La Mission du bibliothécaire

by José Ortega y Gasset

“Le livre est ainsi devenu un besoin pour nos sociétés, un besoin de facilité, un instrument vertueux. Mais imaginez que cet instrument facilitateur de l’existence se transforme en une nouvelle difficulté. Imaginez qu’il se retourne contre l’homme, devienne indocile, insoumis et aux conséquences morbides imprévues. Il n’en restera pas moins nécessaire pour résoudre le problème à l’origine de son invention. C’est justement par ce caractère indispensable qu’il ajoutera à notre vie une nouvelle angoisse inattendue. (...) Ce que l’homme invente pour se faciliter la vie, ce que nous appelons civilisation et culture, se retourne tôt ou tard contre lui.”Ce discours limpide, prononcé en 1935 au Congrès international des bibliothécaires, déploie l’érudition d’Ortega y Gasset. Ses intuitions les plus aiguisées portent, de la place du livre au rôle du savoir, jusqu’à la racine de notre époque.Depuis la naissance de l’imprimerie, l’accès aux livres s’est étendu. Mais cette profusion est paradoxale?: “la culture, qui avait libéré l’homme de sa forêt primitive, le propulse de nouveau dans une forêt, de livres cette fois-ci, non moins confuse et étouffante.” Dans ce contexte, le bibliothécaire ne peut plus être qu’un diffuseur de livres. Il doit trier l’information, être un filtre entre l’homme et l’écrit.Traduit de l’espagnol par Mikaël Gómez Guthart.

Genres: Nonfiction

64 pages, Paperback

First published May 20, 1935

About the author

José Ortega y Gasset was a Spanish liberal philosopher and essayist working during the first half of the 20th century while Spain oscillated between monarchy, republicanism and dictatorship. He was, along with Kant, Schopenhauer, and Nietzsche, a proponent of the idea of perspectivism.

Reviews

[Cwpper David · Rating 5 out of 5]

Gran filósofo. Octavio Paz decía que aprendió a pensar leyendo a Ortega y Gasset. Porque a pensar se aprende, y aquí se ilustra muy bien ese punto; pues el ensayo alerta sobre los peligros de leer demasiado. No de leer mal, sino de leer en cantidad. De la comodidad de recibir y recibir, sin esfuerzo, todas las ideas almacenadas en los libros. Comodidad que nos acostumbra a no pensar por nuestra cuenta, a recibir las ideas por inercia, a entenderlas a medias y reproducirlas pobremente. Mejor dicho. El libro funciona como un jalón de orejas para los que leen mucho y piensan poco. O sea, nosotros. Cinco estrellas sin pensarlo. Ja!

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[Nikos Tsentemeidis · Rating 4 out of 5]

Ομιλία σε συνέδριο βιβλιοθηκάριων.

Όπως λέει ο συγγραφέας, ο βιβλιοθηκάριος του μέλλοντος θα πρέπει να είναι ο οδηγός του μη εξειδικευμένου αναγνώστη και να λειτουργεί ως ο προσωπικός γιατρός, ο υπεύθυνος για την υγιεινή των αναγνώσεων του.

«Σήμερα διαβάζουμε υπερβολικά. Η δυνατότητα που έχουμε να λαμβάνουμε αναρίθμητες ιδέες από τα βιβλία και τον Τύπο, έχει ως αποτέλεσμα ο άνθρωπος να μη σκέφτεται από μόνος του και να μην επεξεργάζεται αυτό που διαβάζει, κάτι που αποτελεί τον μοναδικό τρόπο να το κάνει πραγματικά κτήμα του».

[Frey · Rating 1 out of 5]

Au vu des notes mirifiques, j'ai l'impression d'être passé à côté de ce document ; il est certes l’œuvre de son temps (1935), mais je n'y vois qu'un gloubi-boulga pseudo-philosophique sans queue ni tête, tout à fait à côté de ce qu'est devenu la mission de bibliothécaire (ou très mal énoncé). Il est intéressant de noter l'évolution de la pratique, mais je ne me sens pas plus élevée après avoir lu ce livre et je crains de devoir un jour ressortir tout ça à un concours.

[Laura Ortega · Rating 4 out of 5]

Sobre lo importante de una misión en la vida y el impacto de nuestro siguiente paso, reflexioné y aprendí. Me cuestioné si de verdad quiero esta profesión.

