Qui ne se souvient pas de la première rencontre de Roméo et Juliette, Harold et Maude, d'Artagnan et Constance Bonacieux, Frédéric Moreau et Madame Arnoux, Humbert Humbert et Lolita, Aurélien et Bérénice ?
De Racine à Stendhal, de Giono à Bernhard Schlinck, en passant par Proust et Alessandro Baricco, cet instant magique a inspiré des pages inoubliables.
French writer Louis Aragon founded literary surrealism.
Louis Aragon, a major figure in the avant-garde movements, shaped visual culture in the 20th century. His long career as a poet, novelist, Communist polemicist and bona fide war hero secured his place in the pantheon of greats.
With André Breton and Phillipe Soupault, Aragon launched the movement and through Paysan de Paris (Paris Peasant), his novel of 1926, produced the considered defining text of the movement.
Aragon parted company with the movement in the early 1930s, devoted his energies to the Communist party, and went to produce a vast body that combined elements of the social avant-garde.
Aragon, a leading influence on the shaping of the novel in the early to mid-20th century, gave voice and images to the art. He, also a critic, edited as a member of the Académie Goncourt. After 1959, people frequent nominated him for the Nobel Prize.
On resent la magie quand « leurs yeux se rencontrèrent ». Les extraits sont certainement courts, mais ces brefs moments ne durent que quelques secondes! Et ils abritent quand même le cœur des personnages et des lecteurs pour l’éternité.
Lu d'une traite, les textes sont un peu aléatoires un peu trop focus sur le XX siècle mais ça se lit bien puis ça permet de se souvenir/découvrir des lectures.
Cette anthologie, sans doute parce que la plus ancienne, est celle que j’ai le moins appréciée parmi les trois présentées ici. Les textes y sont plus nombreux et offrent donc un panorama plus complet du sujet – la première rencontre, le plus souvent amoureuse –, mais peu m’ont vraiment plu et j’ai regretté le peu de diversité temporelle dans les choix effectués : la majorité des extraits proviennent d’œuvres du 19e ou du 20e siècle.
L’ensemble du recueil se divise en quatre parties inégales, chacune consacrée à un type de rencontre particulier. La première aborde l’insolite, de Dumas à Begnini et Cerami : malheureusement, trop peu sensible à cette esthétique et à ce « burlesque », je n’ai apprécié aucun des textes, que ce soit au niveau stylistique ou de l’intrigue. Le second regroupement, plus conforme à mon goût et à mon état d’esprit du moment, m’a davantage plu : « quand ça commence mal… » J’ignore si cela se termine mieux que cela ne débute, mais je suis à présent curieuse de le savoir. J’ai particulièrement apprécié la qualité stylistique des extraits choisis : il est vrai que Proust, Aragon et Cohen étaient des valeurs sures et incontournables pour cette situation. L’espoir est-il permis malgré ces débuts ratés ? C’est la question posée par la troisième partie, dans laquelle chaque rencontre semble faire naître l’attente d’une suite et l’espérance de celle-ci. Enfin, l’ultime groupe d’extraits est consacré au coup de foudre, à l’amour au premier regard : l’inévitable Roméo et Juliette y est bien entendu présent, ainsi que Le Roman de la rose de Guillaume de Lorris, ce qui m’a agréablement surprise et, avec la Phèdre de Racine, a brisé l’uniformité temporelle déplorée ci-dessus. Ma plus belle surprise a été L’étudiant étranger de Philippe Labro : la scène de la rencontre crée à la fois un effet de mystère autour de la jeune femme et une certaine frustration finale pour le protagoniste masculin comme pour le lecteur. Je lirai probablement la suite de ce texte un jour ou l’autre.
Dans l’ensemble, la plupart des textes sont agréables à lire, bien choisis et bien répartis, malgré les petits bémols relevés ci-dessus.