Août 1915. Montréal suffoque et la guerre fait rage en Europe. Maria amène ses enfants, Nana et Théo, en vacances à Duhamel, dans les Laurentides, en compagnie de ses soeurs, Teena et Tititte. Avec une fi nesse de peintre jouant des infi nies nuances de la lumière, Michel Tremblay fait se rencontrer lors de cette escapade initiatique l'âme des plus vieilles montagnes du monde, dit-on, et celles de ces femmes attachantes, prises dans des lignes de vie aux parcours étourdissants, qui tissent de livre en livre la toile de La Diaspora des Desrosiers. Confi dences et secrets de famille fusent jour et nuit dans ce roman gorgé d'émotions fortes, célébration du pouvoir de la nature dans la formation de l'humain. La contrée fabuleuse des sentiments de Nana devient une vaste forêt enchantée et dangereuse où s'agitent aussi, dans les remous de son anima, les lapins d'Alice et les diables de la Chasse- Galerie. Ce troisième volet de La Diaspora des Desrosiers montre l'extrême acuité de la sensibilité littéraire de Michel Tremblay, dont l'oeuvre dramatique et romanesque compte plus de soixante livres.
Né en 1942, Michel Tremblay grandit dans un appartement de Montréal où s'entassent plusieurs familles. Ses origines modestes marqueront d'ailleurs ses œuvres, souvent campées au cœur de la classe ouvrière, où misères sociale et morale se côtoient. En 1964, il participe au Concours des jeunes auteurs de Radio-Canada, avec une pièce de théâtre intitulée Le train, et remporte le premier prix. C'est à peine un an plus tard qu'il écrit l'une de ses œuvres majeures, Les belles-sœurs, dont le succès perdure. La pièce est jouée pour la première fois en 1968 au Théâtre du Rideau Vert.
Michel Tremblay est l'auteur d'un nombre considérable de pièces de théâtre, de romans, et d'adaptations d'œuvres d'auteurs et de dramaturges étrangers. On lui doit aussi quelques comédies musicales, des scénarios de films et un opéra. Ses univers sont peuplés de femmes, tantôt caractérielles et imparfaites, tantôt fragiles et attachantes, qu'il peint avec réalisme et humour. Vivant les difficultés du quotidien, ses personnages au dialecte coloré ont d'ailleurs contribué à introduire dans la dramaturgie et la littérature d'alors un niveau de langue boudé des artistes : le joual.
En 2006, il remporte le Grand Prix Metropolis bleu pour l'ensemble de son œuvre.
En 2017, le Prix Gilles-Corbeil lui est décerné pour l'ensemble de son oeuvre.
Lecture sympathique qui poursuit la description d’une époque pas si lointaine, où la vie semble si difficile pour ces trois sœurs célibataires. Les vacances à la campagne changent non seulement le décor, mais l’ambiance. Il y a à la fois une légèreté et un nouveau sentiment de maternité qui s’installent chez Maria qui, on s’en doute bien, bousculera la suite de l’histoire.
This series still doesn’t compare to the Fat Lady Next Door series, but Tremblay’s gift for writing women’s emotions remains phenomenal. He’s putting into words emotions that I didn’t think could be explained in words.
Quelle merveilleuse histoire et surtout quelle fin tragique, laissant entrevoir toutes le conséquences néfastes pour Nana qui devra sans doute quitter l'école après sa 7e année pour s'occuper des 3 autres enfants de sa mère. Difficile de ne pas juger cette femme qui prend des décisions sur un coup de tête, sans réfléchir aux conséquences, sans prioriser le bonheur des autres aux dépens de sa satisfaction immédiate. On sait déjà qu'elle va le regretter et que tout son entourage en paiera le prix.
Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour cette femme, Nana, la mère de Michel Tremblay qui n'aura pas lu cette oeuvre qui parle si bien d'elle et qui l'aurait rendue fière et certainement très heureuse.
Pas mon préféré de la série, peut-être parce que j'ai trouvé le titre moins approprié et pour ses références à d'autres livres de Tremblay que je ne connais pas. Ça reste un bon roman!
Troisième tome de la saga des Desrosiers. Ce livre est un vrai délice! Peut-être parce que j'habite les Laurentides et que le voyage à la campagne des soeurs Desrosiers a frappé une corde sensible en moi. Peut-être aussi parce qu'on prend enfin une semaine de vacances de la ville et de l'univers pauvre et difficile dans lequel Tremblay nous emmène généralement. Cette pause est bienvenue et bien méritée. Ici aussi à la campagne, la pauvreté y est omniprésente mais elle est entourée de montagnes, reflétée dans un joli lac et le ciel bleu nous donne un moment de sursis. Ce livre raconte les vacances des soeurs Desrosieurs mais nous avons nous aussi l'impression de partir en vacances avec elles. Comme j'avais lu le 4e tome avant les 3 premiers, j'ai donc fini cette série de livres. Une belle conclusion à la série. Un fait marquant, à la fin du livre, Michel Tremblay annonce un tout autre roman sur les contes de Josaphat-le-violon en préparation. Pourtant, le dernier livre nous amène directement des années plus tard au mariage de Rhéauna et Gabriel. Changement de direction? Écoeurantite de raconter cette saga? Reste que le saut est grand entre ces deux derniers livres. Beaucoup plus grand que ne l'a été celui entre les 3 premiers. Comme si M. Tremblay avait décidé de clore la série abruptement. M'enfin. L'ensemble de la série vaut certainement la lecture! Des heures de plaisir assuré...
Ça fait du bien de sortir un peu de la ville (pas juste pour les soeurs Desrosiers!). L'écriture de Tremblay est tellement vivante que je m'imaginais très bien au bord du lac avec toute la famille. J'ai trouvé que le livre développait bien le personnage de Maria et la rendait un peu plus sympathique. J'ai aussi aimé les clins d'oeil à l'histoire québécoise et aux autres tomes de la série. Pas sûre que je lirais tout un recueil des contes de Josaphat par contre.
La suite de l'histoire de Nana.... Nana qui se plonge dans la lecture, dans la nature et qui commence à connaître les sentiments que toute jeune fille de son âge connaît à propos de ses hommes, de sa mère et de la vie en général. Encore du grand Tremblay.