Vosges, septembre 1974. Marc Torres, écrivain à succès, vit seul avec son fils dans un immense domaine isolé dans les bois. Alexandre a été très perturbé par le décès de sa mère, cinq ans plus tôt. Plongé dans son travail pour tenter d’oublier la douleur du deuil, Marc ne l’a pas soutenu comme il l’aurait dû. Lorsque son fils lui demande l’autorisation d’inviter des amis chez eux pour son dix-huitième anniversaire, Marc ne peut refuser. Mais, pendant la fête, la neige bloque les accès à la montagne et verrouille la quinzaine d’adolescents chez les Torres, au cœur de la forêt silencieuse. Marc est inquiet. Alexandre est un garçon fragile. Il va devoir le protéger des autres, mais aussi de lui-même. À tout prix.
Né en 1961, j'ai commencé à écrire mes premières nouvelles à 27 ans.
J'ai ensuite participé à quelques concours d'écriture. Les encouragements apportés par ma victoire aux Noires de Pau en 2002 avec «Quelques petites taches de sang», puis ensuite par celle au concours Alfred Jarry en 2007 avec «Alfred Jarry est mor » m'ont incité à persévérer avec le thriller.
J'ai alors entrepris en 2008 la rédaction de mon premier polar, « Colère Noire », dans lequel j'ai mis en place l'ensemble de mes personnages récurrents, un groupe de policiers rattachés à un commissariat imaginaire du Xème arrondissement de Paris. Le capitaine Daniel Magne est né, ainsi que plusieurs autres officiers et agents de police judiciaire, dont la jeune Lisa Heslin, fille d'un magistrat tragiquement disparu à l'aube d'une prise de fonction ministérielle.
Un deuxième thriller a suivi en 2009, « De Sinistre Mémoire », construit à partir de souvenirs de famille durant les années 40 en Bretagne. J'ai écrit mon troisième thriller, «Quatre Racines Blanches», en 2010. Cette histoire se déroule presque intégralement au Québec, à Montréal et ses environs. Ce polar enneigé a été édité en 2012.
J'ai ensuite poursuivi par un quatrième roman, "Principes Mortels", écrit en 2010. Ce roman noir rompt avec les personnages des trois précédents. Il s'agit d'un drame familial français régional, écrit de bout en bout à la première personne. Une histoire sombre que j’ai voulue la plus intimiste possible. Ce roman est sorti en 2013.
Mon cinquième livre, «L’enfant aux yeux d’émeraude», a paru en 2014. Il s’agit de la quatrième enquête de mon duo de personnages favoris. Puis «La Pieuvre», mon sixième roman, édité en 2015. Il s’agit de la cinquième apparition de Lisa et Daniel.
Le septième, «Sens Interdit», a suivi immédiatement après. 6 semaines de rush pour un roman court et très dur. Ce thriller, écrit spécialement pour la collection de L’Embaumeur, a paru en février 2015 à l’Atelier Mosésu.
Mon 8ème roman «Le loup peint» est sorti en janvier 2016 aux Editions du Toucan. Le neuvième, «Ne prononcez jamais leurs noms», parapitra en janvier 2017 au Toucan. Ce sera la sixième enquête Lisa-Daniel.
C’est certainement la chronique la plus difficile à écrire cette année, et sûrement celle que je ne m’attendais pas à devoir écrire… Tout d’abord, parce qu’entre les éditions Cosmopolis et moi, c’est une grande histoire d’amour depuis le début : j’ai une très grosse partie de leurs publications dans ma bibliothèque. Ensuite, parce que si vous me suivez, vous savez que j’ai lu le tout premier tome de la série Daniel Magne/Lisa Heslin cet été (« Colère noire ») parce que j’avais adoré « Du poison dans la tête » et que je voulais absolument connaître la genèse de cette rencontre. Par ces deux romans de Jacques Saussey, j’ai été conquise… Tellement conquise que j’ai acheté toute la série mettant en scène ces deux protagonistes.
« Cinq doigts sous la neige » est un one-shot, il ne reprend donc pas ces personnages récurrents. Mais c’était le dernier Saussey, et c’était la nouvelle sortie de Cosmopolis, donc j’y suis allée les yeux fermés, presque en courant pour l’acheter le jour J. Cette chronique n’est que le reflet de mon propre ressenti de lecture, elle n’engage que moi, inutile de sortir le panier de tomates ou de m’attendre au coin de la rue avec une batte de base-ball. D’autres blogueurs en parlent également et de manière très positive, évoquant l’atmosphère anxiogène de ce roman, puisqu’il se passe lors d’une tempête de neige, dans une maison coupée du monde.
