« Quand une personne meurt, elle emporte avec elle tant de secrets qu'elle apparaît avec le temps comme de plus en plus impénétrable. Ma mère est morte, l'automne dernier. Elle s'en est allée avec une partie de ma mémoire. « C'est un peu pour chercher à voir clair en moi que j'entreprends la rédaction de ce petit livre. Depuis l'enfance, je n'ai cessé de me poser des questions sur les raisons de mon existence. Les réponses, je ne les trouverai jamais. Ma mère toutefois m'était un rempart contre l'absurde. C'était d'elle que j'étais né un après-midi de septembre. »
Né à Montréal en 1933, Gilles Archambault fête en 2008 ses quarante-cinq ans d’écriture. Réalisateur mais aussi animateur d’émissions sur le jazz et la littérature, il a travaillé à Radio-Canada de 1963 à 1992. Son émission «Jazz soliloque» fait aujourd’hui figure de référence dans le domaine. Chroniqueur à l’émission de Joël Le Bigot (CBF Bonjour), il poursuit maintenant une carrière de journaliste pigiste et d’écrivain. Il a aussi collaboré à différentes émissions de télévision ainsi qu’à deux longs métrages, dont l’un était l’adaptation de son roman La Fleur aux dents. Il a créé avec Jacques Brault et François Ricard les Éditions du Sentier qui ont existé de 1978 à 1986.
En 1981, il a reçu le plus grand prix littéraire du Québec, le prix Athanase-David, pour l’ensemble de son œuvre, et en 1986, le Prix du Gouverneur général du Canada pour son recueil de nouvelles L'Obsédante Obèse et autres agressions.
Encore une fois je me reconnais dans ce récit de Gilles Archambault. Ce n'est pas son livre qui m'a le plus touché, ma mère étant toujours vivante, certains aspects étaient plus éloignées de moi, bien que je puisse tout de même me les imaginer. J'ai aussi trouvé que la plume était différente, ce livre datant de vingt-cinq ans, ce n'est pas étonnant, mais cela m'a frappé. Un bon livre comme toujours avec cet auteur.