[Arnaud68 · Rating 2 out of 5]

Daté et peu fidèle au titre (l'auteur le dit lui-même en ouverture). Quelques belles citations néanmoins (et encore valides aujourd'hui) :
"Mais il n'y a pas seulement trop de livres, il s'en produit encore d'innombrables quotidiennement. Nombre d'entre eux sont inutiles ou stupides et, par leur seule présence, leur conservation est un poids mort pour l'humanité qui croule, hélas, par trop douloureusement, sous d'autres fardeaux." P. 50-51

"On lit trop, sans aucun effort, et l'homme s'habitue aux innombrables idées offertes dans les livres et les journaux, lesquelles ont déjà formaté l'individu moyen, qui ne remet plus en question ce qu'il lit, condition indispensable à une véritable assimilation." P. 53

"Une grande partie des problèmes publics qui se posent aujourd'hui proviennent de ce que les cerveaux moyens sont remplis d'idées reçues, d'idées à moitié comprises et à peine sorties de leur abstraction originelle. Ces cerveaux sont donc encombrés, par inertie, de pseudo-idees. Sachant cela, j'imagine le bibliothécaire de l'avenir tel un filtre, placé entre l'homme et le torrent de livres qui paraissent." P. 53

[Rosa Ramôa · Rating 4 out of 5]

"Apenas o Efémero Interessa à Imprensa


Quanto mais importância substantiva e perdurável tiver uma coisa ou pessoa, tanto menos falarão dela os jornais, e, em troca, destacarão nas suas páginas o que esgota a própria essência em ser um «sucesso» e em dar margem a uma notícia".

[Syrena · Rating 3 out of 5]

C'est un discours à destination de bibliothécaire masculin et à une vision élitiste du livre. Il souhaite interdire les livres superflus, "inutiles ou stupides" P51. Il réfléchit au devenir du métier du bibliothécaire mais en aucun cas utile pour chercher les missions actuelles du bibliothécaire.
Certains passages sont intéressant même si cette conférence date de 1935. ( voir ci-dessous)
C'est un livre que j'ai aimé lire quand même ! J'aurai préféré ce titre "Réflexion sur la mission du bibliothécaire".

P12-13 "Car il suppose qu'à chaque instant de sa vie, l'homme se trouve à face à diverses possibilités de faire, d'êtres et qu'il doit se résoudre, engageant sa seule responsabilité, en faveur de l'une d'entre elles. Et que pour se résoudre à faire ceci et non cela, il lui faut (qu'il le veuille ou non) justifier ce choix à ses propres yeux; autrement dit, il lui faut découvrir, parmi les actions possibles à cet instant, celle qui donne le plus de réalité à sa vie, qui enferme le plus de sens, qui est le plus la "sienne". S'il ne choisit pas celle-là, il sait s'être trompé lui-même, avoir falsifié sa propre réalité et annihilé un instant de son temps vital, lequel, comme je vous le disais tout à l'heure, a ses instants comptés."

P18 "Sans doute y avait-il quelqu'un qui ne se contentait pas, comme les autres, de lire les livres, mais de les collectionnait, les classait, les répertoriait, les soignait. Si vous étiez cependant nés à cette époque, et que vous auriez eu beau regarder autour de vous, vous n'auriez pas reconnu dans ce que cet homme faisait ce que nous appelons aujourd'hui un bibliothécaire; sa conduite vous aurait semblé ce qu'elle était en effet, à savoir une singularité, un comportement tout à fait personnel, un goût individuel propre à cet homme, comme le timbre de sa voix ou l'harmonie de ses gestes. Et la preuve en est qu'à la mort de cet homme, son occupation mourrait avec lui, sans se transmettre au-delà de la vie individuelle qu'il exerce."

P20 "À l'origine (de toute évidence), ce qui constitue aujourd'hui une profession ou un métier fut au départ l'inspiration géniale et créatrice d'un homme, qui ressentit le besoin impérieux de consacrer sa vie à une occupation jusqu'alors inconnue, et inventa ainsi une nouvelle tâche, une chose nouvelle à faire. Sa mission était ce qu'il était pour lui nécessaire. Cet homme mourut, et, avec lui, sa mission. Mais, au bout de quelque temps, la collectivité, la société, s'avisa de cette occupation, ou quelque chose qui lui ressemblait, était nécessaire pour que subsiste et fleurisse cette communauté d'hommes la constituant, la société."

