Joseph est ouvrier agricole dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n'était pas d'ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l'hiver avec un autre. Joseph s'est mis à boire, comme on tombe dans un trou. Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres. Joseph est le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon. Roman émouvant, traversé en profondeur par une rivière souterraine qui a prénom de femme et de servante : Félicité. Avec talent et humour, Marie-Hélène Lafon rend ici un magnifique hommage à son cher Flaubert...
Joseph est ouvrier agricole. Nourri, logé et blanchi chez son patron, il voit la vie s’écouler lentement, au rythme des saisons. Et si aujourd’hui il a trouvé une forme d’équilibre, ça n’a pas toujours été le cas. Quelque part, c’est le temps du bilan pour lui qui n’a jamais quitté le Cantal et n’est jamais parvenu à s’extraire de son milieu paysan, contrairement à son jumeau Michel, parti ouvrir un bar-tabac en Normandie. Lui qui n’a connu qu’une seule histoire d’amour ayant tourné au fiasco et l’ayant plongé dans les gouffres de l’alcool. Lui dont la place en maison de retraite est déjà réservée et qui regarde le temps filer, sans résignation ni véritables aspirations. Jospeh, c’est le portrait d’un simple. Pas d’un simple d’esprit, loin de là, mais d’un homme simple, sans autre ambition que chercher une forme d’apaisement après des épisodes tourmentés. Un homme seul, très seul malgré la présence du patron, de son épouse et de leur fils trentenaire. Un homme marqué par l’abandon successif des femmes de sa vie, son amoureuse qui l’a trompé et abandonné et sa mère, partie rejoindre son autre fils, celui qui a “réussi” et lui a permis d’avoir des petits enfants. Joseph, c’est aussi un personnage viscéralement attaché à sa terre natale, à ce massif central qui lui ressemble, rugueux, taiseux, loin du strass et des paillettes. Un roman en forme d’hommage aux petites gens, aux gens de peu, aux gens de rien. C’est touchant et digne, loin de tout mélo, dans une prose minimaliste, sans clinquant ni esbrouffe, à l’image de Joseph le paysan attachant.
Nieczęsto przedstawiciele tej klasy i tych miejsc zostają bohaterami powieści, nawet jeśli osiągają one tylko rozmiar książeczki. Przez pryzmat człowieka poczciwego, łatwego do zignorowania, Lafon podpatruje odchodzący porządek świata związany z pracą blisko natury nie- i ożywionej. Kilkoma pociągnięciami – może nieszczególnie czułymi, za to uważnymi – oddaje właściwe małe życie, którego największymi ekstrawagancjami są telewizyjne relacje z zawodów łyżwiarstwa figurowego oraz Tino Rossi i Johnny Hallyday. Można też zaliczyć do nich impulsy z legendarnego Minitela – odnotujmy.
Dobrze, że udało mi się zakończyć tę notatkę z czytelniczej podróży, nie pozwalając sobie na niedojrzały żarcik o tym, że inspiracją do powstania książki mógł być program „Rolnik szuka żony”. O, przepraszam.
Roman du terroir, genre auquel je suis peu habituée, qui dépeint la vie de Joseph, ouvrier agricole du Cantal. Dans un style concis et assez proche du parler, l'auteure nous décrit la vie dans ces campagnes françaises, le travail des hommes sur les exploitations et des femmes à la maison, les gens, les rumeurs, le village. Et le modernité de la société de ce début de millénaire qui gagne peu à peu ces coins reculés, même si tout cela reste bien étranger à Joseph et ses derniers patrons, ceux qu'il a choisi pour "se finir" comme il dit. Car Joseph est calme, besogneux. Il n'a jamais "fait maison" et avoir "fréquenté" ne lui a pas apporté que de belles choses dans sa vie. Un fresque sociétale douce amère de cette société d'antan, campagnarde, aux valeurs terrestres solidement ancrées dans les habitudes quotidiennes avec ses bons côtés : la solidarité, le mérite, la chaleur humaine, comme ses déboires : l'alcoolisme, la solitude, le "nomadisme" qu'impose cette condition d'ouvrier agricole. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé les phrases courtes et le style de l'auteure mais l'histoire et le contexte ne m'a pas touchée, ni tellement intéressée. Une impression d'ensemble mitigée pour moi même si je conseille ce livre aux amateurs de romans de terroir.
Joseph est ouvrier agricole dans le centre de la France, il a toujours exercé ce métier et il approche tranquillement de la retraite, le moment de faire un bilan sur sa vie et de la raconter, sans jugement, sans regret, juste la raconter. J’ai passé un moment très bon à écouter ce livre. La voie de la lectrice est agréable et le livre est bien écrit, simple mais efficace. L’histoire de Joseph dans les fermes m’a rappelé des souvenirs de ce qu’ont pu me raconter mes grands-parents de la vie chez les agriculteurs. En bref : à lire / écouter !
Ce livre existe en édition de poche (folio). Je le recommande car le vieux paysan qui est sur la couverture porte e même pull que j'avais...à une époque. ..mais je plaisante...bon livre qui nous met dans l'ambiance de la France des campagnes (La France périphérique diraient certains intellos)...je me serais cru par moment en Ardèche que je connais bien. Écriture simple à jet continu avec des expressions familières (La patronne, la Cécile, ), des lieux familiers (La cuisine de la ferme avec la télévision ) etc....
Avec "Joseph", Marie-Hélène Lafon offre un pendant masculin à la Félicité d'"Un Coeur simple" de Flaubert. Joseph a la soixantaine, il est ouvrier agricole dans une ferme du Cantal. Il mène une vie simple et rude faite de travail. Porté par une écriture tout en sobriété et retenue, Marie-Hélène Lafon réussit un portrait émouvant et plein d'humanité de cet homme et d'un monde rural en mutation.