Je ne vais pas tourner autour du pot trop longtemps : je n’ai strictement rien aimé dans ce récit. D’abord, je n’ai pas retrouvé l’écriture de Jacques Saussey dans sa délicatesse et son élégance. J’ai même été très surprise par la vulgarité de certaines phrases. Ensuite, je n’ai pas trouvé le message fort qu’il y avait par exemple dans « Du poison dans la tête », qui traitait des violences morales faites aux femmes. J’ai été excédée au possible de retrouver encore un écrivain comme personnage central, déballant les affres de son métier par le menu, sa façon de travailler, ses angoisses et ses innombrables succès. Je n’incombe pas cet état de fait à Jacques Saussey, sans doute une erreur de programmation dans une époque où tout le monde a l’air de vouloir parler de la même chose au même moment.
Parlons justement de ce personnage, Marc Torres, reclus dans son chalet vosgien, surveillant contraint d’une bande d’adolescents en pleine crise d’hormones qui ne pense qu’à picoler ou à se droguer. Aucune des réactions, des paroles ou des actes de Torres ne m’ont semblé crédibles. À aucun moment, je n’ai pu m’attacher à ce personnage ni croire une seconde à ses décisions prises en dépit du bon sens. Je n’ai pas adhéré non plus au fait de laisser supposer que, sous la proie d’un stress intense, on puisse faire autant d’âneries en une seule nuit. Pour un écrivain, j’ai envie de dire que le personnage de Marc Torres a deux neurones et une absence totale de discernement et de réflexion. D’ailleurs, sa relative sévérité à l’encontre de son fils en début de roman prouve bien qu’un câble a littéralement grillé dans son cerveau cette nuit-là. Je n’ai ressenti aucune émotion, ni pour l’écrivain, ni pour les ados, ni pour les parents venus récupérer leur progéniture le lendemain de la fameuse nuit quand l’un manquait à l’appel. Je n’ai pas compris non plus ce que venaient faire là les chapitres consacrés aux militaires crapahutant dans la neige sous la direction d’un type givré du cerveau qui ne fonctionne qu’à la haine gratuite, à part peut-être pour lancer un débat sur le monde militaire. La place accordée à la présence de ces militaires n’est pas suffisamment développée pour avoir pu prendre la mesure de l’utilité de ces scènes dans le roman. L’atmosphère supposée anxiogène n’est pas arrivée jusqu’à moi, je n’ai éprouvé ni peur ni angoisse. Même la fin n’a eu aucun effet puisque je l’ai vue venir à des kilomètres.
Alors que dire ? Rendez-vous raté pour « Cinq doigts sous la neige », mais rendez-vous maintenu pour les suivants. Même si la magie n’a pas opéré cette fois-ci, cela ne veut en aucun cas dire qu’elle n’opérera plus, ou qu’elle n’opérera pas pour vous. Je vous conseille, comme d’habitude, de le lire pour vous faire votre propre avis.
Résumé : Septembre 1974. Marc Torres, écrivain à succès, vit reclus avec son fils Alexandre dans une grande maison à l'orée de la forêt depuis que sa femme est morte d'un cancer quelques années plus tôt. Cet après-midi, son fils a prévu d'inviter une quinzaine d'amis pour y fêter son dix-huitième anniversaire, et même s'il n'est pas très enthousiaste, Marc accepte. Malheureusement, une tempête de neige s'abat sur le petit village vosgien, coupant du monde l'écrivain et la bande d'adolescents. Marc va devoir faire face à la situation et surtout protéger son fils, fragile depuis toujours, des autres, mais également de lui-même.
