Michelet (1798-1874), pour comprendre la formation de la monarchie, a voulu en étudier la ruine : son Histoire de la Révolution française parut de 1847 à 1853. Elle est demeurée, depuis lors, parce que écrite au plus près des archives, le Grand récit de référence, historique, épique, lyrique. Il n'est jusqu'aux historiens contemporains, marxistes ou libéraux, qui n'y aient puisé, ne l'aient discuté, ne s'en soient inspirés. "Toute histoire de la Révolution jusqu'ici était essentiellement monarchique. Celle-ci est la première républicaine, celle qui a brisé les idoles et les dieux. De la première page à la dernière, elle n'a eu qu'un héros : le peuple."
His father was a master printer, not very prosperous, and Jules assisted him in the actual work of the press. A place was offered him in the imperial printing office, but his father was able to send him to the famous Collège or Lycée Charlemagne, where he distinguished himself. He passed the university examination in 1821, and was soon appointed to a professorship of history in the Collège Rollin.
Soon after this, in 1824, he married. This was one of the most favourable periods ever for scholars and men of letters in France, and Michelet had powerful patrons in Abel-François Villemain and Victor Cousin, among others. Although he was an ardent politician (having from his childhood embraced republicanism and a peculiar variety of romantic free-thought), he was above all a man of letters and an inquirer into the history of the past. His earliest works were school textbooks. Between 1825 and 1827 he produced diverse sketches, chronological tables, etc, of modern history. His précis of the subject, published in 1827, is a sound and careful book, far better than anything that had appeared before it, and written in a sober yet interesting style. In the same year he was appointed maître de conferences at the École normale supérieure. Four years later, in 1831, the Introduction à l'histoire universelle showed a very different style, exhibiting the idiosyncrasy and literary power of the writer to greater advantage, but also displaying, in the words of the Encyclopedia Britannica, Eleventh Edition, "the peculiar visionary qualities which made Michelet the most stimulating, but the most untrustworthy (not in facts, which he never consciously falsifies, but in suggestion) of all historians."
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Le peuple en ce jour sans cesse répète, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Malgré les mutins tout réussira. Nos ennemis confus en restent là Et nous allons chanter alléluia ! Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Quand Boileau jadis du clergé parla Comme un prophète, il prédit cela. En chantant ma chansonnette. Avec plaisir on dira: Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Malgré les mutins tout réussira.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Suivant la maxime de l'évangile Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Du législateur tout s'accomplira. Celui qui s'élève on l'abaissera Celui qui s'abaisse on l'élèvera. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Le vrai catéchisme nous instruira Et l'affreux fanatisme s'éteindra. Pour être à la loi docile Tout Français s'exercera. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Pierrette et Margot chantent la guinguette Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Réjouissons-nous, le bon temps viendra! Le peuple français jadis à quia, L'aristocrate dit : mea culpa! Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Le clergé regrette le bien qu'il a, Par justice, la nation l'aura. Par le prudent Lafayette, Tout trouble s'apaisera. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Réjouissons-nous, le bon temps viendra!
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Par les flambeaux de l'auguste assemblée, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Le peuple armé toujours se gardera. Le vrai d'avec le faux l'on connaîtra, Le citoyen pour le bien soutiendra. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Quand l'aristocrate protestera, Le bon citoyen au nez lui rira, Sans avoir l'âme troublée, Toujours le plus fort sera. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Le peuple armé toujours se gardera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Petits comme grands sont soldats dans l'âme, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Pendant la guerre aucun ne trahira. Avec cœur tout bon français combattra, S'il voit du louche, hardiment parlera. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Lafayette dit : "Vienne qui voudra!" Sans craindre ni feu, ni flamme, le français toujours vaincra! Ah ! ça ira, ça ira, ça ira! Malgré les mutins tout réussira.
Ah ! ça tiendra ! ça tiendra ! ça tiendra ! On va trop bien l'nouer pour que ça s'délie, Ah ! ça tiendra ! ça tiendra ! ça tiendra ! Et dans deux mille ans on s'en souviendra Le despotisme expirera, la liberté triomphera. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Nous n’avions plus ni nobles, ni prêtres, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, L'égalité partout régnera. L’esclave autrichien le suivra, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Et leur infernale clique Au diable s’envolera.