Récit rural sur la vie, les réminiscences, la famille, la nostalgie. L'athmosphère est un peu triste et ma lecture s'est un peu révélée monotone (c'est le cidadin qui écrit...). Le texte est tout d'un bloc, aucun retour à la ligne. Parfois difficile de suivre les ellipses narratives (c'est peut-être volontaire..). Néanmoins la lecture est fluide.
Autant le confesser de suite, sans le Prix Audiolib 2015, je n'aurais jamais lu ce roman (et j'aurais fort bien fait !) car je savais à l'avance qu'il n'allait pas me plaire. Pour autant, je ne m'attendais pas à une telle déconvenue et j'espérais malgré tout y trouver un soupçon d'intérêt. A la place, je n'y ai trouvé qu'ennui, mais fort heureusement, ce roman est très court et mon supplice a rapidement pris fin.
Joseph est ouvrier agricole de bientôt soixante ans, dans une ferme du Cantal. Dans ce texte, c'est sa vie que nous découvrons entre son quotidien et son passé.
Qu'est-ce qui ne m'a pas plu dans ce roman ? J'aurais envie de répondre " tout " mais je vais tenter d'étayer ma réponse. Finalement, ce n'est pas tant le fait qu'il ne se passe rien dans ce livre qui m'a dérangée ici, car encore une fois, je le répète, j'aime aussi les textes contemplatifs. Non, ce qui m'a déplu au plus haut point, que dis-je, ce qui m'a horripilée, c'est cette accumulation de détails phrase après phrase. L'écriture de Marie-Hélène Lafon, loin de m'avoir touchée, m'a exaspérée et j'ai eu l'impression de lire l'ouvrage de quelqu'un qui serait atteint d'un trouble obsessionnel compulsif avec ce besoin de décrire l'emplacement de chaque objet et l'exécution de chaque tâche domestique. L'auteure, avec cette écriture maniérée insupportable, ne m'a fait ressentir aucune émotion (à part l'exaspération !). J'ai été totalement indifférente à la vie de Joseph et ce n'est pas l'histoire, tellement convenue, qui a su me convaincre non plus.
Je tiens toutefois à souligner que la lecture faite par Marie-Christine Barrault est excellente même si elle n'a pas suffi à me faire aimer ce livre.
Après l’enregistrement du livre, on trouvera une dernière plage avec une interview de l'auteur. Si d'habitude j'apprécie les entretiens avec les auteurs qui mettent en lumière leur œuvre et donnent au lecteur des clés supplémentaires de compréhension, celui-ci a confirmé l'impression que j'avais de l'auteure pour l'avoir déjà entendue s'exprimer. Pédant et maniéré à l'image de son écriture, son discours m'a fortement déplu.
Inutile de préciser que je ne conseille donc ce pensum à personne, il y a tellement mieux à lire pour perdre son temps avec pareil roman.
--- Cała książka to długa (choć ma przecież niecałe 120 stron), męcząca, pisana w trzeciej osobie ściana tekstu bez dialogów, bez rozdziałów, bez zachowania chronologii. Jest to zapis wspomnień, przemyśleń i obserwacji Josepha Rodde - wiejskiego parobka, robotnika rolnego, który ma już 55 lat, pracował w kilku kolejnych gospodarstwach, a obecnie pomaga Regisowi i Regine na francuskiej prowincji. Lubi on swoją pracę, kocha psa gospodarza - Raymonda i powoli szykuje się na emeryturę, którą spędzi w domu w Riom razem z innymi starymi ludźmi jak on... --- Ciężko się to czytało, nie przemówiła do mnie forma. Sama fabuła to po prostu obyczajowa historia, jakich wiele, zwłaszcza na wsiach.
Dans L’annonce, Marie-Hélène Lafon accompagnait les débuts d’un couple dans une ferme du Cantal, chacun des membres espérant une nouvelle vie, après des années difficiles pour elle et un quotidien morne pour lui. L’avenir était à eux, ils étaient remplis de la volonté de réussir quelque chose. Avec Joseph, Marie-Hélène Lafon s’intéresse à un ouvrier agricole, qui travaille lui-aussi dans une ferme du Cantal, après avoir exercé son métier dans de nombreuses exploitations, dans des conditions souvent défavorables. Joseph a vécu quelques années avec une femme, Sylvie, mais leur histoire a mal tourné. Joseph a sombré dans l’alcool à plusieurs reprises mais il s’en est sorti. Son frère a préféré quitté la région et leur mère l’a rejoint. Joseph vit seul, au milieu de la famille de son employeur, il a retrouvé une certaine sérénité, il lui reste ses souvenirs. Il n’attend plus rien.
C’est un livre court, qui se lit d’une traite, et qui engendre une certaine mélancolie. C’est ainsi que l’on imagine la vie de ces ouvriers agricoles, qui ont toujours travaillé pour les autres, qui ne sont jamais installés et n’ont pas fondé de famille. Une vie sans joie, basée sur des tâches routinières, où la solitude a sa place, la plus grande place au fil du temps. Une belle écriture, que j’ai pris plaisir à retrouver, en particulier lorsqu’elle évoque les paysages du Cantal.
chroniques agricoles. Pas très empathique, a la limite de prendre les acteurs pour des benêts. Entre écriture 19iemme (je crois qu'elle se revendique de Flaubert) et "l'amour est dans le pré". pourquoi pas? mais surtout pourquoi?
Un livre aussi bien écrit, touchant et intéressant que ceux que j'ai lus jusqu'ici de Marie Hélène Lafon. L'univers décrit est largement le même, et pourtant chaque livre est différent et apporte un point de vue nouveau.