Mon avis : Je découvre enfin l'auteur avec ce livre - en compagnie de Gabrielle - sans savoir à quoi m'attendre ; mais n'étant jamais déçue avec Cosmopolis, j'y fonce tête baissée. Très rapidement, j'ai été prise en otage par cette ambiance anxiogène. Nous sommes plongés dans un huis-clos météorologique et glacé, où les événements s'enchaînent, nous plongeant dans l'incompréhension et l'angoisse. C'est un véritable page-turner aux multiples rebondissements, impossible à lâcher, qui m'a laissée bouche bée et avide de connaître la suite. J'ai adoré détester la majorité des personnages, particulièrement antipathiques chacun à sa manière, avec ses vices cachés. Entre Marc, l'écrivain qui se pense au dessus du commun des mortels, les adolescents pleins d'hormones et jaloux dont l'égocentrisme est à son paroxysme, et les parents qui ont un sacré pet au casque, il y a de quoi faire. Un véritable régal ! Je ne m'attendais pas du tout à ce déroulement, et encore moins à ce final totalement fou, et je ne me suis pas ennuyée un seul instant. C'est un vrai coup de cœur, et je pèse mes mots.
Des frissons dans tous les sens du terme . Un thriller glaçant ! Un suspense qui monte crescendo. Même s'il faut pas mal de pages pour poser l'ambiance, les personnages, cela ne m'a pas dérangé car les chapitres sont courts.
Cinq doigts sous la neige de Jacques Saussey, présentation
Mai 1968, il suit une petite fille blonde de 10 ans. Elle rentre de l’école. Il arrive à la violer dans les caves de la cité. Mais un vieil homme arrive et sauve la petite fille. Dans sa fuite, il a laissé un papier avec son nom.
1974, Marc est écrivain. Il élève son fils seul depuis la mort de sa femme. Il sait qu’il ne s’est pas assez occupé d’Alexandre et qu’il a imposé trop de règles.
Avis Cinq doigts sous la neige de Jacques Saussey
Marc Torres est un écrivain à succès. Il vit dans les Vosges, dans une maison isolée, avec son fils qui va fêter ses 18 ans. Sa femme est morte, décédée d’un cancer. Marc et Alexandre sont anéantis. Leurs relations ne sont pas au beau fixe. Marc essaie de protéger son fils et lui interdit à peu près tout. Sauf que cette fois-ci, il accepter qu’Alexandre fête son anniversaire avec ses amis dans le garage de la maison, mais sans alcool, ni drogue. Alexandre est amoureux de Mathilde, la plus belle fille du lycée. Il espère qu’ils se rapprocheront lors de son anniversaire, sinon il essaiera par la force.
La nuit de cet anniversaire, Marc découvre Mathilde, dans le garage, inconsciente, violentée. Il pense de suite à Alexandre. Il fera tout pour protéger son fils afin que ne se reproduise pas ce qu’il s’est passé il y a quelques années. La nuit s’annonce longue et difficile et le lendemain, pire, lorsque Mathilde est n’apparait pas et que la voiture d’un des jeune a disparu.
Cette même nuit, en pleine tempête de neige, un homme tente, par tous les moyens, de rentrer chez lui après avoir passé son anniversaire avec un ami et dans les bras d’une femme. Marié à une femme qui tient les cordons de la bourse et au volant de son 4X4 dont les pneus neige ont été installés, il tente de braver les interdits de cette route de montagne. Mais rien ne se passe comme prévu. Une base militaire avec un adjudant chef qui réveille 4 de ses hommes pour leur faire braver les intempéries. Direction la neige, la montagne. Trois n’y arriveront pas donc ils rebroussent chemin. Un seul a réussi à partir plus en avant et à se cacher. Pour les deux hommes qui affrontaient les éléments, ils entendent un grand bruit de ferraille.
Lorsque la réalité rejoint la fiction des romans de Marc Torres, même si toutes les précautions semblent avoir été prises. Des parents qui sont anéantis par la disparition de leur enfant. Un suspect tout trouvé, qui a beaucoup à cacher. Des jalousies qui refont surface et qui datent depuis plusieurs années. Des jeunes qui s’essaient à l’alcool, à la drogue. Et entre eux aussi, il y a de la jalousie, mais aussi du harcèlement car ils peuvent être trop gros, efféminés… Attention, on est dans les années 70 et ce n’est pas la même époque qu’aujourd’hui. Mais l’humain ne change pas. En plus, dans ce village, tous se connaissent.