Je me demande, comment déterminer qu'un livre est stupide ou inutile ? De quel droit je jugerai qu'un livre doit disparaître ou ne pas être lu ?

[Lucas · Rating 4 out of 5]

Penso que ele faz uma sintese das principais ideias que constituem a formação de uma profissão. Particularmente sobre a biblioteconomia, ele faz reflexões sobre a missão como algo convocatório aos que se sentem apaixonados por esse universo que foi construído por muitas pessoas e grupos antes de nós para levar nosso propósito no coletivo adiante. Por mais que tenha alguns comentários polêmicos e interpretações multiplas sobre o que ele quis defender no seu discurso, acredito que o pensamento dele repercurtiu positivamente em mim enquanto futuro bibliotecário. Com a quantidade de informações que temos hoje, o bibliotecário deve se encarregar de conhecer as diversas fontes e seus usuários e ser a ponte entre eles, educando-os sobre o uso adequado e que seja satisfatório para prover a informação que este necessita ou deseja.

Uma ótima leitura que suscita grandes discussões.

[Still Life With Books · Rating 4 out of 5]

En este libro se recoge el discurso inaugural pronunciado por Ortega y Gasset en el Congreso Internacional de Bibliotecarios del 20 de mayo de 1935. Es interesante ver las predicciones que hizo entonces más de 80 años después, acerca de lo que depararía el futuro al mundo de los bibliotecarios y las bibliotecas. Creo que en unas cosas estuvo muy atinado, en otras no tanto, pero que de todas formas muchas de las ideas que trata siguen siendo relevantes hoy en día. Sobretodo destacaría el tema del papel del bibliotecario como "médico" de las lecturas. Si en 1935 ya se veía que el volumen de información disponible era mucho mayor que el que se podía procesar, ni que decir tiene esto en la actualidad.

[Alberto Martínez · Rating 3 out of 5]

Se parece muchísimo a lo que veinte años más tarde sería "Del culto de los libros" de Borges. Ortega y Gasset, evidentemente, aporta a su discurso su visión y tesis filosófica, misma que se vale de la misión de un determinado grupo de profesionistas (en este caso bibliotecólogos) para discernir sobre la misión del ser humano en la vida, en el mundo y en la sociedad. Está buenillo pero para hablar del sentido del hombre Ortega y Gasset tiene trabajos más completos. Y para hablar de la importancia del libro, las bibliotecas, etcétera, ya mencionaba que Borges lo hizo, y muy bien, en "Del culto a los libros".

[Danielle Gilaberte · Rating 2 out of 5]

Algumas frases muito belas e algumas idéias interessantes em meio a um pensamento liberal meritocrático e elitista que não se sustenta em si, tampouco se atualiza no mundo contemporâneo, ainda bem.
Uma pena que a falta de outros textos filosóficos seminais de renome internacional e fácil apreensão catapultem este para um nível de relevância que seus argumentos não meritam.
Mesmo com a concessão de ser Ortega y Gasset uma pessoa de seu tempo, os méritos do discurso não surpassam seus deméritos, que são potencialmente nocivos a uma classe já muito prejudicada por seu alheamento.

[Jorge Tapia · Rating 5 out of 5]

Una lectura obligada para todo aquel bibliotecario interesado en la misión de la profesión, escrito en 1935, no ha perdido vigencia. Pone las bases para un desarrollo filosófico de la profesión. Debiera ser un texto de referencia obligada en algún curso de ética bibliotecaria o en alguno de formación profesional del Bibliotecario.

[Maria do Socorro Baptista · Rating 4 out of 5]

Livro pequeno, mas muito importante para me ajudar a entender, pelo menos um pouco, os meandros da carreira de um bibliotecário. Leitura imprescindível para quem cursa Biblioteconomia.

[Jon Guergué · Rating 4 out of 5]

Hoy están de plena vigencia las palabras que Ortega Gasset pronunció en el paraninfo de la Universidad de Madrid en 1935. Importante su inciso sobre la función social a la que sirve la profesión.

[Ana V · Rating 5 out of 5]

Very good thoughts about the freedom and capability of independent thinking, ironically more relevant than ever.

[Alfonso · Rating 3 out of 5]

La inteligencia del filósofo español arroja luz sobre la misión y razón de ser de una profesión que, en cierto modo, es análoga a la del médico o del sacerdote. Ciertas ideas resultan interesantes, especialmente la del libro como ente viviente.