Islanova. Depuis la côte, Julian Stark distingue l'île d'Oléron. C'est là que sa fille Charlie, 16 ans, s'est enfuie pour répondre à l'appel d'un blogueur charismatique et mystérieux dont elle a embrassé les causes humanistes. Mais ce qu'elle ignore, c'est que cet homme, surnommé Vertigo, est à la tête d'une véritable armée et qu'il s'apprête à défier le pouvoir. Qu'importe si la vie de milliers d'innocents est menacée. Face à cette urgence, Julian n'a plus qu'une obsession : sauver sa fille à n'importe quel prix.
" Le duo Camut & Hug ne déroge pas à leur excellente ligne de conduite : nous plonger au cœur de moments intenses, brûlants, sanglants, qui disent aussi quelque chose de notre époque. " Jacques Lindecker – L'Alsace
" Les auteurs utilisent les codes du thriller, certes, mais ce terme serait trop réducteur, tant les sujets abordés et développés amènent le lecteur à réfléchir. " Étienne Sengegera – L'Écho de l'Ouest
Jérôme Camut, né en 1968 à Rueil-Malmaison (92), est un écrivain français de science-fiction et de thrillers, ces derniers en collaboration avec Nathalie Hug. Bien que né en région parisienne, Jérôme Camut, benjamin d'une fratrie de deux garçons et d'une fille, grandit à Angoulême. Il y fréquente successivement les écoles, collèges et lycées Saint-Joseph, Saint-André, Saint-Paul et Sainte-Marthe.
Après sa scolarité obligatoire, il rallie Paris pour y poursuivre ses études à l'École supérieure de réalisation audiovisuelle. Son projet à l'époque est de devenir réalisateur. Les deux années d'études se déroulent à merveille. Vient alors le temps du service militaire, passé pour partie en Bretagne aux écoles de Coëtquidan en tant qu'officier de réserve, dont il sort lieutenant.
C’est samedi et on se retrouve avec la chronique du premier tome de la dernière saga en date des CamHug, c’est-à-dire le duo d’auteurs Jérôme Camut et Nathalie Hug qui écrivent à quatre mains depuis un petit moment déjà. Connus pour la saga W3, ils proposent généralement des histoires fortes, tout à fait dans l’air du temps, et j’avais très envie de découvrir leur univers. Eh bien, c’est chose faite avec Islanova, et je ne le regrette pas une seconde.
L’histoire se déroule en 2025, autant dire demain. On suit les membres d’une famille recomposée : Vanda et son fils Leny, puis Julian et sa fille Charlie. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si un jour, en rentrant chez lui, Julian ne retrouvait pas sa fille au lit avec son beau-fils. Dire qu’il réagit mal serait un bel euphémisme ! Les deux jeunes gens se braquent et font une fugue pour se rendre sur l’île d’Oléron dans une ZAD, une Zone À Défendre, où sévissent des extrémistes écologistes sous la férule d’un leader charismatique du nom de Vertigo.
C’est donc bien à un thriller écologique que nous avons à faire ici. C’est un roman très dense, aux nombreux personnages, qui aborde des thématiques très actuelles, notamment le manque d’eau potable dans les pays défavorisés induisant la mort de millions d’enfants. On suit Charlie dans sa radicalisation et les autres membres de sa famille qui vont essayer, par des moyens divers et variés, de la sortir de là.
Islanova est certes un gros pavé de plus de 700 pages, mais c’est aussi un texte très dynamique, aux chapitres très courts et truffés d’action. C’est l’histoire d’une révolution, et comme n’importe quelle révolution, elle ne se fait pas sans sacrifice. Cela fait réfléchir. On ne s’ennuie pas une minute, d’autant plus que les personnages sont tous très intrigants. Il n’y a pas de manichéisme, la plupart ont leurs bons côtés comme leurs mauvais, et si la cause que servent ces écologistes est louable, on ne peut que désapprouver leur méthode, mais en existe-t-il d’autre ?
C’est un roman véritablement engagé mais aussi dénué de jugement. Les deux auteurs relatent des faits, exposent les arguments des uns et des autres, et le lecteur a bien du mal à prendre parti. Un roman où la violence est prépondérante, qui se veut d’anticipation mais qui, par bien des côtés, nous parle de nous. Une prise de conscience ou, à défaut, un excellent moment de lecture.
Je dois avouer que c’est une critique de livre qui m’a posé beaucoup de problèmes. Après avoir lu Islanova, je ne savais qu’en penser. Est-ce un bon ou un très bon roman ?
Les éléments qui ont fait le succès du quatre-mains, Jérôme Camut et Nathalie Hug, sont toujours présents : des chapitres mêlant alternativement actions et progression de l’histoire ou définition de la psychologie des personnages, un écriture fluide qui rend ce thriller politique très agréable et pousse à la réflexion sur notre société de consommation. Avec un petit plaisir supplémentaire personnel :l’action du livre se déroule vers Royan et sur l’Ile d’Oléron, lieux de mes vacances. Je peux vous dire qu’à quelques détails
Alors pourquoi est-ce que j’hésite entre bon livre et très bon livre ?
J’ai découvert ces deux auteurs au travers de la trilogie W3 qui avait à la fois de grandes qualités narratives, policières, une intrigue parallèle poussée, des personnages travaillés et attachants. Dans Islanova, il y a certes de nombreux personnages mais je les trouve un peu moins fouillés, plus « standard », moins originaux; le fil de l’intrigue quoi que bonne, dynamique et avec de nombreux rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine, reste cependant linéaire. Sans doute le fait de dérouler l’ensemble de l’histoire sur un seul volume, même de 800 pages, contrairement aux trois de W3, n’a pas permis aux auteurs de déployer la mécanique du succès de leur précédente trilogie.
Si ces quelques défauts restent mineurs par rapport à la qualité globale du livre, le plus gros défaut de ce livre qui en fait un bon livre et et non pas un très bon livre est le recours à une mise en scène très cinématographique, presque hollywoodienne dans le tiers final du livre : explosions, arrivée de la cavalerie au bon moment, révolte nationale. S’il devait y avoir une adaptation sur grand écran, certainement que Michael Bay se proposerait.
Alors, un bon roman, militant, captivant, même si les auteurs en font un peu trop par moment.
Un jeu de massacre dans la France Zadiste de 2025. Si certaines ficelles ressemblent à des cordes à nœuds et que la qualité littéraire de l'écriture laisse à désirer, l'histoire est efficace (grâce aux chapitres courts) et l'exercice d'anticipation terrifiant de réalisme. Une belle lecture de train... hors période de grève !
Aussi bouleversant que « Et le mal viendra ». Ce livre est écrit avec génie. Les personnages sont bien construits, l’intrigue est fouillis, les thèmes sont pleinement d’actualité. Je vais continuer de me pencher sur les livres de ces deux auteurs.
Manifester son engagement via un thriller socio - politique a été d'autant bien mené parce que tous les positionnements ont été révélés, sans flagornerie ni pusillanimité d'ailleurs.