Les personnages ont été bien travaillés mais aucun n’a trouvé grâce à mes yeux. Le cadre avec cette tempête tente de donner encore plus d’angoisse au roman, mais j’ai trouvé quelques incohérences qui m’ont gêné, comme ces fuites dans la neige où l’on roule tout de même assez vite. Comment Marc a réussi à rentrer chez lui en aussi peu de temps, après avoir réfléchi, tergiversé ? La distance est tout de même assez longues. Les chapitres sont courts, ce qui permet d’avancer assez vite dans le roman avec une histoire qui se met très vite en place et qui va aller de rebondissements en rebondissements. L’auteur nous détaille la vie d’un écrivain et toutes les étapes créatrices mais également la fin de cette embellie lorsqu’un drame arrive. Jacques Saussey donne également des informations, au fur et à mesure au sujet d’Alex, mais le personnage n’est pas assez fouillé. Pourquoi agit-il de cette façon ? Quelle a été sa motivation ?
J’ai, par contre, adoré le clin d’oeil concernant le nom du lac, expliqué en fin de roman par Jacques Saussey.
Je remercie Babelio pour cette Masse Critique. J’ai cru ne rien recevoir car j’ai complètement raté le rendez-vous le jour dit et j’ai fait ma sélection le lendemain.
La drogue – le vice – le fantasme – Le Deuil – Relation père-fils
II)) - Quel est le synoptique ?
Marc Torres, écrivain reconnu vit avec son fils, un adolescent à problèmes, dans un chalet isolé situé dans un petit village dans les Vosges.
Après avoir longuement hésité, Marc Torres accepte sous condition, ni drogue, ni alcool que son fils Alexandre organise une fête pour son anniversaire, pour ses dix-huit ans, avec une quinzaine de copains et copines
III)- Mon ressenti
Ma première impression à la lecture de ce Thriller a été celle de l’écriture incroyable belle poétique admirable littéraire de l’auteur Jacques Saussey. Chaque phrase est dosée habilement choisis, de mots légers percutants frappants efficaces. Cinq doigts sous la neige est conçus de chapitres courts incisifs.
L’auteur a su dès le début du récit imposer une ambiance sombre anxiogène qui augmente de manière exponentielle jusqu’à la fin du récit.
Tout le récit est basé sur l’irrationalité, comment un écrivain sain d’esprit, de renommée, reconnu comme tel peut-il en une fraction de seconde prendre une décision grave de conséquences pour lui-même et son entourage.
Jacques Saussey nous entraine avec brio dans un tsunami de situations, de rebondissements, de forces destructrices jusqu’au final du récit.
Via ce thriller Jacques Saussey nous rappelle que dans la vie, rien n’est acquis, que certains choix irréfléchis peuvent mener jusqu’au drame, jusqu’à la mort.
L’auteur nous confirme également que l’irrationnel est un obstacle pour la raison, et limite son exercice, il fait prendre des décisions incohérentes pouvant entrainer des graves difficultés, de sérieux dégâts pour soi-même et pour son entourage.
Jacques Saussey a su intégrer, tous les éléments savamment mixés réunis mêlés dosés pour construire une histoire crédible captivante envoutante.
Pari réussi pour Jacques Saussey qui nous confirme qu’il est un excellent écrivain.
Un clin d’œil, j’ai adoré l’épisode rapide du chat blanc nommé Roger et de la chaine objet brillant bijou de Mathilde.
IV) – Passages appréciés dans le livre :
Page 40 Né en 1925, il n’avait d’autre souvenir de son adolescence que la sombre empreinte laissée par la guerre. Avec la peur des bombes et de la férocité des soldats vert-de-gris qui envahissaient la France en y semant la mort, la désolation, il avait connu la faim et le désespoir.
Page 61 Marc était convaincu, le doute est l’une des pierres angulaires du travail de l’écrivain.
Page 103 Marc revivait la scène avec cette troublante sensation de déjà-vu, cette impression tenace d’être en avance d’un temps lorsque vous connaissez au détail près les évènements qui vont se produire dans les prochaines secondes parce que vous avez la conviction absolue d’y avoir assisté auparavant.
Page 285
Roger, le chat blanc qui sommeillait sur une chaise, redressa les oreilles. Son regard fendu coula sur le corps immobile de son maître. Il bâilla, sauta à bas du siège, puis s'approcha du sommier en remuant lentement la queue. Il avança prudemment la truffe au-dessus de l'objet brillant, puis le toucha d'une patte curieuse. Prise dans ses griffes, la chaîne s'enroula autour de ses coussinets en émettant un petit son excitant.
