Ma vie est une tragédie grecque. Rien de moins. Vous pensez que j'exagère? Eh bien, lisez ce qui suit ! J'ai vingt-six ans et je suis encore aux études. Etudes financées par ma mère, qui ne se gêne pas pour me le rappeler. Pour ajouter à mon stress, je n'ai toujours pas la plus petite idée de ce que je vais faire de ma vie. Professionnelle ou autre. Je vis au Québec depuis un an (ah! c'est vrai, vous l'ignorez : je suis Française). L'homme que j'aime me fuit. Je fuis l'homme que j'aime. Et les conquêtes de mon colocataire défilent sans cesse dans notre appartement, si bien que parfois, j'ai l'impression que vivre dans une gare serait plus reposant. Vous n'êtes toujours pas convaincu? Je continue. J'ai des rêves plein la tête, surtout celui d'écrire, au grand désespoir de ma mère. Parlant du loup. J'ai une mère chirurgienne, exigeante, exaspérante, contrôlante (et tous les synonymes du genre, mais je l'adore). Quant à mon cerveau, je songe depuis un certain temps à m'en débarrasser, l'actuel ne me donnant pas du tout satisfaction. Non seulement il m'encourage à faire des choses dont je ne suis pas très fière, mais en plus, il prend un malin plaisir à me bombarder de milliards de questions qui, comme vous l'imaginez, restent sans réponse. Maintenant, osez me dire que ma vie n'a rien d'une tragédie! Avec passion et détermination (pour ne pas dire obstination) ainsi qu'une légère tendance à l'obsession, Isa essaie de trouver sa place dans la vie qu'elle se construit au Québec. Passionnément givrée se veut un portrait à la fois pétillant et acidulé des relations hommes-femmes d'aujourd'hui, de la vie au Québec en tant qu'expatriée, ainsi qu'une réflexion délicieusement tourmentée sur comment concilier l'âge adulte et la poursuite de ses rêves.
De blog en blog, j'ai découvert Audrey Parily et tout de suite les affinités se sont créées. Jeune romancière, vivant à des milliers de kilomètres de son pays natal, il m'en faut pas plus ! Publiée en mars au Québec, impossible de trouver son roman Passionément givré, premier tome d'une trilogie, en France. J'ai donc profité une toute petite heure de battement à Lyon pour la rencontrer autour d'une glace pour papoter un peu et enfin avoir le livre entre mes mains ! Je me suis beaucoup vu dans Isa... J'ai bien aimé le ton du roman, drôle, même si parfois ça me semblait très surfait, presque lourd tellement l'auteure voulait paraître légère. Fascinée par le Québec et surtout l'accent et les expressions québécois, j'ai beaucoup apprécié les équivalences, les explications... ça se voit que c'est un roman publié au Québec parce que parfois, je pense avoir eu besoin d'un dictionnaire ! ;-) Il y aurait des passages que j'aurais totalement rayés : "dans la tête de Maxim". Isa parle à la première personne, donc cette partie est hors propos.
J'ai bien aimé ce premier tome qui a tout à fait sa place dans mes lectures du moment. Il a bien rempli sa mission qui était celle de me divertir. J'entamerai le prochain tome prochainement.