraire, très réussie, qui se lit comme un charme.
Je pense que c'est un des meilleurs livres que j'ai lus cette année. Vraiment, j'aurais continué à suivre longtemps les aventures des personnages de ce village.
ce livre, c'est un fever dream dans lequel un concert-bénéfice de Marie-Mai dans un centre communautaire n'est pas l'affaire la plus weird qui se passe.
J'ai trouvé ce roman très divertissant! On y retrouve la personnalité des quatre auteurs mais sans trop déformer l'esprit général du roman. Cool lecture!!
On m’a recommandé ce livre quand j’ai demandé quelque chose de drôle. Seulement, non seulement je n’ai pas ri, maia j’ai été mal à l’aise tout le long. Un jeune pédant qui veut se tapper sa psychologue, un autre jeune qui se prend pour le fils de Dieu, une fille qui trippe sur les seins de sa soeur. Quelle étrange expérience. J’aime tous ces auteurs séparément , mais la Calabrese c’était une ride un peu trop hardcore pour moi on dirait.
DNF à environ la moitié. C'est dommage, parce que le concept était intéressant et habitulellement j'aime bien mes lectures d'au moins deux des auteurs.
Mais franchement, c'est pas parce que les narrateurices de l'histoire sont des enfants de 10/11 ans qu'on peut se permettre des passages limites misogynes, racistes, homophobes, grossophobes and name it.
Je sors de cette lecture un peu brisée. J’adore les collectifs. J’adore 3 auteurs sur 4. Malheureusement un profond sentiment d’amertume m’envahi à la fin de cette lecture, mais je ne sais pas trop pourquoi. Je pensais rire à en pleurer. J’ai plutôt été profondément triste à plusieurs reprises. Des passages sont super dégradants envers les filles, les diversités corporelles, ect. L’exagération et l’humour noire est normalement utilisée par ces 3 auteurs (je ne connaissais pas Sarah Berthiaume) qui sont normalement des pros dans le domaine, je sais que c’est l’approche souhaitée mais je n’étais comme pas capable de passer par dessus le fait que c’était de la fiction. À croire qu’on ne peut pas aimer chaque roman qu’on lit ! Sans rancune. Je continue d’aimer d’amour Jean-Philippe, Simon et Mathieu. ❤️
À la sortie de l’enfance, des collégiens connaissent un événement qui bouleverse l’existence de leur village. À partir de là, plus rien n’est comme avant pour eux. C’est une sorte de chemin initiatique qui les mène à la découverte de la sexualité, de l’amour, de la bêtise humaine et de la folie. Ce petit roman est écrit sur le ton de la drôlerie, avec cet accent canadien que je trouve tellement attachant. Je dois admettre que parfois le dictionnaire me fut nécessaire. J’ai même trouvé que ce roman « déjanté » prend parfois l’aspect d’un thriller.
4.5/5. C'était la première fois que je lisais un roman écrit à huit mains et j'ai adoré! J'ai tellement ri dans cette lecture! J'ai trouvé que le tout était cohérent malgré que c'est écrit par plusieurs auteurs. J'ai aimé comment le livre est structuré ; chaque auteur selon une saison et un personnage. J'ai trouvé que c'était bien ficelé et j'ai aimé les styles d'écritures! Je recommande comme lecture légère, qui fait rire.
Petite histoire par rapport à ce livre (aucune idée pourquoi je raconte ça): j'ai acheté ce livre en secondaire 1 en sortie scolaire au Salon du livre. J'ai visité la table des Éditions de Ta Mère....bah parce que le nom est drôle. Et le gars à la table m'a dit que ma mère (justement) serait probablement pas tellement d'accord que je lise ce livre.... alors tsé je l'ai acheté (et presque pas lu). 10 ans plus tard, je l'ai fini. Et c'était bin bin bon!
Je pensais rire, j'avais lue une critique d'un auteur que j'aime particulièrement qui disait que se livre était à mourir de rire, j'ai aimé le livre mais il ne m'a malheureusement pas fait rire, sourire à quelque moments mais plutôt emplie d'un profond sentiment de tristesse. Pourtant j'aime habituellement tous les romans que je lis de la maison d'édition de chez ta mère.