Jacques Saussey est un auteur français de romans policiers. De lui, je n’avais jusqu’ici lu qu’une nouvelle, je crois, mise à disposition sur Facebook pendant le premier confinement l’an dernier. J’avais plutôt bien aimé, suffisamment en tout cas pour avoir envie de découvrir plus avant son univers et en particulier Cinq doigts sous la neige, son dernier roman paru aux éditions Cosmopolis. La rencontre n’a pas été à la hauteur de mes espérances, malheureusement.
C’est l’histoire de Marc Torres, écrivain assez renommé de science-fiction et père d’un jeune homme de dix-huit ans. Il a perdu son épouse cinq ans plus tôt et depuis, il est seul pour élever ce garçon difficile. Quand il lui demande l’autorisation d’organiser une petite fête pour son anniversaire, il n’a d’autre choix que d’accepter, clairement à regret, mais c’est compter sans les intempéries. Marc et Alexandre vivent en montagne et les chutes de neige empêchent parfois toute circulation… Bon, vous vous doutez bien que ça va mal tourner, c’est assez évident.
Cela s’annonçait plutôt pas mal, mais les personnages masculins m’ont rebutée d’emblée et à partir de là, il m’a été tout bonnement impossible de rentrer dans l’histoire. Nous avons donc Marc, ce père qui, à tort ou à raison, ça n’a pas d’importance à ce stade, n’a aucune confiance en son fils et le suspecte sans cesse des pires comportements. Il est extrêmement dur avec lui, voire limite violent par moment. Nous avons aussi Alexandre, le fils à la carrure de rugbyman, qui envisage de faire absorber du LSD à une fille lors de la fête pour pouvoir “se la faire”. Déjà en termes de personnages principaux, ça fait envie…
Du côté des personnages secondaires, il y a Jonathan, agent immobilier et surtout mari volage qui passe son temps à tromper sa femme et à la considérer comme une sous-m... parce qu’elle gagne mieux sa vie que lui. Ah oui, et j’oubliais : deux militaires archétypaux au possible, dont l’un est le supérieur tordu de l’autre, et sur lequel l’auteur s’attarde longuement alors qu’ils n’ont en réalité pas grande importance pour l’intrigue. J’ai passé mon temps à me demander ce qu’ils faisaient là. Et je vous passe les flics obtus qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Bref, au milieu de tout ce joli petit monde, une charmante jeune fille assassinée…
J’avoue, c’était trop pour moi ! J’ose espérer qu’en 1974 (j’étais trop jeune à l’époque pour m’en rendre compte), date à laquelle se déroule le récit, tous les hommes n’étaient pas comme ça parce que ce n’est guère reluisant. L’intrigue en elle-même aurait été plutôt intéressante si son dénouement n’avait pas été autant dans la surenchère, avec des retournements de situation trop nombreux pour être crédibles. En outre, on voit venir l’épilogue dès le prologue, ce qui est un peu dommage.
Finalement, je n’ai donc pas apprécié grand chose dans cette lecture. Rendez-vous raté et je ne suis pas sûre du tout d’avoir envie de renouveler l’expérience. On me recommande Du poison dans la tête et j’y viendrai peut-être à l'occasion, mais pas avant un petit moment, j'en ai peur !
Il y a des avis plus difficiles à écrire que d’autres, et ici c’est le cas pour moi. J’aime énormément le style de Jacques Saussey et ce depuis des années. Que ce soit avec sa série Marne/Heslin, ou avec ses one-shots, sa plume fait mouche à chaque fois.
En 2018, il avait encore atteint un niveau supplémentaire avec le one-shot « Enfermé.e ». Ce roman noir était (et reste, d’ailleurs), une petite merveille. L’année dernière, c’est avec « Du Poison dans la Tête », que l’auteur nous amenait à retrouver Magne et Heslin pour une enquête passionnante, sur un sujet ô combien difficile, mais excellemment maîtrisé.
J’attendais donc, comme chaque année, son petit dernier impatiemment. Et, à mon grand regret, ma rencontre avec cette nouvelle intrigue m’a laissée sur ma faim.
Ce n’est pas que j’ai trouvé l’histoire mauvaise, ou la plume moins bonne que d’habitude, non. C’est juste que l’intrigue m’a laissée de glace (sans jeu de mot). Je n’ai réussi à n’apprécier ni le fond, ni la forme, ni, surtout, les personnages. C’est là qu’a résidé mon principal problème durant toute cette lecture : un détachement total entre ce roman et moi, à tous les niveaux.
