Lorsqu'il compose les premiers mots de ce livre, Paul Nizon ne sait pas encore qu'il tient là le roman qui lui sauvera la vie. C'est par fragments que s'impose d'abord à lui une sorte de journal de la "non-création" et de l'errance. Installé à Paris, dans sa "chambre- alvéole", après avoir laissé derrière lui la Suisse et un empoisonnement amoureux, il s'expose volontairement à la solitude et au vide. Quand il n'écrit pas par habitude, comme pour ne pas flancher, il vagabonde dans les rues, se réfugie dans les cafés, se fond dans le bruit et dans les éclats de réalité qui, partout, lui sautent à la gorge. Il se laisse happer. Et avec lui le narrateur de ce récit d'autant de destins croisés permettant à l'écrivain de revenir enfin à ce qui l'anime, à ce qui le tient. En forme d'autobiographie fictionnelle, "L'Année de l'amour" est l'aventure d'un homme qui, désespéré, s'en remet tout entier à une ville, à la peau des femmes, au hasard et aux signes croisés. Qui s'autorise, par ce qu'offre l'absence à soi, un retour à l'écriture et à l'amour.
"L'année de l'amour" est un roman autobiographique qui raconte le parcours de l'auteur qui va à Paris afin de trouver sa vocation d'écrivain. Nizon est très conscient qu'il suit les traces de bien d'autres. Il mentionne Hemingway, George Orwell, Henry Miller, Walter Benjamin, et Joseph Roth. Il aurait pu ajouter Stefan Zwieg, Maria Vargas Llosa, Julio Cortazar, Bill Glasco, et Samuel Beckett. Malheureusement le livre de Nizon est le moins bien réussi de tous ce que j'ai lu. Contrairement aux autres écrivains, Nizon n'est pas jeune quand il arrive à Paris. Il est plutôt un homme d'un certain âge. Au lieu de fréquenter les autres écrivains et artistes en ville, il reste cloué dans sa chambre -alvéole et pleure son sort. Il semble sortir uniquement pour visiter des putes. Un grand problème chez Nizon est qu'il ne sait pas si son écriture et sa vie sexuelle sont deux choses distinctes ou une seule chose: "Écrire. Je crois que le sentiment érotique, plus exactement sa naissance se confond avec l'apparition d'un besoin d'écrire. Ce fut dans les deux cas une vague de volupté, une confusion de tous les sens. Je jouais avec ma membre. Je me masturbais." (p. 90) Un autre problème sérieux est qu'il croit qu'il ne doit choisir ou d'exister ou d'écrire l "Vivre ou assister à sa vie? Être ou s'écouter être? C'est l'éternelle question de l'artiste. On ne peut exprimer sa vie et vivre en même temps". (p 193) À un moment donnée le lecteur perd patience avec l'obsession de Nizon avec sa propre personne. Comme souligne Michel Contat, l'auteur de la préface, Nizon est profondément égotiste: "À cette névrose typiquement suisse qu'il est loisible d'appeler le nombrilisme, cette façon de ne percevoir le monde qu'associé à votre tourment ou à vos petites joies, il n'y a probablement pas d'autre issue que l'interminable écriture de soi. Je connais des gens que cet auto-centrement littéraire et qui lui préfèrent une ouverture moins étroite au monde." (p. 9) "L'année de l'amour" a été un véritable calvaire à lire ce qui explique probablement pourquoi je suis le premier à afficher une critique sur GR.
Tut mir leid, aber ich konnte dieser Selbstinszenierung des Autors überhaupt nichts abgewinnen. Die Relevanz von dem Aussehen junger Frauen und dem körperlichen Austausch mit eben diesen, empfand ich auch als primitiv und lässt mich eher negativ gestimmt zurück. Auch wie von vielen anderen hier gelobt, fand ich die gewählte Sprache nicht sonderlich geglückt. Dies kann natürlich der Übersetzung geschuldet sein. Allerdings sind viele Worte definitiv veraltet und heutzutage sicher nicht mehr politisch korrekt.
Η ζωή τον χαστούκισε κι αναπολώντας την, χάνει την πραγματικότητα. Ο συγγραφέας αναρωτιέται: ζούμε άραγε ή είμαστε απλώς θεατές της ζωής μας; Αξίζει τον κόπο να διαβαστεί ! (θα το βαθμολογούσα 3,5)
1977-1981 yılları arasında Paris'te yaşayan ve yazmayı erotik bulan yazarın otobiyografik romanı. Odasındaki melankoli ve gittiği orospular. Pek sarmadı dili ve anlattıkları.
Rather more funny, ironic and enjoyable than I was expecting, somewhere in the vein of Peter Handke, Thomas Bernhard and Michel Butor. And Dr. Snook (who taught me German) is an excellent translator (see also: her translations of Gert Jonke's work). I wish I had been aware of her interesting literary tastes back then.