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Tout part d’une tragédie collective digne des châtiments antiques : une génération d’enfants sont blessés à vie lors d’un accident de toboggan au Super Parc Aquatique de Saint Sauvignac. La ville en vase clôt agit comme une cocotte-minute, où tout semble destiné à créer cette génération de sacrifiés : réaction en chaine, de fil en aiguille, tout part d’un clou pour aboutir au marquage d’une quarantaine d’enfants d’une cicatrice longue comme le bras sur l’épine dorsale. Les descriptions des cicatrices donnent le tournis, mais donnent envie de lire encore, le charme des expressions québécoises associés aux habitudes de langages des quatres personnages (formant la voix des quatre chapitres du livres) donnent un ensemble assez délicieux à la lecture. Les cicatrisés élabore, malgré son faible nombre de pages, une cartographie complexe entre les personnages et les lieux, mixant les temporalités. Le résultat et décapant. Ça se lit tout seul, ça met parfois mal à l’aise : l’obsession de la première petite fille pour les seins de sa sœur, la cruauté des non-cicatrisés face à leur camarade et l’absence totale de bon sens des adultes, qui frisent l’hystérie collective après l’accident…. Autant d’événements qui font qu’on se retourne l’histoire dans la tête, encore et encore après lecture. Un huit-mains drôle et dérangeant, qui explore à hauteur d’enfant la transition vers l’adolescence, avec ces petites tragédies et ces vraies blessures.
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Trouvé par hasard sur le site de la BANQ, en version audio, j'y suis allé par curiosité. Quel bon livre! 4 auteurs, 4 angles pour explorer la mentalité de jeunes de la fin fin du primaire avec leurs visions respectives et étranges de la vie.
Version audio par les auteurs (je crois), ce qui rend le tout encore plus intéressant.
C’est un roman vraiment intéressant quoique déroutant. L’écriture des quatre auteurs est suffisamment différente pour reconnaître chacun leur style, mais le récit se tient malgré cela, on ne sent pas une cassure entre les chapitres. C’est bizarre, ça aborde des thèmes difficiles, mais la lecture est facile.
Se lit comme un genre de cadavre exquis un peu inégal. Chaque section nous amène dans l’imaginaire et l’interprétation de son auteur. J’ai été écœurée du début à la fin par la “cicatrice” - je frissonnais à chaque mention qui en était faite comme si quelqu’un faisait crisser des ongles sur un tableau!
D'entrée de jeu, je lève mon chapeau aux 4 auteurs qui ont chacun écrit une saison des Cicatrisés. L'histoire se tient et on sent la touche personnelle de chaque auteur, tout en gardant la fluidité dans le récit. Le récit est original et se lit relativement bien. L'anecdote du clou est particulièrement savoureuse :)
Toutefois, j'ai été dérangée plusieurs fois par des termes dépassés (on ne dit plus Amérindien depuis longtemps!) ou des scènes explicites (TW: viol) incluant des adolescents. Est-ce que cette lecture révolutionne le monde? Non. Est-ce que je la recommande? Non plus. Mais ça m'a quand même donné le goût d'aller explorer ce que les auteurs ont écrit d'autre (surtout Simon Boulerice aka ma valeur sûre, t'es hot Simon!)
Une super histoire aux jeunes personnages atypiques. 4 chapitres, 4 auteurs et 4 personnages enfants dont on craint pour l'avenir de leur santé mentale.. :) L'histoire est bien ficelée autour d'une ville et de ses habitants.
J’ai un faible pour les textes dont les narrateurs sont des enfants. Ici, quatre auteurs de talent se joignent pour écrire une histoire à huit mains; une merveille littéraire, à mon humble avis. Ce roman est drôle, bien construit, imprévisible et totalement divertissant! À lire absolument.
Quatre jeunes avec des cicatrices plein le corps et surtout plein la tête.
Quatre histoires qui nous plongent ainsi dans les idées farfelues de ces enfants qui préfèrent prendre leur destin en main plutôt que de s'arrêter à leurs bobos.
J’ai tellement aimé. Ce serait de mauvaise foi que de trouver des points négatifs à ce récit. Les 4 écrivains arrivent à rendre le roman harmonieux comme s’il n’était écrit que par 2 mains au lieu de 8. Je le recommanderais même à mon pire ennemi. 😂🔥