L’intrigue ne m’a pas emportée, et surtout aucune empathie (ou antipathie) ne s’est tissée entre les protagonistes et moi. Connaissant le talent de Jacques Saussey pour créer des personnages profonds et inoubliables, j’avoue ne pas avoir reconnu sa « patte » si particulière.
Pourtant, tout y est, l’atmosphère, le décor, une enquête à plusieurs inconnues, des relations (familiales, amicales et amoureuses) complexes... Hélas, les ingrédients ont beau être là, la recette n’a pas du tout fonctionné sur moi.
Ça ne reste bien sûr qu’un avis purement personnel, et nombreux sont les lecteurs qui ont énormément apprécié ce thriller.
Pour ma part, même si ce nouveau titre ne me restera probablement pas longtemps en mémoire, j’attendrai le prochain avec autant d’impatience que les précédents, et le découvrirai avec plaisir.
En attendant, je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre opinion sur celui-ci, car chaque ressenti est personnel, et dépend très souvent du moment et de l’état d’esprit du lecteur à l’instant T.
Cinq doigts sous la neige de Jacques Saussey chez Le Livre de poche
15/20
J’avais lu il y a quelques temps L’Aigle noir de Jacques Saussey, qui m’avait beaucoup plu et j’ai décidé de découvrir un nouveau livre de cet auteur. Comme il n’y a (toujours) pas eu de neige cet hiver (et que vu la période je pense que c’est définitivement mort), je me suis tout naturellement dirigée vers cette histoire enneigée.
Marc Torres est un écrivain à succès qui vit reclus dans la montagne avec son fils adolescent, depuis la mort de sa femme il y a cinq ans. Pour les 18 ans de son fils, il accepte que ce dernier invite des camarades pour une fête. Mais il a deux règles, pas d’alcool et pas de drogue. Les invités arrivent mais au cours de l’après-midi la neige commence à tomber et très vite la maison se trouve coupée de la ville. Les adolescents doivent rester dormir. Mais durant la nuit Marc va entendre du bruit et va découvrir une jeune fille dans le garage, en train de faire une overdose. Elle semble avoir été violée. Il suspecte immédiatement son fils et décide de tout faire pour le protéger.
Une lecture très noire, dans un cadre idyllique, le contraste est frappant et sert bien le récit. Je trouve que l’auteur a une plume enlevée et on est entrainé dans ce récit qui descend dans les tréfonds de l’abysse humaine. J’ai vraiment accroché et j’ai eu du mal à le lâcher. Rien n’est ce qu’il semble être au premier regard, le lecteur est toujours induit en erreur, en cela l’auteur réussi très bien son boulot. Et la fin, toute en demi-teinte, sombre et surprenante vient conclure à la perfection ce récit.
J’ai beaucoup aimé ma lecture qui m’a donné envie de me pencher plus avant sur cet auteur. J’ai déjà repéré Ce qu’il faut de haine qui semble réunir tous les éléments pour me plaire.
J'aurais pu dire que Cinq doigts sous le neige est le dernier roman de Jacques Saussey mais comme j'ai (toujours) un train de retard, ce n'est pas vrai puisque l'auteur a en a sorti un depuis dont j'espère faire la critique plus rapidement que pour ce livre.
L'auteur nous embarque dans un huis-clos qui commence un peu comme un film d'horreur de série Z : un groupe d'amis se retrouvent dans un chalet, isolés par le neige, et à leur réveil l'une d'entre eux a disparu..... Bien entendu, l'auteur nous mène par le bout du nez, nous met des fausses-pistes (traces dans la neige), de faux indices, pour nous perdre.
Nul besoin de préciser de Jacques Saussey maîtrise à la perfection la technique du page turner : l'écriture est fluide, les chapitres sont courts et avec un mini-cliffhanger à leur fin rendant addictive la lecture. Ses personnages sont bien travaillés, complexes, avec leurs petits secrets.
Découverte de l'auteur avec ce livre. Style très agréable, voire même assez poétique dès les premières pages. Des personnages tous plus détestables les uns que les autres, et pourtant, une indéniable envie de poursuivre la lecture. Hâte d'en découvrir davantage.